Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
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Sommaire

Investissements internationaux

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

En 2017, les , présentés selon la méthodologie dite du , s’établissent à 51,6 milliards d’euros (Md€), en légère baisse par rapport à 2016. Ils demeurent néanmoins à un niveau élevé comparativement à la période récente (39,5 Md€ en moyenne annuelle sur la période 2012-2017). Par rapport à 2016, le recul des flux en capital social français à l’étranger (26,0 Md€ en 2017) et, dans une bien moindre mesure, des bénéfices réinvestis (13,1 Md€) n’est pas compensé par la légère hausse des prêts intragroupe (12,5 Md€). Parmi les principaux pays de , les États-Unis, le Luxembourg et l’Allemagne précèdent le Royaume-Uni et les Pays-Bas. A contrario, les investisseurs français se désengagent de la Belgique, de la Chine et de la Suisse. Le stock d’investissements directs français à l’étranger est estimé à 1 210,4 Md€ fin 2017. Il a été multiplié par 1,8 en dix ans.

Les sont en hausse de 12 Md€ par rapport à 2016, atteignant 44,2 Md€ en 2017. Il s’agit du montant le plus important depuis 2008. Cette hausse reflète celle des prêts intragroupe : en 2017, les groupes étrangers ont globalement accru le stock des capitaux prêtés aux sociétés françaises qui leur sont affiliées (8,7 Md€) alors qu’ils l’avait réduit en 2016. Les flux de capital social ont faiblement augmenté (28,9 Md€ en 2017) et les bénéfices réinvestis (6,5 Md€) un peu diminué. Les principaux pays de provenance des flux d’IDEF sont le Royaume-Uni, les Pays-Bas, les États-Unis et l’Espagne. En sens inverse, l’Allemagne et surtout le Luxembourg ont réduit leurs investissements en France. Le stock d’investissements directs étrangers en France se monte à 729,2 Md€ fin 2017. Il a été multiplié par 1,7 en dix ans.

En 2017, les flux mondiaux d’investissement étranger direct (IED) ont chuté de 23 % pour s’établir à 1 430 milliards de dollars. Cette baisse tient en partie à une diminution de 22 % de la valeur des fusions-acquisitions internationales. Même si l’on fait abstraction des grosses opérations ponctuelles et des restructurations d’entreprises de 2016, la baisse de 2017 reste importante. Les flux d’IED vers les pays en développement sont restés stables à 671 milliards de dollars, après la baisse de 10 % en 2016. Les flux à destination des pays développés ont chuté de 37 % à 712 milliards de dollars : le volume des fusions-acquisitions internationales a diminué de 29 % sous l’effet d’une baisse du nombre des méga transactions et des restructurations d’entreprises. Les entrées d’IED dans les ont baissé à 47 milliards de dollars, soit le deuxième niveau le plus bas depuis 2005. Cette baisse reflète les incertitudes géopolitiques et l’atonie de l’investissement dans les ressources naturelles.

Tableaux et graphiques

Figure 1Flux d’investissements directs selon le pays de première contrepartie

en milliards d’euros
Flux d’investissements directs selon le pays de première contrepartie (en milliards d’euros)
2016 (r) 2017
Étrangers en France Français à l'étranger Étrangers en France Français à l'étranger
Union européenne 29,5 31,9 30,7 33,4
Zone euro 27,0 32,5 12,1 22,5
   dont : Allemagne 5,3 9,3 -0,4 8,7
            Belgique -4,0 9,2 0,0 -10,3
            Espagne 0,5 4,2 3,4 0,5
            Irlande -0,5 -2,1 0,9 3,1
            Italie 3,4 12,5 1,0 3,5
            Luxembourg 11,0 -3,9 -4,1 10,1
            Pays-Bas -1,5 4,0 7,4 4,8
Autres pays de l’UE 2,4 -0,6 18,6 10,9
   dont : Pologne -0,7 0,5 0,6 -0,5
            Rép. tchèque 0,1 0,4 0,1 0,2
            Roumanie -0,2 0,1 0,0 0,1
            Royaume-Uni 1,9 -1,6 17,8 7,1
            Suède 1,1 -0,3 0,1 4,1
Autres pays industrialisés -0,7 19,1 10,5 18,9
   dont : États-Unis -5,1 15,4 7,1 14,3
            Japon 1,0 1,6 0,7 2,1
            Suisse 2,3 2,8 1,7 -0,6
Reste du monde 3,0 6,2 3,0 -0,8
   dont : Brésil 0,0 2,0 0,1 2,0
            Chine 0,2 0,3 -0,4 -0,9
            Inde -0,1 -0,8 0,0 0,2
Total 31,8 57,2 44,2 51,6
  • r : données révisées.
  • Note : le signe « - » indique un désinvestissement. Les données sont établies conformément à la nouvelle méthode de calcul des IDE, qui repose sur l'application du principe directionnel étendu.
  • Source : Banque de France.

Figure 2Stocks des investissements directs français à l'étranger et étrangers en France

en milliards d'euros
Stocks des investissements directs français à l'étranger et étrangers en France (en milliards d'euros)
Au 31 décembre 2015 (r) 2016 (r) 2017
Investissements français à l'étranger
Stocks1 1 164,9 1 214,0 1 210,4
Investissements étrangers en France2
Stocks1 631,4 668,7 729,2
  • r : données révisées.
  • 1. Capitaux propres en valeur mixte (y c. investissements immobiliers).
  • 2. La base de données Ésane de l'Insee est utilisée en complément du fichier bancaire des entreprises (Fiben) de la Banque de France.
  • Note : stocks collectés pour 2015 et 2016 ; stocks estimés pour 2017.
  • Sources : Banque de France ; Insee, Ésane.

