Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
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Sommaire

Banques - Assurances

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

La des diminue de nouveau en 2017. Cette baisse touche les comme les sociétés d’.

En 2017, la valeur ajoutée des continue de diminuer, davantage qu’en 2016(– 10,1 % après – 3,8 % en 2016, dont – 10,7 % pour les seuls après – 4,2 % en 2016). Cette baisse provient principalement du fort recul de la production de (Sifim ; – 16,2 %, – 7,9 milliards d’euros), du fait d’une diminution de la de 21 points de base. Les marges d’intermédiation sur les crédits baissent fortement, pénalisées par la hausse des taux interbancaires alors même que la vague de renégociations des crédits immobiliers, entamée en 2016, se poursuit en 2017 et diminue le taux d’intérêt moyen sur les stocks de crédits octroyés. En revanche, la production facturée mesurée par les commissions augmente (+ 6,9 %) et représente désormais les deux tiers de la production totale. Le recul de la production de Sifim, conjugué à la hausse de la consommation intermédiaire (+ 6,7 %), conduit à une poursuite de l’érosion du (au sens de la comptabilité nationale) qui se replie de 6,6 points en 2017 pour atteindre 30,2 %.

La valeur ajoutée des sociétés d’assurance, très mal orientée en 2016, continue de se replier en 2017, principalement du fait d’un effet de périmètre : l’activité d’assurance à l’exportation garanties publiques de la Coface est désormais intégrée dans le compte de l’État. La production de services des sociétés d’assurance augmente de 0,7 % en valeur, après une baisse de 4,2 % en 2016. La hausse est principalement portée par les « autres activités » (+ 8,1 %) ainsi que, dans une moindre mesure, par la production d’assurance-vie (+ 2,8 %) et de réassurance (+ 2,2 %). L’assurance-vie est toujours un placement attractif en 2017 malgré des taux d’intérêts historiquement bas. La collecte nette reste positive, à hauteur de 7,2 milliards d’euros, en baisse de 9,9 milliards d’euros par rapport à 2016. Ce ralentissement s’explique intégralement par la collecte nette en supports d’euros qui devient négative pour la première fois depuis 2012 à – 12,8 milliards, en lien avec la lente décrue des taux de rendementsde 1,9 % en 2016 à 1,8 % en 2017. La hausse des cotisations d’assurance de biens et de responsabilité reste limitée en 2017. En effet, dans le contexte de la loi Hamon, entrée en vigueur en 2015, qui facilite les résiliations des contrats d’assurance, les assureurs préfèrent ne pas trop augmenter leur prix afin de conserver leurs clients. La production d’assurance dommages serait ainsi en retrait à – 2,2 %. En ce qui concerne les charges de prestations, elles augmentent sensiblement (+ 4,4 %) en raison notamment des aléas climatiques de l’année 2017 : + 11,9 % pour l’assurance habitation et + 13 % pour les risques de catastrophes naturelles.

Tableaux et graphiques

Figure 1Compte non financier des intermédiaires financiers

en milliards d'euros
Compte non financier des intermédiaires financiers (en milliards d'euros)
2016 2017 17/16 en %
Production (a) 133,5 131,4 -1,5
Sifim (a1) 48,8 40,8 -16,2
Production facturée (a2) 83,1 88,8 6,9
Production pour compte propre (a3) 1,6 1,7 9,5
Consommation intermédiaire (b) 67,8 72,3 6,7
Valeur ajoutée brute (c = a – b) 65,7 59,1 -10,1
Salaires et cotisations sociales (y c. imputées) (d1) 34,5 34,9 1,0
Impôts liés à la production - subventions d’exploitation (d2) 7,1 6,4 -9,9
Excédent brut d’exploitation (e = c – d1 – d2) 24,2 17,9 -26,0
Intérêts reçus (f) 103,0 112,1 8,8
Dividendes reçus (g) 39,5 39,0 -1,4
Bénéfices réinvestis d’investissements directs à l’étranger (nets) (h) 4,8 4,0 -17,2
Autres revenus d'investissements (nets) (i) -19,4 -18,7 3,7
Intérêts versés (j) 98,0 107,3 9,5
Dividendes versés (k) 18,2 20,4 11,9
Solde des revenus primaires (m) 35,8 26,6 -25,8
Impôts courants (n) 7,4 7,9 5,5
Formation brute de capital fixe (q) 16,4 19,4 18,2
Autres transferts courants divers (nets) (r) -1,1 -0,2 85,2
Autres postes (nets) (o) 1,6 4,6 185,2
Capacité de financement (s) 12,6 3,8 -69,9
Ratios (en %)
Taux de valeur ajoutée (c/a) 49,2 45,0 ///
Part des Sifim dans la production (a1/a) 36,5 31,1 ///
Part des services facturés dans la production (a2/a) 62,3 67,6 ///
Taux de marge (e/c) 36,8 30,2 ///
Taux d’investissement (q/c) 24,9 32,8 ///
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Sources : Banque de France ; Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 2Compte non financier des sociétés d’assurance

