Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
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Sommaire

Changement climatique et effet de serre

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

Comme à l’échelle mondiale, l’évolution des températures moyennes annuelles en France métropolitaine témoigne d’un réchauffement net depuis 1900. Ce réchauffement a connu un rythme variable, avec une augmentation particulièrement marquée depuis les années 1980. La température moyenne annuelle de 13,4 °C en 2017 a dépassé la normale (référence 1961-1990) de 1,6 °C, plaçant l’année 2017 au cinquième rang des années les plus chaudes.

Les émissions mondiales de six (y compris ) couverts initialement par le ont augmenté de plus de 80 % depuis 1970 et de 45 % depuis 1990 pour atteindre 49 milliards de tonnes en 2010 et 53,4 milliards de tonnes équivalent CO2 en 2016, les émissions de CO2 (hors UTCATF) représentant 73 % de ce total. En 2016, les émissions mondiales de CO2 (hors UTCATF) atteignent 36 milliards de tonnes. Elles augmentent légèrement par rapport à 2015. Cela marque une reprise de la hausse après la baisse enregistrée entre 2014 et 2015. En 2016, plus de 40 % de ces émissions sont liées à la combustion du charbon, contre 32 % pour le pétrole et 19 % pour le gaz naturel. Le reste, 10 %, est lié aux procédés industriels comme la fabrication de ciment (hors combustion d’énergie).

En 2017, les émissions françaises de GES, hors UTCAF, s’établissent à 466 millions de tonnes équivalent CO2, soit une diminution de 15 % depuis 1990 ; 73 % sont des émissions de CO2 et 13 % du méthane (CH4). Cependant, depuis 2014, les émissions repartent à la hausse (+ 2,6 %) du fait d’une augmentation des émissions liées à la transformation d’énergie. Sur plus longue période, entre 1990 et 2016, la baisse enregistrée est similaire à celle de l’ensemble de l’Union européenne, avec un secteur des transports contribuant négativement aux baisses des secteurs de l’industrie de l’énergie et de l’industrie manufacturière et construction.

En 2017, en ne retenant comme GES que le CO2, le CH4 et le N2O, l’ induite par la demande intérieure de la France s’élève à 749 millions de tonnes équivalent CO2. Elle est supérieure de 20 % à celle de 1995 du fait du doublement des émissions liées aux importations sur cette période alors que les émissions sur le sol national pour satisfaire la demande nationale diminuent de 20 %. Même en tenant compte de l’accroissement de la population, l’empreinte carbone par personne, qui s’élève à 11,2 tCO2 en 2017, reste légèrement supérieure à celle de 1995 (+ 6 %). Mais à l’instar des émissions de GES comptabilisées dans l’, l’empreinte carbone par personne décroît légèrement depuis le milieu des années 2000.

Tableaux et graphiques

Figure 1Évolution des émissions de gaz à effet de serre au titre du protocole de Kyoto de 1990 à 2017

en % par rapport à 1990
Évolution des émissions de gaz à effet de serre au titre du protocole de Kyoto de 1990 à 2017 (en % par rapport à 1990)
Taux d'évolution
1990 0,0
1991 5,0
1992 2,8
1993 -1,1
1994 -2,3
1995 -0,9
1996 2,3
1997 0,9
1998 3,4
1999 2,0
2000 0,8
2001 1,7
2002 0,5
2003 1,3
2004 0,9
2005 1,2
2006 -1,0
2007 -2,7
2008 -3,8
2009 -8,1
2010 -6,4
2011 -11,4
2012 -11,3
2013 -11,4
2014 -16,9
2015 -16,2
2016 -16,1
2017 (p) -14,7
  • Champ : France métropolitaine et outre-mer appartenant à l’UE.
  • Note : évolution du pouvoir de réchauffement global (PRG) ; données 2017 provisoires.
  • Source : Citepa.

Figure 1Évolution des émissions de gaz à effet de serre au titre du protocole de Kyoto de 1990 à 2017

  • Champ : France métropolitaine et outre-mer appartenant à l’UE.
  • Note : évolution du pouvoir de réchauffement global (PRG) ; données 2017 provisoires.
  • Source : Citepa.

