Tableaux de l'économie française Édition 2019

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le26/03/2019
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2019
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Sommaire

Consommation des ménages

Insee Références

Paru le :26/03/2019

Présentation

En 2017, en volume, la ralentit après une période d’accélération (+ 1,0 %, après + 2,1 % en 2016 et + 1,5 % en 2015). Elle contribue pour 0,5 point à la croissance du produit intérieur brut. Son évolution est bien inférieure au rythme d’avant-crise. Malgré un ralentissement, les achats de biens durables restent l’un des postes les plus dynamiques. La , qui inclut en outre les dépenses directement financées par la collectivité, augmente légèrement plus vite que la dépense de consommation des ménages en 2017 (+ 1,1 % en volume). En effet, la des administrations publiques reste dynamique et celle des ne décélère que légèrement tout en gardant un rythme de croissance supérieur à celui de la dépense de consommation des ménages.

En valeur, le poursuit son accélération en 2017. Cependant, les prix rebondissent nettement, du fait notamment des prix de l’énergie. En conséquence, après une accélération en 2016, le marque le pas en 2017 malgré la forte croissance du RDB en euros courants. Les gains de pouvoir d’achat se situent à un niveau intermédiaire entre leur rythme pré-crise économique et leur rythme post-crise. Comme le pouvoir d’achat de l’ensemble des revenus perçus par les ménages, le revenu moyen par unité de consommation ralentit. Une fois déduites les , le pouvoir d’achat du individuel décélère lui aussi. En 2017, les dépenses pré-engagées progressent quasiment au même rythme que les autres dépenses.

Ce sont les dépenses de transport qui contribuent le plus à la hausse de la consommation ; elles sont notamment portées par le leasing automobile et le dynamisme de l’aérien. Les ménages se détournent des véhicules diesel au bénéfice des voitures à essence. Les motorisations « alternatives », de type hybride et électrique, sont en essor. Les ménages privilégient toujours les petites cylindrées. Les dépenses en transports aériens sont portées par le succès des compagnies à bas coûts sur les liaisons transversales et l’ouverture de lignes à bas coûts long courrier vers les États-Unis. Les dépenses d’hébergement et de restauration accélèrent à nouveau en 2017, comme celles de culture et de loisirs.

En 2017, la dépense de consommation en biens et services de communication accélère en volume, alors que les prix diminuent. Les services de communication représentent plus des trois quarts de cette consommation. Leur volume se redresse dans un contexte de baisse des prix. La croissance du nombre d’accès au très haut débit demeure soutenue, majoritairement en fibre optique de bout en bout. En revanche, les ralentissent du fait notamment d’une baisse des dépenses de chauffage et d’éclairage.

Tableaux et graphiques

Figure 1Consommation des ménages par fonction

Consommation des ménages par fonction -
Consommation en milliards d'euros Variation annuelle en volume en % Poids dans la valeur de la consommation effective en %
2017 2015 2016 2017 2007 2017
Alimentation et boissons non alcoolisées 159,8 0,9 1,1 0,0 9,7 10,0
Produits alimentaires 145,9 0,7 1,1 - 0,2 9,0 9,2
dont : pain et céréales 26,4 1,2 3,6 1,7 1,5 1,7
         viandes 36,6 - 0,6 - 1,3 - 1,5 2,4 2,3
         poissons et fruits de mer 8,7 - 2,2 - 2,1 - 3,4 0,6 0,5
         lait, fromages et oeufs 20,5 1,0 0,4 0,7 1,3 1,3
         fruits et légumes 32,2 1,3 3,3 - 0,9 1,8 2,0
Boissons non alcoolisées 13,9 3,3 1,3 2,5 0,8 0,9
Boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants 45,0 1,3 0,2 - 0,4 2,6 2,8
dont : boissons alcoolisées 21,4 1,2 1,2 0,8 1,3 1,3
         tabac 20,4 1,4 - 1,0 - 2,1 1,2 1,3
Articles d'habillement et chaussures 45,4 1,2 - 1,3 0,6 3,5 2,8
Logement, chauffage, éclairage 316,6 1,1 1,5 0,7 18,7 19,9
dont : location de logement 229,6 1,2 1,4 1,1 13,6 14,4
         chauffage, éclairage 50,5 2,0 2,6 - 0,9 2,9 3,2
Équipement du logement 58,7 2,0 1,7 1,9 4,2 3,7
Santé 50,4 2,0 2,8 1,3 3,0 3,2
Transport 164,0 2,3 4,2 3,0 10,9 10,3
dont : achats de véhicules 42,4 5,2 7,8 3,3 3,1 2,7
         carburants, lubrifiants 36,9 1,9 1,9 0,7 2,6 2,3
         services de transports 29,3 1,0 1,9 3,9 1,6 1,8
Communications 30,1 3,9 2,2 4,1 2,5 1,9
Loisirs et culture 96,5 1,3 1,8 2,0 7,1 6,1
Éducation 5,5 2,9 1,9 0,5 0,3 0,3
Hôtels, cafés et restaurants 88,1 0,8 3,1 4,7 5,1 5,5
Autres biens et services 148,0 1,7 0,4 - 0,2 10,0 9,3
dont : soins personnels 30,5 2,1 0,6 0,1 2,0 1,9
         assurances 49,5 1,8 1,4 0,2 3,2 3,1
Correction territoriale -17,0 2,3 - 25,2 34,4 - 1,4 - 1,1
Dépense de consommation des ISBLSM 1 48,1 2,0 1,5 1,4 2,7 3,0
Dépense de consommation des APU 2 353,6 1,3 1,7 1,7 21,1 22,2
dont : santé 161,0 2,6 3,8 3,2 9,5 10,1
         éducation 99,2 0,6 0,6 0,6 6,2 6,2
Consommation effective des ménages 1 592,8 1,4 2,0 1,1 100,0 100,0
  • 1. Institutions sans but lucratif au service des ménages.
  • 2. Dépenses de consommation des administrations publiques en biens et services individualisables.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 2Évolution de la dépense et du pouvoir d'achat des ménages de 1960 à 2017

