La production de pétrole brut en France ne constitue qu'une part marginale de la consommation nationale (environ 1 %). Après une forte baisse en 2012, les quantités de pétrole brut importées pour le raffinage diminuent de nouveau en 2013 (- 1,5 %). Dans un contexte géopolitique tendu, la carte des pays fournisseurs a été redistribuée. L'Arabie Saoudite devient le premier fournisseur de la France. En France, l'évènement principal pour 2013 est la fermeture de la raffinerie de Petit-Couronne (Petroplus).

Sur les marchés internationaux, les cours des énergies fossiles se sont orientés à la baisse en 2013, sous l'influence de la morosité économique mondiale. Le raffermissement de l'euro par rapport au dollar a accentué ce mouvement. En moyenne sur l'année 2013, le Brent cède ainsi trois dollars par rapport à son record historique de 2012, pour s'établir en dessous de la barre des 110 dollars. Les facteurs orientant les prix à la baisse (crise économique et augmentation de la production américaine) sont compensés par la progression de la demande des pays émergents et des perturbations récurrentes de l'offre, avec en 2013 la réduction de la production des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Entre 2012 et 2013, les exportations de produits raffinés fléchissent plus fortement que les importations. Le déficit des échanges se dégrade ainsi légèrement pour s'établir à 23,4 Mt. Il est surtout dû au gazole / fioul domestique qui représente près de 56 % des importations. La consommation finale énergétique de pétrole recule de 1,4 % en 2013, pour s'établir à 63,4 Mt. Dans le même temps, les usages énergétiques du pétrole par l'industrie baissent de 8,8 %.

En moyenne, sur l'année 2013, le prix du charbon vapeur s'établit à 82 dollars la tonne environ, en recul de 12 % par rapport à 2012. Cette baisse du prix du charbon est liée à l'abondance de l'offre et au développement du gaz de schiste aux États-Unis. En France, l'extraction du charbon s'est arrêtée en 2004. Cependant, le charbon contenu dans les terrils du Nord et du Gard et les schlamms de Moselle continue d'être valorisé par les centrales thermiques du groupe E.ON. Cette production ne couvre plus en 2013 qu'un faible niveau des besoins nationaux en charbon (1,7 %). Les importations de combustibles minéraux solides (CMS) augmentent de 4 % entre 2012 et 2013. Mesurées en équivalent énergétique, elles représentent 11,2 millions de tonnes-équivalent pétrole (tep). La houille représente 95  % des CMS importés.

La consommation primaire de charbon corrigée des variations climatiques augmente pour la deuxième année consécutive. Ce dynamisme s'explique par un recours important au charbon dans les centrales électriques et dans l'industrie sidérurgique. La consommation finale corrigée des variations climatiques, étroitement liée à la demande de la sidérurgie, s'améliore en 2013 (+ 4,5 %).