Tableaux de l'économie française Édition 2019
Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.
Bourse – Marchés financiers
Insee Références
Paru le :26/03/2019
Présentation
Les émissions nettes de titres de créance et d’actions cotées des résidents français s’élèvent à 157 milliards d’euros (Md€) en 2017, en hausse de 63 Md€ par rapport à 2016. Cette progression est due à la fois aux titres de créance (136 Md€, après 87 Md€) et aux actions cotées (21 Md€, après 7 Md€). Les émissions nettes de titres de créance s’établissent à 115 Md€ pour le compartiment de long terme (+ 26 Md€ par rapport à 2016) et à 21 Md€ pour celui de court terme (+ 23 Md€ par rapport à 2016).
Les sociétés non financières ont cependant diminué leurs émissions nettes de titres de créance à 25 Md€, après 42 Md€ en 2016. Ce mouvement provient des titres à long terme (obligations) dont les émissions nettes ont baissé de 22 Md€ pour s’établir à 20 Md€. Dans le même temps, elles ont accru leurs émissions d’actions cotées. Celles-ci s’élèvent à 19 Md€ en 2017, sur un total de 21 Md€ tous secteurs confondus, soit la plus forte émission depuis 2009.
Les émissions nettes de titres de créance des institutions financières ont continué à progresser, pour atteindre 44 Md€, après 0,4 Md€ en 2016. Pour la première fois depuis 2011, les émissions des institutions financières sont positives aussi bien pour les titres de court terme que pour ceux de long terme (22 Md€ d’émissions nettes pour chacun).
Les administrations publiques (APU) ont également augmenté leurs émissions nettes de titres de créance à 67 Md€, après 44 Md€ en 2016. Les émissions nettes à long terme passent de 64 Md€ à 73 Md€ tandis que les titres à court terme font l’objet de remboursements nets pour 6 Md€ (– 20 Md€ de flux nets en 2016).
Soutenus par la reprise et les politiques monétaires accommodantes de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Banque du Japon, les indices boursiers des pays avancés continuent de progresser depuis début 2015 et retrouvent des niveaux comparables ou supérieurs à ceux d’avant-crise. Cette progression a également eu lieu aux États-Unis, alors que la remontée des taux directeurs et la réduction du bilan de la Fed sont très progressives. Le faible niveau des taux d’intérêt et la conjoncture économique favorable ont porté les indices boursiers à des niveaux historiquement élevés fin janvier 2018 et la volatilité à des niveaux historiquement bas. Début février 2018, une augmentation des salaires aux États-Unis plus élevée qu’attendu a provoqué une correction des indices boursiers et une augmentation brutale de la volatilité, les investisseurs s’alarmant des risques inflationnistes aux États-Unis et de la remontée des taux d’intérêt. Sur les marchés émergents, les indices boursiers se reprennent aussi depuis 2016 après un fort décrochage à l’été 2015. Cette reprise boursière est soutenue par le redémarrage progressif de l’activité dans les grandes économies émergentes, ainsi que par le rebond des prix des matières premières au second semestre, favorable aux économies russe et brésilienne, qui en sont exportatrices nettes.
Tableaux et graphiques
tableauFigure 1 – Émissions de titres des agents résidents
2016 (r) | 2017 | |
---|---|---|
Titres de créance (valeur nominale) | 86,9 | 136,5 |
dont : par les sociétés non financières | 42,0 | 24,6 |
court terme | 0,4 | 4,7 |
long terme | 41,6 | 19,9 |
par les institutions financières1 | 0,4 | 43,9 |
court terme | 17,0 | 21,6 |
long terme | -16,7 | 22,3 |
par les administrations publiques | 44,0 | 67,4 |
court terme | -20,1 | -5,5 |
long terme | 64,0 | 73,0 |
dont obligations assimilables du Trésor (OAT) | 129,1 | 108,3 |
Actions cotées - émissions contre apport en espèces | 6,8 | 20,6 |
dont : par les sociétés non financières | 5,1 | 19,0 |
par les institutions financières1 | 1,6 | 1,6 |
- r : données révisées.