en %
Évolution de la dépense et du pouvoir d'achat des ménages de 1960 à 2017 (en %)
Dépense de consommation finale en volume Pouvoir d'achat du revenu disponible brut1 Pouvoir d'achat du revenu arbitrable2
1960 5,0 7,7 8,1
1961 5,8 4,8 4,7
1962 7,4 10,2 10,5
1963 7,2 6,5 6,2
1964 5,5 5,3 5,3
1965 3,9 4,7 4,7
1966 4,8 4,9 5,0
1967 5,0 5,6 5,5
1968 4,3 4,6 4,2
1969 6,4 4,8 3,8
1970 4,5 7,3 7,6
1971 5,6 5,4 5,5
1972 5,2 5,6 5,8
1973 5,7 5,9 5,8
1974 2,8 3,2 2,1
1975 2,0 3,1 3,8
1976 5,6 2,5 2,1
1977 2,6 2,7 2,4
1978 3,9 5,9 6,1
1979 3,4 0,7 -0,1
1980 1,2 0,3 -0,5
1981 2,0 1,5 1,6
1982 3,3 2,4 2,6
1983 0,8 0,0 -1,0
1984 0,7 -1,0 -2,3
1985 1,9 0,8 0,1
1986 3,7 2,8 2,9
1987 3,2 1,6 1,0
1988 3,3 3,3 3,8
1989 3,2 3,5 3,9
1990 2,5 4,0 4,3
1991 0,6 1,1 0,5
1992 0,9 2,3 2,6
1993 -0,1 0,3 -0,3
1994 1,6 0,6 0,1
1995 1,6 2,2 1,8
1996 1,9 1,1 0,4
1997 0,5 1,7 1,8
1998 4,0 3,3 3,4
1999 3,5 3,2 3,1
2000 3,6 3,5 3,5
2001 2,5 3,3 3,2
2002 1,8 3,0 3,0
2003 1,7 0,9 0,3
2004 2,1 2,2 2,3
2005 2,5 1,4 1,2
2006 2,1 2,9 3,4
2007 2,6 3,2 4,0
2008 0,6 0,5 -0,1
2009 0,2 1,7 2,0
2010 1,8 1,6 1,5
2011 0,6 0,1 0,0
2012 -0,5 -0,4 -1,5
2013 0,5 -1,2 -2,5
2014 0,8 1,2 2,0
2015 1,5 0,9 1,0
2016 2,1 1,8 2,1
2017 1,0 1,3 1,7
  • 1. Évolution déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation finale des ménages.
  • 2. Évolution déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation non « pré-engagées » des ménages.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 2Évolution de la dépense et du pouvoir d'achat des ménages de 1960 à 2017

