Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
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Sommaire

Villes et communes de France

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

Au 1er janvier 2018, la France, y compris Mayotte, compte 35 357 . Au 1er janvier 2016, les 35 340 communes françaises (hors les 17 de Mayotte), dans leurs limites territoriales au 1er janvier 2018, rassemblent 66,362 millions d’habitants. De 2011 à 2016, la population a augmenté de 0,4 % par an en moyenne. Ce rythme de croissance est en léger retrait par rapport à celui des cinq années précédentes (0,5 % par an).

Comme les trois dernières décennies, la population croît le plus fortement dans les des grands (+ 0,8 % par an). Cependant, la croissance démographique des couronnes se poursuit à un rythme bien moins soutenu qu’entre 2006 et 2011 (+ 1,2 %).

À l’inverse, le rythme de croissance des grands pôles urbains se renforce à la suite d’une diminution du déficit migratoire qui n’est plus que de 0,1 % par an entre 2011 et 2016, contre 0,3 % par an durant les cinq années précédentes. Parmi les 20 pôles urbains de 300 000 habitants ou plus en 2016, 12 voient leur croissance accélérer, notamment Nantes, Bordeaux, Montpellier et Rennes. La population du pôle de Saint-Étienne augmente désormais alors qu’elle accusait précédemment une baisse. Seuls les pôles urbains de Paris, Nice, Béthune, Valenciennes et Douai-Lens subissent une dégradation de leur dynamisme démographique. Au final, les pôles urbains dont la croissance dépasse 1,0 % par an sont : Montpellier, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Rennes et Lyon.

Porté par le regain démographique des grands pôles urbains et le dynamisme des couronnes, l’essentiel de la croissance démographique est dû aux grandes . Celles de la façade atlantique, d’Occitanie ou de l’Est de l’Auvergne-Rhône-Alpes sont les plus dynamiques avec des taux d’accroissement annuels moyen de la population supérieurs ou égaux à 1,0 %. À l’inverse, les aires des anciens centres industriels du Nord et de l’Est de la France connaissent des pertes de populations dépassant 0,1 %.

En France, depuis trois décennies, la démographie des territoires est fortement marquée par l’étalement urbain et la densification des espaces situés à la périphérie des grands centres urbains. Par rapport à la période précédente, entre 2006 et 2011, l’accélération de la croissance de la population des métropoles entre 2011 et 2016 s’accompagne d’un ralentissement de celle des communautés de communes voisines et ce d’autant plus que l’on s’en éloigne. La croissance démographique repose toujours davantage sur celle des communautés de communes les plus proches des métropoles. Entre 2011 et 2016, la population augmente plus vite dans les communautés de communes au sein desquelles la commune la plus peuplée est située à moins de 30 minutes en voiture de la de la métropole la plus proche (+ 0,9 % par an). De 2006 à 2011, la hausse maximale se situait entre 30 et 45 minutes. Au-delà de 30 minutes en voiture de la métropole la plus proche, le rythme de croissance des communautés de communes fléchit de plus de moitié entre les périodes 2006-2011 et 2011-2016. Cette évolution touche les franges de toutes les métropoles.

