Tableaux de l'économie française Édition 2020
Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.
Retrouvez ces informations actualisées en continu dans le Tableau de bord de l’économie française.
Bourse – Marchés financiers
Insee Références
Paru le :27/02/2020
Présentation
Les émissions nettes de titres de créance et d’actions cotées des résidents français atteignent en 2018 un total de 134 milliards d’euros (Md€), en baisse de 23 Md€ par rapport à 2017. Ce recul est imputable aux actions cotées (5 Md€, après 21 Md€). Les émissions nettes de titres de créance atteignent 129 Md€. Les émissions nettes à long terme s’établissent à 150 Md€ (+ 35 Md€ par rapport à 2017), tandis que les titres à court terme font l’objet de remboursements nets pour 23 Md€.
Les sociétés non financières accroissent leurs émissions nettes de titres de créance : 29 Md€, après 21 Md€ en 2017. Cette hausse provient des titres émis à long terme (obligations) dont les émissions nettes augmentent de 12 Md€. Dans le même temps, leurs émissions nettes d’actions cotées enregistrent une diminution de 14 Md€. Néanmoins, celles‑ci s’élèvent à 5,0 Md€ en 2018, sur un total de 5,4 Md€ tous secteurs confondus.
Les émissions nettes de titres de créance des institutions financières s’accentuent : 52 Md€, après 43 Md€ en 2017. Cette progression concerne uniquement les titres à long terme, les émissions du compartiment de court terme étant à peine supérieures aux remboursements.
Les administrations publiques (APU) réduisent leurs émissions nettes de titres de créance : 47 Md€, après 71 Md€ en 2017. Les émissions nettes à long terme passent de 76 Md€ à 71 Md€. Sur le segment de court terme, les remboursements nets des administrations publiques atteignent 24 Md€, après 6 Md€ en 2017.
Les indices boursiers des pays avancés et émergents connaissent un rebond en début d’année 2019, grâce notamment à un assouplissement des relations commerciales entre la Chine et les États-Unis, à une politique budgétaire chinoise plus expansionniste et à la patience de la Federal Reserve System (Fed) dans la remontée des taux. Les politiques monétaires continuent de diverger entre l’Europe et les États‑Unis. Avec une hausse de l’inflation en zone euro principalement liée à la volatilité des cours du pétrole, et dans un contexte de ralentissement de l’activité, la Banque centrale européenne (BCE) maintient une politique monétaire accommodante. Le rythme d’achats d’actifs a été ralenti au printemps 2017 à 60 Md€ par mois. Ce ralentissement s’est poursuivi en 2018 (30 Md€ par mois les trois premiers trimestres puis 15 Md€ par mois au dernier trimestre), avant que la BCE y mette fin en janvier 2019. Cette politique d’achat a provoqué une hausse importante de la taille du bilan de la BCE. Avec de surcroît un taux directeur de la BCE maintenu à 0,0 %, les taux d’intérêt servis aux entreprises et aux ménages restent à un bas niveau.
Le paysage est plus contrasté pour les indices boursiers des pays émergents, mais la plupart progressent également début 2019. L’optimisme des investisseurs en lien avec l’élection du président Bolsonaro au Brésil tire vers le haut l’indice mesurant les performances des marchés des 24 pays émergents (Morgan Stanley Capital International Emerging Market - MSCI EM). La hausse de l’indice argentin depuis fin 2018 a été principalement liée à une politique attractive en faveur des capitaux étrangers. De mauvais résultats dans les secteurs bancaire et énergétique ont provoqué un retournement de l’indice à la baisse à partir de mi-février.
Tableaux et graphiques
tableauFigure 1 – Émissions de titres des agents résidents
2017 (r) | 2018 | |
---|---|---|
Titres de créance (valeur nominale) | 136,4 | 128,5 |
dont : par les sociétés non financières | 21,3 | 28,8 |
court terme | 4,7 | 0,1 |
long terme | 16,7 | 28,7 |
par les institutions financières1 | 43,5 | 51,7 |
court terme | 21,5 | 1,0 |
long terme | 22,0 | 50,6 |
par les administrations publiques | 71,0 | 47,3 |
court terme | -5,5 | -23,7 |
long terme | 76,5 | 71,0 |
dont obligations assimilables du Trésor (OAT) | 108,3 | 80,1 |
Actions cotées - émissions contre apport en espèces | 20,6 | 5,4 |
dont : par les sociétés non financières | 19,0 | 5,0 |
par les institutions financières1 | 1,6 | 0,4 |
- r : données révisées.
