Après deux années de baisse, la production de la branche manufacturière se redresse légèrement en volume en 2014 : + 0,3 % après - 0,5 %. Toutefois, les consommations intermédiaires de la branche rebondissent un peu plus vivement, si bien que la valeur ajoutée se replie en volume.

Les différentes composantes de la demande contribuent positivement au redressement du volume de la production. Alors qu'elle avait baissé en 2012 puis en 2013, la consommation de biens manufacturés rebondit en 2014 (+ 0,6 %). De plus, les exportations de produits manufacturés restent dynamiques et l'investissement en produits manufacturés se redresse. Au sein de la branche manufacturière, la production en cokéfaction-raffinage recule pour la troisième année consécutive, de même que la production agroalimentaire. La production en biens d'équipement se replie. En revanche, les branches produisant des matériels de transport et les « autres produits manufacturés » sont dynamiques en 2014. La chute de la production d'énergie-eau-déchets en 2014 résulte du recul marqué de la consommation finale en raison de températures particulièrement douces au début de l'année 2014 puis en fin d'année.

Le ralentissement de la valeur ajoutée de l'ensemble des branches de l'économie résulte en premier lieu de la contraction de l'activité dans l'industrie, qui diminue de 0,9 % après une hausse de 0,8 % en 2013. Le recul de l'activité dans la branche énergie, eau et déchets (- 2,1 % après + 2,2 % en 2013) ainsi que dans l'industrie manufacturière (- 0,6 % après + 0,4 % en 2013) explique ce repli. L'industrie agroalimentaire en particulier enregistre une baisse de 3,7 % de son activité, ainsi que la branche matériels de transport dont la valeur ajoutée diminue de 4,3 % en 2014. En revanche, l'activité reste bien orientée pour les autres branches industrielles (industrie pharmaceutique, du bois, chimique) dont la valeur ajoutée augmente de 0,8 % en 2014.

En 2014, l'emploi industriel se contracte de 35 000 en équivalent-temps plein (EQTP) (- 1,2 %). Pour les seules branches manufacturières, l'emploi recule de 36 000 EQTP et se replie dans chacune des branches, notamment dans les « autres branches industrielles » (- 25 000 EQTP dans les industries du textile, du bois, de la pharmacie, de la métallurgie). L'emploi manufacturier poursuit ainsi son recul amorcé au début des années 2000.

La réduction du déficit commercial en 2014 est en majeure partie imputable à l'allègement de la facture énergétique : le déficit des produits des industries extractives (pétrole brut, gaz) et celui des produits raffinés se réduisent. En revanche, le déficit des « autres produits industriels » s'alourdit principalement du fait des produits pharmaceutiques, en lien notamment avec la mise sur le marché d'un traitement contre l'hépatite C produit par un laboratoire étranger.