Tableaux de l'économie française Édition 2019
Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.
Échanges bilatéraux
Insee Références
Paru le :26/03/2019
Présentation
En 2018, les exportations de biens en valeur de la France restent dynamiques malgré une diminution de leur croissance (+ 3,8 %, après + 4,5 % en 2017). La hausse est essentiellement portée par les véhicules automobiles (+ 7,9 %) à destination principalement des marchés allemand et espagnol, et par le textile – habillement dont les exportations accélèrent (+ 8,2 %, après + 4,9 %). Les livraisons d’équipements automobiles sont en baisse (– 3,0 %), après une année 2017 exceptionnelle. Les livraisons aéronautiques et spatiales progressent de 2,7 % mais restent légèrement en deçà des niveaux records de l’année 2016. Contrairement à 2017, la croissance des exportations se concentre en 2018 sur l’Union européenne (UE) vers laquelle les ventes accélèrent légèrement (+ 4,5 %, après + 3,5 %) tandis que celles vers les zones tierces ralentissent (+ 3,1 %, après + 6,6 %). Elles restent très dynamiques vers l’Espagne et rebondissent vers l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les exportations sont très dynamiques vers l’Amérique (+ 10,6%), essentiellement vers les États-Unis du fait de la vente de bateaux et dans une moindre mesure, de la bonne tenue des ventes de boissons. Vers l’Asie, elles ralentissent mais restent dynamiques (+ 3,6 %), soutenues par les exportations vers la Chine et vers Singapour. Elles se replient vers l’Afrique (– 2,7 %), l’Europe hors UE (– 1,5 %) et le Proche et Moyen-Orient (– 5,3 %), notamment du fait de moindres livraisons aéronautiques.
La croissance des importations de biens se poursuit en 2018 (+ 3,9 %) après une année 2017 très dynamique (+ 6,8 %). Elle est portée par la hausse des achats de véhicules (+ 7,1%) et d’équipements automobiles (+ 9,9%) et de machines industrielles et agricoles (+ 7,0%) dans un contexte où les investissements des entreprises restent dynamiques. En revanche, les importations aéronautiques et spatiales, en recul de 5,8 %, contribuent négativement à la hausse des importations. Par ailleurs, une partie de cette croissance est portée par les prix : les montants des approvisionnements en hydrocarbures naturels et pétrole raffiné continuent d’augmenter fortement (+ 17,0 %, après + 24,8 % pour l’ensemble de l’énergie), tandis que les volumes progressent faiblement. Le cours du Brent augmente depuis 2017, après quatre années de baisse ininterrompue. Il passe de 48,6 euros par baril en 2017 à 60,2 euros en 2018. Les flux en provenance de l’UE ralentissent (+ 2,7 %, après + 6,1 %). Les importations depuis l’Espagne et l’Italie croissent moins fortement et elles se contractent depuis le Royaume-Uni en raison de la baisse des livraisons aéronautiques. Les importations depuis l’Asie s’accroissent de nouveau (+ 3,0%, après + 7,0%). Avec les zones fournisseuses de pétrole, la hausse des achats d’hydrocarbures en valeur est responsable de l’augmentation des importations. La Russie est le principal contributeur à la croissance depuis l’Europe hors UE. Depuis l’Amérique, les importations poursuivent leur recul (– 0,7 %, après – 0,2 %), notamment pour l’aéronautique et la pharmacie.
