Tableaux de l'économie française Édition 2020
Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.
Retrouvez ces informations actualisées en continu dans le Tableau de bord de l’économie française.
Élèves et établissements des 1ᵉʳ et 2ⁿᵈ degrés
Insee Références
Paru le :27/02/2020
Présentation
À la rentrée 2018, l’ensemble du système éducatif public et privé compte 12,9 millions d’élèves et d’apprentis, soit 15 700 de moins (– 0,1 %) qu’à la rentrée précédente.
Les écoles de l’ enseignement du premier degré scolarisent 6,8 millions d’élèves à la rentrée de 2018, soit une diminution de 0,5 % par rapport à la rentrée de 2017. Cette baisse concerne surtout le niveau préélémentaire (– 1,2 %), la génération 2015 entrant à l’école à trois ans étant moins nombreuse que la génération 2012 entrant au CP. De plus, la scolarisation des enfants de deux ans recule. Le niveau élémentaire reste, lui, quasiment stable (– 0,1 %). Le nombre d’élèves scolarisés dans le secteur public recule en 2018 (– 0,6 %), alors que le secteur privé a vu ses effectifs augmenter légèrement (+ 0,2 %). À la rentrée 2018, la part des élèves inscrits dans le public diminue ainsi de 0,1 point et s’établit à 86,0 %. En 2018, dans le secteur privé, le nombre d’élèves par classe est plus élevé que dans le public : 25,7 contre 24,1 en préélémentaire, et, 25,1 contre 22,3 en élémentaire. Dans les classes de niveau élémentaire du secteur public, la forte baisse de 2017 s’est poursuivie en 2018 en lien avec le dédoublement des classes de CP-CE1 en éducation prioritaire.
L’ enseignement du second degré dans les établissements publics et privés, sous tutelle du ministère de l’Éducation nationale, accueille 5,6 millions d’élèves à la rentrée 2018, soit une progression de 0,3 % par rapport à la rentrée précédente. Les effectifs des formations en collège progressent de 1,0 % en 2018. En revanche, les effectifs des formations professionnelles en lycée baissent (– 1,2 %) ainsi que ceux de la filière générale et technologique en lycée (– 0,5 %). Le nombre d’élèves du second degré augmente légèrement plus dans le secteur privé (+ 0,5 %) que dans le secteur public (+ 0,2 %). À la rentrée 2018, la part des élèves inscrits dans le public reste stable à 78,8 %. Dans les collèges, le nombre moyen d’élèves par classe est plus élevé dans le privé que dans le public (respectivement 26,6 et 25,1 élèves). En revanche, dans les formations professionnelles en lycée, les classes du secteur public sont plus chargées que celles du privé (respectivement 18,7 et 16,8 élèves). Enfin, dans les formations générales et technologiques en lycée, formations les plus chargées, les classes des établissements publics comptent en moyenne 3,3 élèves de plus que celles des établissements privés (respectivement 29,9 et 26,6 élèves).
En 2018-2019, le nombre d’ apprentis du secondaire continue de progresser (+ 1,8 %). Ils sont 268 300 à préparer un diplôme de niveau V et IV. Le niveau V accueille trois apprentis du secondaire sur cinq (essentiellement en certificat d’aptitude professionnelle (CAP) ). Au niveau IV, les apprentis se répartissent entre le baccalauréat et le brevet professionnels.