- 1. Institutions financières monétaires et non monétaires (hors sociétés d'assurance mais y c. les parts émises par les fonds communs de créances), hors impact des opérations internes aux groupes bancaires.
- Note : la date d'arrêté est le 31 décembre 2018.
- Source : Banque de France.
tableauFigure 2 – Les 25 plus fortes capitalisations boursières en actions françaises ou assimilées d'Euronext Paris
Capitalisation au 30 septembre 2019 en milliards d'euros | Évolution sur 9 mois1 en % | |
---|---|---|
LVMH | 184,3 | 41,3 |
L'Oréal | 144,3 | 28,0 |
Total | 127,7 | 4,8 |
Sanofi | 106,5 | 12,4 |
Airbus | 92,7 | 42,3 |
Christian Dior | 78,4 | 30,0 |
Hermès Intl. | 66,9 | 30,8 |
Vinci | 59,8 | 39,0 |
Safran | 59,1 | 37,0 |
Kering | 59,0 | 13,6 |
EssilorLuxottica | 57,7 | 22,5 |
Axa | 56,6 | 23,7 |
Air Liquide | 56,0 | 20,6 |
BNP Paribas | 55,8 | 13,2 |
Danone | 55,5 | 31,6 |
Schneider Electric | 46,8 | 35,5 |
Schlumberger | 45,0 | -4,3 |
Pernod Ricard | 43,4 | 14,0 |
Orange | 38,3 | 1,7 |
Engie | 36,5 | 19,6 |
Dassault Systemes | 34,4 | 26,8 |
Crédit Agricole | 32,1 | 18,9 |
EDF | 31,3 | -24,6 |
Vivendi | 30,7 | 10,6 |
Lafargeholcim Ltd. | 27,8 | 27,9 |
- 1. Évolution du 1er janvier au 30 septembre 2019.
- Source : Euronext.
tableauFigure 3 – Émissions nettes de titres de créances des résidents français de 2005 à 2018
Sociétés non financières | Institutions financières | Administrations publiques | |
---|---|---|---|
2005 | -0,2 | 56,1 | 57,2 |
2006 | 0,9 | 147,8 | 2,5 |
2007 | -2,9 | 209,1 | 42,0 |
2008 | 24,5 | 164,8 | 94,1 |
2009 | 47,0 | 7,0 | 157,3 |
2010 | 25,5 | 64,6 | 92,2 |
2011 | 26,7 | 123,5 | 109,9 |
2012 | 50,9 | -75,5 | 76,1 |
2013 | 19,1 | -61,6 | 78,2 |
2014 | 45,5 | -33,6 | 72,2 |
2015 | 23,7 | -65,3 | 55,9 |
2016 | 39,1 | 0,5 | 47,0 |
2017 | 21,3 | 43,5 | 71,0 |
2018 | 28,8 | 51,7 | 47,3 |
- Note : la date d'arrêt est le 31 décembre 2018.
- Source : Banque de France.
graphiqueFigure 3 – Émissions nettes de titres de créances des résidents français de 2005 à 2018

- Note : la date d'arrêt est le 31 décembre 2018.
- Source : Banque de France.
tableauFigure 4 – Capitalisation boursière des principales places financières dans le monde
En fin d'année | 2017 | 2018 | 18/17 en % |
---|---|---|---|
Amérique | 36 517,1 | 34 206,1 | -6,3 |
dont : Nyse Euronext (US) | 22 081,4 | 20 679,5 | -6,3 |
Nasdaq OMX | 10 039,3 | 9 756,8 | -2,8 |
TMX Group | 2 367,1 | 1 937,9 | -18,1 |
B3 - Brasil Bolsa Balcão | 954,7 | 916,8 | -4,0 |
Asie - Pacifique | (r) 29 008,2 | 23 895,3 | -17,6 |
dont : Japan Exchange Group - Tokyo | 6 222,8 | 5 296,8 | -14,9 |
Shanghai SE | 5 089,6 | 3 919,4 | -23,0 |
Hong-Kong Exchanges | 4 350,5 | 3 819,2 | -12,2 |
Shenzhen SE | 3 621,6 | 2 405,5 | -33,6 |
BSE India | 2 331,6 | 2 083,5 | -10,6 |
National Stock Exchange India | 2 351,5 | 2 056,3 | -12,6 |
Korea Exchange | 1 771,8 | 1 413,7 | -20,2 |
Australian SE | 1 508,5 | 1 262,8 | -16,3 |
Europe - Afrique - Moyen-Orient | 19 786,0 | 16 565,5 | -16,1 |
dont : Euronext | 4 393,0 | 3 730,4 | -15,1 |
London SE | 4 455,4 | 3 638,0 | -18,3 |
Deutsche Börse | 2 262,2 | 1 755,2 | -22,4 |
SIX Swiss Exchange | 1 686,5 | 1 441,2 | -14,5 |
Nasdaq OMX Nordic Exchange | 1 533,5 | 1 322,8 | -13,7 |
Johannesburg SE | 1 231,0 | 865,3 | -29,7 |
BME Spanish Exchanges | 888,8 | 723,7 | -18,6 |
Moscow Exchange | 623,4 | 576,1 | -7,6 |
Ensemble des marchés mondiaux | (r) 85 311,3 | 74 666,9 | -12,4 |
- r : donnée révisée.
