Tableaux de l'économie française Édition 2020
Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.
Retrouvez ces informations actualisées en continu dans le Tableau de bord de l’économie française.
Niveaux de vie – Pauvreté
Insee Références
Paru le :27/02/2020
Présentation
En 2017, le niveau de vie annuel moyen des individus s’établit à 23 920 euros en France métropolitaine. La moitié des individus a un niveau de vie inférieur à 20 820 euros, soit 1 735 euros par mois. Pour une famille composée d’un couple avec deux enfants de moins de quatorze ans, cela correspond à un revenu disponible de 3 644 euros par mois. Les revenus sont inégalement répartis : les 20 % des individus aux niveaux de vie les plus modestes détiennent 8,8 % de la masse des niveaux de vie, contre 38,0 % pour les 20 % des individus les plus aisés.
Entre 2016 et 2017, le niveau de vie médian est en hausse de 0,4 % en euros constants. Après avoir légèrement baissé entre 2008 et 2013 (– 0,2 % par an en moyenne), le niveau de vie médian augmente lentement depuis (+ 0,5 % par an en moyenne). Cette progression modérée depuis quatre ans reste très en deçà de celle observée avant la crise économique de 2008 (+ 1,4 % par an en moyenne entre 1996 et 2008).
En 2017, la hausse du niveau de vie est relativement homogène au sein de la distribution. Le niveau de vie augmente pour l’ensemble des déciles : entre + 0,2 % pour le deuxième décile et + 0,7 % pour le neuvième. Les ménages les plus modestes ont notamment bénéficié de la montée en charge de la prime d’activité. Quant aux ménages les plus aisés, la progression des revenus d’activité leur est un peu plus avantageuse en 2017. Les inégalités de niveau de vie ont fortement augmenté après la crise de 2008. Après un repli en 2012 et 2013 dû à la baisse plus tardive des plus hauts revenus, elles se stabilisent à partir de 2014. En 2017, leur niveau est proche de celui de 2008. L’ indice de Gini est de 0,289 en 2017, après 0,288 en 2016 et 0,292 en 2008.
Parmi les personnes de 18 ans ou plus, le niveau de vie annuel médian des chômeurs (14 420 euros) est inférieur de 37 % à celui des personnes en emploi (22 920 euros). Il est également inférieur de 29 % à celui des inactifs. En 2017, parmi les inactifs, ce sont les retraités qui ont le niveau de vie médian le plus élevé avec 21 860 euros. Les autres inactifs (femmes au foyer, étudiants, personnes dans l’incapacité de travailler, etc.) ont un niveau de vie médian plus faible : 15 830 euros, soit 28 % de moins que les retraités.
Le seuil de pauvreté monétaire, qui correspond à 60 % du niveau de vie médian de la population, s’établit à 1 041 euros par mois pour une personne seule en 2017. Avec 8,9 millions de personnes vivant avec un niveau de vie inférieur à ce seuil, le taux de pauvreté au seuil de 60 % de la médiane est de 14,1 % en 2017 et varie peu depuis 2014.
Au cours des vingt dernières années, le taux de pauvreté a atteint son minimum en 2004 (12,7 %). Il est ensuite remonté en 2005 et 2007, puis plus fortement encore après la crise économique de 2008. Après une baisse en 2012 et 2013, il s’est stabilisé depuis à un niveau supérieur de près d’un point à celui de 2008 (13,2 %).
Au sein de l’UE, en 2017, la République tchèque affiche le taux de pauvreté le plus faible (9,6 %). Suivent ensuite la Finlande, le Danemark et la Hongrie avec des taux inférieurs à 13 %. À l’opposé, la Roumanie et la Lettonie ont les taux de pauvreté les plus élevés, d’au moins 23 %.
Tableaux et graphiques
tableauFigure 1 – Niveau de vie et indicateurs d'inégalité
2015 | 2016 | 2017 | |
---|---|---|---|
Niveau de vie annuel en euros 2017 constants | |||
1er décile (D1) | 10 990 | 11 150 | 11 190 |
Médiane (D5) | 20 540 | 20 730 | 20 820 |
9e décile (D9) | 37 960 | 37 950 | 38 210 |
Rapports interdéciles | |||
D9/D1 | 3,45 | 3,40 | 3,41 |
D9/D5 | 1,85 | 1,83 | 1,84 |
D5/D1 | 1,87 | 1,86 | 1,86 |
Masses de niveau de vie détenues | |||
S20 (en %) | 8,8 | 8,9 | 8,8 |
S50 (en %) | 30,6 | 30,8 | 30,8 |
S80 (en %) | 61,7 | 62,1 | 62,0 |
Indice de Gini | 0,292 | 0,288 | 0,289 |
- Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
- Lecture : les 20 % de personnes les plus modestes (S20) disposent en 2017 de 8,8 % de la somme des niveaux de vie.
- Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, ERFS .
tableauFigure 2 – Niveau de vie selon la composition du ménage en 2017
Répartition de la population en % | Niveau de vie médian en euros | |
---|---|---|
Personne de référence du ménage de moins de 65 ans | 78,6 | 20 530 |
Personnes seules | 9,4 | 18 640 |
Familles monoparentales | 9,6 | 14 880 |
Couples sans enfant | 12,4 | 25 820 |
Couples avec un ou deux enfants | 31,9 | 22 640 |
Couples avec trois enfants ou plus | 12,2 | 17 000 |
Autres types de ménages | 3,1 | 17 640 |
Personne de référence du ménage de 65 ans ou plus | 21,4 | 21 830 |
Personnes seules | 6,9 | 19 410 |
Couples | 12,9 | 23 290 |
Autres types de ménages | 1,6 | 21 160 |
Ensemble de la population | 100,0 | 20 820 |
- Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
- Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, ERFS 2017.
tableauFigure 3 – Pauvreté selon l'âge et le sexe en 2017
Âge au 31 décembre | Seuil à 60 % | Seuil à 50 % | ||
---|---|---|---|---|
Taux de pauvreté en % | Nombre de personnes en milliers | Taux de pauvreté en % | Nombre de personnes en milliers | |
Moins de 18 ans | 20,1 | 2 798 | 11,0 | 1 538 |
18 à 29 ans | 20,1 | 1 664 | 12,6 | 1 046 |
30 à 39 ans | 12,9 | 1 017 | 7,4 | 587 |
40 à 49 ans | 13,4 | 1 118 | 7,9 | 659 |
50 à 64 ans | 11,1 | 1 364 | 6,7 | 821 |
65 à 74 ans | 7,5 | 500 | 3,0 | 198 |
75 ans ou plus | 7,9 | 428 | 3,0 | 161 |
Ensemble | 14,1 | 8 889 | 8,0 | 5 010 |
Femmes | 14,5 | 4 717 | 8,1 | 2 639 |
Hommes | 13,7 | 4 172 | 7,8 | 2 371 |
- Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
- Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, ERFS 2017.
tableauFigure 4 – Pauvreté selon le seuil
Seuil à 60 % | Seuil à 50 % | |||
---|---|---|---|---|
Nombre en milliers | Taux en % | Nombre en milliers | Taux en % | |
1996 | 8 292 | 14,6 | 4 710 | 8,3 |
2000 | 7 951 | 13,7 | 4 327 | 7,5 |
2004 | 7 495 | 12,7 | 4 060 | 6,9 |
2008 | 7 952 | 13,2 | 4 442 | 7,3 |
2012 | 8 760 | 14,2 | 5 231 | 8,5 |
2016 | 8 783 | 14,0 | 4 997 | 8,0 |
2017 | 8 889 | 14,1 | 5 010 | 8,0 |
- Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
- Note : les données de 1996 à 2011 sont rétropolées pour permettre une comparaison temporelle et peuvent donc différer de celles diffusées par ailleurs sur www.insee.fr (voir chiffres-clés), présentant les séries longues avec des ruptures de série en 2010 et 2012.
- Sources : Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux rétropolées de 1996 à 2004 ; Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux de 2005 à 2017.
tableauFigure 5 – Taux de pauvreté selon la catégorie socioprofessionnelle en 2017
Seuil à 60 % | Seuil à 50 % | |
---|---|---|
Agriculteurs, artisans, commerçants, chefs d’entreprise | 22,1 | 15,7 |
Cadres et professions intellectuelles supérieures | 3,4 | 2,6 |
Professions intermédiaires | 5,3 | 3,3 |
Employés | 12,6 | 6,8 |
Ouvriers | 15,0 | 8,2 |
Ensemble des actifs ayant déjà travaillé | 10,4 | 6,2 |
- Champ : France métropolitaine, individus actifs de 18 ans ou plus, ayant déjà travaillé, vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
- Lecture : en 2017, au seuil de 60 %, 12,6 % des employés ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté (taux de pauvreté).
