L'économie européenne sort de la récession en 2013, son produit intérieur brut (PIB) se redresse très légèrement en volume (+ 0,1 % après - 0,4 % en 2012). L'Union européenne (UE) demeure toutefois l'une des régions les plus prospères au monde avec une activité économique qui représente 23,5 % du PIB mondial pour une population de 507,4 millions d'habitants, soit 7,1 % de la population mondiale en 2013. Le PIB par habitant en standard de pouvoir d'achat se situe à 25 700 dans l'UE, mais masque toutefois de très fortes disparités entre les États membres de l'UE : il se situe à plus de 30 000 dans les pays du nord de l'Europe alors qu'il ne dépasse pas 20 000 dans ceux de l'est de l'UE. L'Union européenne compte désormais 28 États membres avec l'adhésion en 2013 de la Croatie peuplée de 4,2 millions d'habitants pour une superficie de 57 000 km².

Malgré un très léger rebond de l'activité en 2013, l'Union européenne reste confrontée aux conséquences de la crise économique et financière. Le taux de chômage continue de croître pour s'établir en moyenne à 10,8 % de la population active en 2013. Les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont particulièrement affectés, avec un taux de chômage qui atteint désormais 23,4 % de la population active. Le taux de chômage global dans les pays de l'Union européenne est hétérogène puisqu'il se situe à près de 27 % en Grèce (27,5 %) et en Espagne (26,1 %), mais seulement à environ 5 % en Allemagne (5,3 %) et en Autriche (4,9 %). Autre signe de la faiblesse de l'activité économique en Europe, les prix à la consommation ne progressent que de 1,5 % en moyenne annuelle en 2013 dans l'ensemble de l'UE et baissent même en Grèce de 0,9 % en moyenne annuelle.

La crise a en effet mis en évidence les problèmes budgétaires et structurels accumulés dans de nombreux pays européens, et rappelé combien leurs économies sont interdépendantes. L'initiative pour l'emploi des jeunes proposée par le Conseil européen en février 2013 vise ainsi à compléter d'autres projets engagés au niveau national pour lutter contre le chômage, en particulier celui des jeunes, et améliorer la croissance en Europe. Cette initiative, dotée d'un budget de 6 milliards d'euros pour la période 2014-2020, renforce les dispositifs du paquet « emploi jeunes » destiné notamment à faciliter la transition entre l'école et la vie professionnelle, à améliorer la qualité et l'offre des formations en apprentissage, ou encore à offrir aux jeunes davantage de possibilités de travailler et de se former à l'étranger. Autant de dispositions qui ont pour but de renforcer la cohésion des politiques macroéconomiques. Il s'agit de fournir aux États membres des orientations et des moyens financiers, notamment au titre du Fonds social européen (FSE), pour lutter contre le chômage élevé des jeunes en Europe.