Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
Consulter
Sommaire

Recherche & Développement

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

En 2016, la de la France atteint 49,5 milliards d’euros (Md€), en hausse de 1,0 % en volume par rapport à 2015. La DIRD des entreprises (DIRDE) augmente de 1,4 % en volume et celle des administrations de 0,1 %. L’ s’élève à 2,22 % du PIB en 2016. Il se situe au-dessus de la moyenne des 28 pays de l’Union européenne (2,04 %) et du Royaume-Uni (1,68 %), mais derrière la Suède (3,27 %) et l’Allemagne (2,92 %) notamment. L’effort de recherche reste faible (autour de 1 %) dans les pays où l’agriculture occupe une place importante, comme la Grèce et la Pologne.

L’ensemble des dépenses engagées par les entreprises ou les administrations françaises pour la réalisation, en France ou à l’étranger, de travaux de recherche constitue la . Elle s’élève en 2016 à 53,0 Md€, dont 7,3 Md€ pour des travaux réalisés à l’étranger. En 2016, la DNRD progresse de 0,6 % en volume.

En 2016, la DIRDE s’établit à 32,2 Md€, soit 65 % de la DIRD. La DIRDE des branches industrielles régresse légèrement. Les dépenses de recherche sont très concentrées dans quelques : l’industrie automobile, la construction aéronautique et spatiale et l’industrie pharmaceutique. Elles totalisent ensemble 43 % des dépenses des branches industrielles. La DIRDE de l’industrie automobile est à nouveau en baisse sur un an (– 1,8 % en volume), celle de la branche pharmaceutique diminue légèrement (– 0,4 %) et celle de la construction aéronautique et spatiale recule sensiblement (– 3,2 %). A contrario, les dépenses de la branche de la construction connaissent un véritable essor : + 25,8 % sur un an.

En 2016, les activités de en France mobilisent 431 100 personnes. Les entreprises en emploient 59 % et les administrations 41 %. L’emploi dans la recherche progresse de 1,1 % en 2016, soit quasiment au même rythme qu’en 2015 (+ 1,2 %). Dans les entreprises, l’emploi dans la recherche augmente de 1,3 % en 2016, après + 1,5 % en 2015. Les dans l’industrie diminuent (– 1,0 %, après + 0,3 %). Les effectifs de R&D dans les services augmentent à un rythme soutenu (+ 7,3 %), après une hausse déjà conséquente en 2015 (+ 4,8 %). En 2016, le nombre de chercheurs dans les entreprises augmente plus rapidement que l’effectif de R&D global (+ 2,1 % en 2016, après + 3,1 %), tandis que celui des personnels de soutien se replie encore, mais seulement dans les branches industrielles (– 3,0 %). Dans les administrations, les effectifs de R&D progressent toujours (+ 0,7 % en 2016, après + 0,8 %), du fait principalement de hausses dans le secteur de l’enseignement supérieur. En revanche, les effectifs des organismes de R&D (EPIC et EPST) continuent de se contracter (– 1,2 % en 2016).

Tableaux et graphiques

Figure 1Financement de la DNRD et exécution de la DIRD

en millions d'euros
Financement de la DNRD et exécution de la DIRD (en millions d'euros)
1995 20001 2005 20102 20163 (p) 16/154 en %
Dépense nationale de recherche et développement (DNRD) 27 563 31 438 36 654 44 841 53 027 0,6
Financement par les administrations5 13 647 14 272 16 921 19 172 20 969 -0,3
Financement par les entreprises 13 916 17 166 19 733 25 668 32 058 1,2
Part des entreprises dans la DNRD (en %) 50,5 54,6 53,8 57,2 60,5 ///
Part de la DNRD dans le PIB6 (en %) 2,26 2,13 2,08 2,25 2,38 ///
Dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) 27 302 30 954 36 228 43 469 49 534 1,0
Exécution par les administrations5 10 653 11 605 13 725 16 014 17 352 0,1
Exécution par les entreprises 16 649 19 348 22 503 27 455 32 181 1,4
Part des entreprises dans la DIRD (en %) 61,0 62,5 62,1 63,2 65,0 ///
Part de la DIRD dans le PIB6 (en %) 2,24 2,09 2,05 2,18 2,22 ///
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • 1. Changements méthodologiques (à partir de 2000).
  • 2. En 2010, l'évaluation de la dépense de recherche des administrations a été modifiée. Les dépenses de R&D des ministères et de certains organismes publics ont fait l'objet d'une nouvelle méthode d'évaluation qui conduit à distinguer leur activité de financeur. Cela implique une révision à la baise de la DIRD d'environ 1 Md€. Les données 2009 ont été recalculées afin de pouvoir être comparées à celles de 2010.
  • 3. À partir de 2014, rupture de série due, pour les CHU , à une meilleure prise en compte des personnels effectuant des travaux de R&D au sein de ces établissements.
  • 4. Évolution en volume.
  • 5. Le secteur des administrations comprend : les ministères et les services ministériels, les EPST, les EPIC, les établissements d'enseignement supérieur et de recherche, les CHU/ CHRU, les CLCC, les institutions sans but lucratif.
  • 6. PIB en base 2014.
  • Champ : ensemble des entreprises et des administrations localisées en France.
  • Source : Mesri - SIES.

