En France métropolitaine, entre 2010 et 2013, le nombre d'exploitations agricoles baisse de 8 %, passant de 490 000 à 450 000. Cette diminution se poursuit à un rythme annuel moyen proche de celui de la décennie précédente. En revanche, la superficie agricole utilisée par ces exploitations (SAU) ne diminue quasiment pas, et s'étend sur près de 28 000 000 d'hectares. La superficie agricole moyenne des exploitations métropolitaines s'agrandit de 8 %, atteignant 61 hectares en 2013 contre 56 en 2010.

Compte tenu de l'évolution favorable des prix sur la période, le nombre d'exploitations de grande dimension économique progresse de 9 % par rapport à 2010. Avec 176 000 exploitations elles sont désormais les plus nombreuses. A contrario, le nombre d'exploitations de dimension petite ou moyenne diminue, respectivement - 20 % et - 12 % par rapport à 2010. Les moyennes et grandes exploitations représentent désormais 68 % des exploitations métropolitaines contre 64 % en 2010. Elles mettent en valeur 93 % de la SAU et dégagent 98 % de la production brute standard (PBS) totale. Leur SAU moyenne passe de 80 à 84 hectares et leur PBS moyenne de 160 000 à 180 000 euros.

Les exploitations sont spécialisées dès lors qu'au moins deux tiers de leur PBS sont générés par une production donnée. En 2013, 27 % des moyennes et grandes exploitations sont ainsi spécialisées en bovins, 26 % en grandes cultures et 15 % en viticulture. Entre 2010 et 2013, le nombre d'exploitations considérées comme des exploitations moyennes et grandes spécialisées en grandes cultures s'accroît nettement pour atteindre 80 000. Cette croissance s'explique pour l'essentiel par une évolution des prix favorable aux céréales sur la période : des petites exploitations de grandes cultures deviennent des exploitations de taille économique moyenne suite à la revalorisation de leur PBS et des exploitations, essentiellement de polyculture-polyélevage, sont reclassées en grandes cultures. L'augmentation du nombre et de la taille moyenne des exploitations moyennes et grandes de grandes cultures génère au final, dans cette catégorie, une PBS totale supérieure d'un tiers à celle de 2010.

Le volume de travail engagé par les exploitations agricoles (emplois non permanents compris) baisse de 4 % en 2013. Chaque exploitation emploie en moyenne 1,62 unité de travail annuel (UTA) contre 1,54 en 2010. Les moyennes et grandes exploitations mobilisent 89 % du volume total de travail. En moyenne, les exploitations emploient 2,1 UTA. La part des exploitations individuelles se réduit légèrement entre 2010 et 2013, principalement au profit des rntreprises agricoles à responsabilité limitée (EARL). Parmi les moyennes et grandes exploitations, 52 % sont de forme individuelle, cette proportion étant de huit sur dix pour les moyennes et seulement de trois sur dix pour les grandes. Les exploitations individuelles mobilisent 35 % de la SAU.