Tableaux et graphiques

Figure 1Taille des communes les plus peuplées

Taille des communes les plus peuplées
Rang Commune 2016
1 Paris 2 190 327
2 Marseille 862 211
3 Lyon 515 695
4 Toulouse 475 438
5 Nice 342 637
6 Nantes 306 694
7 Montpellier 281 613
8 Strasbourg 279 284
9 Bordeaux 252 040
10 Lille 232 440
11 Rennes 216 268
12 Reims 183 113
13 Saint-Étienne 171 924
14 Le Havre 170 352
15 Toulon 169 634
16 Grenoble 158 180
17 Dijon 155 090
18 Angers 151 229
19 Nîmes 151 001
20 Villeurbanne 149 019
21 Saint-Denis 147 920
22 Aix-en-Provence 143 006
23 Le Mans 142 991
24 Clermont-Ferrand 142 686
25 Brest 139 342
26 Tours 136 565
27 Amiens 133 755
28 Limoges 132 660
29 Annecy 126 419
30 Perpignan 121 875
31 Boulogne-Billancourt 119 645
32 Metz 117 890
33 Besançon 116 466
34 Orléans 114 782
35 Saint-Denis 111 354
36 Argenteuil 110 468
37 Rouen 110 117
38 Mulhouse 108 999
39 Montreuil 108 402
40 Saint-Paul 105 482
41 Caen 105 403
42 Nancy 104 592
43 Tourcoing 97 476
44 Roubaix 96 412
45 Nanterre 94 258
46 Vitry-sur-Seine 92 755
47 Avignon 92 378
48 Créteil 89 392
49 Dunkerque 88 108
50 Poitiers 87 961
51 Aubervilliers 86 061
52 Asnières-sur-Seine 85 973
53 Colombes 85 368
54 Versailles 85 346
55 Aulnay-sous-Bois 84 662
56 Saint-Pierre 84 169
57 Courbevoie 81 720
58 Fort-de-France 81 017
59 Cherbourg-en-Cotentin 80 076
60 Rueil-Malmaison 78 195
61 Champigny-sur-Marne 77 409
62 Le Tampon 77 283
63 Pau 77 251
64 Béziers 76 493
65 La Rochelle 75 736
66 Calais 74 978
67 Saint-Maur-des-Fossés 74 893
68 Cannes 74 152
69 Antibes 73 798
70 Mérignac 70 317
71 Drancy 70 269
72 Colmar 69 899
73 Saint-Nazaire 69 719
74 Ajaccio 69 075
75 Issy-les-Moulineaux 68 395
  • Source : Insee, RP 2016.

Figure 2Principales aires urbaines

Principales aires urbaines
Rang Aire urbaine Population municipale 2016 Variation relative annuelle 2011-2016 en % Nombre de communes1
1 Paris 12 568 755 0,4 1 764
2 Lyon 2 310 850 1,1 501
3 Marseille - Aix-en-Provence 1 756 296 0,4 90
4 Toulouse 1 345 343 1,5 452
5 Bordeaux 1 232 550 1,6 252
6 Lille2 1 187 824 0,5 125
7 Nice 1 006 402 0,0 129
8 Nantes 961 521 1,5 108
9 Strasbourg2 785 839 0,6 258
10 Rennes 727 357 1,4 185
11 Grenoble 687 985 0,4 194
12 Rouen 665 249 0,3 276
13 Toulon 626 504 0,6 40
14 Montpellier 607 896 1,6 116
15 Douai - Lens 539 064 -0,1 103
16 Avignon 529 190 0,5 97
17 Saint-Étienne 519 834 0,4 117
18 Tours 494 453 0,6 140
19 Clermont-Ferrand 482 472 0,6 184
20 Nancy 435 356 0,0 285
21 Orléans 435 235 0,6 134
22 Caen 419 974 0,6 230
23 Angers 419 633 0,7 81
24 Metz 391 187 0,1 215
25 Dijon 385 400 0,5 295
26 Béthune 370 328 0,1 122
27 Valenciennes2 369 336 0,1 90
28 Le Mans 347 397 0,2 123
29 Perpignan 323 336 1,1 66
30 Reims 322 473 0,4 230
31 Genève (SUI) - Annemasse2 320 475 2,4 114
32 Brest 319 947 0,4 51
33 Pointe-à-Pitre - Les Abymes 310 251 -0,4 16
34 Bayonne2 301 224 1,2 60
35 Amiens 297 468 0,3 256
36 Le Havre 289 134 -0,2 81
37 Mulhouse 285 121 0,2 60
38 Limoges 283 557 0,0 96
39 Nîmes 268 087 0,9 50
40 Poitiers 261 795 0,6 97
41 Dunkerque 256 100 -0,1 55
42 Besançon 251 293 0,5 254
43 Pau 243 901 0,2 167
44 Annecy 236 407 1,4 59
45 Chambéry 224 811 0,8 85
46 Saint-Nazaire 220 925 0,9 29
47 Lorient 218 689 0,4 29
48 La Rochelle 215 503 0,9 63
49 Saint-Denis (La Réunion) 204 304 0,6 3
50 Troyes 194 943 0,6 147
  • 1. Au 1er janvier 2018.
  • 2. Partie française.
  • Source : Insee, RP 2011 et 2016.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Commune : plus petite subdivision administrative française mais c'est aussi la plus ancienne, puisqu'elle a succédé aux villes et paroisses du Moyen Âge. Elle a été instituée en 1789 avant de connaître un début d'autonomie avec la loi du 5 avril 1884, véritable charte communale. Le maire est l'exécutif de la commune qu'il représente et dont il gère le budget. Il est l'employeur du personnel communal et exerce les compétences de proximité (écoles, urbanisme, action sociale, voirie, transports scolaires, ramassage des ordures ménagères, assainissement...). Il est également agent de l'État pour les fonctions d'état civil, d'ordre public, d'organisation des élections et de délivrance de titres réglementaires.

