Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
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Sommaire

Maladies – Accidents

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

En 2016, l’espérance de vie en bonne santé, c’est-à-dire le nombre d’années qu’une personne peut compter vivre sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne, s’élève en France à 64,1 ans pour les femmes et à 62,7 ans pour les hommes. Elle est stable depuis dix ans. L’espérance de vie en bonne santé à 65 ans, qui s’établit à 10,5 ans pour les femmes et 9,4 ans pour les hommes, a augmenté au cours de cette période : respectivement + 0,9 an et + 0,8 an. Ces évolutions s’inscrivent dans un contexte de progression de l’. En 2016, celle-ci atteint 85,3 ans pour les femmes et 79,3 ans pour les hommes. Alors que la France occupe l’une des meilleures places en matière d’espérance de vie à la naissance, elle est assez proche de la moyenne européenne pour l’espérance de vie en bonne santé.

Sur les 579 800 décès observés en France métropolitaine en 2015, les cancers et les maladies cardio-vasculaires constituent les causes les plus fréquentes (respectivement 28,7 % et 24,5 %), suivies par les maladies de l’appareil respiratoire (autres que les cancers), les (suicides, accidents…) et les maladies du système nerveux et des organes des sens. Ces cinq groupes de maladies rassemblent un peu moins des trois quarts des décès.

La forte baisse de la mortalité toutes causes observées depuis plusieurs décennies se poursuit. En effet, les sur l’âge ont, pour 1 000 habitants, diminué en quinze ans de 22 % chez les hommes pour s’établir à 11,2 décès en 2015 et de 19 % chez les femmes pour s’établir à 6,7 en 2015. Ces taux sont inférieurs aux taux moyens de l’Union européenne (UE), qui sont en 2015 de 12,9 pour les hommes et 8,5 pour les femmes.

En 2017, la , financée ou organisée par des fonds et des programmes de prévention nationaux ou départementaux, s’élève à 6,1 milliards d’euros (Md€), en hausse de 4,2 % par rapport à 2016. Elle représente environ 91 euros par habitant et 2,3 % de la dépense courante de santé. La prévention institutionnelle ne concerne qu’une partie des dépenses de prévention. Elle ne comptabilise pas les actes préventifs réalisés lors de consultations médicales ordinaires, inclus par ailleurs dans la consommation de soins et de biens médicaux. Une estimation partielle de la prévention non institutionnelle a abouti à une dépense d’au moins 9,1 Md€ en 2016.

En 2017, les avec arrêt du régime général s’élèvent à 632 900, en progression de 1,1 % par rapport à 2016. Les risques d’accidents varient beaucoup selon le secteur d’activité. Les ouvriers sont les plus exposés aux accidents avec blessure.

En 2017, sur les routes de France métropolitaine, 3 448 personnes sont décédées. La mortalité routière est quasiment stable (– 0,8 %) par rapport à l’année 2016. Les blessés hospitalisés, les et les blessés sont en légère hausse. Entre 2010 et 2017, la mortalité routière baisse de 13,6 %, soit 544 vies épargnées.

Tableaux et graphiques

Figure 1Causes de décès par sexe

en milliers
Causes de décès par sexe (en milliers)
1990 2000 2015
Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total Femmes Hommes Total
Tumeurs 55,4 85,9 141,3 59,8 89,6 149,4 71,3 95,0 166,2
Maladie de l’appareil circulatoire 94,9 78,8 173,7 86,6 74,8 161,3 76,3 65,7 142,0
Maladies de l’appareil respiratoire 18,2 19,8 38,0 17,3 18,3 35,6 21,1 20,9 42,1
Maladies du système nerveux et des organes des sens 5,9 5,4 11,3 11,3 8,7 20,0 23,0 14,4 37,4
Maladies de l’appareil digestif 12,6 14,4 27,0 11,1 12,5 23,7 11,0 12,5 23,4
Troubles mentaux et du comportement 7,4 5,5 12,9 10,3 7,0 17,3 14,9 10,1 25,1
Maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques 8,3 5,0 13,3 11,1 7,9 19,0 11,5 9,3 20,8
Maladies infectieuses et parasitaires 3,9 5,7 9,6 5,1 5,4 10,5 5,7 5,2 10,9
Maladies de l'appareil génito-urinaire 3,6 3,6 7,2 3,6 3,6 7,3 5,0 4,8 9,9
Autres maladies 23,4 18,3 41,7 25,3 18,5 43,8 35,0 28,9 63,9
Causes externes 19,0 28,6 47,6 16,5 24,4 40,9 15,7 22,4 38,1
dont suicides 3,2 8,1 11,4 2,9 7,9 10,8 2,1 6,8 8,9
Total 252,6 271,0 523,6 258,1 270,7 528,8 290,5 289,3 579,8
  • Champ : France métropolitaine, décés domiciliés.
  • Source : Inserm, CépiDC.

Figure 2Prévalence des maladies dans les affections de longue durée en 2016

Prévalence des maladies dans les affections de longue durée en 2016
Au 31 décembre Taux de pour 100 000 personnes Part des femmes en % Âge moyen en année
Diabète de type 1 et 2 4 207 47 66
Tumeur maligne 3 357 55 67
Affections psychiatriques de longue durée 2 202 56 51
Maladie coronaire 1 905 29 72
Insuf. cardiaque, tr. du rythme, cardiopathies valvulaires, congénitales graves 1 739 50 73
Hypertension artérielle sévère 919 57 75
Artér. chr. avec manif. ischémiques 888 34 72
Accident vasculaire cérébral invalidant 697 48 70
Insuf. respiratoire chronique grave 645 50 63
Maladie d'Alzheimer et autres démences 565 72 84
  • Source : CNAMTS.

