Tableaux de l'économie française Édition 2017

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le02/03/2017
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2017
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Sommaire

Production et valeur ajoutée agricoles

Insee Références

Paru le :02/03/2017

Présentation

Selon les comptes prévisionnels, en 2016, la valeur de la de la , y compris , recule fortement (– 6,9 %) après deux années de redressement. La production animale continue à marquer le pas et la production végétale décroît fortement. La chute des volumes s’accompagne d’une baisse des prix.

Le recul de la production végétale, mesuré en volume, s’accentue en 2016 (– 9,7 %, après – 3,6 %). L’année 2016 est caractérisée par de très mauvaises récoltes en grandes cultures et un net repli en viticulture. La récolte de céréales chute de 23,9 %, en lien avec une météo très défavorable. Le rendement en blé tendre est parmi les plus faibles depuis trente ans. La récolte d’oléagineux décroît de 9,0 % : celle du colza recule alors que celle de tournesol augmente. La production de vin se replie fortement (– 9,0 %). La récolte de fruits diminue, particulièrement pour l’abricot et la cerise, tandis que celle de légumes se stabilise. Le prix de la production végétale serait en légère hausse (+ 0,9 %), malgré un net recul pour les céréales (– 9,2 %). Fruits et légumes se renchérissent, bénéficiant d’une demande dynamique. Le prix des pommes de terre augmente, après avoir amorcé un net redressement l’an passé ; il poursuit son retour à la normale après sa chute en 2014 due à une récolte surabondante. Pour le vin, la faiblesse des disponibilités, conjuguée à une demande dynamique de la part de la Chine et des États-Unis, permet de soutenir les prix. Le prix de la betterave progresserait pour la première fois depuis trois ans, dans le sillage des cours du sucre.

La production animale décroît en volume (– 1,1 %). La collecte laitière se réduit dans un contexte de prix bas et les volumes de volailles et d’œufs se contractent eux aussi. À l’inverse, la production de bétail est en hausse : elle continue d’augmenter pour les gros bovins et les porcins, se redresse pour les ovins-caprins, mais elle fléchit pour les veaux. Le prix de la production animale (hors subventions) diminuerait à nouveau nettement (– 3,9 %). La crise laitière se poursuit : la production européenne s’accroît du fait de la levée des quotas en avril 2015 et elle ne rencontre pas de débouchés suffisants en raison de l’embargo russe et de moindres importations chinoises. Le prix des gros bovins et des ovins-caprins recule. L’offre européenne importante pèse sur le prix des volailles et des œufs. En revanche, après avoir chuté en 2015, le prix des porcins se redresse quelque peu, grâce notamment au débouché chinois.

En 2016, les charges des agriculteurs se réduisent pour la troisième année consécutive. Toutefois, ce fléchissement ne compense pas celui de la valeur de la production. Pa conséquent, la valeur ajoutée de la branche agricole diminue nettement. L’emploi agricole continue par ailleurs à décroître. Au total, d’après les estimations du compte prévisionnel de l’agriculture, la par actif reculerait de 10,9 % en 2016.

Tableaux et graphiques

Volume de production végétale et effectifs d'animaux

Volume de production végétale et effectifs d'animaux ( ) -
1990 2000 (r) 2010 2015 (p)
Production végétale (en millions de tonnes)
Céréales 55,1 65,6 65,5 72,6
dont : blé tendre 31,4 35,7 35,5 40,9
         blé dur 2,0 1,7 2,5 1,8
         maïs (grain et semence) 9,4 16,0 14,1 13,7
Oléagineux 4,6 5,5 6,6 6,9
Protéagineux 3,7 2,1 1,6 0,9
Pommes de terre 4,7 6,5 6,6 7,1
Effectifs animaux (en millions de têtes)
Bovins 21,4 21,3 19,6 19,4
Porcins 12,3 15,0 14,3 13,2
Ovins 11,4 9,5 8,0 7,1
Caprins 1,2 1,2 1,4 1,3
Ensemble Gallus1 198,4 205,3 222,0 246,9
  • p : données provisoires.
  • r : données révisées.
  • 1. Ensemble Gallus : poules pondeuses d’œufs à couver et d’œufs de consommation, poulettes, poulets de chair.
  • Champ : France métropolitaine pour les années 1990 et 2000.
  • Source : SSP, Agreste.

