À la mi-2014, la population mondiale s'établirait à 7,2 milliards d'habitants. D'après le scénario moyen des Nations unies, elle s'accroîtrait de 2,4 milliards d'habitants d'ici 2050. Entre 2010 et 2014, la population augmente de 82 millions de personnes supplémentaires en moyenne chaque année, soit un rythme de croissance proche de 1,2 % par an, presque deux fois moindre que celui observé il y cinquante ans (2 % par an environ). Cette décélération devrait se poursuivre.

De petits écarts dans les futurs taux de fécondité auront des conséquences importantes sur la taille et la structure à venir de la population mondiale. Les régions les moins développées enregistreraient l'essentiel de la croissance démographique qui varierait considérablement entre les grandes régions et les pays, en lien avec les différences de niveaux et de tendances en matière de fécondité. Si aujourd'hui, un peu plus de la moitié des naissances mondiales ont lieu en Asie (54 %) et un peu plus du quart en Afrique (28 %), en 2050 les deux continents feraient jeu égal (42 % des naissances mondiales chacun). Entre 2014 et 2050, la plupart des régions du monde connaîtraient un ralentissement de leur croissance démographique. Cependant, il n'en subsistera pas moins de fortes différences. En 2050, la croissance de la population en Afrique serait ainsi plus de six fois plus rapide qu'en Amérique latine et dans les Caraïbes et plus de 15 fois plus rapide que celle de l'Asie.

Ces vingt dernières années, les migrations internationales ont gagné en ampleur, en envergure et en complexité et sont devenues plus importantes sur le plan démographique. De nombreux pays sont désormais à la fois des pays d'origine, de destination et de transit. Composante de l'évolution démographique, la migration nette a pris de l'importance en ce qu'elle permet de limiter la tendance au déclin qu'a la population de certains pays des régions les plus développées.

Au niveau mondial, l'espérance de vie à la naissance est passée de 65 ans pendant la période 1990-1995 à 70 ans environ sur la période 2010-2015. Néanmoins, l'écart d'espérance de vie à la naissance entre les pays des régions développées et les pays les moins avancés demeure important, proche de 17 années.

Le nombre de jeunes a augmenté rapidement mais il devrait se stabiliser au cours des 35 prochaines années. En revanche, le nombre et la proportion de personnes âgées devraient continuer à augmenter. À l'échelle mondiale, la part des personnes âgées (60 ans ou plus) dans la population totale est passée de 9 % en 1994 à 12 % en 2014. Elle atteindrait 21 % en 2050.

D'après le scénario moyen des Nations unies, alors que la population du reste du monde devrait augmenter d'un peu plus de 36 % entre 2014 et 2050, la population européenne diminuerait de 4,5 %, en raison d'une fécondité en dessous du seuil de renouvellement des générations (2,1 enfants par femme), dans presque tous les pays européens.