Figure 2DIRD des entreprises par branche

en millions d'euros
DIRD des entreprises par branche (en millions d'euros)
2016 (p) 16/151 en %
Industrie automobile 4 111 -1,8
Industrie pharmaceutique 3 018 -0,4
Construction aéronautique et spatiale 3 467 -3,2
Industrie chimique 1 791 -1,3
Composants, cartes électron., ordinateurs2 1 482 0,5
Fab. d'instruments et d'appareils de mesure3 1 626 -4,5
Fab. d'équipements de communication 935 -4,1
Fab. d'autres machines et équipements 1 183 7,0
Fabrication d'équipements électriques 1 073 4,7
Fab. de prod. en caoutchouc et en plastique 893 2,9
Autres branches industrielles4 5 121 3,6
Act. informatiques et services d'information 2 261 3,3
Télécommunications 899 0,1
Activités spécialisées, scient. et techniques 2 442 10,7
Édition, audiovisuel et diffusion 1 286 10,4
Autres branches de services 595 4,8
Total des branches 32 181 1,4
  • p : données provisoires.
  • 1. Évolution en volume.
  • 2. Y c. équipements périphériques.
  • 3. Y c. essai, navigation et horlogerie.
  • 4. Y c. agriculture, sylviculture et pêche.
  • Source : Mesri - SIES.

Figure 3DIRD publique par secteur institutionnel

en millions d'euros
DIRD publique par secteur institutionnel (en millions d'euros)
2015 2016 (p)
Établissements publics et services ministériels (hors CNRS) 6 350 6 270
Enseignement supérieur (y c. CNRS) 10 177 10 266
Institutions sans but lucratif 768 816
Total 17 295 17 352
  • p : données provisoires.
  • Source : Mesri - SIES.

Figure 4Dépense intérieure et personnel de R&D dans l'UE en 2016

Dépense intérieure et personnel de R&D dans l'UE en 2016
Dépense intérieure de R&D Personnel de R&D1
en millions d'euros en % du PIB Total dont chercheurs
Allemagne 92 174 2,9 657 894 399 605
Autriche (e) 11 133 3,1 74 897 45 699
Belgique (e) 10 809 2,6 79 109 54 280
Bulgarie 375 0,8 25 060 16 001
Chypre 99 0,5 1 356 898
Croatie 392 0,8 11 197 7 555
Danemark 8 797 3,1 62 869 44 815
Espagne 13 260 1,2 205 873 126 633
Estonie 270 1,3 5 772 4 338
Finlande 5 926 2,7 47 429 35 908
France2 49 534 2,2 431 056 284 766
Grèce 1 754 1,0 41 790 29 403
Hongrie 1 372 1,2 35 757 25 804
Irlande 3 243 1,2 36 027 26 293
Italie 23 172 1,4 290 040 133 706
Lettonie 110 0,4 5 120 3 152
Lituanie 328 0,8 10 924 8 525
Luxembourg 690 1,3 5 312 (p) 2 505
Malte 59 0,6 1 505 896
Pays-Bas 14 144 2,0 132 867 81 117
Pologne 4 112 1,0 111 789 88 165
Portugal 2 388 1,3 50 406 41 349
Rép. tchèque 2 963 1,7 65 783 37 338
Roumanie 818 0,5 32 232 18 046
Royaume-Uni (e) 40 427 1,7 417 390 288 922
Slovaquie 641 0,8 17 768 14 149
Slovénie 812 2,0 14 403 8 119
Suède (p) 15 141 3,3 90 690 70 372
UE 305 511 2,0 (e) 2 961 951 (e) 1 892 554
  • e : données estimées.
  • p : données provisoires.
  • 1. En équivalent temps plein.
  • 2. Source Mesri - SIES.
  • Source : Eurostat (extraction du 20 novembre 2018).

