En 2013, le revenu disponible brut (RDB) des ménages augmente de 0,6 % en valeur, soit un rythme très proche de celui de 2012 (+ 0,5 %). Parallèlement, le prix de la dépense de consommation finale décélère (+ 0,6 % après + 1,4 % en 2012). Au total, le pouvoir d'achat du revenu disponible brut est stable (+ 0,0 %) après un net recul en 2012. Compte tenu de la croissance de la population, le pouvoir d'achat au niveau individuel, c'est-à-dire par unité de consommation, se replie encore de 0,6 % (après - 1,5 % en 2012). Les revenus nets d'activité ralentissent nettement si bien que leur contribution à la croissance du revenu disponible brut n'est que de + 0,2 point. Les prestations sociales en espèces restent le principal contributeur à la croissance du revenu disponible brut (+ 1,0 point). La contribution des revenus du patrimoine est légèrement positive tandis que les impôts courants pèsent moins sur le revenu disponible brut qu'en 2012.

La masse salariale nette reçue par les ménages ralentit en 2013 (+ 0,5 % en un an après + 1,6 % en 2012). D'une part, la progression des salaires et traitements est moindre en 2013 (+ 1,0 % après + 1,8 %) et d'autre part, les cotisations sociales versées par les salariés accélèrent (+ 5,0 % après + 3,3 %), en lien avec la fin de l'exonération des heures supplémentaires ainsi qu'avec la hausse des taux de cotisations vieillesse. La décélération des salaires et traitements reflète le recul de l'emploi et un fort ralentissement du salaire moyen par tête. En outre, le revenu mixte des entrepreneurs individuels est atone et les cotisations versées par les non-salariés sont majorées par des mesures nouvelles : déplafonnement de la cotisation maladie, fin de la double déduction des frais professionnels et hausse des taux de cotisation vieillesse.

Les prestations sociales en espèces reçues par les ménages décélèrent en 2013 (+ 2,8 % après + 3,8 %). Elles restent, certes, portées par la branche vieillesse qui accélère un peu, mais les prestations de la branche famille ralentissent. En outre, les prestations de l'Unedic continuent de progresser (+ 4,5 % après + 5,9 % en 2012), du fait de la situation dégradée du marché du travail. À l'inverse, les revenus du patrimoine se redressent (+ 0,9 % après - 0,7 % l'année précédente). Les intérêts reçus et versés par les ménages se replient sous l'effet de la baisse des taux d'intérêt. Les revenus de la propriété attribués aux ménages dans le cadre de leurs placements en assurance-vie baissent légèrement (- 0,3 %).

Après avoir fortement augmenté en 2012 sous l'effet de nouvelles mesures fiscales, les impôts courants sur le revenu et le patrimoine croissent plus modérément en 2013 (+ 3,9 %, après + 9,0 %). C'est le cas notamment de l'impôt sur le revenu, de la contribution sociale généralisée et de la taxe d'habitation.