- 1. Institutions financières monétaires et non monétaires (hors sociétés d'assurance mais y c. les parts émises par les fonds communs de créances), hors impact des opérations internes aux groupes bancaires.
- Note : la date d'arrêté est le 31 décembre 2017.
- Source : Banque de France.
tableauFigure 2 – Les 25 plus fortes capitalisations boursières en actions françaises ou assimilées d'Euronext Paris
Capitalisation au 31 juillet 2018 en milliards d'euros | Évolution sur 7 mois1 en % | |
---|---|---|
LVMH | 150,9 | 21,3 |
Total | 148,8 | 27,9 |
L'Oréal | 117,8 | 13,8 |
Sanofi | 93,1 | 2,6 |
Schlumberger | 82,3 | 2,8 |
Airbus | 82,3 | 28,0 |
BNP Paribas | 69,6 | -10,5 |
Christian Dior | 65,8 | 19,6 |
Kering | 57,6 | 16,0 |
Hermès Intl. | 57,2 | 21,4 |
Axa | 52,3 | -12,7 |
Vinci | 51,3 | 2,0 |
Air Liquide | 46,9 | 4,2 |
Danone | 46,0 | -1,9 |
Safran | 44,2 | 23,4 |
Schneider Electric | 39,9 | -5,7 |
Orange | 38,9 | 1,0 |
EDF | 38,5 | 26,3 |
Pernod Ricard | 36,6 | 4,5 |
Crédit Agricole | 34,3 | -12,7 |
Engie | 33,6 | -3,6 |
Dassault Systemes | 33,4 | 45,6 |
Société Générale | 30,8 | -11,5 |
Vivendi | 29,0 | -0,2 |
Essilor Intl. | 27,7 | 9,8 |
- 1. Évolution du 1er janvier au 31 juillet 2018.
- Source : Euronext.
tableauFigure 3 – Émissions nettes de titres de créances des résidents français de 2005 à 2017
Sociétés non financières | Institutions financières | Administrations publiques | |
---|---|---|---|
2005 | -0,2 | 56,1 | 57,2 |
2006 | 0,9 | 147,8 | 2,5 |
2007 | -2,9 | 209,1 | 42,0 |
2008 | 24,5 | 164,8 | 94,1 |
2009 | 47,0 | 7,0 | 157,3 |
2010 | 25,5 | 64,6 | 92,2 |
2011 | 26,7 | 123,5 | 109,9 |
2012 | 50,9 | -75,5 | 76,1 |
2013 | 19,1 | -61,6 | 78,2 |
2014 | 45,5 | -33,6 | 72,2 |
2015 | 23,7 | -65,4 | 55,9 |
2016 | 42,0 | 0,4 | 44,0 |
2017 | 24,6 | 43,9 | 67,4 |
- Note : la date d'arrêt est le 31 décembre 2017.
- Source : Banque de France.
graphiqueFigure 3 – Émissions nettes de titres de créances des résidents français de 2005 à 2017
tableauFigure 4 – Émissions nettes d'actions cotées des résidents français de 2005 à 2017
Sociétés non financières | Institutions financières | Sociétés d'assurance | |
---|---|---|---|
2005 | 8,3 | -3,6 | 0,2 |
2006 | 0,6 | 4,1 | 0,4 |
2007 | 20,7 | 2,8 | 1,9 |
2008 | 1,2 | 16,7 | 0,0 |
2009 | 19,3 | 15,8 | 0,0 |
2010 | 4,8 | 2,1 | 0,1 |
2011 | 7,0 | 3,4 | 0,1 |
2012 | 9,4 | 1,6 | 0,4 |
2013 | 7,8 | 1,1 | 0,4 |
2014 | 10,9 | 1,6 | 0,0 |
2015 | 9,5 | 0,5 | 0,0 |
2016 | 5,1 | 1,6 | 0,0 |
2017 | 19,0 | 1,6 | 0,0 |
- Note : la date d'arrêt est le 31 décembre 2017.
