Tableaux de l'économie française Édition 2020

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2020
Tableaux de l'Économie Française- Février 2020

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Sommaire

Emploi par activité

Insee Références

Paru le :27/02/2020

Présentation

Selon l’, en 2018, 27,1 millions de personnes occupent un , en France hors Mayotte. Les femmes représentent 48,3 % de l’emploi total. Parmi les personnes en emploi, 13,3 % travaillent dans le de l'industrie, 6,7 % dans la construction, 2,5 % dans l’agriculture et 76,1 % dans le . La part du secteur tertiaire est de 87,8 % pour les femmes et de 65,1 % pour les hommes ; cet écart s’explique essentiellement par la forte présence des femmes dans l’enseignement, la santé, l'hébergement médico-social et l'action sociale ou encore les services aux ménages, qui emploient à eux seuls 41,8 % des femmes en 2018. Les autres secteurs d’activité se caractérisent par une plus forte présence masculine : 18,3 % des hommes travaillent dans l’industrie, 11,4 % dans la construction et 3,5 % dans l’agriculture.

Si le poids du tertiaire dans son ensemble varie globalement peu selon l’âge, les plus jeunes sont moins souvent dans l’administration publique, l’enseignement et la santé (14,2 % des moins de 25 ans contre 23,3 % des 25-49 ans), mais se retrouvent davantage dans le commerce (20,1 %) et l’hébergement-restauration (8,9 %).

En 2018, 12,1 % des emplois sont occupés par des personnes qui travaillent dans leur entreprise depuis moins d’un an. Cette proportion est légèrement plus élevée dans le tertiaire et la construction.

Entre 2017 et 2018, l’ progresse encore : + 251 300 , après + 247 800 en 2017. La nette reprise de l’emploi dans le tertiaire principalement marchand, observée en 2015, se poursuit. En 2018, l’emploi dans cette croît d'environ 225 000 EQTP (+ 1,9 %). En particulier, l’emploi des branches des services aux entreprises, qui inclut notamment l’emploi , et de l’hébergement-restauration, qui bénéficie du rebond de la fréquentation touristique depuis 2016, est très dynamique (respectivement + 3,4 % et + 2,7 %). Pour la première année depuis la crise financière, l’emploi industriel augmente très légèrement (+ 4 700 EQTP). Cette hausse est concentrée dans les branches agroalimentaires (+ 0,4 %) et énergie, eau, déchets (+ 0,2 %). L’année 2018 marque également une rupture dans la construction, où l’emploi augmente pour la première fois depuis 2011 (+ 27 000 EQTP).

En 2018, la France figure parmi les pays européens où le poids du secteur tertiaire est le plus élevé : il y est supérieur de 4,7 points à la moyenne de l’Union européenne (UE). Le poids de l’industrie, et dans une moindre mesure celui de l’agriculture, y sont en revanche plus faibles, inférieurs respectivement de 3,9 points et de 1,5 point à la moyenne de l’UE.

Tableaux et graphiques

Figure 1Population en emploi selon l’âge, le sexe et le secteur d'activité en 2018

Population en emploi selon l’âge, le sexe et le secteur d'activité en 2018
Âge en % Sexe en % Ensemble
15-24 ans 25-49 ans 50 ans ou plus Femmes Hommes en milliers en %
Agriculture 2,7 1,8 3,6 1,4 3,5 670 2,5
Industrie 14,0 13,5 12,9 8,0 18,3 3 616 13,3
Construction 6,7 6,9 6,1 1,6 11,4 1 808 6,7
Tertiaire 73,7 76,4 76,2 87,8 65,1 20 640 76,1
   Commerce 20,1 12,7 10,6 12,4 13,0 3 444 12,7
   Transports 4,6 5,2 5,6 2,7 7,7 1 432 5,3
   Hébergement et restauration 8,9 3,7 3,0 3,9 3,9 1 058 3,9
   Information et communication 2,2 3,5 2,3 1,9 4,1 827 3,0
   Finance, assurance, immobilier 2,9 4,9 4,5 5,4 3,9 1 244 4,6
   Services principalement aux entreprises 8,5 10,6 9,2 9,7 10,3 2 713 10,0
   Administration publique 5,3 8,6 11,0 9,9 8,3 2 463 9,1
   Enseignement 4,0 7,2 7,8 10,1 4,4 1 938 7,1
   Santé 4,9 7,5 7,2 11,0 3,6 1 940 7,2
   Hébergement médico-social, action sociale 6,0 7,1 8,4 12,9 2,3 2 020 7,4
   Services aux ménages 6,3 5,2 6,6 7,8 3,8 1 560 5,7
Activité indéterminée 2,9 1,3 1,2 1,2 1,7 388 1,4
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 27 122 100,0
  • Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.
  • Lecture : en moyenne en 2018, 87,8 % des femmes ayant un emploi travaillent dans le secteur tertiaire.
  • Note : les intérimaires sont classés dans le secteur utilisateur.
  • Source : Insee, enquête Emploi.

