En 2014, la production dans les services marchands non financiers progresse de 1 % par rapport à 2013, sous l'effet d'une demande intérieure dynamique (+ 1,2 %). La valeur ajoutée de cette branche, qui mesure la richesse créée, progresse un peu moins vite (+ 0,6 %). Les services marchands contribuent néanmoins à un tiers de la richesse nationale en 2014. Malgré un ralentissement par rapport aux années précédentes, les services marchands croissent plus fortement que l'économie française dans son ensemble (+ 0,2 %) ou que l'industrie qui est en repli (- 0,9 %).

Cette croissance des services marchands bénéficie à l'emploi, qui progresse légèrement avec un gain de 52 000 postes en 2014 (+ 0,4 %). Avec 48 000 emplois supplémentaires (+ 1,3 %), les activités de support aux entreprises (activités juridiques et comptables, publicité, intérim, entretien...) engrangent les neuf dixièmes des gains. L'emploi intérimaire augmente notamment de 1,8 % en 2014 (soit + 9 000 emplois en équivalent-temps plein) en réponse à la demande des entreprises. En revanche, les activités immobilières perdent à nouveau des emplois (- 0,6 % en 2014), malgré une progression de leur valeur ajoutée de 1 %.

Les services destinés aux entreprises sont les plus dynamiques avec les services d'information et de communication ; leurs valeurs ajoutées augmentent respectivement de 0,9 % et 1,2 % en 2014. La reprise des activités informatiques compense le ralentissement dans les télécommunications et un nouveau recul de l'édition. Les dépenses d'investissement des entreprises repartent à la hausse (+ 1,3 % en 2014) alors qu'elles étaient restées au point mort en 2013 ; le regain est net pour l'investissement en logiciels et base de données. Principal débouché des services marchands, les achats intermédiaires des entreprises et des administrations augmentent de 1,6 % en 2014, en dépit d'un tassement des dépenses en services juridiques et comptables et d'une moindre augmentation des achats de publicité.

La consommation des ménages ralentit légèrement en 2014. Sans l'augmentation des loyers, qui représentent 57 % de la consommation de services des ménages, celle-ci aurait même diminué de 0,1 %. Les dépenses de restauration et d'hôtellerie poursuivent leur baisse (- 0,9 % en 2014), mais moins fortement qu'en 2013 en dépit de l'effet négatif du relèvement à 10 % du taux réduit de TVA dans la restauration rapide. Les dépenses dans l'édition sont toujours en recul, en particulier pour la presse. La croissance des services aux ménages marque donc le pas en 2014, en raison du ralentissement des activités immobilières et du repli des autres activités (hébergement et restauration, culture et loisirs...).

En 2014, les exportations de services progressent moins vite (+ 6,2 %) que les importations (+ 8,1 %) et le déficit du commerce extérieur s'alourdit à - 5,2 milliards d'euros (contre - 3,5 milliards en 2013) après une longue période excédentaire de 2000 à 2012.