Figure 3Principaux flux d'investissements directs dans le monde

en milliards de dollars
Principaux flux d'investissements directs dans le monde (en milliards de dollars)
Flux entrants Flux sortants
2016 (r) 2017 2016 (r) 2017
Allemagne 17 35 51 82
Australie 48 46 2 5
Belgique 30 1 22 21
Brésil 58 63 -7 -1
Canada 37 24 74 77
Chine 134 136 196 125
Corée du Sud 12 17 30 32
Émirats arabes unis 10 10 13 14
Espagne 20 19 38 41
États-Unis 457 275 281 342
France 35 50 63 58
Hong Kong 117 104 60 83
Inde 44 40 5 11
Indonésie 4 23 -12 3
Irlande 15 29 29 19
Israël 12 19 13 6
Italie 22 17 18 4
Japon 11 10 145 160
Luxembourg 45 7 44 41
Mexique 30 30 2 5
Pays-Bas 86 58 172 23
Royaume-Uni 196 15 -23 100
Russie 37 25 27 36
Singapour 77 62 28 25
Suède 12 15 6 24
Suisse 48 41 72 -15
Thaïlande 2 8 12 19
UE 524 304 453 436
Monde 1 868 1 430 1 473 1 430
  • r : données révisées.
  • Note : hors centres financiers offshore des Caraïbes.
  • Source : CNUCED, World Investment Report 2017.

Figure 4Flux d'investissements directs entre la France et l'étranger de 2000 à 2017

en milliards d'euros
Flux d'investissements directs entre la France et l'étranger de 2000 à 2017 (en milliards d'euros)
Flux des investissements étrangers en France Flux des investissements français à l'étranger Solde net des investissements directs
2000 29,8 175,8 145,9
2001 17,8 59,0 41,2
2002 22,9 24,8 1,9
2003 7,0 16,3 9,4
2004 -2,1 18,5 20,6
2005 26,7 54,7 28,0
2006 20,2 61,2 41,0
2007 46,4 80,8 34,4
2008 25,7 70,5 44,8
2009 22,1 72,6 50,5
2010 10,5 36,4 25,9
2011 22,8 37,0 14,2
2012 12,5 27,6 15,1
2013 25,8 15,3 -10,5
2014 2,0 37,5 35,5
2015 40,9 48,0 7,1
2016 31,8 57,2 25,4
2017 44,2 51,6 7,4
  • Note : flux établis en application de la règle du principe directionnel étendu.
  • Source : Banque de France.

Figure 4Flux d'investissements directs entre la France et l'étranger de 2000 à 2017

  • Note : flux établis en application de la règle du principe directionnel étendu.
  • Source : Banque de France.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Investissements directs étrangers (IDE) : investissements qu'une unité institutionnelle résidente d'une économie effectue dans le but d'acquérir un intérêt durable dans une unité institutionnelle résidente d'une autre économie et d'exercer, dans le cadre d'une relation à long terme, une influence significative sur sa gestion. Par convention, une relation d'investissement direct est établie dès lors qu'un investisseur acquiert au moins 10 % du capital social de l'entreprise investie. Les investissements directs comprennent non seulement l'opération initiale qui établit la relation entre les deux unités mais également toutes les opérations financières ultérieures entre elles et les unités institutionnelles apparentées, qu'elles soient ou non constituées en sociétés.

Principe directionnel étendu : le principe directionnel étendu est une mesure complémentaire, dans le cadre de la 6e édition du manuel de balance des paiements (BPM6), des données d’investissement direct. Selon le principe directionnel étendu, les prêts entre sociétés appartenant à un même groupe international ne sont pas classés en fonction du sens du prêt, mais d’après la résidence de la tête de groupe. Le principe directionnel étendu aboutit à ce que les montants de flux et d’encours de prêts transfrontières croisés au sein d’un même groupe se compensent entre eux, faisant substantiellement diminuer le volume global des flux et des stocks d’investissements directs français à l’étranger et étrangers en France par rapport à la présentation créances-engagements. Ceci facilite l’interprétation économique du comportement des investisseurs directs.

Première contrepartie : selon la méthodologie de balance des paiements du FMI, les ventilations géographiques des investissements directs sont effectuées en fonction du pays de première contrepartie. Si une entreprise française investit en Chine via une filiale déjà implantée dans un autre pays (les Pays-Bas par exemple), les ventilations géographiques des statistiques d’investissements directs ne prendront en compte que ce dernier pays, et non la Chine, destination ultime de l’investissement. Inversement, si un groupe américain investit en France par le biais d’une filiale implantée au Luxembourg, l’investissement direct étranger en France sera attribué au Luxembourg, et non aux États-Unis.

Économies en transition : Europe du Sud Est, États indépendants du Commonwealth et Géorgie.

Résidents : personnes physiques ayant leur domicile principal en France, quelle que soit leur nationalité (française ou étrangère), à l’exception des fonctionnaires et militaires étrangers en poste en France qui sont non-résidents quelle que soit la durée de leur mission. Sont également considérés comme résidents, les fonctionnaires et militaires français en poste à l'étranger et les fonctionnaires français mis à la disposition d'une organisation internationale ou de tout autre employeur non-résident. Enfin, les résidents désignent aussi des personnes morales (françaises ou étrangères) pour leurs seuls établissements situés en France. Les ambassades, missions diplomatiques, consulats français à l'étranger et les unités de l'armée française stationnées à l'étranger sont considérés comme des résidents.