Tableaux de l'économie française Édition 2020

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2020
Tableaux de l'Économie Française- Février 2020

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Sommaire

Dépense publique

Insee Références

Paru le :27/02/2020

Présentation

En 2018, les ralentissent (+ 1,9 %, après + 2,3 % en 2017). Le poids des dépenses publiques dans le PIB atteint 56,0 %, en diminution de 0,4 point par rapport à 2017.

Les dépenses des ralentissent fortement (+ 0,8 %, après + 2,6 %). Les consommations intermédiaires décélèrent (+ 1,6 % en 2018, après + 4,5 %), sous l’effet du ralentissement des achats du ministère des Armées. Portées par des créations de postes dans l’enseignement et la police et par la mise en place de l’indemnité compensatrice de la hausse de contribution sociale généralisée (CSG), les dépenses de personnel restent dynamiques (+ 1,7 %, après + 2,5 %), malgré l’absence de revalorisation du point d’indice en 2018, après celle du 1er février 2017. Les versées par les APUC sont quasi stables (+ 0,4 milliard, après + 2,2 milliards) : l’effet de la hausse des pensions de retraite, de l’allocation adulte handicapé (AAH) et de la prime d’activité est compensé par la baisse des aides personnalisées au logement (APL).

En 2018, les dépenses des progressent de 2,4 %, portées par un investissement soutenu. Les consommations intermédiaires continuent à croître (+ 1,5 %, après + 2,1 % en 2017). Les rémunérations ralentissent fortement (+ 0,7 %, après + 2,3 %), en raison de la non revalorisation du point d’indice de la fonction publique, de l’instauration d’un jour de carence en 2018 et du report en 2019 de la réforme « Parcours professionnels, carrières et rémunérations ». Les prestations versées par les collectivités locales accélèrent (+ 1,6 %, après + 0,5 % en 2017), notamment sous l’effet en année pleine de la revalorisation du revenu de solidarité active (RSA) en septembre 2017 et de celle intervenue en avril 2018. L’investissement local est dynamique (+ 8,6 %, après + 5,9 %), en particulier dans les communes à l’approche des élections municipales et pour la Société du Grand Paris.

Les dépenses des continuent à augmenter (+ 1,9 %, après + 2,0 %). Les prestations sociales sont très dynamiques en 2018 (+ 2,2 %) en raison des prestations vieillesse (+ 2,7 %, après + 1,7 %). Les prestations familiales sont stables, dans la lignée des années précédentes. La hausse des dépenses d’assurance maladie est contenue, variant peu par rapport à 2017 (+ 2,3 %, après + 2,2 %), avec un respect de l’ voté pour 2018. En revanche, les dépenses hors prestations ralentissent (+ 1,1 %, après + 2,8 %). L’augmentation en 2017 était liée au transfert de l’État vers les administrations de sécurité sociale des dépenses de fonctionnement des établissements et services d’aide par le travail. De plus, la masse salariale des administrations de sécurité sociale décélère nettement (+ 0,6 %, après + 2,4 %).

Tableaux et graphiques

Figure 1Principales dépenses par administration publique en 2018

Principales dépenses par administration publique en 2018
Administrations publiques centrales Adm. publiques locales Adm. de sécurité sociale
Total dont État en Md€ 18/17 en % en Md€ 18/17 en % en Md€ 18/17 en %
en Md€ 18/17 en % en Md€ 18/17 en %
Ensemble des dépenses1 538,2 0,8 501,0 1,6 260,4 2,4 607,9 1,9 1 318,6 1,9
    dont : consommations intermédiaires2 35,3 1,6 24,1 1,3 52,6 1,5 28,6 1,0 116,5 1,4
              rémunérations des salariés 145,0 1,7 126,5 1,8 82,1 0,7 67,1 0,6 294,2 1,2
              intérêts2 35,1 1,6 34,8 1,7 1,2 -3,4 4,0 -1,2 40,3 1,2
              prestations sociales3 107,4 0,3 101,4 2,7 26,6 1,6 466,3 2,2 600,4 1,8
              formation brute de capital fixe 27,6 -0,6 10,9 1,6 46,3 8,6 6,0 -4,0 79,9 4,2
  • 1. Les transferts au sein d'un même secteur sont consolidés si bien que la somme des dépenses (ou des recettes) des secteurs est supérieure à celle des APU dans leur ensemble.
  • 2. Hors correction au titre des sur les intérêts versés.
  • 3. En espèces et en nature.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 2Différents postes de dépenses des administrations publiques

