Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
Consulter
Sommaire

Industrie automobile

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

Entre 2016 et 2017, selon les sources du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), la production mondiale de l’, mesurée par le nombre de véhicules produits, progresse de 2,4 % à 97,4 millions d’unités, soit 2,3 millions d’unités supplémentaires. En France, la production augmente de 7 % pour s’établir à 2,2 millions de véhicules en 2017. Les 10 premiers constructeurs mondiaux en terme de production totalisent 70 % de la production mondiale. Les groupes français Renault et PSA, qui figurent aux 9e et 10e rangs de ce classement, représentent 8 % de la production mondiale en 2017, soit 1 point de plus qu’en 2016. Avec 7,8 millions de et en 2017, leur production augmente de 17 % par rapport à 2016, profitant de la reprise du marché européen entamée en 2014. Globalement, depuis 2014, la croissance du chiffre d’affaires des groupes français est robuste et leur poids dans la construction automobile mondiale progresse avec l‘élargissement de leur périmètre en 2017. Ainsi, Lada a intégré le groupe Renault le 1er janvier 2017 et Opel le groupe PSA le 1er août 2017.

Le marché automobile mondial, mesuré par les de véhicules, poursuit sa vive croissance en 2017 (+ 3 %), établissant ainsi un nouveau record pour la huitième année consécutive. Les immatriculations ont progressé dans l’ensemble des zones à l’exception de l’Afrique. Les immatricualtions de voitures particulières neuves augmentent de 2 %. Le marché allemand conserve le premier rang européen, en hausse de 3 %, suivi par le Royaume-Uni (– 6 %), la France (+ 5 %) et l’Italie (+ 8 %). La hausse des immatriculations en France concerne les voitures essence, hybrides et électriques. Pour la première fois depuis 2000, la part des immatriculations de voitures essence dépasse celle des voitures diesel. Celle-ci se replie depuis 2013 et passe sous la barre des 50 % en 2017. Elle reste néanmoins supérieure à la moyenne de l’Union européenne (UE) à 15 (hors les pays entrés dans l’UE à partir de 2004).

En 2017, en France, les exportations de produits automobiles accélèrent nettement, bénéficiant du redressement du marché européen, et plus particulièrement des marchés allemand, belge et espagnol. Les importations décélèrent légèrement mais continuent à progresser plus vite que les exportations. Elles ont particulièrement profité aux marques Dacia (filiale du groupe Renault), Seat, Skoda et Mercedes, grâce à leurs petites voitures citadines. Au total, le déficit extérieur des produits automobiles se creuse en 2017, pour la 5e année consécutive. Il s’établit à – 8,2 milliards d’euros (Md€), après – 7,3 Md€ en 2016. Les premiers clients des voitures particulières neuves restent la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie. Le premier importateur est l’Allemagne.

Tableaux et graphiques

Figure 1Principaux ratios du secteur automobile en 2016

en %
Principaux ratios du secteur automobile en 2016 (en %)
2016
Taux de valeur ajoutée (VAHT/CAHT) 16,3
Taux d’exportation (exportations/CAHT) 59,5
29,3
16,2
166,6
Intensité capitalistique1 (en milliers d'euros) 317,8
Frais de personnel par salarié (en milliers d'euros par EQTP2) 64,6
  • 1. Immobilisations corporelles/effectifs salariés en EQTP.
  • 2. Équivalent temps plein.
  • Champ : et entreprises .
  • Source : Insee, Ésane.

Figure 2Production mondiale des constructeurs français d'automobiles en 2017

en milliers
Production mondiale des constructeurs français d'automobiles en 2017 (en milliers)
2017 17/16 en % dont production en France
Voitures particulières 6 884 19,1 1 436
PSA Peugeot Citroën 3 162 16,1 1 014
Renault 3 722 21,7 423
Véhicules utilitaires légers (jusqu'à 5 tonnes) 910 3,3 471
PSA Peugeot Citroën 488 13,5 124
Renault 432 -4,5 356
Véhicules industriels (plus de 5 tonnes)1 34 6,6 nd
  • nd : donnée non disponible.
  • 1. À partir de 2012, le périmètre des véhicules industriels porte sur les facturations de 7 tonnes et plus.
  • Champ : constructeurs français.
  • Note : PSA Peugeot Citroën comprend Peugeot, Citroën, DS et depuis le 1er août 2017 Opel. Renault comprend Dacia, Renault Samsung Motors, Alpine et depuis le 1er janvier 2017 Lada.
  • Source : CCFA.