  • 1. Évolution déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation finale des ménages.
  • 2. Évolution déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation non « pré-engagées » des ménages.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 3Dépense de consommation des ménages par fonction de consommation dans quelques pays de l'UE en 2016

en %
Dépense de consommation des ménages par fonction de consommation dans quelques pays de l'UE en 2016 (en %)
Allemagne Espagne France Italie Royaume-Uni
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 10,6 12,8 13,4 14,2 8,1
Boissons alcoolisées, tabac et narcotiques 3,2 3,8 3,8 4,1 3,4
Articles d'habillement et articles chaussants 4,5 4,4 3,8 6,2 5,4
Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles 23,9 22,3 26,5 23,6 27,0
Ameublement, équipement ménager et entretien courant de la maison 6,8 4,2 4,9 6,2 4,9
Santé 5,3 4,0 4,2 3,5 1,8
Transports 14,4 11,0 13,2 12,2 13,4
Communications 2,9 2,6 2,6 2,3 2,0
Loisirs et culture 9,1 7,3 8,0 6,6 9,7
Enseignement 0,9 1,9 0,5 1,0 1,8
Restaurants et hôtels 5,4 16,3 7,0 10,2 9,5
Autres biens et services 13,0 9,4 12,1 9,9 12,8
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
  • Source : Eurostat (extraction du 8 août 2018).

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Dépense de consommation finale des ménages : recouvre les dépenses effectivement réalisées par les ménages résidents pour acquérir des biens et des services destinés à la satisfaction de leurs besoins. Les produits correspondants ne sont pas stockés, mais considérés comme consommés au moment de leur achat, même s'ils sont durables (voitures, électroménagers, meubles, etc.). La dépense de consommation finale des ménages inclut la part des dépenses de santé, d'éducation, de logement, restant à leur charge, après remboursements éventuels. Elle inclut également les loyers imputés qui sont représentatifs des services de logement produits par les propriétaires qui occupent leur propre logement (retracés via un loyer qu'ils se versent fictivement à eux-mêmes).

Consommation effective des ménages : inclut tous les biens et services acquis par les ménages résidents pour la satisfaction de leurs besoins, que ces acquisitions aient fait, ou non, l'objet d'une dépense de leur part. La consommation effective des ménages comprend donc, en plus des biens et des services acquis par leurs propres dépenses de consommation finale, les biens et les services qui, ayant fait l'objet de dépenses de consommation individuelle des administrations publiques ou des ISBLSM, donnent lieu à des transferts sociaux en nature de leur part vers les ménages.

Dépense de consommation individualisable : consommation bénéficiant directement aux ménages tout en étant prise en charge par la collectivité. C’est le cas en particulier de dépenses pour l’éducation, la santé, l’action sociale et le logement.

Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM) : ensemble des unités privées dotées de la personnalité juridique qui produisent des biens et services non marchands au profit des ménages. Leurs ressources principales proviennent de contributions volontaires en espèces ou en nature effectuées par les ménages en leur qualité de consommateurs, de versements provenant des administrations publiques, ainsi que de revenus de la propriété.

Revenu disponible brut des ménages (RDB) : revenu à la disposition des ménages pour la consommation et l’épargne une fois déduits les prélèvements sociaux et fiscaux. Il comprend les revenus d’activité (rémunération des salariés et revenus d’entreprise des entrepreneurs individuels), les revenus de la propriété (dividendes, intérêts et loyers), les prestations sociales autres que des transferts sociaux en nature (pensions de retraite, indemnités de chômage, allocations familiales, minima sociaux, etc.), les autres transferts courants (notamment les indemnités d’assurance nettes des primes), diminués des impôts et cotisations sociales versés par les ménages.

Pouvoir d’achat : quantité de biens et de services que l’on peut acheter avec une unité de revenu disponible brut (RDB). Son évolution est liée à celles des prix et des revenus. Ainsi, si les prix augmentent quand les revenus sont constants, le pouvoir d’achat diminue, alors que si la hausse des revenus est supérieure à celle des prix, le pouvoir d’achat augmente.

Dépenses pré-engagées : ensemble des dépenses des ménages réalisées dans le cadre d'un contrat difficilement renégociable à court terme. Elles sont définies comme suit : dépenses liées au logement (y compris, dans le cas de la comptabilité nationale, les loyers imputés), ainsi que celles relatives à l'eau, au gaz, à l'électricité et aux autres combustibles utilisés dans les habitations ; services de télécommunications ; frais de cantine ; services de télévision (redevance télévisuelle, abonnements à des chaînes payantes) ; assurances (hors assurance-vie) ; services financiers (y compris, dans le cas de la comptabilité nationale, les services d'intermédiation financière indirectement mesurés).

Revenu arbitrable : obtenu après déduction des dépenses pré-engagées du revenu disponible.

Dépense de consommation des ménages en logement : inclut les loyers versés par les locataires (aides au logement déduites) mais également les loyers imputés, que les propriétaires auraient à payer s’ils étaient locataires du logement qu’ils habitent.