Figure 2Émissions de CO2 hors UTCATF dans le monde

Émissions de CO2 hors UTCATF dans le monde
en millions de t CO2 en t CO2 par habitant
2016 16/90 en % 2016 16/90 en %
Amérique du Nord 6 138 5,7 12,6 -21,3
   dont : Canada 676 21,9 18,6 -6,6
             États-Unis 5 012 1,1 15,5 -21,9
Amérique Centrale et du Sud 1 304 99,2 2,5 40,8
   dont Brésil 463 114,5 2,2 54,3
Europe et ex-URSS 6 067 -27,6 7,4 -31,3
   dont : Russie 1 662 -30,2 11,5 -28,2
             UE 3 441 -20,7 6,7 -25,9
                dont France 332 -12,0 5,0 -23,0
Afrique subsaharienne 694 62,8 0,7 -18,9
Moyen-Orient et Afrique du Nord 2 911 179,6 5,7 67,8
Asie 16 999 226,3 4,2 137,2
   dont : Chine 10 433 352,5 7,6 272,6
             Corée du Sud 604 125,3 11,8 88,5
             Inde 2 534 286,5 1,9 154,0
             Japon 1 240 7,0 9,8 4,1
Océanie 461 51,7 11,9 1,7
Soutes internationales maritimes et aériennes 1 180 88,3 nd nd
Émissions mondiales de CO2 35 753 59,3 4,8 13,1
  • nd : donnée non disponible.
  • Champ : émissions liées à la combustion d'énergie fossile et aux procédés industriels (par exemple fabrication du ciment hors consommation d'énergie).
  • Note : ces émissions de CO2 représentent 65 % des émissions de GES.
  • Sources : Banque mondiale ; SDES d'après EDGAR.

Figure 3Écart à la moyenne des températures de la période 1961-1990

en degrés celsius (°C)
Écart à la moyenne des températures de la période 1961-1990 (en degrés celsius (°C))
Écart de température
1900 0,3
1901 -0,7
1902 -0,6
1903 -0,3
1904 0,1
1905 -0,6
1906 0,0
1907 -0,4
1908 -0,4
1909 -1,0
1910 -0,4
1911 0,5
1912 -0,4
1913 0,1
1914 -0,3
1915 -0,4
1916 -0,2
1917 -1,2
1918 -0,2
1919 -0,7
1920 0,0
1921 0,6
1922 -0,7
1923 -0,1
1924 -0,4
1925 -0,6
1926 0,3
1927 -0,1
1928 0,5
1929 -0,2
1930 0,4
1931 -0,6
1932 -0,3
1933 -0,2
1934 0,4
1935 -0,1
1936 0,0
1937 0,5
1938 -0,1
1939 -0,3
1940 -0,9
1941 -0,9
1942 -0,4
1943 0,7
1944 -0,4
1945 0,6
1946 -0,3
1947 0,8
1948 0,3
1949 0,8
1950 0,2
1951 -0,1
1952 0,1
1953 0,1
1954 -0,5
1955 0,0
1956 -1,2
1957 0,0
1958 0,0
1959 0,8
1960 0,0
1961 0,8
1962 -0,8
1963 -1,1
1964 -0,1
1965 -0,5
1966 0,2
1967 0,1
1968 -0,2
1969 -0,2
1970 -0,1
1971 -0,2
1972 -0,5
1973 -0,2
1974 0,1
1975 0,0
1976 0,3
1977 0,1
1978 -0,4
1979 -0,2
1980 -0,6
1981 0,1
1982 0,8
1983 0,6
1984 -0,2
1985 -0,5
1986 -0,2
1987 -0,1
1988 0,7
1989 1,2
1990 1,2
1991 0,2
1992 0,5
1993 0,2
1994 1,5
1995 1,0
1996 0,1
1997 1,3
1998 0,7
1999 1,2
2000 1,3
2001 1,0
2002 1,3
2003 1,7
2004 0,8
2005 0,8
2006 1,4
2007 1,1
2008 0,7
2009 1,2
2010 0,1
2011 1,8
2012 1,0
2013 0,6
2014 1,9
2015 1,7
2016 1,2
2017 1,6
  • Champ : France métropolitaine.
  • Note : le dernier point affiché correspond à l'année 2017.
  • Source : Météo-France.