Tableaux et graphiques
tableauFigure 1 – Effectifs d'élèves et d’apprentis dans l'enseignement public et privé
1980 | 1990 | 2000 | 2010 (r) | 2017 | 2018 (p) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Premier degré éducation nationale | 7 396,3 | 6 953,4 | 6 552,0 | 6 664,3 | 6 783,3 | 6 750,2 |
Préélémentaire | 2 456,5 | 2 644,2 | 2 540,3 | 2 539,1 | 2 522,3 | 2 492,5 |
Élémentaire | 4 810,0 | 4 218,0 | 3 953,0 | 4 080,8 | 4 210,4 | 4 206,6 |
ULIS1 | 129,8 | 91,2 | 58,7 | 44,3 | 50,6 | 51,1 |
Second degré éducation nationale | 5 309,2 | 5 725,8 | 5 614,4 | 5 353,2 | 5 629,8 | 5 645,0 |
Formations en collège | 3 376,9 | 3 368,1 | 3 407,5 | 3 222,0 | 3 342,3 | 3 374,4 |
dont enseignement adapté (Segpa)2 | 114,9 | 114,6 | 116,6 | 95,6 | 84,5 | 84,9 |
Formations professionnelles en lycée | 807,9 | 750,0 | 705,4 | 705,5 | 657,0 | 648,9 |
Formations générales et techno. en lycée | 1 124,4 | 1 607,6 | 1 501,5 | 1 425,7 | 1 630,5 | 1 621,8 |
Second degré agricole | 117,1 | 116,2 | 151,3 | 149,9 | 140,6 | 137,3 |
Centre de formation des apprentis3 | 244,1 | 225,6 | 324,9 | 322,1 | 268,4 | 272,9 |
Apprentis de l'enseignement secondaire | 225,4 | 219,0 | 314,7 | 314,9 | 263,6 | 268,3 |
Préapprentis en CFA | 18,7 | 6,6 | 10,2 | 7,2 | 4,8 | 4,5 |
Scolarisés dans étab. santé | 96,2 | 88,2 | 81,4 | 71,5 | 69,3 | 70,2 |
Total | 13 162,8 | 13 109,2 | 12 724,0 | 12 561,0 | 12 891,4 | 12 875,7 |
- p : données provisoires.
- r : données révisées.
- 1. Unité localisée pour l'inclusion scolaire.
- 2. L’enseignement adapté inclut les effectifs des EREA (Établissement régional d’enseignement adapté) et des Segpa en lycée quelle que soit la formation dispensée.
- 3. Hors apprentis du supérieur.
- Champ : France métropolitaine + DOM (hors Mayotte jusqu'en 2010).
- Note : les millésimes correspondent à la rentrée scolaire.
- Source : Depp.
tableauFigure 2 – Nombre moyen d'élèves par classe
2010 | 2017 (r) | 2018 | |
---|---|---|---|
Premier degré | |||
Enseignement public | |||
Classes préélémentaires | 25,7 | 24,1 | 24,1 |
Classes élémentaires | 22,7 | 23,0 | 22,3 |
Enseignement privé | |||
Classes préélémentaires | 27,0 | 25,9 | 25,7 |
Classes élémentaires | 22,9 | 25,1 | 25,1 |
Second degré | |||
Enseignement public | |||
Formations en collège1 | 24,2 | 24,9 | 25,1 |
Formations professionnelles en lycée | 19,1 | 18,9 | 18,7 |
Formations générales et techno. en lycée | 28,5 | 30,1 | 29,9 |
Enseignement privé | |||
Formations en collège1 | 25,3 | 26,5 | 26,6 |
Formations professionnelles en lycée | 18,6 | 17,1 | 16,8 |
Formations générales et techno. en lycée | 25,1 | 26,8 | 26,6 |
- r : données révisées.
- 1. Y c. le dispositif d'initiation aux métiers en alternance (DIMA), les unités localisées pour l'inclusion scolaire (ULIS) et la 3e prépa-pro ; non compris Segpa.
- Champ : France métropolitaine + DOM.
- Note : les millésimes correspondent à la rentrée scolaire.
- Source : Depp.
tableauFigure 3 – Apprentis de l’enseignement secondaire selon le diplôme préparé
2000 | 2010 | 2017 | 2018 | |
---|---|---|---|---|
CAP | 183 997 | 176 956 | 150 168 | 152 268 |
BEP | 52 974 | 4 320 | /// | /// |
Autres diplômes de niveau V | 8 362 | 10 581 | 12 482 | 12 606 |
Total niveau V | 245 333 | 191 857 | 162 650 | 164 874 |
Brevet professionnel | 31 195 | 47 778 | 39 120 | 39 107 |
Baccalauréat professionnel | 33 404 | 67 020 | 50 843 | 51 859 |
Autres diplômes de niveau IV | 4 756 | 8 220 | 10 989 | 12 487 |
Total niveau IV | 69 355 | 123 018 | 100 952 | 103 453 |
Total des apprentis | 314 688 | 314 875 | 263 602 | 268 327 |
Préapprentis1 | 10 184 | 7 243 | 4 810 | 4 525 |
- /// : absence de résultat due à la nature des choses.