Tableaux et graphiques
tableauFigure 1 – Exportations et importations de biens de la France dans le monde en 2018
Exportations1 | Importations2 | Solde | |
---|---|---|---|
Allemagne | 70,7 | 86,8 | -16,2 |
Autriche | 4,0 | 6,0 | -1,9 |
Belgique | 34,3 | 39,4 | -5,2 |
Bulgarie | 0,9 | 1,1 | -0,3 |
Chypre | 0,2 | 0,0 | 0,2 |
Croatie | 0,5 | 0,3 | 0,3 |
Danemark | 3,0 | 2,9 | 0,0 |
Espagne | 37,6 | 36,7 | 0,9 |
Estonie | 0,3 | 0,4 | 0,0 |
Finlande | 1,8 | 2,6 | -0,8 |
Grèce | 2,2 | 1,0 | 1,2 |
Hongrie | 3,5 | 4,3 | -0,8 |
Irlande | 3,2 | 6,6 | -3,4 |
Italie | 36,3 | 43,1 | -6,8 |
Lettonie | 0,3 | 0,2 | 0,1 |
Lituanie | 0,7 | 0,8 | -0,1 |
Luxembourg | 2,7 | 1,6 | 1,2 |
Malte | 0,4 | 0,3 | 0,0 |
Pays-Bas | 17,7 | 25,6 | -7,9 |
Pologne | 9,9 | 10,9 | -0,9 |
Portugal | 5,3 | 6,7 | -1,4 |
Rép. tchèque | 4,9 | 7,7 | -2,8 |
Roumanie | 4,2 | 4,3 | -0,1 |
Royaume-Uni | 32,7 | 20,7 | 11,9 |
Slovaquie | 2,9 | 4,8 | -1,9 |
Slovénie | 1,0 | 1,6 | -0,6 |
Suède | 5,1 | 6,5 | -1,3 |
UE | 286,4 | 322,8 | -36,4 |
Norvège | 1,9 | 3,7 | -1,8 |
Russie | 5,3 | 10,1 | -4,7 |
Suisse | 16,0 | 14,8 | 1,2 |
Turquie | 6,0 | 8,0 | -2,1 |
Autres pays d'Europe | 3,3 | 5,6 | -2,3 |
Europe | 318,9 | 365,0 | -46,1 |
Afrique | 24,8 | 26,5 | -1,7 |
dont : Algérie | 5,3 | 4,2 | 1,1 |
Égypte | 1,7 | 0,8 | 0,9 |
Maroc | 4,4 | 5,3 | -1,0 |
Nigéria | 0,6 | 3,7 | -3,1 |
Tunisie | 3,3 | 4,5 | -1,2 |
Amérique | 54,4 | 47,9 | 6,5 |
dont : Argentine | 0,8 | 0,4 | 0,4 |
Brésil | 4,5 | 3,0 | 1,5 |
Canada | 3,4 | 2,9 | 0,4 |
États-Unis | 38,4 | 35,4 | 3,0 |
Mexique | 3,3 | 2,3 | 1,0 |
Proche et Moyen-Orient | 14,6 | 12,4 | 2,2 |
dont : Arabie saoudite | 3,5 | 6,6 | -3,1 |
Émirats arabes unis | 3,2 | 1,3 | 1,9 |
Israël | 1,4 | 1,2 | 0,2 |
Qatar | 3,0 | 0,5 | 2,5 |
Asie | 66,4 | 95,9 | -29,5 |
dont : Chine | 20,8 | 50,1 | -29,3 |
Corée du Sud | 4,3 | 3,8 | 0,5 |
Hong Kong | 6,2 | 0,7 | 5,6 |
Inde | 5,5 | 6,0 | -0,5 |
Japon | 6,6 | 10,1 | -3,4 |
Singapour | 8,2 | 2,4 | 5,9 |
Viet Nam | 1,2 | 5,4 | -4,2 |
Reste du monde | 3,2 | 13,1 | -9,9 |
dont Australie | 2,6 | 1,1 | 1,5 |
Total monde Caf-Fab | 482,3 | 560,8 | -78,5 |
Total monde Fab-Fab3 | 491,6 | 551,5 | -59,9 |
- 1. Biens Fab.
- 2. Biens Caf.
- 3. Données Fab pour les deux flux d'échanges, y c. matériel militaire et données sous le seuil et estimation des données tardives.
- Champ : hors commerce intracommunautaire inférieur à 460 000 euros ("données sous le seuil") et hors matériel militaire, y c. estimation des données "tardives" (retards).
- Source : DGDDI, diffusion des résultats de décembre 2018.
tableauFigure 2 – Principales origines des importations françaises en 2018
Pays | Importations |
---|---|
Allemagne | 86,8 |
Chine¹ | 50,1 |
Italie | 43,1 |
Belgique | 39,4 |
Espagne | 36,7 |
États-Unis | 35,4 |
Pays-Bas | 25,6 |
Royaume-Uni | 20,7 |
Suisse | 14,8 |
Pologne | 10,9 |
- 1. Non compris Hong Kong.
