Tableaux de l'économie française Édition 2018
Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.
Audiovisuel
Insee Références
Paru le :27/02/2018
Présentation
Avec 213 millions de billets de cinéma vendus en 2016 en France métropolitaine, les entrées payantes en salles progressent de 3,8 % par rapport à 2015. Il s’agit de la fréquentation la plus élevée depuis 2011. Pour la septième fois en dix ans, le seuil des 200 millions d’entrées est franchi, largement au-dessus du niveau moyen des dix dernières années. En 2016, les films français cumulent 75 millions d’entrées, soit 4,2 % de plus qu’en 2015. Les films américains enregistrent pour leur part 111 millions d’entrées et atteignent un nouveau record historique de fréquentation.
En 2016, le nombre d’établissements de cinéma actifs s’élève à 2 044, soit 11 de plus qu’en 2015. Le parc des salles actives en France est en augmentation à 5 842 salles. L’expansion du parc de multiplexes explique en partie les ouvertures de salles. Parmi les écrans actifs en 2016 figurent 103 circuits itinérants et trois écrans en plein air.
Le marché de la vidéo à la demande (VàD) en France s’inscrit dans une tendance à la hausse. Les ventes, en augmentation de 8,3 % par rapport à 2015, atteignent 344 millions d’euros (M€) en 2016. Le téléviseur reste le premier support de VàD devant l’ordinateur et la tablette.
Le marché de la vidéo physique représente 63,4 % du marché total de la vidéo. Il baisse de 5,6 points par rapport à 2015 au profit de la vidéo à la demande. La part de celle-ci passe ainsi de 31,0 % en 2015 à 36,6 % en 2016. La dépense des ménages en vidéo physique recule pour la sixième année consécutive. En dix ans, les recettes du marché de la vidéo physique ont diminué de plus de moitié (– 60,2 %). Trois principaux facteurs peuvent expliquer le recul du marché : les changements d’usages de consommation de la vidéo (en télévision de rattrapage ou en vidéo à la demande), les baisses de prix pratiqués, particulièrement pour les nouveautés, et le piratage.
La consommation de télévision de rattrapage (TVR) enregistre une forte croissance. En 2016, 6,5 milliards de vidéos sont visionnées en TVR, contre 5,1 milliards en 2015. Les appareils mobiles supplantent la télévision en captant 38,9 % de la consommation de la télévision en ligne (qui inclut la TVR, les bonus et la consommation des chaînes en direct sur les autres supports que la télévision). Les recettes publicitaires constituent la principale source de revenus des services de TVR. En 2016, le chiffre d'affaires publicitaire de ces services, en progression de 16,7 %, atteint M€. Il a été multiplié par 3,5 entre 2011 et 2016.
En 2016, le marché français de la musique enregistrée, marché physique et marché numérique, augmente de 5,0 %, à 570 M€ (y compris les droits voisins au chiffre d’affaires des producteurs). Le marché physique baisse légèrement (– 2,5 %), à 267 M€, et les ventes numériques progressent de 19,5 %. Avec 182 M€, elles franchissent le cap des 40 % du marché (41 %). Cette croissance est permise par la dynamique des revenus issus du streaming . Ils ont été multipliés par 2,7 en 3 ans.
Tableaux et graphiques
tableauFigure 1 – Production audiovisuelle aidée
Volume | Devis | |||
---|---|---|---|---|
2016 en heures | 16/15 en % | 2016 en millions d'euros | 16/15 en % | |
Animation | 388 | 36,1 | 256,3 | 41,7 |
Documentaire | 2 253 | -9,1 | 405,2 | -0,9 |
Fiction | 897 | 20,6 | 778,9 | 21,9 |
Magazine | 372 | 5,5 | 27,5 | -14,8 |
Spectacle vivant | 954 | -11,8 | 117,0 | -6,6 |
Total | 4 864 | -1,6 | 1 584,9 | 14,3 |
- Source : CNC.
tableauFigure 2 – Parts de marché selon la nationalité des films en 2016
Parts de marché | |
---|---|
Films américains | 53,0 |
Films 100 % français | 23,1 |
Autres films français | 12,7 |
Films britanniques | 6,3 |
Autres films européens | 3,0 |
Films d'autres nationalités | 2,0 |
- Note : parts de marché établies sur le nombre des entrées.