- 1. Classe préparatoire à l'apprentissage (CPA), classe d'initiation préprofessionnelle par alternance (CLIPA), dispositif d'initiation aux métiers en alternance (DIMA).
- Champ : France métropolitaine + DOM (hors Mayotte en 2000 et 2010).
- Note : les millésimes correspondent à la rentrée scolaire.
- Source : Depp.
tableauFigure 4 – Écoles et établissements publics et privés du 1er et du 2nd degré du ministère en charge de l'éducation nationale
2010 | 2017 | 2018 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Public | Privé | Public | Privé | Public | Privé | |
Écoles maternelles | 16 056 | 133 | 14 179 | 154 | 13 881 | 177 |
Écoles élémentaires | 32 466 | 5 143 | 31 222 | 5 322 | 31 021 | 5 413 |
dont écoles primaires | 14 060 | 4 884 | 14 927 | 5 041 | 15 055 | 5 099 |
Total premier degré | 48 522 | 5 276 | 45 401 | 5 476 | 44 902 | 5 590 |
Collèges | 5 253 | 1 765 | 5 294 | 1 859 | 5 290 | 1 910 |
Lycées professionnels | 973 | 664 | 834 | 622 | 819 | 601 |
Lycées d'enseignement général et technologique | 1 576 | 1 064 | 1 608 | 1 046 | 1 612 | 1 058 |
Établissements régionaux d'enseignement adapté | 80 | /// | 79 | 1 | 78 | 1 |
Total second degré | 7 882 | 3 493 | 7 815 | 3 528 | 7 799 | 3 570 |
- /// : absence de résultat due à la nature des choses.
- Champ : France métropolitaine + DOM (hors Mayotte en 2010).
- Note : les millésimes correspondent à la rentrée scolaire.
- Source : Depp.
Avertissement
Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.
Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.
Définitions
Enseignement du premier degré : regroupe les enseignements préélémentaire et élémentaire, dispensés dans les écoles maternelles, élémentaires et primaires.
Classe : le terme de classe(ou division) désigne les structures pédagogiques dans lesquelles sont inscrits les élèves pour suivre les enseignements de tronc commun définis dans les programmes. Chaque élève est inscrit dans une seule classe.
Enseignement du second degré : regroupe l'enseignement dispensé dans les collèges, les lycées d'enseignement général et technologique, les lycées professionnels du ministère en charge de l'Éducation nationale ou d'autres ministères (principalement le ministère en charge de l'agriculture) et les établissements régionaux d'enseignement adapté.
Apprenti : jeune âgé de 16 à 25 ans (sauf dérogation) qui prépare un diplôme ou un titre à finalité professionnelle reconnu, dans le cadre d’un contrat de travail de type particulier, associant une formation en entreprise (sous la responsabilité d’un maître d’apprentissage) et des enseignements dispensés dans un centre de formation d’apprentis. Des dérogations sur la limite d’âge sont possibles, en cas d’enchaînement de formations en apprentissage, pour les travailleurs handicapés, les personnes ayant un projet de création ou reprise d'entreprise, ou les sportifs de haut niveau.
Certificat d'aptitude professionnelle (CAP) : diplôme national de niveau V qui atteste d'un premier niveau de qualification professionnelle. Il a pour objectif une entrée directe dans la vie professionnelle mais rend possible également la poursuite d'études. Il permet en particulier l'accès direct en classe de première professionnelle dans une spécialité de baccalauréat professionnel relevant du même secteur. Il donne une qualification d'ouvrier ou d'employé qualifié dans un métier déterminé. Il existe environ 200 spécialités de CAP dans les secteurs industriels, commerciaux et des services.
Baccalauréat : le baccalauréat général – jusqu'à la session 2020, sanctionne une formation générale à dominante scientifique (S), économique et sociale (ES) ou littéraire (L) organisée autour d’un noyau cohérent de disciplines dominantes dans le cadre d’une formation générale. Le baccalauréat technologique associe une formation générale à une formation couvrant un champ technologique d’ensemble. Le baccalauréat professionnel, créé en 1985, sanctionne une formation plus concrète débouchant sur un métier permettant l’entrée dans la vie active, même si, comme tout baccalauréat, il donne le droit de poursuivre des études supérieures.
Unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) : les élèves scolarisés au titre des ULIS présentent des troubles des fonctions cognitives ou mentales, des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, des troubles envahissants du développement (dont l’autisme), des troubles des fonctions motrices, des troubles de la fonction auditive, des troubles de la fonction visuelle ou des troubles multiples associés (plurihandicap ou maladies invalidantes). Ils nécessitent un enseignement adapté dans le cadre de regroupements et leur handicap ne permet pas d’envisager une scolarisation individuelle continue dans une classe ordinaire. Chaque élève scolarisé au titre des ULIS bénéficie, selon ses possibilités, de temps de scolarisation dans une classe de l’établissement scolaire où il peut effectuer des apprentissages scolaires à un rythme proche de celui des autres élèves. Depuis la rentrée 2015, les effectifs d’inscrits en ULIS sont répartis par niveau de scolarisation en collège et en lycée alors qu’ils étaient auparavant tous comptabilisés dans les formations en collège.
Sections d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa) : les sections d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa) sont des structures spécialisées intégrées dans certains collèges. Elles accueillent essentiellement des élèves en grande difficulté scolaire et/ou sociale. Elles ont été créées en 1996 pour remplacer les sections d'éducation spécialisées (SES). En 2007, elles accueillent des élèves « présentant des difficultés scolaires graves et durables auxquelles n'ont pu remédier les actions de prévention, d'aide et de soutien et l'allongement des cycles » (circulaire 2006-139). Les Segpa dispensent des enseignements adaptés de la sixième à la troisième.
Enseignement privé : il existe deux secteurs d'enseignement pour les établissements scolaires et les écoles, le public et le privé. Au sein du secteur privé, on distingue le privé sous contrat (contrat simple ou contrat d'association) du privé hors contrat.
Brevet d'études professionnelles (BEP) : diplôme national de niveau V et d'études secondaires qui atteste d'une qualification professionnelle. Depuis la réforme de la voie professionnelle en 2009, il est devenu un diplôme intermédiaire intégré au cursus du baccalauréat professionnel en trois ans.
Diplôme national du brevet : diplôme national sanctionnant la formation secondaire au terme des classes de troisième, et attestant de la maîtrise des sept compétences du socle commun de connaissances et de compétences, depuis la session 2011. Il est attribué sur la base des notes obtenues à un examen et des résultats issus du contrôle continu en classe de troisième.
Niveau de formation : la nomenclature nationale des niveaux de formation (fixée en 1969 par la Commission statistique nationale) sert à répartir les élèves selon leur niveau de formation et à repérer le niveau atteint au terme de leur formation initiale. Le niveau VI correspond aux années intermédiaires des formations de collège (6e, 5e, 4e) et aux formations préprofessionnelles en un an. Le niveau V bis correspond à l’année de 3e et aux années intermédiaires des formations professionnelles courtes de type CAP. Le niveau V correspond aux années terminales des formations professionnelles courtes de type CAP ainsi qu'aux années intermédiaires des formations générales et technologiques en lycée (secondes et premières générales, technologiques et professionnelles ainsi que la première année de préparation des brevets professionnels). Le niveau IV correspond aux années terminales des formations générales et technologiques en lycée et aux sorties de l’enseignement supérieur sans diplôme. Le niveau III correspond aux diplômes sanctionnant les deux premières années d'études supérieures (DUT, BTS, DEUG, écoles de formations sanitaires ou sociales, etc.). Le niveau II correspond aux diplômes de l’enseignement supérieur obtenus trois ans ou quatre ans après le baccalauréat (licence, licence professionnelle, maîtrise). Le niveau I correspond aux diplômes obtenus cinq ans ou plus après le baccalauréat (master, DEA, DESS, doctorat) et aux diplômes de grande école.
Réforme de la voie professionnelle : depuis la rentrée 2008, l’abandon progressif du parcours BEP en deux ans après la sortie de la classe de troisième suivi d’un baccalauréat professionnel en deux ans se fait au profit du déploiement du baccalauréat professionnel en trois ans après la troisième. Le BEP devient une certification intermédiaire, la plupart du temps préparé en première professionnelle.