Couronne : voir Aire urbaine.

Pôle urbain : voir Aire urbaine.

Aire urbaine : ensemble de communes constitué par un pôle urbain (unité urbaine) de plus de 1 500 emplois, et par des communes rurales ou unités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci. On distingue les « grandes aires urbaines » autour de pôles comptant plus de 10 000 emplois et les « moyennes et petites aires » concentrant de 1 500 à 10 000 emplois. Le zonage en aires urbaines a été revu par l’Insee suite à la création des « communes nouvelles » au 1er janvier 2016 (plus de 1 000 communes se sont regroupées en un peu plus de 300 communes). Ce sont surtout des départements de l’Ouest qui sont concernés.

Ville-centre : lorsqu'une unité urbaine est constituée de plusieurs communes, on la désigne sous le terme d'agglomération multicommunale. Les communes qui la composent sont soit ville-centre, soit banlieue. Si une commune représente plus de 50 % de la population de l'agglomération multicommunale, elle est seule ville-centre. Sinon, toutes les communes qui ont une population supérieure à 50 % de celle de la commune la plus peuplée, ainsi que cette dernière, sont villes-centres. Les communes urbaines qui ne sont pas villes-centres constituent la banlieue de l'agglomération multicommunale.

Population municipale : le concept de population municipale est défini par le décret n°2003-485 publié au Journal officiel du 8 juin 2003, relatif au recensement de la population. La population municipale comprend les personnes ayant leur résidence habituelle (au sens du décret) sur le territoire de la commune, dans un logement ou une communauté, les personnes détenues dans les établissements pénitentiaires de la commune, les personnes sans-abri recensées sur le territoire de la commune et les personnes résidant habituellement dans une habitation mobile recensée sur le territoire de la commune. La population municipale d'un ensemble de communes est égale à la somme des populations municipales des communes qui le composent. Le concept de population municipale correspond désormais à la notion de population utilisée usuellement en statistique. En effet, elle ne comporte pas de doubles comptes : chaque personne vivant en France est comptée une fois et une seule. En 1999, c'était le concept de population sans doubles comptes qui correspondait à la notion de population statistique.

Agglomération (ou unité urbaine) : ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et qui compte au moins 2 000 habitants. L’unité urbaine est souvent associée à la notion de ville.

Population légale : le terme générique de « populations légales » regroupe pour chaque commune sa population municipale, sa population comptée à part et sa population totale qui est la somme des deux précédentes. Les populations légales sont définies par le décret n°2003-485 publié au Journal officiel du 8 juin 2003, relatif au recensement de la population. Désormais, elles sont actualisées et authentifiées par un décret chaque année. Environ 350 textes législatifs ou réglementaires font référence à ces populations. La population municipale est celle qui est utilisée à des fins statistiques ; la population totale est la plus souvent utilisée pour l'application de dispositions législatives ou réglementaires.

Ville : voir Agglomération.