Bien que la parité ne soit pas acquise dans les assemblées politiques, professionnelles et sociales, on assiste cependant, entre 1995 et 2015, à une augmentation de la proportion des femmes parlementaires dans le monde. La moyenne mondiale double presque en vingt ans, passant de 11,3 % en 1995 à 22,1 % en 2015. Alors qu'en 1995, huit pays parmi les dix présentant la proportion de femmes parlementaires la plus élevée étaient européens, quatre se situent aujourd'hui en Afrique sub-saharienne, trois en Europe et trois sur le continent américain. Outre l'évolution des conditions politiques, la mise en place de quotas électoraux par sexe joue un rôle essentiel dans ces changements : en 2015, plus de 120 pays appliquent de tels quotas.

Depuis 2005, l'augmentation de la population active est soutenue par la participation croissante des femmes au marché du travail. Le taux d'activité des femmes de 15 ans ou plus progresse de 1,3 point entre 2005 et 2014 (– 1,4 point pour les hommes) pour atteindre 51,8 % (61,2 % pour les hommes). En 2014, on compte autant de femmes salariées que d'hommes. Les emplois d'ouvriers sont les moins féminisés (1 femme pour 4 hommes) contrairement aux postes d'employés (1 homme pour 3 femmes). Il y a presque autant de femmes que d'hommes dans les professions intermédiaires mais les femmes demeurent minoritaires au sein des cadres malgré une progression régulière. Les femmes sont majoritaires dans le secteur tertiaire où elles occupent 55 % des emplois. En revanche, elles sont minoritaires dans l'industrie et dans la construction. Dans le secteur tertiaire, la moitié des femmes travaillent dans l'administration publique, l'éducation, la santé et l'action sociale. Les femmes occupent trois emplois en CDD sur cinq, mais elles sont deux fois moins nombreuses parmi les intérimaires et les apprentis. Le sous-emploi affecte surtout les femmes, celles-ci occupant près de quatre emplois à temps partiel sur cinq. En 2014, 9,5 % des femmes sont en situation de sous-emploi contre 3,5 % des hommes.

Depuis 2012, le taux de chômage des hommes est plus élevé que celui des femmes (10,2 % contre 9,6 %), et l'écart s'accroît en 2014 : le taux de chômage des femmes est en léger recul par rapport à 2013, alors que celui des hommes continue d'augmenter lentement. En 2014, 5,4 % des femmes actives ou inactives souhaitent travailler mais ne satisfont pas tous les critères pour être au chômage au sens du BIT (contre 3,8 % des hommes).

En 2013 en France métropolitaine, 14,3 % des femmes vivent dans un ménage pauvre contre 13,6 % des hommes. Elles sont plus souvent que les hommes à la tête d'une famille monoparentale : 1,49 million de femmes en 2012 contre 273 000 hommes.

En 2012, elles sont plus nombreuses que les hommes à vivre seules dans leur logement : 5,6 millions (soit 20,7 % des femmes de 15 ans ou plus) contre 4,1 millions d'hommes (16,6 %).