Figure 3Dépenses de prévention institutionnelle

en millions d'euros
Dépenses de prévention institutionnelle (en millions d'euros)
2010 2016 2017
Prévention individuelle primaire 2 806 3 019 3 085
123 136 131
PMI - Planning familial1 688 658 671
Médecine du travail 1 512 1 645 1 690
Médecine scolaire 482 580 593
Prévention individuelle secondaire 632 654 695
dont : dépistage des tumeurs 173 171 172
          dépistage et lutte contre les maladies infectieuses 203 204 235
          examens de santé 181 181 185
Prévention collective 2 393 2 199 2 337
Prévention à visée comportementale 517 412 423
Prévention à visée environnementale 1 876 1 786 1 914
Hygiène du millieu2 530 587 587
Prévention des risques professionnels 249 239 272
Prévention et lutte contre la pollution 225 138 143
Observation, veille, recherche, règlements 319 314 391
Urgences et crises -28 20 6
Sécurité sanitaire de l'alimentation 582 486 515
Total des dépenses de prévention institutionnelle 5 831 5 872 6 116
  • 1. PMI : protection maternelle et infantile.
  • 2. Y c. lutte anti-vectorielle.
  • Source : Drees.

Figure 4Répartition sectorielle des accidents du travail

en milliers de salariés
Répartition sectorielle des accidents du travail (en milliers de salariés)
2007 2017
Accidents du travail en 1er règlement en % Accidents du travail en 1er règlement en %
Métallurgie 78,2 10,9 48,9 7,7
BTP 131,3 18,2 86,9 13,7
Transports, EGE, etc. 96,0 13,3 94,7 15,0
Alimentation 121,0 16,8 111,0 17,5
Chimie, caoutchouc, plasturgie 15,4 2,1 10,1 1,6
Bois, ameublement, etc. 32,1 4,5 17,1 2,7
Commerce non alimentaire 58,5 8,1 47,9 7,6
Activités de services 187,7 26,1 216,4 34,2
Total 720,2 100,0 632,9 100,0
  • Champ : comités techniques nationaux, non compris bureaux, sièges sociaux et autres catégories professionnelles particulières.
  • Source : CNAMTS.

Figure 5Victimes d'accidents de la route dans quelques pays de l'UE en 2016

en nombre de décès par million d'habitants
Victimes d'accidents de la route dans quelques pays de l'UE en 2016 (en nombre de décès par million d'habitants)
nombre de décès
Roumanie 97
Pologne 80
Grèce 76
Croatie 73
Portugal 54
Italie 54
France 54
UE 51
Allemagne 39
Irlande 39
Espagne 39
Danemark 37
Royaume-Uni 28
Suède 27
  • Note : décès survenus dans les 30 jours suivants l'accident.
  • Source : Commission européenne.

Figure 5Victimes d'accidents de la route dans quelques pays de l'UE en 2016

  • Note : décès survenus dans les 30 jours suivants l'accident.
  • Source : Commission européenne.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Espérance de vie à la naissance : l’espérance de vie à la naissance ou espérance de vie, représente la durée de vie moyenne - autrement dit l'âge moyen au décès - d'une génération fictive soumise aux conditions de mortalité de l'année. Elle caractérise la mortalité indépendamment de la structure par âge.

Morts violentes : causes externes de décès dans la classification internationale des maladies (CIM 10).

Taux de mortalité standardisé : taux de mortalité d’une population présentant une distribution standard par âge. Il permet la comparaison entre périodes et entre pays, ces taux visant à chiffrer les décès indépendamment des différences entre les pyramides des âges des populations.

Dépense de prévention institutionnelle : fraction des dépenses totales de prévention sanitaire, résultant principalement de programmes organisés. Elle n’inclut pas la prévention réalisée lors de consultations médicales ordinaires, incluses par ailleurs dans la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM).

Accident du travail : accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise.

Accident corporel de la circulation : accident impliquant au moins un véhicule routier en mouvement, survenant sur une voie ouverte à la circulation publique, et dans lequel au moins une personne est blessée ou tuée. Sont exclus les actes volontaires (homicides volontaires, suicides) et les catastrophes naturelles. Sont comptées comme « tuées » les victimes d'accidents décédées sur le coup ou dans les trente jours qui suivent l'accident. Avant le 1er janvier 2005, le délai retenu n'était que de six jours. Sont comptées comme « blessées » les victimes d'accidents ayant subi un traumatisme nécessitant un traitement médical (avec ou sans hospitalisation).

Prévalence d’une maladie : nombre de cas de maladies enregistrés pour une population déterminée et englobant aussi bien les nouveaux cas que les anciens cas. Le taux de prévalence est calculé comme le rapport entre le nombre de personnes souffrant d’une maladie particulière à un moment donnée, par la population exposée au risque de cette maladie.

Vaccins : seuls les vaccins financés par les collectivités locales et le fonds national de prévention d'éducation et d'information sanitaires (FNPEIS) font partie de la prévention au sens des comptes de la santé ; le solde, financé par l’assurance maladie et les ménages, est inclus dans la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM).

Affection de longue durée (ALD) : le dispositif des affections de longue durée (ALD) a été mis en place dès la création de la sécurité sociale afin de permettre la prise en charge des patients ayant une maladie chronique comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse. Une liste établie par décret fixe trente affections (ALD30) ouvrant droit à une exonération du ticket modérateur (tumeurs malignes, diabète, maladies psychiatriques de longue durée, maladie coronaire, etc.). Son obtention est subordonnée à une demande à la caisse d'affiliation de l'assuré et à l'accord du service médical. En pratique, la quasi totalité des affections ayant un caractère habituel de gravité (cancers, maladies cardiovasculaires, infection par le VIH, diabète, troubles graves de la santé mentale, etc.) est couverte par le champ des ALD.