Production et valeur ajoutée de l'agriculture

Production et valeur ajoutée de l'agriculture ( ) -
2016 16/15 en %
en Md€ Volume Prix Valeur
Production hors subventions 69,2 -6,1 -0,8 -6,9
  Produits végétaux 40,0 -9,7 0,9 -8,9
  Céréales 7,7 -23,9 -9,2 -30,9
  Oléagineux, protéagineux 2,4 -10,2 -0,9 -11,0
  Betteraves industrielles 0,9 0,0 13,0 13,0
  Autres plantes industrielles1 0,5 3,7 0,9 4,7
  Fruits, légumes, pommes de terre 8,3 -1,9 9,4 7,4
  Vins 11,6 -9,0 2,8 -6,4
  Fourrages, plantes, fleurs 8,6 -0,7 0,3 -0,3
  Produits animaux 24,5 -1,1 -3,9 -5,0
  Bétail (bovins, porcins, ovins, caprins, équidés) 11,1 1,5 -2,6 -1,1
  Volailles, œufs 4,5 -4,2 -1,4 -5,5
  Lait et autres produits de l'élevage 8,8 -2,6 -6,7 -9,1
  Services2 4,7 0,0 1,0 1,0
Subventions sur les produits 1,2 0,7 -0,7 0,0
Production au prix de base 70,4 -6,0 -0,8 -6,8
Consommations intermédiaires 44,9 -0,3 -2,0 -2,3
dont achats 38,0 -1,3 -1,5 -2,8
Valeur ajoutée brute 25,4 -14,9 1,4 -13,7
Consommation de capital fixe 10,8 0,0 -1,5 -1,5
Valeur ajoutée nette 14,6 -23,7 3,6 -21,0
  • 1. Tabac, lin textile, houblon, canne à sucre, etc.
  • 2. Production des entreprises de travaux agricoles, des coopératives d'utilisation de matériel agricole, services entre agriculteurs, agritourisme, etc.
  • Note : données arrêtées en novembre 2016.
  • Source : Insee, comptes prévisionnels de l'agriculture - base 2010.

Production de vin, jus et moûts

Production de vin, jus et moûts ( ) -
2014 (r) 2015 2015/2014 en %
Superficie de production (en milliers d'hectares)
Récolte AOP1 443,9 442,3 -0,4
dont AOP hors VDN2 435,3 434,5 -0,2
dont VDN en AOP 8,6 7,8 -9,3
Vin pour eaux-de-vie AOP 75,3 75,4 0,1
Vin IGP3 193,3 192,3 -0,5
Autres vins 39,4 37,1 -5,8
Total vins 751,9 747,1 -0,6
Production de vin (en millions d'hectolitres)
Récolte AOP1 22,0 21,5 -2,3
dont AOP hors VDN2 21,9 21,3 -2,3
dont VDN en AOP 0,2 0,2 -0,5
Vin pour eaux-de-vie AOP 8,5 9,4 10,2
Vin IGP3 12,7 13,2 3,8
Autres vins 3,6 3,7 1,4
Total 46,9 47,8 1,9
  • r : données révisées.
  • 1. Appellation d'origine protégée.
  • 2. Vins doux naturels ; vins de liqueur remplissant certaines conditions particulières.
  • 3. Indication géographique protégée.
  • Source : SSP, Agreste.

Production agricole de l'UE

en millions d'euros
Production agricole de l'UE ( en millions d'euros) -
Production1 végétale Production1 animale
2000 2015 (r) 15/14 en % 2000 2015 (r) 15/14 en %
Allemagne 18 425 24 602 - 6,1 19 344 24 454 - 9,8
Autriche 2 024 2 831 0,9 2 515 3 241 - 5,4
Belgique 2 931 3 685 6,5 3 841 4 233 - 6,0
Bulgarie 1 305 2 520 - 6,6 1 448 934 - 9,7
Chypre 0 299 13,6 0 362 - 1,4
Croatie nd 1 177 5,7 nd 714 - 2,3
Danemark 2 603 3 726 7,4 4 767 5 744 - 15,5
Espagne 19 539 27 251 7,4 11 692 15 790 - 3,8
Estonie 142 467 21,5 182 344 - 18,1
Finlande 1 052 1 375 - 2,9 1 688 1 917 - 14,0
France 30 727 42 161 2,3 22 305 25 063 - 4,7
Grèce 6 536 6 700 4,1 2 499 2 653 - 2,2
Hongrie 2 343 4 606 - 2,1 2 073 2 503 - 3,8
Irlande 1 229 1 737 - 0,6 3 655 5 389 3,2
Italie 25 491 30 380 5,8 13 412 15 757 - 4,2
Lettonie 192 777 19,6 220 420 - 10,8
Lituanie 626 1 589 16,2 481 819 - 14,0
Luxembourg 76 170 - 18,2 148 199 - 9,3
Malte 48 53 13,7 77 68 - 5,1
Pays-Bas 9 743 13 309 5,2 8 585 10 268 - 7,7
Pologne 5 992 10 087 - 7,4 5 886 11 054 - 1,6
Portugal 3 291 3 942 8,6 2 167 2 643 - 2,4
Rép. tchèque 1 396 2 740 - 4,9 1 399 1 687 - 8,6
Roumanie 4 887 9 802 - 11,2 2 984 4 020 1,3
Royaume-Uni 7 830 11 696 2,6 11 243 17 675 1,4
Slovaquie 459 1 127 - 11,5 742 761 - 12,1
Slovénie 444 718 9,6 493 525 - 4,7
Suède 1 809 2 763 - 0,2 2 303 2 528 - 7,7
UE nd 212 288 1,3 nd 161 764 - 5,1
  • nd : donnée non disponible.
  • r : données révisées.
  • 1. Production au prix du producteur (hors subventions).
  • Source : Eurostat.