en milliards d'euros
Compte non financier des sociétés d’assurance (en milliards d'euros)
2016 2017 17/16 en %
Production (a) 65,7 66,1 0,7
Assurance-vie (a1) 16,4 16,8 2,8
Assurance-dommages (a2) 35,1 34,4 -2,2
Réassurance (a3) 7,0 7,2 2,2
Autres activités (logement, auxiliaires financiers, informatique) (a4) 7,2 7,8 8,1
Consommation intermédiaire (b) 53,8 55,2 2,7
Valeur ajoutée brute (c = a – b) 11,9 10,9 -8,6
Salaires et cotisations sociales (y c. imputées) (d1) 10,1 10,4 2,8
Impôts liés à la production – subventions d’exploitation (d2) 1,4 1,1 -20,8
Excédent brut d’exploitation (e = c – d1 – d2) 0,4 -0,6 ///
Solde des revenus primaires 8,1 -0,1 ///
Capacité / besoin de financement -0,2 -8,3 ///
Ratios (en %)
Taux de valeur ajoutée (c/a) 18,1 16,5 ///
Part de la rémunération des salariés dans la valeur ajoutée brute (d1/c) 84,9 95,4 ///
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 3Établissements de crédit agréés

Établissements de crédit agréés
Au 31 décembre 2016 2017
Banques 169 163
Banques mutualistes ou coopératives 87 82
Caisses de crédit municipal 18 18
Banques1 274 263
Établissements de crédit spécialisés2 80 76
Autres établissements3 68 66
Total 422 405
  • 1. Établissements habilités à traiter toutes opérations de banque.
  • 2. Ex-sociétés financières à fin 2013.
  • 3. Succursales d' de l'Espace économique européen relevant du libre établissement.
  • Source : Banque de France.

Figure 4Moyens de paiement de masse en 2017

Moyens de paiement de masse en 2017
Opérations quotidiennes en millions Montants quotidiens en milliards d'euros
Chèques 5,9 3,0
Virements 8,7 13,8
LCR et BOR1 0,3 0,8
Débits directs2 0,0 0,0
Paiements par cartes3 32,3 0,1
Retraits par cartes3 2,2 1,4
Total 49,4 19,1
  • 1. Lettre de change relevé et billet à ordre relevé.
  • 2. Prélèvements, TIP et télérèglements. Les TIP et télérèglements ne sont plus utilisés depuis août 2016.
  • 3. Y c. les paiements et les retraits effectués en France et à l'étranger avec des cartes interbancaires et privatives émises en France.
  • Source : Banque de France.

Avertissement

Les données des lignes "Paiements par cartes" et "Retraits par cartes" de la figure 4 "Moyens de paiement de masse en 2017" ont été modifiées le 18 juin 2019 et diffèrent de celles, inexactes (inversion de lignes), des versions pdf en ligne et de l'ouvrage papier.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Valeur ajoutée : solde du compte de production. Elle est égale à la valeur de la production diminuée de la consommation intermédiaire.

Sociétés financières : ensemble des sociétés et quasi-sociétés dont la fonction principale consiste à fournir des services d’intermédiation financière (banque et assurance) et/ou à exercer des activités financières auxiliaires (auxiliaires financiers).

Banque : catégorie d’établissements de crédit autorisée par la loi à réaliser toutes les opérations de banque. Les opérations de banque comprennent la collecte des fonds auprès du public, la réalisation d’opérations de crédit et l’offre de services bancaires de paiement (dont la délivrance de chéquiers).

Assurance : engagement donné par contrat, par un assureur à un assuré, de le garantir en cas de survenance d’un événement incertain affectant sa personne, ses biens ou sa responsabilité. Cette garantie est donnée contre le paiement d’une cotisation.

Intermédiaires financiers hors sociétés d’assurance (IF) : ensemble regroupant, pour l’essentiel, la Banque de France, les établissements de crédit, les fonds d’investissement (organismes de placement collectif monétaires, non monétaires et assimilés) et les organismes de titrisation.

Établissement de crédit : les établissements de crédit recouvrent plusieurs types d’institutions dont en particulier les banques, mais également les établissements de crédit spécialisés principalement habilités à proposer des crédits. On peut parler également d’établissements bancaires.

Services d’intermédiation financière indirectement mesurés (Sifim) : part des services rendus par les intermédiaires financiers qui n'est pas facturée à la clientèle. Pour ces services, les intermédiaires financiers se rémunèrent en prenant une marge de taux d'intérêt sur les dépôts de leurs clients et sur les prêts (crédits) qu'ils leur accordent.

Marge globale d’intermédiation : correspond à la somme des marges d’intermédiation sur les crédits et sur les dépôts pondérée par les encours respectifs de crédits et de dépôts.

Taux de marge : rapport de l'excédent brut d'exploitation (EBE) à la valeur ajoutée.