La dépense courante de santé (DCS), mesurée selon les normes françaises, s'élève en 2013 à 247,7 milliards d'euros, soit 11,7 % du PIB. La consommation de soins et biens médicaux (CSBM), qui en représente les trois quarts, est évaluée en base 2010 à 186,7 milliards d'euros, soit 2 843 euros par habitant et 8,8 % du PIB. Par rapport à la base précédente, sa part dans le PIB diminue : pour l'année 2011, dernière année définitive comparable, elle s'élève à 8,7 % contre 9,0 % en base 2005. Cette diminution est due à la réévaluation de 3 % du niveau du PIB en base 2010, conjuguée à une légère réduction du niveau de la CSBM liée au changement de base.

Le ralentissement de la progression de la CSBM en valeur, amorcé en 2008, se confirme en 2013. La croissance reste nettement inférieure à celle observée au début de la décennie 2000. Cette faible croissance est due à une progression des soins hospitaliers toujours modérée, à une croissance de la dépense de soins de ville ralentie et à un infléchissement de la dépense de médicaments de plus en plus marqué. Après avoir fortement décéléré, la dépense de médicaments recule depuis deux ans. Ce retrait résulte d'une nouvelle diminution des prix et d'une croissance modérée des volumes. Il est lié aux importantes baisses de prix mise en oeuvre en 2012-2013, à la générication de spécialités très consommées et au renforcement de la mesure « tiers-payant contre génériques » à partir de juillet 2012.

En 2013, la part de la consommation de soins et de biens médicaux financée par la Sécurité sociale atteint 76 % et celle prise en charge par les organismes complémentaires 13,8 %. Quant au reste à charge des ménages, il s'établit à 8,8 %, en recul de 0,2 point par rapport à 2012.

Outre la CSBM, la dépense courante de santé comprend les autres dépenses en faveur des malades, les dépenses de prévention organisée, de recherche et de formation médicales, ainsi que les coûts de gestion du système de santé. Ces autres dépenses représentent le quart de la dépense courante de santé. Si les dépenses de prévention restent stables, les soins aux personnes âgées en établissement et les soins infirmiers à domicile ont une croissance proche de 4 %. Quant aux indemnités journalières, elles augmentent de 0,4 % en 2013.

En 2012, la dépense courante de santé de la France, mesurée selon les normes internationales, représente 11,2 % du PIB. Cette évaluation place la France dans le groupe de tête des pays membres de l'OCDE, derrière les États-Unis, les Pays-Bas et la Suisse, et à un niveau légèrement supérieur à celui de l'Allemagne et de la Belgique. La France figure parmi les pays dans lesquels la prise en charge des dépenses de santé par les fonds publics est la plus importante et le reste à charge des ménages est le plus limité. Exprimée en parité de pouvoir d'achat, la dépense totale de santé (DTS) de la France se situe à un niveau un peu supérieur à la moyenne de l'OCDE.