Si au niveau mondial, l'année 2013 se classe au 6^e rang des années les plus chaudes depuis 1850, elle ne présente en France métropolitaine, contrairement à 2011, aucun caractère exceptionnel du point de vue de sa température, qui se situe au-dessus de la moyenne observée sur la période 1961-1990 (+ 0,6°C). La vague de chaleur durant le mois de juillet est restée d'intensité modérée, bien inférieure à celle des années 1983, 2003 ou 2006. Cependant, sa durée de 13 jours la situe parmi les événements climatiques extrêmes les plus longs depuis 1947.

La France figure parmi les économies industrialisées les moins émettrices de gaz à effet de serre (GES) en termes d'émissions par habitant et par unité de PIB, du fait d'une production électrique largement décarbonée. Conformément aux recommandations du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), la France s'est donné pour objectif de diviser par quatre ses émissions de GES d'ici 2050. En 2012, elles sont inférieures de 12 % à leur niveau de 1990, allant déjà bien au-delà de l'objectif de stabilisation fixé par le protocole de Kyoto. La hausse des émissions des transports et du résidentiel-tertiaire a été plus que compensée par la baisse de celles de l'industrie, de la branche énergie et de l'agriculture. Les émissions françaises proviennent principalement du secteur des transports (27 %), tandis que celui de l'énergie est relativement peu émetteur (12 %), en raison de l'importance de la production électrique nucléaire. L'objectif pour 2020 est une réduction de 20 % par rapport au niveau de 1990.

Les émissions de dioxyde de carbone (CO₂), qui représentent dans l'Union européenne 80 % des émissions de GES, contribuent fortement au réchauffement de la planète. L'utilisation d'énergie est la principale source de ces émissions dans l'UE : en 2012, le secteur le plus émetteur est celui des industries de l'énergie (33 % des émissions), devant celui des transports (20 %). Entre 2012 et 2013, selon les premières estimations d'Eurostat, les émissions de CO₂ de l'UE provenant de la combustion de combustibles fossiles diminueraient de 2,5 % après une baisse de 1,6 % entre 2011 et 2012.

L'empreinte carbone de la demande finale des Français représente les émissions de GES induites, en France et à l'étranger, par leur consommation. En 2010, elle est supérieure de 11 % à celle de 1990. Toutefois, compte tenu de l'augmentation de la population, ramenée à l'habitant, l'empreinte se stabilise entre 11,5 et 12 tonnes équivalent CO₂ par habitant (teq CO₂/hab). L'accroissement de l'empreinte carbone résulte d'une part de la hausse de la demande intérieure finale liée aux émissions directes des ménages (chaudières, véhicules individuels), supérieures en 2010 de 11 % à celles de 1990 et d'autre part, de la progression des émissions associées aux importations qui ont augmenté de 62 % sur la même période.