Tableaux de l'économie française Édition 2018
Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.
Établissements - Enseignants
Insee Références
Paru le :27/02/2018
Présentation
En 2016, la dépense intérieure d’éducation (DIE) atteint 149,9 milliards d’euros, soit 6,7 % du produit intérieur brut (PIB). Elle a été multipliée par 1,9 en euros constants depuis 1980. Chaque élève ou étudiant représente une dépense moyenne de 8 480 euros, contre 4 720 euros au début des années 1980. Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette hausse : le poids croissant des enseignements du second degré et du supérieur , l’amélioration de l’encadrement dans le premier degré et la revalorisation du statut des enseignants.
Au regard de l’évolution des effectifs scolaires depuis 1980, celle du nombre d’établissements fait ressortir une tendance à la baisse dans le premier degré (près de 51 200 écoles , maternelles et élémentaires à la rentrée 2016, contre près de 69 000 en 1980) et à une relative stabilité dans le second degré (près de 11 400 collèges, lycées professionnels et lycées généraux et technologiques, publics ou privés). Une partie des diminutions du nombre d’établissements est due à des fusions et regroupements d’établissements scolaires. En 2015, l’éducation prioritaire a connu une profonde refondation s’appuyant sur deux nouveaux réseaux : les réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP +) et les réseaux d’éducation prioritaire (REP). Près de 7 800 établissements publics relèvent de l’éducation prioritaire à la rentrée 2016.
Dans l’ enseignement du premier degré , la baisse se poursuit entre 2015 et 2016 dans le secteur public (– 1,2 %) : celui-ci compte 322 écoles maternelles et 365 écoles élémentaires en moins. En revanche, le nombre d’écoles primaires progresse légèrement (+ 129). Dans le secteur privé, le nombre d’écoles augmente en 2016 (+ 1,1 %). Dans l’enseignement du second degré, le nombre d’établissements est en légère hausse en 2016, après quatre années de baisse.
En 2016-2017, 1 234 500 enseignants et personnels administratifs, techniques, d’encadrement et d’éducation exercent leurs fonctions au titre du ministère de l’Éducation nationale et du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. La part des enseignants, secteurs public et privé réunis, est prépondérante parmi l’ensemble des personnels (77,3 %). Relevant tous du secteur public, les non-enseignants comptent plus d’un tiers de personnel d’assistance éducative.
Les effectifs des enseignants, dans leur ensemble, ont baissé de 2,7 % depuis 1999. Le second degré public et le premier degré privé ont respectivement perdu 4,8 % et 2,4 % de leurs effectifs. À l’inverse, le nombre d’enseignants a augmenté de 8,6 % dans le premier degré public et de 4,6 % dans le second degré privé. Globalement, les effectifs enseignants augmentent de 1,0 % entre 2015 et 2016. Les enseignants de l’enseignement supérieur (non compris les enseignants non permanents) représentent 5,7 % de l’ensemble des personnels en 2016 et 7,3 % des enseignants. Leurs effectifs évoluent peu depuis 2011.
Tableaux et graphiques
tableauFigure 1 – Personnel de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur
1990 | 1995 | 2000 | 2005 | 2010 | 2016 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Enseignants dans le secteur public | 771 706 | 813 125 | 849 600 | 848 835 | 789 819 | 811 660 |
Enseignants dans le secteur privé1 | 126 294 | 135 280 | 140 290 | 144 909 | 138 639 | 142 479 |
Total des enseignants2 | 898 000 | 948 405 | 989 890 | 993 744 | 928 458 | 954 139 |
Personnel adm., technique, d'encad. et de surveillance | 295 885 | 296 420 | 368 470 | 344 154 | 248 080 | 280 373 |
dont aides éduc., assistants d'éduc. et assistants pédag. | /// | /// | 62 320 | 58 197 | 68 321 | 102 082 |
Total | 1 193 885 | 1 244 825 | 1 358 360 | 1 337 898 | 1 176 538 | 1 234 512 |
- /// : absence de résultat due à la nature des choses.
- 1. Hors Mayotte.
- 2. Enseignants titulaires, stagiaires et non-titulaires des 1er et 2nd degrés, du supérieur et des établissements de formation ; sont exclus les enseignants non permanents de l'enseignement supérieur.
- Note : les millésimes correspondent à l'année de rentrée scolaire ; à partir de 2006, les personnes rémunérées sur des comptes d'avance de régularisation et les techniciens et ouvriers à la charge des collectivités territoriales ne sont plus comptabilisés.
- Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2010.