Figure 3Écart à la moyenne des températures de la période 1961-1990

  • Champ : France métropolitaine.
  • Note : le dernier point affiché correspond à l'année 2017.
  • Source : Météo-France.

Figure 4Émissions de gaz à effet de serre hors UTCATF par secteur d'activité

en millions de tonnes équivalent CO2
Émissions de gaz à effet de serre hors UTCATF par secteur d'activité (en millions de tonnes équivalent CO2 )
1990 (r) 2000 (r) 2005 (r) 2017 (e)
Transports1 122 142 144 138
Industrie manufacturière 144 126 115 79
Agriculture et sylviculture 94 95 90 88
Résidentiel, tertiaire, institutionnel et commercial 91 95 109 91
Transformation de l'énergie2 78 71 74 54
Traitement centralisé des déchets3 17 21 21 15
Total hors UTCATF 546 551 553 466
  • e : données estimées.
  • r : données révisées.
  • 1. Trafic domestique uniquement.
  • 2. Y c. l'incinération des déchets avec récupération d'énergie.
  • 3. Hors incinération des déchets avec récupération d'énergie.
  • Champ : France métropolitaine et outre-mer appartenant à l'UE.
  • Note : l'année 1990 est la valeur de référence dans le cadre du protocole de Kyoto.
  • Sources : Citepa, rapport Secten 2018 ; ministère de la Transition écologique et solidaire.

Figure 5Émissions de gaz à effet de serre hors UTCATF dans l'UE

en millions de tonnes équivalent CO2
Émissions de gaz à effet de serre hors UTCATF dans l'UE (en millions de tonnes équivalent CO2 )
1990 (r) 2000 (r) 2016
Total dont énergie dont agriculture dont process. industriels
Allemagne 1 264 1 064 936 772 65 62
Autriche 80 82 82 54 7 16
Belgique 150 155 122 86 10 20
Bulgarie 105 60 60 42 7 6
Chypre 6 9 10 6 0 1
Croatie 32 26 25 17 3 2
Danemark 71 72 53 36 11 2
Espagne 292 395 341 244 34 32
Estonie 41 17 20 18 1 1
Finlande 72 71 61 44 7 6
France 555 565 475 322 77 43
Grèce 106 129 95 67 8 12
Hongrie 94 74 62 45 7 6
Irlande 57 70 64 38 19 3
Italie 523 562 438 347 30 32
Lettonie 27 11 12 7 3 1
Lituanie 49 20 20 11 4 3
Luxembourg 13 11 12 9 1 1
Malte 2 3 2 1 0 0
Pays-Bas 225 229 207 162 19 11
Pologne 468 390 398 327 30 29
Portugal 61 85 71 47 7 7
Rép. tchèque 198 150 131 100 9 15
Roumanie 248 141 113 75 18 13
Royaume-Uni 812 743 517 390 42 31
Slovaquie 74 50 41 28 3 9
Slovénie 19 19 18 14 2 1
Suède 73 71 55 38 7 7
UE 5 715 5 275 4 439 3 348 430 374
  • r : données révisées.
  • Note : hors UTCATF, y c. aviation internationale.
  • Source : Agence européenne pour l'environnement (extraction base Eurostat du 31 janvier 2019).