en milliards d'euros
Différents postes de dépenses des administrations publiques (en milliards d'euros)
2017 (r) 2018
Dépenses de fonctionnement 416,6 421,8
    Consommations intermédiaires 114,9 116,5
     Rémunération des salariés 290,8 294,2
          dont 43,0 43,7
    Impôts sur la production 10,7 10,9
    Revenus de la propriété autres que les intérêts 0,1 0,2
    Impôts courants sur le revenu et le patrimoine 0,1 0,1
Intérêts 39,8 40,3
Prestations et autres transferts 758,4 774,4
    Prestations sociales1 449,3 458,4
     Transferts sociaux en nature2 140,4 142,0
     Subventions 57,1 62,8
     Transferts courants 77,8 82,9
     Transferts en capital 33,8 28,3
Acquisitions nettes d'actifs non financiers3 79,1 82,1
Total des dépenses 1 294,0 1 318,6
  • r : données révisées.
  • 1. Autres que transferts sociaux en nature.
  • 2. Transferts de biens et services marchands.
  • 3. Dont FBCF : 79,9 milliards d'euros en 2018.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 3Principales dépenses par administration publique en 2018

en milliards d'euros
Principales dépenses par administration publique en 2018 (en milliards d'euros)
Prestations sociales Rémunérations des salariés Conso. intermédiaires FBCF Intérêts Autres dépenses1
Adm. pub. centrales 107,4 145,0 35,3 27,6 35,1 187,7
Adm. pub. locales 26,6 82,1 52,6 46,3 1,2 51,6
Adm. pub. de sécurité sociale 466,3 67,1 28,6 6,0 4,0 35,8
  • 1. Dont transferts courants, transferts en capital et subventions.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 3Principales dépenses par administration publique en 2018

  • 1. Dont transferts courants, transferts en capital et subventions.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 4Dépenses des administrations publiques au sein de l'UE en 2018

en % du PIB
Dépenses des administrations publiques au sein de l'UE en 2018 (en % du PIB)
Dépenses des administrations publiques
France1 56,0
Finlande 53,6
Belgique 52,4
Danemark 51,5
Suède 49,9
Italie 48,6
Autriche 48,5
Zone euro 46,8
Grèce 46,7
Hongrie 46,5
Croatie 46,4
UE 45,6
Chypre 44,7
Portugal 44,0
Allemagne 43,9
Luxembourg 43,1
Slovénie 42,4
Pays-Bas (p) 42,2
Pologne 41,5
Espagne 41,3
Royaume-Uni 40,8
Slovaquie 40,6
Rép. tchèque 40,6
Estonie 39,5
Lettonie 38,5
Malte 36,8
Roumanie 35,0
Bulgarie 34,8
Lituanie 34,0
Irlande 25,7
  • 1. Donnée France issue des comptes nationaux.
  • Source : Eurostat (extraction du 18 septembre 2019).

Figure 4Dépenses des administrations publiques au sein de l'UE en 2018

  • 1. Donnée France issue des comptes nationaux.
  • Source : Eurostat (extraction du 18 septembre 2019).