- Source : Depp.
tableauFigure 2 – Enseignants du public et du privé par corps en 2017
Au 31 janvier | Effectifs | dont femmes en % |
---|---|---|
Premier degré public | 341 658 | 83,4 |
dont : professeurs des écoles | 335 166 | 83,6 |
instituteurs et suppléants | 3 940 | 70,3 |
Second degré public | 400 211 | 58,4 |
dont : agrégés et chaire supérieure | 50543 | 51,9 |
certifiés et assimilés | 247176 | 62,2 |
prof. de lycée professionnel | 58588 | 50,1 |
prof. d'ens. général de collège | 1468 | 57,1 |
professeurs contractuels | 30503 | 53,7 |
Supérieur public1 | 69 791 | 39,4 |
Total secteur public2 | 811 660 | 67,3 |
Premier degré privé | 43 110 | 91,5 |
Professeurs des écoles | 39 510 | 91,4 |
Instituteurs et suppléants | 3 600 | 93,0 |
Second degré privé | 99 369 | 66,8 |
dont : agrégés et chaire supérieure | 3 839 | 50,5 |
certifiés et assimilés | 60 151 | 68,4 |
prof. de lycée professionnel | 11 040 | 63,5 |
maîtres auxiliaires contractuels | 22 522 | 66,7 |
Total secteur privé sous contrat3 | 142 479 | 74,3 |
- 1. Enseignants, y c. les professeurs certifiés et agrégés qui exercent dans l'enseignement supérieur ; non compris les enseignants non permaments.
- 2. Y c. les enseignants du Cned et les enseignants stagiaires comptabilisés dans chacun des deux niveaux en fonction de leur corps d'appartenance.
- 3. France hors Mayotte.
- Source : Depp.
tableauFigure 3 – Dépense intérieure d'éducation
2000 | 2010 | 2015 (r) | 2016 (p) | |
---|---|---|---|---|
Aux prix courants (en Md€) | 108,2 | 139,3 | 147,6 | 149,9 |
Aux prix 2016 (en Md€) | 135,6 | 146,3 | 148,2 | 149,9 |
En % du PIB | 7,3 | 7,0 | 6,7 | 6,7 |
Par élève ou par étudiant aux prix 2016 (en euros) | 7 830 | 8 480 | 8 440 | 8 480 |
- p : données provisoires.
- r : données révisées.
- Source : Depp.
tableauFigure 4 – Dépense moyenne par élève
2000 | 2016 | |
---|---|---|
Premier degré | 5 580 | 6 300 |
Second degré | 9 280 | 9 720 |
Supérieur | 10 680 | 11 510 |
Ensemble | 7 830 | 8 480 |
- Source : Depp.
graphiqueFigure 4 – Dépense moyenne par élève

- Source : Depp.
tableauFigure 5 – Établissements publics et privés du 1er et du 2nd degré
2001 | 2016 | |||
---|---|---|---|---|
Public | Privé | Public | Privé | |
Écoles maternelles | 18 448 | 245 | 14 462 | 139 |
Écoles élémentaires | 34 279 | 5 395 | 31 415 | 5 230 |
dont écoles primaires | nd | nd | 14 807 | 4 957 |
Total premier degré | 52 727 | 5 640 | 45 877 | 5 369 |
Collèges | 5 139 | 1 802 | 5 295 | 1 838 |
Lycées professionnels | 1 096 | 650 | 860 | 624 |
Lycées d'enseignement général et technologique | 1 527 | 1 094 | 1 602 | 1 052 |
Établissements régionaux d'enseignement adapté | 80 | /// | 79 | 1 |
Total second degré | 7 842 | 3 546 | 7 836 | 3 515 |
- /// : absence de résultat due à la nature des choses.
- nd : donnée non disponible.
- Note : les millésimes correspondent à la rentrée scolaire.
- Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2010.
- Source : Depp.
tableauFigure 6 – Dépenses d'éducation dans les pays de l'UE en 2014
Dépenses publiques | Dépenses privées | Subventions publiques au secteur privé | |
---|---|---|---|
Allemagne2 3 | 4,63 | 0,7 | 0,5 |
Autriche2 3 | 5,40 | 0,3 | 0,3 |
Belgique2 3 | 6,46 | 0,3 | 0,4 |
Bulgarie | 4,22 | 0,7 | 0,9 |
Chypre2 3 | 6,14 | 1,3 | 0,6 |
Croatie2 | nd | 0,4 | nd |
Danemark | nd | nd | nd |
Espagne3 | 4,15 | 0,9 | 0,1 |
Estonie1 2 3 | 4,85 | 0,4 | 0,2 |
Finlande3 | 6,81 | 0,2 | 0,4 |
France2 3 | 5,54 | 0,7 | 0,2 |
Grèce | nd | nd | nd |
Hongrie1 2 3 | 3,98 | 0,7 | 0,2 |
Irlande2 | 4,92 | 0,5 | 0,5 |
Italie2 3 | 4,08 | 0,5 | 0,3 |
Lettonie2 3 | 5,28 | 0,5 | 0,2 |
Lituanie4 | 4,37 | 0,6 | 0,2 |
Luxembourg | 4,00 | 0,1 | 0,1 |
Malte3 | 6,05 | 0,6 | 0,5 |
Pays-Bas4 | 5,53 | 1,0 | 0,7 |
Pologne2 3 | 4,91 | 0,7 | 0,2 |
Portugal2 3 | 5,04 | 1,3 | 0,3 |
Rép. tchèque2 3 | 3,84 | 0,6 | 0,1 |
Roumanie2 3 | 2,75 | 0,0 | 0,1 |
Royaume-Uni2 3 | 5,85 | 1,7 | 0,4 |
Slovaquie3 | 4,09 | nd | 0,4 |
Slovénie2 3 | 4,99 | 0,7 | 0,2 |
Suède2 3 | 7,14 | 0,3 | 0,7 |
UE | 5,11 | nd | nd |
- nd : donnée non disponible.