Figure 6Émissions de gaz à effet de serre selon l'approche empreinte carbone et l'inventaire national

en millions de tCO2
Émissions de gaz à effet de serre selon l'approche empreinte carbone et l'inventaire national (en millions de tCO2 )
Empreinte carbone Inventaire national
Émissions associées aux importations Émissions du territoire national (ménages et activités économiques hors exportations) Empreinte carbone par personne Émissions sur le territoire national (y compris les exportations) Émissions sur le territoire national par personne
1995 211 412 10,5 534 9,0
2000 284 410 11,5 539 8,9
2005 327 412 11,8 536 8,5
2010 369 368 11,4 493 7,6
2017 421 328 11,2 445 6,7
  • Champ : France métropolitaine et outre-mer appartenant à l'UE.
  • Note : l'empreinte et l'inventaire portent sur les trois principaux gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O). L’empreinte carbone de la demande finale intérieure est un calcul des émissions de gaz à effet de serre induites par la production, en France et à l’étranger, des biens et services consommés en France ; l’inventaire national répertorie les gaz à effet de serre émis sur le sol national par les ménages et les activités économiques.
  • Sources : SDES, d'après l'Agence internationale de l'énergie, FAO, Citepa, Douanes, Eurostat, Insee.

Figure 6Émissions de gaz à effet de serre selon l'approche empreinte carbone

  • 1. Ménages et activités économiques y c. export.
  • Champ : France métropolitaine et outre-mer appartenant à l'UE.
  • Note : l'empreinte porte sur les trois principaux gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O). L’empreinte carbone de la demande finale intérieure est un calcul des émissions de gaz à effet de serre induites par la production, en France et à l’étranger, des biens et services consommés en France.
  • Sources : SDES, d'après l'Agence internationale de l'énergie, FAO, Citepa, Douanes, Eurostat, Insee.

Figure 6 bisÉmissions de gaz à effet de serre selon l'approche empreinte carbone et l'inventaire national

en millions de tCO2
Émissions de gaz à effet de serre selon l'approche empreinte carbone et l'inventaire national (en millions de tCO2 )
Empreinte carbone Inventaire national
Émissions associées aux importations Émissions du territoire national (ménages et activités économiques hors exportations) Empreinte carbone par personne Émissions sur le territoire national (y compris les exportations Émissions sur le territoire national par personne
1995 211 412 10,5 534 9,0
2000 284 410 11,5 539 8,9
2005 327 412 11,8 536 8,5
2010 369 368 11,4 493 7,6
2017 421 328 11,2 445 6,7
  • Champ : France métropolitaine et outre-mer appartenant à l'UE.
  • Note : l'empreinte et l'inventaire portent sur les trois principaux gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O). L’empreinte carbone de la demande finale intérieure est un calcul des émissions de gaz à effet de serre induites par la production, en France et à l’étranger, des biens et services consommés en France ; l’inventaire national répertorie les gaz à effet de serre émis sur le sol national par les ménages et les activités économiques.
  • Sources : SDES, d'après l'Agence internationale de l'énergie, FAO, Citepa, Douanes, Eurostat, Insee.

Figure 6 bisÉmissions de gaz à effet de serre selon l'inventaire national

  • Champ : France métropolitaine et outre-mer appartenant à l'UE.
  • Note : l'inventaire porte sur les trois principaux gaz à effet de serre (CO2, CH4, N2O). L’inventaire national répertorie les gaz à effet de serre émis sur le sol national par les ménages et les activités économiques.
  • Sources : SDES, d'après l'Agence internationale de l'énergie, FAO, Citepa, Douanes, Eurostat, Insee.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Gaz à effet de serre (GES) : les principaux gaz responsables de l’effet de serre, dont les émissions sont encadrées par le protocole de Kyoto, sont le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’oxyde nitreux (N2O) et les gaz fluorés (HFC, PFC et SF6). Les émissions de ces gaz sont pondérées par leurs potentiels de réchauffement global (PRG) et exprimées en équivalents CO2 pour donner un total d’émissions en équivalents CO2.

UTCATF : utilisation des terres, leur changement d’affectation et la forêt. C’est une catégorie utilisée dans les inventaires d'émissions de gaz à effet de serre qui couvre les émissions et les absorptions de ces gaz liées à l'utilisation des terres, leur changement d’affectation et à la forêt.