Figure 2Part des femmes dans l'emploi en 2018

en %
Part des femmes dans l'emploi en 2018 (en %)
Part des femmes dans l'emploi
Agriculture 27,0
Industrie 28,9
Construction 11,5
Tertiaire 55,7
Ensemble 48,3
  • Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.
  • Note : les intérimaires sont classés dans le secteur utilisateur.
  • Source : Insee, enquête Emploi.

Figure 2Part des femmes dans l'emploi en 2018

  • Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.
  • Note : les intérimaires sont classés dans le secteur utilisateur.
  • Source : Insee, enquête Emploi.

Figure 3Emploi total par grand secteur dans l'UE en 2018

Emploi total par grand secteur dans l'UE en 2018
Répartition par grand secteur en %1 Emploi total en milliers
Agriculture Industrie2 Construction Tertiaire3
Allemagne 1,2 20,6 6,7 71,4 41 915
Autriche 3,7 17,5 8,0 70,9 4 319
Belgique 1,0 (u) 14,3 6,8 (u) 77,9 4 755
Bulgarie 6,6 22,3 7,8 63,3 3 153
Chypre 2,2 (u) 8,2 8,4 (u) 81,3 401
Croatie 6,2 (u) 20,4 6,9 (u) 66,2 1 655
Danemark 2,2 12,5 6,3 78,7 2 832
Espagne 4,2 14,0 6,3 75,5 19 328
Estonie 3,3 20,9 8,8 67,1 665
Finlande 3,7 14,5 7,8 73,7 2 540
France 2,5 13,3 6,7 76,1 27 122
Grèce 12,3 11,3 4,0 72,5 3 828
Hongrie 4,8 25,0 7,5 62,7 4 470
Irlande 4,8 12,4 6,4 76,2 2 258
Italie 3,8 20,0 6,1 70,1 23 215
Lettonie 7,0 15,4 8,2 (u) 69,2 909
Lituanie 7,2 (u) 18,3 7,5 (u) 67,1 1 375
Luxembourg 1,0 (u) 5,0 5,6 (u) 79,3 280
Malte 1,0 (u) 12,1 6,4 (u) 80,5 239
Pays-Bas 1,9 10,0 4,6 73,8 8 798
Pologne 9,6 24,1 7,5 58,3 16 484
Portugal 6,0 18,5 6,3 69,1 4 867
Rép. tchèque 2,8 30,2 7,3 (u) 59,7 5 294
Roumanie 22,3 22,2 7,8 47,7 8 689
Royaume-Uni 1,1 10,8 7,3 80,3 32 354
Slovaquie 2,3 27,1 9,4 61,2 2 567
Slovénie 5,4 (u) 27,4 5,7 (u) 60,8 981
Suède 1,7 11,3 6,8 79,7 5 097
UE 4,0 17,2 6,8 71,4 230 386
  • u : donnée peu fiable.
  • 1. La somme des poids des secteurs peut être inférieure à 100% lorsque le secteur n'est pas connu.
  • 2. Hors industries extractives pour Chypre et Luxembourg. Hors industries extractives et production et distribution d'électricité, de gaz, de vapeur et d'air conditionné pour Malte.
  • 3. Tertiaire = Total – Agriculture – Industrie – Construction – Secteurs non connus. Y c. les activités des ménages en tant qu'employeurs et les activités extra-territoriales.
  • Champ : population des ménages, personnes en emploi de 15 ans ou plus.
  • Source : Eurostat (extraction du 13 décembre 2019), enquêtes sur les forces de travail.