- Source : World Federation of Exchanges.
tableauFigure 5 – Émissions nettes d'actions cotées des résidents français de 2005 à 2018
Sociétés non financières | Institutions financières | Sociétés d'assurance | |
---|---|---|---|
2005 | 8,3 | -3,6 | 0,2 |
2006 | 0,6 | 4,1 | 0,4 |
2007 | 20,7 | 2,8 | 1,9 |
2008 | 1,2 | 16,7 | 0,0 |
2009 | 19,3 | 15,8 | 0,0 |
2010 | 4,8 | 2,1 | 0,1 |
2011 | 7,0 | 3,4 | 0,1 |
2012 | 9,4 | 1,6 | 0,4 |
2013 | 7,8 | 1,1 | 0,4 |
2014 | 10,9 | 1,6 | 0,0 |
2015 | 9,5 | 0,5 | 0,0 |
2016 | 5,1 | 1,6 | 0,0 |
2017 | 19,0 | 1,6 | 0,0 |
2018 | 5,0 | 0,4 | 0,0 |
- Note : la date d'arrêt est le 31 décembre 2018.
- Source : Banque de France.
graphiqueFigure 5 – Émissions nettes d'actions cotées des résidents français de 2005 à 2018

- Note : la date d'arrêt est le 31 décembre 2018.
- Source : Banque de France.
Avertissement
Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.
Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.
Définitions
Titre de créance : désignent les bons du Trésor (BTF et BTAN), les titres de créances négociables émis sur le marché français (titres négociables à court terme et à moyen terme), le commercial paper émis à l’étranger et les Euro medium term notes (EMTN) ainsi que les obligations, dont les obligations assimilables du Trésor (OAT). Au sein des titres de créance, les titres à court terme sont les titres d’échéance initiale inférieure ou égale à un an et les titres à long terme, ceux dont l’échéance à l’émission est supérieure à un an. Pour ces dernières, les émissions des groupes bancaires acquises par ces mêmes groupes sont exclues des statistiques présentées dans le présent ouvrage.
Sociétés non financières (SNF) : ensemble des unités institutionnelles qui sont des producteurs marchands dont la fonction principale consiste à produire des biens et des services non financiers, et dont les opérations de répartition et les opérations financières sont séparées de celles de leurs propriétaires.
Institutions financières : établissements de crédit et autres intermédiaires financiers (principalement entreprises d’investissement, organismes de titrisation, sociétés de caution mutuelle). Les institutions financières correspondent à un périmètre plus restreint que celui des sociétés financières qui incluent les sociétés d’assurance, les OPC, les auxiliaires financiers et les institutions captives. Les institutions financières incluent les établissements de crédit et les autres intermédiaires financiers (secteurs institutionnels S.122 et S.125 des comptes nationaux).
Administrations publiques (APU) : des unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des services non marchands ou d'effectuer des opérations de redistribution du revenu et des richesses nationales. Elles tirent la majeure partie de leurs ressources de contributions obligatoires. Le secteur des administrations publiques comprend les administrations publiques centrales, les administrations publiques locales et les administrations de sécurité sociale.
Capitalisation boursière : valeur, au prix du marché, de l'ensemble des titres représentatifs d'une entreprise. Elle est égale au nombre de titres en circulation multiplié par le cours de l'action.
Agents financiers résidents : Banque de France et établissements de crédit. Clientèle financière (OPCVM, fonds communs de créances, institutions financières autres que les établissements de crédit, entreprises d’investissement…).