- Source : Banque de France.
graphiqueFigure 4 – Émissions nettes d'actions cotées des résidents français de 2005 à 2017
tableauFigure 5 – Capitalisation boursière des principales places financières dans le monde
En fin d'année | 2016 (r) | 2017 | 17/16 en % |
---|---|---|---|
Amérique | 30 989,9 | 36 517,1 | 17,8 |
dont : Nyse Euronext (US) | 19 573,1 | 22 081,4 | 12,8 |
Nasdaq OMX | 7 779,1 | 10 039,3 | 29,1 |
TMX Group | 2 041,5 | 2 367,1 | 15,9 |
BM&FBOVESPA | 774,1 | 954,7 | 23,3 |
Asie - Pacifique | 23 053,8 | 29 010,6 | 25,8 |
dont : Japan Exchange Group - Tokyo | 5 061,5 | 6 222,8 | 22,9 |
Shanghai SE | 4 104,0 | 5 089,6 | 24,0 |
Hong-Kong Exchanges | 3 216,7 | 4 350,5 | 36,2 |
Shenzhen SE | 3 193,2 | 3 621,6 | 12,6 |
National Stock Exchange India | 1 561,3 | 2 351,5 | 53,3 |
BSE India | 1 534,3 | 2 331,6 | 49,3 |
Korea Exchange | 1 316,8 | 1 771,8 | 38,2 |
Australian SE | 1 282,2 | 1 508,5 | 14,6 |
Europe - Afrique - Moyen-Orient | 15 971,9 | 19 786,0 | 23,8 |
dont : London SE | 3 467,4 | 4 455,4 | 28,5 |
Euronext | 3 463,9 | 4 393,0 | 26,8 |
Deutsche Börse | 1 718,0 | 2 262,2 | 31,7 |
SIX Swiss Exchange | 1 414,7 | 1 686,5 | 19,2 |
Nasdaq OMX Nordic Exchange | 1 249,6 | 1 533,5 | 22,7 |
Johannesburg SE | 958,9 | 1 231,0 | 28,4 |
BME Spanish Exchanges | 705,4 | 888,8 | 26,0 |
Moscow Exchange | 622,1 | 623,4 | 0,2 |
Ensemble des marchés mondiaux | 70 015,5 | 85 313,8 | 21,8 |
- r : données révisées.
- Source : World Federation of Exchanges.
Avertissement
Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.
Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.
Définitions
Titre de créance : désignent les bons du Trésor (BTF et BTAN), les titres de créances négociables émis sur le marché français (titres négociables à court terme et à moyen terme), le commercial paper émis à l’étranger et les Euro medium term notes (EMTN) ainsi que les obligations, dont les obligations assimilables du Trésor (OAT). Au sein des titres de créance, les titres à court terme sont les titres d’échéance initiale inférieure ou égale à un an et les titres à long terme, ceux dont l’échéance à l’émission est supérieure à un an. Pour ces dernières, les émissions des groupes bancaires acquises par ces mêmes groupes sont exclues des statistiques présentées dans le présent ouvrage.
Sociétés non financières (SNF) : ensemble des unités institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la fonction principale consiste à produire des biens et des services non financiers, et dont les opérations de répartition et les opérations financières sont séparées de celles de leurs propriétaires.
Institutions financières : établissements de crédit et autres intermédiaires financiers (principalement entreprises d’investissement, organismes de titrisation, sociétés de caution mutuelle). Les institutions financières correspondent à un périmètre plus restreint que celui des sociétés financières qui incluent les sociétés d’assurance, les OPC, les auxiliaires financiers et les institutions captives. Les institutions financières incluent les établissements de crédit et les autres intermédiaires financiers (secteurs institutionnels S.122 et S.125 des comptes nationaux).
Administrations publiques (APU) : ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des services non marchands ou d'effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires. Le secteur des administrations publiques comprend les administrations publiques centrales, les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.
Agents financiers résidents : Banque de France et établissements de crédit. Clientèle financière (OPCVM, fonds communs de créances, institutions financières autres que les établissements de crédit, entreprises d’investissement…).
Capitalisation boursière : valeur, au prix du marché, de l'ensemble des titres représentatifs d'une entreprise. Elle est égale au nombre de titres en circulation multiplié par le cours de l'action.