Figure 4Ancienneté dans l'entreprise par secteur d'activité en 2018

en %
Ancienneté dans l'entreprise par secteur d'activité en 2018 (en %)
Moins d'un an d'ancienneté 10 ans ou plus d'ancienneté Ensemble en milliers
Agriculture 8,5 55,0 670
Industrie 9,0 48,4 3 616
Construction 13,9 35,9 1 808
Tertiaire 12,5 44,4 20 640
Ensemble 12,1 44,4 27 122
  • Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.
  • Note : les intérimaires sont classés dans le secteur utilisateur ; le total inclut des personnes dont le secteur d'activité est inconnu.
  • Source : Insee, enquête Emploi.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Enquête Emploi : vise à observer de manière à la fois structurelle et conjoncturelle la situation des personnes sur le marché du travail. Elle s’inscrit dans le cadre des enquêtes européennes « Forces de travail » (Labour Force Survey). Il s’agit de la seule source statistique fournissant une mesure des concepts d’activité (emploi, chômage et inactivité) au sens du BIT et comparables entre tous les pays.

Emploi au sens du BIT (ou population active occupée au sens du BIT) : regroupe les personnes âgées de 15 ans ou plus ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une semaine donnée, dite « de référence », ainsi que celles qui sont en emploi, mais qui n’ont pas travaillé durant cette semaine de référence pour un certain nombre de raisons répertoriées (congés, arrêts maladie, chômage partiel, etc., ces absences étant parfois assorties de critères de durée). L’Insee publie des données sur l’emploi à partir de deux sources : les estimations d’emploi d’une part et l’enquête Emploi d’autre part. Les estimations d’emploi constituent la source de référence en matière de suivi conjoncturel de l’emploi. L’enquête Emploi couvre l’ensemble de la population en ménages ordinaires et permet notamment de caractériser finement les personnes en emploi, ainsi que les emplois occupés, et de calculer les taux d’emploi selon les caractéristiques individuelles.

Secteur d’activité : regroupe des entreprises de fabrication, commerce ou service qui ont la même activité principale (au regard de la nomenclature d’activité économique considérée). L'activité d'un secteur n'est donc pas tout à fait homogène et comprend des productions ou services secondaires qui relèveraient d'autres items de la nomenclature que celui du secteur considéré. Au contraire, une branche regroupe des unités de production homogènes.

Secteur tertiaire : recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale. Il est composé du :

- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;

- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Emploi en comptabilité nationale : tous les types d’emploi (salariés, non-salariés) sont comptabilisés et chaque personne compte pour un emploi dit « en personne physique », quel que soit son temps de travail et même s’il est très réduit. Si une personne a plusieurs emplois, elle est comptabilisée au titre de celui qui lui assure la rémunération la plus élevée. La notion d’emploi intérieur correspond à l’emploi généré par l’économie sur le territoire, en métropole, dans les Drom et la collectivité de Saint-Martin. Les estimations intègrent les non-résidents travaillant sur le territoire économique (frontaliers ou saisonniers venant en France), mais excluent les résidents travaillant à l’étranger. Pour tenir compte de façon plus précise de la force de travail mobilisée par l’économie française, il faut recourir à la notion d’« équivalent temps plein », qui prend notamment en compte le temps partiel : deux personnes travaillant à mi-temps sont par exemple comptabilisées pour un seul équivalent temps plein. À l’inverse, la multiactivité et les corrections pour travail non déclaré tendent à relever les effectifs en équivalent temps plein. Au total, le nombre d’emplois en équivalent temps plein est inférieur à l’emploi comptabilisé en personnes physiques.

Emploi en équivalent temps plein (EQTP) : l’emploi peut se mesurer en nombre de personnes ayant travaillé, même pendant une durée limitée. On peut aussi mesurer les emplois en équivalent temps plein (EQTP). Chaque poste est pris en compte au prorata de son volume horaire de travail rapporté à celui d’un poste à temps complet. Par exemple, un salarié ayant occupé un poste donné durant six mois à 80 % compte pour 0,4 (=0,5*0,8) en EQTP.

Branche d’activité : regroupe des unités de production homogènes, c'est-à-dire qui fabriquent des produits (ou produisent des services) qui appartiennent au même item de la nomenclature d'activité économique considérée. Au contraire, un secteur regroupe des entreprises classées selon leur activité principale.

Intérim : l'opération de « travail intérimaire » (ou « intérim » ou « travail temporaire ») consiste à mettre à disposition provisoire d'entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail intérimaire (ou entreprise de travail temporaire). Elle se caractérise donc par une relation triangulaire entre l'entreprise de travail temporaire, l'entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l'entreprise de travail temporaire et l'entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l'entreprise de travail temporaire et le salarié). Les salariés qui travaillent en intérim sont qualifiés d'intérimaires.