- Sources : Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, ERFS 2017.
tableauFigure 6 – Taux de pauvreté après transferts sociaux dans l'UE en 2017
Taux de pauvreté après transferts sociaux | |
---|---|
Roumanie | 23,5 |
Lettonie | 23,3 |
Lituanie | 22,9 |
Bulgarie | 22,0 |
Estonie | 21,9 |
Espagne | 21,5 |
Italie | 20,3 |
Croatie | 19,3 |
Grèce | 18,5 |
Luxembourg | 18,3 |
Portugal | 17,3 |
Royaume-Uni1 | 17,0 |
UE (e) | 16,9 |
Malte | 16,8 |
Suède | 16,4 |
Belgique | 16,4 |
Allemagne | 16,0 |
Irlande1 | 15,6 |
Chypre | 15,4 |
Pologne | 14,8 |
Autriche | 14,3 |
France | 13,4 |
Slovénie | 13,3 |
Pays-Bas | 13,3 |
Hongrie | 12,8 |
Danemark | 12,7 |
Slovaquie1 | 12,4 |
Finlande | 12,0 |
Rép. tchèque | 9,6 |
- e : donnée estimée.
- 1. Données 2016.
- Note : taux de pauvreté fixé à 60 % du revenu disponible équivalent médian national.
- Source : Eurostat (extraction du 22 octobre 2019), EU-Silc.
graphiqueFigure 6 – Taux de pauvreté après transferts sociaux dans l'UE en 2017
Avertissement
Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.
Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.
Définitions
Niveau de vie : revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation (UC), qui permettent de tenir compte de la taille du ménage et des économies d’échelle réalisées en son sein. Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d’un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées selon l’échelle d’équivalence dite de l’OCDE modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.
Revenu disponible brut des ménages (RDB) : revenu à la disposition des ménages pour la consommation et l’épargne une fois déduits les prélèvements sociaux et fiscaux. Il comprend les revenus d’activité (rémunération des salariés et revenus d’entreprise des entrepreneurs individuels), les revenus de la propriété (dividendes, intérêts et loyers), les prestations sociales autres que des transferts sociaux en nature (pensions de retraite, indemnités de chômage, allocations familiales, minima sociaux, etc.), les autres transferts courants (notamment les indemnités d’assurance nettes des primes), diminués des impôts et cotisations sociales versés par les ménages.
Médiane : si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d’affaires, etc., la médiane est la valeur qui partage cette distribution en deux parties égales. Ainsi, pour une distribution de salaires, la médiane est le salaire au-dessous duquel se situent 50 % des salaires. C’est de manière équivalente le salaire au-dessus duquel se situent 50 % des salaires. De nombreuses grandeurs économiques sont limitées vers le bas et non vers le haut. Par exemple, le salaire horaire est limité vers le bas par le Smic alors que certains salaires peuvent être très élevés. La moyenne est tirée vers le haut par les salaires élevés, même s’ils sont peu nombreux, et elle est pour cette raison généralement supérieure à la médiane. Par ailleurs, l’incertitude qui affecte les valeurs extrêmes, en particulier les valeurs élevées, se reporte sur la moyenne mais n’affecte pas la médiane. Celle-ci est de ce point de vue un indicateur plus fiable.
Déciles et rapports interdéciles : si l’on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d’affaires…, les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties égales. Ainsi, pour une distribution de salaires :
– le premier décile (noté généralement D1) est le salaire au-dessous duquel se situent les 10 % des salariés disposant des salaires les plus faibles ;
– le neuvième décile (noté généralement D9) est le salaire au-dessus duquel se situent les10 % des salariés disposant des salaires les plus élevés.
Le premier décile est, de manière équivalente, le salaire au-dessus duquel se situent 90 % dessalariés disposant des salaires les plus élevés ;le neuvième décile est le salaireau-dessous duquel se situent 90 % des salariés disposant des salaires les plus faibles. Les déciles d’une distribution permettent de calculer des rapports interdéciles :
– le rapport D9/D1 met en évidence l’écart entre le haut et le bas de la distribution ; c’est une des mesures de l'inégalité de cette distribution ;
– le rapport D9/D5 compare le haut de la distribution à la valeur médiane ;
– le rapport D5/D1 compare la médiane au bas de la distribution.
Ménage : ensemble des occupants d’un même logement sans que ces personnes ne soient nécessairement unies par des liens de parenté (en cas de cohabitation, par exemple). Un ménage peut ne comprendre qu’une seule personne. Au sens du recensement de la population, les personnes vivant dans des habitations mobiles, les mariniers, les sans-abri, et les personnes vivant en communauté (foyers de travailleurs, maisons de retraite, résidences universitaires, maisons de détention…) sont considérées comme vivant hors ménage. Il y a égalité entre le nombre de ménages et le nombre de résidences principales. Dans les enquêtes auprès des ménages réalisées par l’ Insee, sauf l’enquête Emploi, depuis 2005, sont considérées comme formant un ménage l’ensemble des personnes (apparentées ou non) qui partagent de manière habituelle un même logement (que celui-ci soit ou non leur résidence principale) et qui ont un budget en commun. La résidence habituelle est le logement dans lequel on a l’habitude de vivre. Font donc partie du même ménage des personnes qui ont un budget commun, c’est-à-dire qui apportent des ressources servant à des dépenses faites pour la vie du ménage ou qui bénéficient simplement de ces dépenses. Dans la définition du budget commun, on ne tient pas compte des dépenses faites pour le logement et la participation occasionnelle à des dépenses communes ne suffit pas à former un budget commun. Le fait d’avoir plusieurs comptes en banque différents dans un ménage ne signifie pas faire budget à part. Depuis 2005, dans le cadre des enquêtes auprès des ménages, un logement peut donc comporter plusieurs ménages appelés encore « unités de vie ».