Évolution de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif de la branche agricole

indice base 100 en 1980
Évolution de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif de la branche agricole (indice base 100 en 1980) -
Valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif en termes réels Moyenne mobile sur 3 ans
1980 100,0 103,1
1981 102,0 106,2
1982 116,6 108,8
1983 108,0 110,2
1984 106,0 106,5
1985 105,5 106,1
1986 106,9 106,9
1987 108,4 107,4
1988 106,9 113,0
1989 123,9 121,4
1990 133,4 126,8
1991 123,1 129,4
1992 131,8 128,4
1993 130,4 135,7
1994 144,9 142,7
1995 152,7 150,8
1996 154,8 155,5
1997 159,0 159,7
1998 165,2 161,8
1999 161,3 162,8
2000 161,9 162,1
2001 163,1 162,9
2002 163,6 163,3
2003 163,1 164,3
2004 166,3 163,4
2005 160,8 167,1
2006 174,2 175,2
2007 190,5 180,2
2008 176,0 173,9
2009 155,1 175,8
2010 196,2 185,3
2011 204,7 202,8
2012 207,7 199,7
2013 186,9 198,4
2014 200,7 198,2
2015 207,0 196,9
2016 183,0 ///
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Note : données arrêtées en novembre 2016.
  • Source : Insee, comptes prévisionnels de l'agriculture - base 2010.

Évolution de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs par actif de la branche agricole

  • Note : données arrêtées en novembre 2016.
  • Source : Insee, comptes prévisionnels de l'agriculture - base 2010.

Définitions

Production au prix de base : production valorisée au prix auquel vend le producteur, plus les subventions sur les produits qu’il perçoit, moins les impôts spécifiques sur les produits qu’il reverse.

Branche agricole : regroupe toutes les unités d’activité économique qui exercent les activités suivantes : culture de végétaux (y compris maraîchage et horticulture), élevage d’animaux, activités de travaux agricoles à façon, chasse et activités annexes. Outre les exploitations agricoles, les unités caractéristiques de la branche comprennent les groupements de producteurs (coopératives) produisant du vin et de l’huile d’olive et les unités spécialisées qui fournissent des machines, du matériel et du personnel pour l’exécution de travaux agricoles à façon.

Subventions à l’agriculture : comprennent les subventions sur les produits (aides associées à certains types de production), qui ont pour la plupart disparu en 2010, et les subventions d’exploitation, entièrement restructurées dans le cadre de la PAC 2015, telles que le paiement de base (DPB), le paiement vert (aide agro-environnementale) et les aides pour calamités agricoles.

Valeur ajoutée brute au coût des facteurs de la branche agricole : valeur ajoutée brute de la branche agricole à laquelle sont ajoutées les subventions d'exploitation et retranchés les « autres impôts sur la production » (dont les impôts fonciers constituent la plus grande part). Son évolution peut être rapportée à celle du nombre d'unités de travail annuel total (ou équivalent-temps plein). On obtient ainsi l'évolution de la valeur ajoutée brute au coût des facteurs de la branche agricole par actif.

Appellation d’origine contrôlée (AOC) : désigne un produit originaire d’une région ou d’un lieu déterminé et dont la qualité ou les caractéristiques découlent de ce milieu géographique. Elle résulte de la combinaison d’une production et d’un terroir délimité dans lequel interagissent des facteurs naturels, climatiques, physiques, et humains conférant au produit une typicité particulière. Ce dernier fait l’objet d’une procédure d’agrément officielle auprès de l’Inao (Institut national des appellations d’origine). Trois types de produits sont concernés : les vins et eaux-de-vie, les produits laitiers et d’autres produits agroalimentaires tels l’huile ou les olives.

Appellation d’origine protégée (AOP) : désigne la dénomination d’un produit dont la production, la transformation et l’élaboration doivent avoir lieu dans une aire géographique déterminée avec un savoir-faire reconnu et constaté. Le nom d’une région ou d’un lieu déterminé sert à désigner le produit. L’AOP est la transposition au niveau européen de l’AOC française pour les produits laitiers et agroalimentaires (hors viticulture).

Évolution en termes réels : évolution à prix courants divisée (on dit aussi déflatée) par un indice reflétant l’évolution des prix.

Indication géographique protégée (IGP) : régie par le règlement européen, l’indication géographique protégée (IGP) distingue un produit dont toutes les phases d’élaboration ne sont pas nécessairement issues de la zone géographique éponyme mais qui bénéficie d’un lien à un territoire et d’une notoriété.

Pour en savoir plus