Entre 1950 et 2013, la durée annuelle du travail de l'ensemble des salariés a baissé en France de 26 %. Jusqu'au milieu des années 1960, cette durée a peu varié, et c'est à partir de 1965 et jusqu'en 1982 qu'une part importante de la baisse intervient, en grande partie en raison de réductions collectives (4e semaine de congés payés en 1968, 5e semaine et 39h en 1981). La durée du travail s'est à nouveau repliée dans les années 1990 avec l'accroissement du temps partiel puis avec le passage à 35h, avant de se stabiliser à partir de 2002.

Le travail à temps partiel croît tendanciellement depuis plusieurs dizaines d'années. En 2014, le taux de temps partiel, en France, est de 19 %, contre moins de 10 % il y a 30 ans. Il est proche de la moyenne de l'UE (20 %) mais en-deçà de celui des Pays-Bas qui culmine à 50 %. Comme en Europe, le travail à temps partiel est en France majoritairement féminin. Il concerne 31 % des femmes (+ 7 points depuis 1990) et 8 % des hommes. Dans une forte proportion (43 %) le temps partiel est « subi » et constitue une composante du sous-emploi. Les emplois à temps partiel sont souvent occupés aussi par les jeunes, les seniors et les salariés peu qualifiés et faiblement diplômés.

Certaines personnes en activité pratiquent des horaires de travail atypiques. En 2014, le travail du samedi est le plus fréquemment cité (39 %), suivi du travail du soir (25 %). La proportion d'agriculteurs, d'artisans-commerçants et de chefs d'entreprise travaillant le week-end et ayant des horaires tardifs ou variables d'une semaine à l'autre est supérieure à celle des salariés. Parmi les salariés, les cadres déclarent, plus souvent que la moyenne, travailler chez eux et le soir ; ils sont également un peu plus nombreux à avoir des horaires variables d'une semaine à l'autre, tout comme les employés. Ces derniers travaillent en forte proportion le samedi (44 %) et à un degré moindre le dimanche (24 %). Les ouvriers sont, quant à eux, plus concernés que la moyenne par le travail de nuit (14 %) et les horaires alternés (15 %). Le travail de nuit domine dans le tertiaire et concerne notamment les salariés dans la fonction publique et dans les entreprises privées de services. Les cinq familles professionnelles les plus représentatives du travail de nuit sont les conducteurs de véhicules, les policiers et militaires, les infirmières, les aides soignantes et les ouvriers qualifiés des industries de process. Le travail de nuit demeure majoritairement masculin malgré la présence croissante de femmes.

En 2014, sur une fenêtre d'observation d'un mois, 21 % des personnes ayant un emploi travaillent le dimanche, exerçant notamment des professions dans les domaines de la sécurité des personnes et des biens, de la continuité de la vie sociale et de la permanence des soins. Les salariés travaillant le dimanche sont presque toujours concernés par le travail du samedi et souvent par les horaires tardifs ou variables.