- Source : CNC.
graphiqueFigure 2 – Parts de marché selon la nationalité des films en 2016
tableauFigure 3 – Chiffre d'affaires des éditeurs vidéo
Vidéo à la demande1 | Vente | |||
---|---|---|---|---|
Total | DVD | Blu-ray | ||
2008 | 53,2 | 1 382,4 | 1 331,0 | 51,5 |
2009 | 97,1 | 1 384,4 | 1 277,0 | 107,3 |
2010 | 152,0 | 1 385,4 | 1 211,7 | 173,7 |
2011 | 219,5 | 1 222,9 | 1 018,2 | 204,7 |
2012 | 251,7 | 1 116,0 | 891,9 | 224,1 |
2013 | 239,8 | 929,1 | 723,9 | 205,2 |
2014 | 265,0 | 807,0 | 618,2 | 188,8 |
2015 (r) | 317,6 | 707,5 | 536,8 | 170,7 |
2016 | 344,1 | 595,5 | 446,7 | 148,9 |
- r : données révisées.
- 1. Sur les plates-formes généralistes.
- Source : CNC.
tableauFigure 4 – Marché de la musique
2013 | 2014 | 2015 (r) | 2016 | |
---|---|---|---|---|
Ventes en volume (en millions d'équivalents ventes)1 2 | 91,0 | 77,6 | 133,9 | 161,5 |
Albums | ||||
Vendus, téléchargés | 48,5 | 43,4 | 39,5 | 35,9 |
Streamés1 | nd | nd | 7,1 | 11,5 |
Singles | ||||
Vendus, téléchargés | 40,7 | 32,5 | 26,2 | 20,2 |
Streamés1 | nd | nd | 60,0 | 93,0 |
Vidéos musicales | 1,8 | 1,7 | 1,1 | 0,9 |
Marché physique (en M€)3 | 367,4 | 325,3 | 273,7 | 267,0 |
Marché numérique (en M€) | 125,8 | 132,8 | 152,8 | 182,6 |
Téléchargement internet | 62,7 | 53,8 | 42,7 | 33,2 |
Sonneries, téléphonie mobile | 9,0 | 6,9 | 5,3 | 5,8 |
Streaming et abonnements | 54,1 | 72,1 | 104,8 | 143,6 |
- nd : donnée non disponible.
- r : données révisées.
- 1. Traditionnellement, la consommation de musique se mesure par le suivi des volumes vendus. Mais la consommation en streaming audio ne repose pas sur des ventes ; les volumes de streams sont alors convertis en « équivalents ventes ». Ceux-ci sont calculés en fonction du poids de streaming parmi l'ensemble des équivalents ventes du TOP global de l'année.
- 2. En 2013 et 2014, les ventes en volume n'incluent pas le streaming.
- 3. Ventes en gros H.T. nettes de remises.
- Source : Snep.