Figure 3Immatriculations de voitures particulières neuves selon le constructeur

en milliers
Immatriculations de voitures particulières neuves selon le constructeur (en milliers)
2016 2017
en %
Voitures de marques françaises 1 078 1 151 54,5
   dont : PSA Peugeot Citroën Opel1 559 617 29,2
             Renault 518 534 25,3
Voitures de marques étrangères 937 960 45,5
Total des immatriculations 2 015 2 111 100,0
  • 1. Opel appartient au Groupe PSA depuis le 1er août 2017.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : CCFA.

Figure 4Répartition du chiffre d'affaires hors taxes du secteur automobile par branche d'activités en 2016

en %
Répartition du chiffre d'affaires hors taxes du secteur automobile par branche d'activités en 2016 (en %)
Part du chiffre d'affaires
Industrie automobile 45,4
Commerce et réparation automobiles et motocycles 47,4
Activités des sièges sociaux ; conseil de gestion 2,4
Autres 4,9
  • Champ : unités légales et entreprises profilées.
  • Source : Insee, Ésane.

Figure 4Répartition du chiffre d'affaires hors taxes du secteur automobile par branche d'activités en 2016

  • Champ : unités légales et entreprises profilées.
  • Source : Insee, Ésane.

Figure 5Immatriculations de voitures particulières neuves par type d'énergie

en milliers
Immatriculations de voitures particulières neuves par type d'énergie (en milliers)
2016 2017
en %
Essence 883 1 004 47,6
Diesel 1 050 998 47,3
Hybride1 58 82 3,9
Bicarburation (essence ; GPL ; GNV) 0 1 0,0
Autres2 23 26 1,2
Total 2 015 2 111 100,0
  • 1. Véhicule dont la propulsion est assurée par l’énergie provenant d’un carburant et d’une batterie ou tout autre dispositif de stockage d’énergie électrique.
  • 2. Superéthanol, gaz naturel pour véhicule (GNV), électricité.
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : CCFA.

Figure 6Immatriculations de voitures particulières neuves dans quelques pays de l'UE en 2017

Immatriculations de voitures particulières neuves dans quelques pays de l'UE en 2017
2017 17/16 Part du diesel
en milliers en % en % en %
Allemagne 3 441 22,8 2,7 38,7
Autriche 353 2,3 7,2 49,7
Belgique 547 3,6 1,3 46,5
Bulgarie 34 0,2 19,8 nd
Croatie 51 0,3 15,1 nd
Danemark 222 1,5 -0,6 35,0
Espagne 1 235 8,2 7,7 48,4
Estonie 26 0,2 11,4 nd
Finlande 119 0,8 -0,3 30,6
France1 2 111 14,0 4,7 47,3
Grèce 88 0,6 11,7 44,3
Hongrie 116 0,8 20,4 nd
Irlande 131 0,9 -10,4 65,2
Italie 1 970 13,0 7,9 56,3
Lettonie 17 0,1 2,1 nd
Lituanie 26 0,2 27,4 nd
Luxembourg 53 0,3 4,4 54,0
Pays-Bas 415 2,7 8,4 17,5
Pologne 484 3,2 15,8 nd
Portugal 222 1,5 7,1 61,3
Rép. tchèque 272 1,8 4,6 nd
Roumanie 105 0,7 10,7 nd
Royaume-Uni 2 541 16,8 -5,7 42,0
Slovaquie 96 0,6 8,9 nd
Slovénie 63 0,4 6,1 nd
Suède 379 2,5 1,9 48,4
UE2 15 115 100,0 3,3 44,8
  • nd : donnée non disponible.
  • 1. France métropolitaine.
  • 2. UE à 15 pays pour la part du diesel.
  • Note : données non disponibles pour Chypre et Malte.
  • Sources : ACEA ; CCFA.

Figure 7Commerce extérieur des produits automobiles de 2000 à 2017

en milliards d'euros
Commerce extérieur des produits automobiles de 2000 à 2017 (en milliards d'euros)
Solde (Caf - Fab) Exportations (Fab) Importations (Caf)
2000 10,26 43,60 33,33
2001 12,99 47,63 34,64
2002 12,87 48,97 36,10
2003 13,43 49,97 36,54
2004 14,19 54,30 40,11
2005 11,37 53,70 42,33
2006 8,10 52,40 44,30
2007 3,73 52,54 48,80
2008 -0,75 47,48 48,23
2009 -3,49 34,80 38,29
2010 -2,41 40,17 42,58
2011 -3,74 43,66 47,40
2012 -2,36 41,11 43,46
2013 -2,42 40,62 43,04
2014 -3,50 40,76 44,26
2015 -4,28 45,29 49,57
2016 -7,26 47,07 54,32
2017 -8,16 50,63 58,79
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 7Commerce extérieur des produits automobiles de 2000 à 2017