- Champ : échanges de biens, hors commerce intracommunautaire inférieur à 460 000 euros et hors matériel militaire, y c. estimation des données "tardives" (retards).
- Source : DGDDI.
graphiqueFigure 2 – Principales origines des importations françaises en 2018
tableauFigure 3 – Principales destinations des exportations françaises en 2018
Pays | Exportations |
---|---|
Allemagne | 70,7 |
États-Unis | 38,4 |
Espagne | 37,6 |
Italie | 36,3 |
Belgique | 34,3 |
Royaume-Uni | 32,7 |
Chine¹ | 20,8 |
Pays-Bas | 17,7 |
Suisse | 16,0 |
Pologne | 9,9 |
- 1. Non compris Hong Kong.
- Champ : échanges de biens, hors commerce intracommunautaire inférieur à 460 000 euros et hors matériel militaire, y c. estimation des données "tardives" (retards).
- Source : DGDDI.
graphiqueFigure 3 – Principales destinations des exportations françaises en 2018
tableauFigure 4 – Principaux déficits bilatéraux de la France en 2018
Pays | Déficits |
---|---|
Chine¹ | -29,3 |
Allemagne | -16,2 |
Pays-Bas | -7,9 |
Italie | -6,8 |
Belgique | -5,2 |
Russie | -4,7 |
Viet Nam | -4,2 |
Irlande | -3,4 |
Japon | -3,4 |
Nigéria | -3,1 |
- 1. Non compris Hong Kong.
- Champ : échanges de biens, hors commerce intracommunautaire inférieur à 460 000 euros et hors matériel militaire, y c. estimation des données "tardives" (retards).
- Source : DGDDI.
graphiqueFigure 4 – Principaux déficits bilatéraux de la France en 2018
tableauFigure 5 – Principaux excédents bilatéraux de la France en 2018
Pays | Excédents |
---|---|
Royaume-Uni | 11,9 |
Singapour | 5,9 |
Hong Kong | 5,6 |
États-Unis | 3,0 |
Qatar | 2,5 |
Émirats arabes unis | 1,9 |
Australie | 1,5 |
Brésil | 1,5 |
Suisse | 1,2 |
Grèce | 1,2 |
- 1. Non compris Hong Kong.
- Champ : échanges de biens, hors commerce intracommunautaire inférieur à 460 000 euros et hors matériel militaire, y c. estimation des données "tardives" (retards).
- Source : DGDDI.
graphiqueFigure 5 – Principaux excédents bilatéraux de la France en 2018
Avertissement
Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.
Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.
Définitions
Exportations de biens : ensemble des biens fournis par des résidents à des non-résidents, à titre onéreux ou gratuit.
Importations de biens : ensemble des biens fournis par des non-résidents à des résidents, à titre onéreux ou gratuit.
Solde du commerce extérieur : différence entre la valeur des exportations et celle des importations entre deux pays (ou deux zones). Il peut être relatif à un produit ou à l'ensemble des échanges de produits (biens et services). Le rapport entre ces deux valeurs est appelé taux de couverture. Voir aussi : Taux de couverture.
Biens : objets physiques pour lesquels il existe une demande, sur lesquels des droits de propriété peuvent être établis et dont la propriété peut être transférée d'une unité institutionnelle à une autre au moyen de transactions sur des marchés. Ils sont demandés parce qu'ils peuvent être utilisés pour satisfaire les besoins ou les désirs des ménages ou de la collectivité, ou encore pour produire d'autres biens ou services. La production et l'échange des biens sont des activités tout à fait séparées. Certains biens peuvent ne jamais être échangés, tandis que d'autres peuvent être achetés et vendus de nombreuses fois. La séparation de la production d'un bien de sa vente ou revente ultérieure est une caractéristique économiquement significative d'un bien qui n'est pas partagée par un service.
Caf (coût, assurance, fret) : prix d’un bien à la frontière du pays importateur ou prix d’un service fourni à un résident avant acquittement de tous les impôts et droits sur les importations et paiement de toutes les marges commerciales et de transport dans le pays.
Fab (franco à bord) : prix d’un bien à la frontière du pays exportateur ou prix d’un service fourni à un non-résident. Il comprend la valeur des biens ou des services au prix de base, des services de transport et de distribution jusqu’à la frontière, les impôts moins les subventions.