tableauFigure 5 – Production et exploitation cinématographiques
1990 | 1995 | 2000 | 2013 | 2014 (r) | 2015 (r) | 2016 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Production | |||||||
Nombre de films agréés par le CNC | 146 | 141 | 171 | 269 | 258 | 300 | 283 |
dont films d'initiative française | 106 | 97 | 144 | 208 | 203 | 234 | 221 |
Investissements totaux (en millions d'euros) | 501 | 548 | 803 | 1 254 | 994 | 1 224 | 1 389 |
dont investissements français | 350 | 406 | 665 | 982 | 797 | 970 | 1 165 |
Devis médian des films d'initiative française (en millions d'euros) | 2,4 | 3,2 | 3,2 | 2,5 | 2,8 | 3,1 | 2,8 |
Exploitation | |||||||
Nombre d'établissements | 2 300 | 2 119 | 2 172 | 2 026 | 2 020 | 2 033 | 2 044 |
Nombre d'écrans actifs | 4 518 | 4 377 | 5 142 | 5 588 | 5 647 | 5 741 | 5 842 |
Entrées (en millions) | 122 | 130 | 166 | 194 | 209 | 205 | 213 |
Recettes totales guichets (en millions d'euros) | 583 | 690 | 894 | 1 251 | 1 333 | 1 332 | 1 388 |
Part de marché des longs métrages français (en % des entrées) | 37,4 | 35,2 | 28,5 | 33,8 | 44,4 | 35,7 | 35,8 |
- r : données révisées.
- Source : CNC.
tableauFigure 6 – Panorama du cinéma dans quelques pays du monde en 2015
Allemagne | Chine | Espagne | États-Unis | Italie | Japon | Royaume-Uni | |
---|---|---|---|---|---|---|---|
Longs métrages produits1 | 256 | 944 | 254 | 510 | 199 | 610 | 129 |
Nombre d'écrans2 | 4 739 | 41 179 | 3 557 | 40 392 | 3 752 | 3 472 | 4 046 |
Recettes guichet (en millions de devises)3 | 1 023 | 6 600 | 602 | 11 400 | 689 | 236 | 1 228 |
Part du cinéma national (en % des entrées)4 | 22,7 | 58,3 | 18,5 | nd | 28,7 | 63,1 | 34,9 |
- nd : donnée non disponible.
- 1. Films nationaux à 100 % en Chine ; hors documentaires et productions de budget < à 1 M$ aux États-Unis ; films japonais distribués au Japon.
- 2. Chiffres 2015 pour l'Italie et le Royaume-Uni.
- 3. Euros sauf Royaume-Uni (livres sterling), États-Unis et Chine (dollars US) et Japon (yens).
- 4. En termes de recettes aux États-Unis et au Royaume-Uni ; y c. les films produits à l'aide d'investissements américains pour le Royaume-Uni.
- Note : États-Unis y c. Canada pour les entrées et les recettes.
- Source : CNC.
Avertissement
Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.
Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.
Définitions
Vidéo à la demande (VàD) : technique de diffusion de contenus vidéo numériques offerts ou vendus par les réseaux câblés, comme Internet ou les réseaux non câblés, comme la téléphonie 3G. La vidéo à la demande se développe depuis le début des années 2000 suite à l’explosion des accès très haut débit proposés aux particuliers.
Télévision de rattrapage (TVR) : consiste à proposer aux téléspectateurs équipés et reliés, la rediffusion d’un programme peu de temps après sa première diffusion et généralement pendant une période de quelques jours.
Streaming : technologie utilisée sur Internet et permettant la lecture d’un flux audio ou vidéo à mesure qu’il est diffusé. Elle s’oppose à la diffusion par téléchargement qui nécessite d’avoir récupéré l’ensemble des données de l’extrait pour pouvoir le lire.
Disque Blu-ray : support d’enregistrement vierge ou enregistré de haute définition.
Internet : ensemble de réseaux mondiaux interconnectés qui permet à des ordinateurs et à des serveurs de communiquer efficacement au moyen d'un protocole de communication commun (IP). Ses principaux services sont le web, le FTP, la messagerie et les groupes de discussion.
Chiffre d’affaires des éditeurs vidéo : les dépenses des ménages en vidéo sont évaluées par l’institut GfK à partir des ventes réalisées dans les grandes surfaces alimentaires, les grandes surfaces spécialisées, la vente par correspondance et les ventes sur Internet. Ces chiffres n’incluent pas les ventes en kiosques et dans les stations-services. Ils excluent également le segment de la location.