  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Industrie automobile : concerne aussi bien les constructeurs de voitures particulières, de véhicules de loisir, de véhicules utilitaires que les équipementiers spécialisés, les carrossiers, les assembleurs ou les prestataires de services d’aménagement de véhicules automobiles. Cette activité intègre donc la filière complète, y compris moteurs et organes mécaniques en amont, dès lors qu'ils sont principalement destinés à des véhicules automobiles. La construction automobile mêle étroitement des producteurs intégrés, des concepteurs, des assembleurs, des donneurs d'ordre et des sous-traitants, ainsi que des prestataires de services d'aménagement de véhicules automobiles. Cette industrie correspond à la division 29 de la NAF Rév. 2.

Voiture particulière : bien durable que le ménage achète, utilise, entretient et revend éventuellement sur le marché de l’occasion.

Véhicule utilitaire léger : véhicules de moins de 5 tonnes de poids total autorisé en charge, destinés à transporter des marchandises. Dans de nombreux secteurs (agriculture, bâtiment, services, etc.), ils servent également à aller et venir sur son lieu de travail, aux transferts entre les sites, au transport du matériel. Ils se déclinent en différentes catégories : dérivés utilitaires des voitures particulières, combispaces, camionnettes, fourgons, pick-up et tout-terrain.

Immatriculation : mouvement de mutation d’un véhicule avec émission d’une nouvelle carte grise. Ces mouvements incluent les immatriculations de véhicules neufs (c’est-à-dire dont le propriétaire est le premier depuis la mise en circulation du véhicule), ainsi que les immatriculations de véhicules d’occasion (nouveau propriétaire depuis la 1ère mise en circulation). Les immatriculations ne comprennent pas les mouvements de rectification des informations sur les véhicules avec ou sans émission de carte grise. À compter d’avril 2009, les véhicules bénéficient d’une immatriculation à vie. Cela n’affecte pas la définition statistique de l’immatriculation d’occasion ; les immatriculations concernent les véhicules neufs ou les ventes de véhicules d’occasion bien que ces derniers ne changent pas de numéro. Ces mouvements sont relatifs à la série dite normale, c’est-à-dire hors transit temporaire, immatriculation temporaire, militaire, corps diplomatique.

Taux de marge : rapport de l’excédent brut d’exploitation (EBE) à la valeur ajoutée.

Taux d’investissement : rapport de l’investissement à la valeur ajoutée.

Taux d’autofinancement : rapport de l’épargne brute à la formation brute de capital fixe (FBCF).

Unité légale : entité juridique de droit public ou privé. Cette entité juridique peut être une personne morale, dont l’existence est reconnue par la loi indépendamment des personnes ou des institutions qui la possèdent ou qui en sont membres ou une personne physique, qui, en tant qu’indépendant, peut exercer une activité économique. Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (Greffes des tribunaux, sécurité sociale, DGFiP, etc) pour exister. L’existence d’une telle unité dépend du choix des propriétaires ou de ses créateurs (pour des raisons organisationnelles, juridiques ou fiscales). L’unité légale est l’unité principale enregistrée dans Sirene. Cette définition de l’unité légale ne doit pas être confondue avec celle de l’entreprise, considérée comme unité statistique.

Profilage : profiler un groupe de sociétés consiste à définir la structure d'observation statistique du groupe qui paraît la mieux appropriée pour une observation de l'activité économique qui se situe dans la sphère « réelle ». Il s'agit de définir des unités statistiques intermédiaires, éventuellement différentes du groupe, qui peuvent être les « divisions opérationnelles » du groupe, ou des sous-groupes, ou des découpages ad hoc définis alors en collaboration avec le groupe lui-même. Cette opération, appelée «profilage» (terme traduit de l'anglais « profiling »), se justifie dans le cas de grands groupes présents dans plusieurs domaines d'activité. Les unités ainsi définies, restreintes au territoire économique français dans le cas d'un groupe multinational, seront appelées entreprises issues du profilage ou par abus de langage « entreprises profilées », et constituent des entreprises. Les opérations de profilage des groupes français s'étaleront sur plusieurs années. Les grands groupes seront profilés en étroite coopération avec les groupes eux-mêmes. En règle générale, la structure d'observation définie correspondra aux grands métiers du groupe qui définiront alors autant d'unités statistiques. Celles-ci réuniront généralement plusieurs sociétés du groupe. Les quelques expériences déjà conduites indiquent que ces unités peuvent réunir de une à quelques centaines de sociétés. Un petit groupe sera considéré comme définissant une seule entreprise.