Selon les comptes prévisionnels, en 2015, la production agricole, y compris subventions, progresse en valeur de 0,5 % par rapport à 2014. La diminution des volumes produits est compensée par des prix globalement dynamiques quoique contrastés : hausse pour les productions végétales, baisse pour les productions animales. La valeur de la production, hors subventions sur les produits, de la branche agricole augmente de 0,4 % par rapport à 2014, soit un enchérissement de 0,3 milliard d'euros. La réduction de 1,1 milliard d'euros pour la production animale est compensée par la hausse de 1,4 milliard d'euros pour la production végétale.

La production de céréales augmente légèrement en volume. Contrairement aux céréales à paille (blé tendre, blé dur, orge), la production de maïs chute de 27 % et la récolte d'oléagineux reflue (- 8 %) suite aux épisodes de canicule et de sécheresse de l'été. Les récoltes de fruits et de légumes sont globalement en léger retrait, particulièrement celle des abricots, des pêches et des cerises qui ont souffert de la sécheresse estivale et des intempéries de juin. Sujettes à de fortes variations annuelles, les quantités de pommes de terre produites diminuent nettement par rapport au record de l'année précédente (- 17 %). Les prix se redressent fortement ; ils s'étaient effondrés suite aux difficultés de commercialisation de l'excédent de production.

La production de vin en volume se replie légèrement alors que les prix continuent d'augmenter, traduisant des disponibilités limitées. Les exportations vers les pays tiers prennent le relais de la demande européenne en déclin pour les vins de Champagne et les vins de table et de pays.

La production animale s'accroît de 1,3 % en volume. Les prix du lait, des veaux et des porcins diminuent sensiblement, le prix des gros bovins reste orienté à la baisse. Pour les ovins, le prix augmente à nouveau, mais marque le pas. Le volume de production baisse après deux années de croissance.

Dans le même temps, les charges des agriculteurs se réduisent, principalement en raison de la baisse du prix de l'énergie. Ainsi, la valeur ajoutée de la branche agricole progresse nettement. L'emploi agricole continue par ailleurs à décroître. D'après les estimations du compte prévisionnel de l'agriculture, le revenu des facteurs de la branche agricole par actif augmenterait de 8,8 % en termes réels en 2015, confortant la hausse de 2014.

En termes de résultats des exploitations agricoles, selon le réseau d'information comptable (Rica), le résultat courant avant impôt a été relativement stable l'année précédente (2014) et s'est situé en moyenne à 36 100 euros par exploitation. Ramené à l'unité de travail annuel non salariée (Utans) le résultat courant avant impôt par actif non salarié s'est établi à 25 200 euros.