Protocole de Kyoto : afin de lutter contre le changement climatique, deux accords majeurs ont été adoptés au niveau international. Il s’agit de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée en 1992 à Rio, et le protocole de Kyoto, adopté en 1997. La CCNUCC, lors du Sommet de la Terre à Rio, prévoyait une conférence des parties chaque année. Elle a pour but de stabiliser la concentration des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau empêchant toute perturbation dangereuse du système climatique pour l’homme. Pour les pays industrialisés, l’objectif était de stabiliser, avant l’an 2000, les émissions de GES à leur niveau de 1990. La 3e conférence des parties à Kyoto a débouché sur l’adoption du protocole dit « Protocole de Kyoto ». Il est entré en vigueur le 16 février 2005. Certains pays signataires se sont fixés des objectifs quantitatifs. Ainsi, les pays industrialisés se sont engagés, pour la période 2008-2012, à réduire de 5,2 % leurs émissions des principaux GES par rapport à leur niveau de 1990. Le protocole de Kyoto a été ratifié en 2002 par l’Union européenne. Cette dernière a un objectif collectif de réduction de 8 % des GES. La COP21 a permis de conclure à un accord historique permettant de remplacer le prolongement du protocole de Kyoto, et ce dès 2020 grâce à la signature de l’accord de Paris. Celui-ci entérine que la communauté internationale fera tout son possible pour contenir le réchauffement climatique bien en dessous de + 2°C, voire le limiter à + 1,5°C. Pour atteindre cet objectif très ambitieux,tous les États se sont engagés à publier leurs propres objectifs de réductions des émissions de GES. Ils sont aujourd’hui accessibles sur le site des Nations unies. Si on additionne l’ensemble des contributions nationales, il apparaît que le réchauffement climatique devrait être de + 3,5°C en 2100, ce qui reste encore loin de l’objectif fixé. L’enjeu de l’après COP21 est donc d’engager pleinement les entreprises, collectivités et citoyens dans des actions de réduction. Par ailleurs, d’autres mécanismes seront discutés au cours des prochaines COP, comme la mise en place d’un prix du carbone ou d’un fonds vert pour le climat.

Équivalent CO2 : méthode de mesure des émissions de gaz à effet de serre qui prend en compte le pouvoir de réchauffement de chaque gaz relativement à celui du CO2.

Empreinte carbone : indicateur destiné à caractériser la pression exercée à l’échelle planétaire sur le climat (bien public mondial) en termes d’émissions de gaz à effet de serre par la population du pays considéré. Elle couvre à la fois les émissions directes de cette population et les émissions indirectes, liées à la production et au transport des biens et services qu’elle consomme, que ceux-ci soient produits en France ou à l’étranger. L’empreinte carbone permet donc de s’interroger sur les responsabilités de chaque pays et de mieux appréhender les négociations internationales sur le climat. C’est une information complémentaire aux inventaires d’émissions de gaz à effet de serre (GES) sur le territoire national, qui sont réalisés au titre de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

Inventaire national d’émission de GES : indicateur destiné à caractériser la pression exercée par un pays en termes d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Il calcule des quantités de GES physiquement émises à l’intérieur du pays selon une approche territoire. Ces inventaires nationaux sont réalisés chaque année pour répondre aux normes de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Une méthode complémentaire permettant d’apprécier les pressions d’un pays sur le climat est l’empreinte carbone.

Pouvoir de réchauffement global d’un gaz (PRG) : le potentiel ou pouvoir de réchauffement global (PRG) est un indicateur qui vise à regrouper sous une seule valeur l’effet additionné de toutes les substances contribuant à l’accroissement de l’effet de serre. Conventionnellement, on se limite pour l’instant aux gaz à effet de serre (GES) directs c’est à dire aux six gaz (CO2, CH4, N2O, CFC, HFC, SF6) pris en compte dans le protocole de Kyoto. Cet indicateur est exprimé en « équivalent CO2 » du fait que, par définition, l’effet de serre attribué au CO2 est fixé à 1 et celui des autres substances relativement au CO2.