Figure 5Structure des dépenses publiques en 2018

en %
Structure des dépenses publiques en 2018 (en %)
Structure des dépenses publiques
Protection sociale 42,7
Santé 14,5
Services publics généraux 11,0
Affaires économiques 10,2
Autres 9,3
Enseignement 9,1
Défense 3,1
Total 100,0
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 5Structure des dépenses publiques en 2018

  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Dépenses publiques : dépenses effectuées par l’État, les administrations de Sécurité sociale, les collectivités territoriales et les administrations et organismes qui leur sont rattachés. Elles peuvent être classées en trois grandes catégories :

– les dépenses de fonctionnement, qui servent à la bonne marche des services publics (dépenses courantes de personnel et d’entretien, achats de fournitures…) ;

– les dépenses de redistribution : prestations en espèces versées aux ménages (ex : pensions de retraite, allocations familiales, minima sociaux…), subventions versées aux entreprises et aux ménages ;

– les dépenses d’investissement, qui visent à renouveler ou à accroître le capital productif public (ex : dépenses de recherche et développement, achats d’armements, constructions de bâtiments et d’infrastructures…).

Administrations publiques centrales : regroupent l’État et ses ministères ainsi que les organismes divers d’administration centrale (Odac), catégorie qui regroupe ses agences tels que Météo France, Pôle emploi, les universités, etc.

Prestations sociales (ou transferts sociaux) : les prestations sociales (ou transferts sociaux) sont des transferts versés (en espèces ou en nature) à des individus ou à des familles afin de réduire la charge financière que représente la protection contre divers risques. Elles sont associées à six grandes catégories de risques :

– la vieillesse et la survie (pensions de retraite, pensions de réversion, prise en charge de la dépendance) ;

– la santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l’invalidité, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles) ;

– la maternité-famille (prestations familiales : prestations liées à la maternité, allocations familiales, aides pour la garde d’enfants) ;

– la perte d’emploi (indemnisation du chômage) et les difficultés d’insertion ou de réinsertion professionnelle ;

– les difficultés de logement (aides au logement) ;

– la pauvreté et l’exclusion sociale (minima sociaux : minimum vieillesse, revenu minimum d’insertion – RSA, etc.).

Administrations publiques locales : comprennent les collectivités locales et les organismes divers d’administration locale (Odal). Les collectivités locales regroupent les collectivités territoriales à compétence générale (communes, départements et régions), les groupements de communes à fiscalité propre (métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération et communautés de communes), certaines activités des syndicats de communes. Les Odal regroupent principalement des établissements publics locaux (centres communaux d’action sociale, caisses des écoles, services départementaux d’incendie et de secours…), les établissements publics locaux d’enseignement (collèges, lycées d’enseignement général et professionnel), les associations récréatives et culturelles financées majoritairement par les collectivités territoriales, les chambres consulaires (commerce et industrie, agriculture et métiers).

Administrations de sécurité sociale : regroupent les hôpitaux et l’ensemble des régimes de Sécurité sociale (régimes généraux et régimes spéciaux) ainsi que les régimes de retraite complémentaire et l’assurance chômage.

Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) : la loi organique du 22 juillet 1996 a instauré le vote annuel d’un objectif national d’évolution des dépenses d’assurance maladie (Ondam). L’Ondam est réparti ensuite entre les grandes catégories de dépenses : établissements de santé, soins de ville, médico-social. La loi du 13 août 2004 a amélioré le suivi de l’exécution de l’Ondam en instaurant une procédure d’alerte devant conduire à des mesures de redressement en cas de risque sérieux de dépassement, supérieur à 0,75 point de l’objectif initial.

Administrations publiques (APU) : ensemble des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des services non marchands ou d’effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires. Le secteur des administrations publiques comprend les administrations publiques centrales, les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.

Services d’intermédiation financière indirectement mesurés (Sifim) : part des services rendus par les intermédiaires financiers qui n’est pas facturée à la clientèle. Pour ces services, les intermédiaires financiers se rémunèrent en prenant une marge de taux d’intérêt sur les dépôts de leurs clients et sur les prêts (crédits) qu’ils leur accordent.

Cotisations sociales imputées : à la charge des employeurs, part des prestations sociales fournies directement par les employeurs à leurs salariés, anciens salariés et autres ayants droit qui n’est pas financée par des cotisations sociales effectives à la charge des salariés. Par exemple, des cotisations sociales sont imputées à l’État pour couvrir les pensions versées aux anciens fonctionnaires, car elles ne sont financées que très partiellement par les cotisations sociales effectives des fonctionnaires actifs.