Entre 1950 et 2012, la durée annuelle du travail de l'ensemble des salariés a baissé en France de 25 %. Jusqu'au milieu des années 1960, cette durée a peu varié, et c'est à partir de 1965 et jusqu'en 1982 qu'une part importante de la baisse intervient, en grande partie en raison de réductions collectives (4^e semaine de congés payés en 1968, 5^e semaine et 39h en 1981). La durée du travail s'est à nouveau repliée à partir de 1992 avec l'accroissement du temps partiel puis avec le passage à 35h à partir de 1998, avant de se stabiliser à partir de 2002.

La proportion d'emplois à temps partiel a particulièrement augmenté dans les années 1990. Cette augmentation va de pair avec le développement de certains emplois du tertiaire. Puis le taux de temps partiel s'est stabilisé dans les années 2000, notamment suite à la mise en oeuvre de la réduction du temps de travail et à la suppression des abattements de charges spécifiques en faveur du temps partiel. En 2013, en France, le taux de temps partiel est de 18 %, proche de la moyenne de l'UE (20 %). Il est particulièrement développé aux Pays-Bas où il concerne la moitié des personnes en emploi en 2013. En France le temps partiel concerne surtout les femmes : 31 % des femmes sont à temps partiel en 2013 contre 24 % en 1990. Seuls 7 % des hommes travaillent à temps partiel en 2013. Les jeunes, les seniors et les salariés faiblement diplômés sont plus fréquemment à temps partiel.

Certains salariés pratiquent des horaires de travail atypiques. Depuis le début des années 1990, c'est le travail du samedi qui concerne le plus de salariés, suivi du travail du soir : ainsi, en 2013, travailler le samedi concerne 34 % des salariés et travailler le soir près d'un quart. Les cadres, et notamment les enseignants, déclarent plus souvent que la moyenne travailler chez eux et le soir ; ils sont également un peu plus nombreux à avoir des horaires variables d'une semaine à l'autre, tout comme les employés. Ces derniers travaillent en forte proportion le samedi (44 %) et à un degré moindre le dimanche (24 %). Les ouvriers sont, quant à eux, plus concernés que la moyenne par le travail de nuit (13 %) et les horaires alternés (15 %). Bien que le travail de nuit concerne de plus en plus de femmes, il reste majoritairement masculin. Le travail de nuit est plus répandu dans le tertiaire et concerne notamment les salariés dans la fonction publique et dans les entreprises privées de services. Policiers et militaires, conducteurs de véhicules, infirmières et aides soignantes sont les métiers qui comptent le plus de travailleurs de nuit.

En 2013, les salariés qui travaillent le dimanche, exercent des professions dans les domaines de la sécurité des personnes et des biens, de la continuité de la vie sociale et de la permanence des soins. Travailler le dimanche va presque toujours de pair avec le travail du samedi et souvent avec des horaires tardifs ou variables.