Figure 5Effectifs de chercheurs de 1985 à 2016

en milliers d'équivalent temps plein
Effectifs de chercheurs de 1985 à 2016 (en milliers d'équivalent temps plein)
Chercheurs dans les administrations¹ Chercheurs dans les entreprises
1985 58,4 43,9
1986 59,6 45,4
1987 60,2 49,2
1988 63,3 51,8
1989 66,1 54,4
1990 66,9 57,1
1991 70,2 59,6
1992 74,5 64,7
1993 76,3 66,5
1994 78,9 66,7
1995 80,2 66,6
1996 81,0 68,5
1997 80,7 72,0
1998 82,2 71,7
1999 82,4 75,4
2000 87,7 81,0
2001 88,9 88,5
2002 91,1 95,3
2003 92,1 100,6
2004 93,6 108,8
2005 95,7 106,8
2006 97,1 113,5
2007 97,3 124,6
2008 99,3 128,4
2009 99,1 133,7
2010 99,7 143,8
2011 100,8 148,4
2012 102,5 156,4
2013 104,0 161,5
2014 110,0 161,7
2015 112,7 166,8
2016 114,5 170,3
  • 1. Le secteur des administrations comprend : les ministères et les services ministériels, les EPST, les EPIC, les établissements d'enseignement supérieur et de recherche, les CHU/ CHRU, les CLCC, les institutions sans but lucratif.
  • Champ : ensemble des entreprises et des administrations localisées en France.
  • Source : Mesri - SIES.

Figure 5Effectifs de chercheurs de 1985 à 2016

  • 1. Le secteur des administrations comprend : les ministères et les services ministériels, les EPST, les EPIC, les établissements d'enseignement supérieur et de recherche, les CHU/ CHRU, les CLCC, les institutions sans but lucratif.
  • Champ : ensemble des entreprises et des administrations localisées en France.
  • Source : Mesri - SIES.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) : travaux de recherche et développement (R&D) exécutés sur le territoire national quelle que soit l'origine des fonds. Une partie est exécutée par les administrations (DIRDA), l'autre par les entreprises (DIRDE). Elle comprend les dépenses courantes (masse salariale des personnels de R&D et dépenses de fonctionnement) et les dépenses en capital (achats d'équipements nécessaires à la réalisation des travaux internes à la R&D et opérations immobilières réalisées dans l'année). Voir aussi : Recherche et Développement.

Effort de recherche de la nation : rapport entre les dépenses intérieures de R&D (DIRD) et le produit intérieur brut (PIB).

Dépense nationale de recherche et de développement (DNRD) : mesure, sans double compte, l’effort financier des acteurs économiques nationaux quelle que soit la destination des financements. L’écart entre le montant de la dépense intérieure de recherche et développement (DIRD) et celui de la DNRD représente le solde des échanges en matière de recherche et développement entre la France et l’étranger, y compris les organisations internationales.

Branche de recherche : branche d’activité économique bénéficiaire des travaux de R&D. Il existe trente et une branches de recherche définies à partir de la nomenclature d’activités française (NAF rév. 2).

Recherche et Développement (R&D) : les travaux de recherche et développement sont définis et codifiés par les pays membres de l'Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE), chargée d'assurer la comparabilité des informations entre les pays membres de l'organisation (Manuel de Frascati, 2015. Ils englobent les travaux de création entrepris de façon systématique en vue d'accroître la somme des connaissances, y compris la connaissance de l'homme, de la culture et de la société, ainsi que l'utilisation de cette somme de connaissances pour de nouvelles applications. Ils regroupent de façon exclusive les activités suivantes :

- la recherche fondamentale (ces travaux sont entrepris soit par pur intérêt scientifique, recherche fondamentale libre, soit pour apporter une contribution théorique à la résolution de problèmes techniques, recherche fondamentale orientée) ;

- la recherche appliquée (qui vise à discerner les applications possibles des résultats d'une recherche fondamentale ou à trouver des solutions nouvelles permettant d'atteindre un objectif déterminé choisi à l'avance) ;

- le développement expérimental (fondé sur des connaissances obtenues par la recherche ou l'expérience pratique est effectué - au moyen de prototype ou d'installations pilotes - en vue de lancer de nouveaux produits, d'établir de nouveaux procédés ou d'améliorer substantiellement ceux qui existent déjà).

Emploi en équivalent temps plein : l’emploi peut se mesurer en nombre de personnes ayant travaillé, même pendant une durée limitée. On peut aussi mesurer les emplois en équivalent temps plein (EQTP). Chaque poste est alors pris en compte au prorata de son volume horaire de travail rapporté à celui d’un poste à temps complet. Par exemple, un salarié ayant occupé un poste donné durant six mois à 80 % compte pour 0,4 (=0,5*0,8) en EQTP.

Effectifs de Recherche et Développement : ensemble des personnels (chercheurs et personnels de soutien technique ou administratif) qui effectuent des travaux de recherche et développement en équivalent temps plein recherche.