Indice de Gini (ou coefficient de Gini) : partant de la distribution d’une variable numérique prenant des valeurs positives ou nulles (les salaires, les revenus, les niveaux de vie), l’indice de Gini est un indicateur synthétique d’inégalités au sein de cette distribution (de salaires, de revenus, de niveaux de vie…). Il varie entre 0 et 1. Il est égal à 0 dans une situation d’égalité parfaite où tous les salaires, les revenus, les niveaux de vie… seraient égaux. À l’autre extrême, il est égal à 1 dans une situation la plus inégalitaire possible, celle où tous les salaires (les revenus, les niveaux de vie…) sauf un seraient nuls. Entre 0 et 1, l’inégalité est d’autant plus forte que l’indice de Gini est élevé.
Pauvreté monétaire et seuil de pauvreté : un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu’il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. L’Insee, comme Eurostat et les autres pays européens, mesure la pauvreté monétaire de manière relative alors que d’autres pays (comme les États-Unis ou l’Australie) ont une approche absolue. Dans l’approche en termes relatifs, le seuil de pauvreté est déterminé par rapport à la distribution des niveaux de vie de l’ensemble de la population. Eurostat et les pays européens utilisent en général un seuil à 60 % de la médiane des niveaux de vie. La France privilégie également ce seuil, mais publie des taux de pauvreté selon d’autres seuils (40 %, 50 % ou 70 %) conformément aux recommandations du rapport du Cnis sur la mesure des inégalités. Voir aussi dans la rubrique « Définitions » en annexe : Intensité de la pauvreté.
Taux de pauvreté : correspond à la proportion d’individus (ou de ménages) dont le niveau de vie est inférieur pour une année donnée à un seuil exprimé en euros, dénommé seuil de pauvreté. Voir aussi dans la rubrique « Définitions » en annexe : Pauvreté monétaire et seuil de pauvreté.
Enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) : pour les revenus perçus en 2017, elle s’appuie sur un échantillon représentatif de 51 400 ménages issus de l’enquête Emploi de l’Insee, leurs déclarations fiscales et les prestations sociales qui leur ont été versées par la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), la Caisse nationale assurance vieillesse (Cnav) et la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA). Le champ retenu est celui des personnes vivant en France métropolitaine et appartenant à des ménages ordinaires dont la personne de référence n’est pas étudiante et dont le revenu déclaré est positif ou nul. Il exclut donc les personnes en institution, ainsi que les personnes sans domicile. L’enquête a été rénovée en 2012. D’une part, l’impôt déduit du revenu d’une année donnée est désormais l’impôt payé durant cette même année. Il peut donc être dû au titre des revenus de l’année précédente. Auparavant, c’était l’impôt payé au titre de l’année de perception des revenus et éventuellement payé l’année suivante qui était déduit. D’autre part, les majorations de pensions de retraite pour avoir élevé trois enfants ou plus ainsi que l’avantage en nature constitué par la participation des employeurs aux contrats collectifs de complémentaire santé sont maintenant comptabilisés dans le revenu disponible mesuré par l'ERFS. À partir de 2012, les estimations de revenus financiers utilisent l’enquête Patrimoine 2014-2015.
Intensité de la pauvreté : indicateur qui permet d’apprécier à quel point le niveau de vie de la population pauvre est éloigné du seuil de pauvreté. L’Insee mesure cet indicateur comme l’écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté. Formellement, il est calculé de la manière suivante : (seuil de pauvreté – niveau de vie médian de la population pauvre) / seuil de pauvreté. Plus cet indicateur est élevé et plus la pauvreté est dite intense, au sens où le niveau de vie des plus pauvres est très inférieur au seuil de pauvreté. Voir aussi dans la rubrique « Définitions » en annexe : Pauvreté monétaire et seuil de pauvreté.
Unité de consommation (ou équivalent-adulte) : système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du ménage et permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. Avec cette pondération, le nombre de personnes est ramené à un nombre d’unités de consommation (UC). L’échelle actuellement la plus utilisée (dite de l'OCDE) retient la pondération suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage, 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.