En 2014, la production brute d'électricité atteint 563 TWh, en baisse de 2 % par rapport à 2013. La production française est assurée à 78 % par le nucléaire, à 12 % par l'hydraulique et à 6 % par le thermique classique. L'éolien représente moins de 3 % et le photovoltaïque un peu plus de 1 %. Après deux années de repli, la production nucléaire est en hausse de 3 %. La production d'origine renouvelable est en repli de 12 % en raison de la baisse de la production hydraulique renouvelable non compensée par les hausses des productions éoliennes et photovoltaïques et, dans une moindre mesure, des productions thermiques renouvelables.

La consommation finale d'électricité, non corrigée des variations climatiques, baisse de 6,2 % entre 2013 et 2014, en lien avec des conditions météorologiques particulièrement clémentes. Après correction des variations climatiques, la consommation finale diminue de 3,6 %. Les évolutions diffèrent suivant les secteurs d'activité. Ainsi, le résidentiel-tertiaire, qui représente plus des deux tiers de la consommation finale, est la composante la plus sensible à la variation des températures : sa consommation est en net repli en 2014. À l'inverse, la consommation d'électricité de la sidérurgie rebondit légèrement avec la progression de la production d'acier électrique. La consommation d'électricité dans le reste de l'industrie recule pour la quatrième année consécutive dans le sillage de l'activité industrielle.

Le solde des échanges extérieurs physiques, globalement exportateur, augmente de 38,6 % après une hausse de 7,8 % en 2013. Les exportations physiques d'électricité progressent globalement de 24,8 %, tandis que les importations baissent de 32,6 %.

La baisse tendancielle de la production nationale de gaz naturel commercialisé franchit une nouvelle étape, en octobre 2013, avec l'arrêt définitif de l'injection du gaz de Lacq dans le réseau. La part des contrats d'importation de court terme dans les approvisionnements est en forte augmentation (21,9 %). La Norvège est le principal fournisseur de gaz naturel de la France, devant la Russie et les Pays-Bas.

Depuis cinq ans, la consommation primaire de gaz naturel connaît des évolutions contrastées en lien avec les conditions climatiques : forte hausse en 2010, chute en 2011, redressement en 2012 puis en 2013 et net repli en 2014. Corrigée des variations climatiques, la consommation primaire de gaz naturel diminue de 4,4 % entre 2013 et 2014 pour s'établir à 466 TWh, soit 35,9 millions de tonnes-équivalent pétrole. La consommation dans le résidentiel-tertiaire et dans l'industrie hors sidérurgie est stable en 2014. Dans la sidérurgie, la consommation est en hausse : cette hausse fait suite à trois années de baisse.