- 1. Données 2013 pour les dépenses publiques.
- 2. Données 2013 pour les dépenses du secteur privé.
- 3. Données 2013 pour les subventions publiques au secteur privé.
- 4. Données 2012 pour les subventions publiques au secteur privé.
- Note : ensemble des niveaux de la CITE 2011, à l'exclusion du développement éducatif de la petite enfance.
- Source : Eurostat (extraction du 21 novembre 2017).
Avertissement
Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.
Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.
Définitions
Dépense intérieure d’éducation (DIE) : représente toutes les dépenses effectuées, sur le territoire national, par l'ensemble des agents économiques, administrations publiques centrales et locales, entreprises et ménages, pour les activités d'éducation: activités d'enseignement scolaire et extra-scolaire de tous niveaux, activités visant à organiser le système éducatif (administration générale, orientation, documentation pédagogique et recherche sur l'éducation), activités destinées à favoriser la fréquentation scolaire (cantines et internats, médecine scolaire, transports) et les dépenses demandées par les institutions (fournitures, livres, habillement).
Enseignement du second degré : regroupe l'enseignement dispensé dans les collèges, les lycées d'enseignement général et technologique, les lycées professionnels du ministère de l'Éducation nationale ou d'autres ministères (principalement le ministère de l'Agriculture et de l’Alimentation).
Enseignement supérieur : regroupe l'enseignement dispensé dans les universités, les instituts universitaires de technologie (IUT), les écoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE), les sections de techniciens supérieurs (STS), les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), les écoles d'ingénieurs, les écoles de commerce, gestion, vente et comptabilité, les écoles paramédicales et sociales, etc.
Écoles : tandis que les écoles maternelles ne comportent que des classes préélémentaires, les écoles élémentaires peuvent accueillir à la fois des classes élémentaires et des classes préélémentaires. Dans ce cas, ces écoles sont aussi appelées écoles primaires. Cette coexistence est particulièrement fréquente dans le secteur privé.
Enseignement du premier degré : regroupe l'enseignement préélémentaire et élémentaire, y compris l'enseignement spécialisé sous tutelle du ministère de l'Éducation nationale.
Enseignement privé : les écoles privées sont soit sous contrat simple (personnel rémunéré par l’État) ou sous contrat d’association (prise en charge par l’État des dépenses de personnel et de fonctionnement de l’externat), soit hors contrat.
Classification internationale type de l'éducation (CITE) : conçue par l'Unesco au cours des années 1970, puis révisée en 1997, la Cite (Isced en anglais) est un outil construit pour produire dans l'ensemble des pays des statistiques comparables sur l'enseignement et la formation, en prenant à la fois en compte les niveaux et les domaines d'éducation. La nomenclature des niveaux a été rénovée en 2011, celle des domaines d’études en 2013. En France, les niveaux 0 et 1 de la Cite 2011 correspondent à l'enseignement pré-primaire ou primaire, les niveaux 2 et 3 à l'enseignement secondaire des 1er et 2nd cycles. Le niveau 4 correspond à l'enseignement post-secondaire non supérieur (capacité en droit, DAEU, etc.). Le niveau 5 correspond aux formations supérieures de cycle court (BTS, DUT, etc.), le niveau 6 à la licence ou équivalent, le niveau 7 au master ou équivalent et le niveau 8 au doctorat (hors santé). Afin d'affiner la nomenclature, les programmes et certifications sont subdivisés à l’aide de dimensions complémentaires : l’orientation générale ou professionnelle, l’achèvement du niveau de la CITE, l’accès à un niveau de la CITE plus élevé et la position dans la structure nationale des diplômes et des certifications.
Enseignants du premier degré : instituteurs, professeurs des écoles et autres enseignants chargés de classes du premier degré dans les écoles publiques et privées sous contrat avec le ministère de l’Éducation nationale.
Enseignants du second degré : titulaires et non-titulaires enseignant dans les établissements du second degré publics et privés sous contrat avec le ministère de l’Éducation nationale (collèges, lycées, etc.). Sont inclus les personnels de remplacement et de documentation.
Enseignants du supérieur : enseignants titulaires dans les établissements d’enseignement supérieur publics sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Établissements du second degré : collèges, lycées et établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) relevant du ministère en charge de l’éducation nationale.
Loi relative aux libertés et responsabilités des universités (loi LRU) : loi du 10 août 2007. Elle a prévu le transfert aux universités de la totalité de leur masse salariale et de leurs emplois. Ces dispositions concernent l’ensemble des universités depuis 2013. Leurs personnels (enseignants et non enseignants) ne sont alors plus rémunérés sur crédits d’État. Ils sont recensés à partir des fichiers de gestion.