Tableaux de l'économie française Édition 2020

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2020
Tableaux de l'Économie Française- Février 2020

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Sommaire

Femmes et hommes

Insee Références

Paru le :27/02/2020

Présentation

Plus de 70 ans après leur accession au droit de vote, les femmes sont de plus en plus présentes dans la vie politique française. Si leur représentation n’atteint pas encore la avec les hommes, la part d’élues aux différentes élections organisées en France est en nette progression depuis le début des années 2000. Aux élections européennes de 2019, les femmes représentent ainsi 47,1 % des parlementaires (43,2 % en 2014).

Les filles réussissent mieux que les garçons à l’école quels que soient le niveau d’enseignement, la filière ou la discipline considérée. Au lycée, elles s’orientent davantage vers l’enseignement général, puis poursuivent plus souvent des études dans l’enseignement supérieur, en particulier dans les cursus longs. Les femmes des générations récentes sont maintenant plus diplômées que les hommes. Elles sont, en particulier, de plus en plus souvent diplômées du supérieur : en 2018, 51,2 % des femmes de 30 à 34 ans sont dans ce cas contre seulement 41,0 % des hommes de cette classe d’âge.

Aux âges actifs, les comportements d’activité des femmes se rapprochent de ceux des hommes. En 2018, en France hors Mayotte, 68,2 % des femmes de 15-64 ans participent au marché du travail contre 75,8 % des hommes de la même classe d’âge. Sur longue période, l’écart de entre les femmes et les hommes s’est considérablement réduit : il est passé de 31 points en 1975 à 8 points en 2018.

La répartition des emplois par catégorie socioprofessionnelle diffère encore selon le sexe, même si l’écart se réduit progressivement. Ainsi, les femmes occupent plus souvent que les hommes des emplois moins qualifiés : en 2018, 25,9 % des femmes en emploi sont sur des postes d’employés ou d’ouvriers non qualifiés, contre 15,0 % des hommes. À l’inverse, elles sont moins souvent cadres (15,7 % contre 20,8 % des hommes).

Les interruptions d’activité liées aux enfants restent beaucoup plus fréquentes pour les femmes. En 2018, les femmes qui travaillent sont près de quatre fois plus souvent à que les hommes : 28,8 % des salariées de 15 à 64 ans (hors apprenties) contre 7,8 % pour les hommes. Pour les femmes, le recours au temps partiel augmente avec le nombre d’enfants à charge, alors que ce facteur a peu d’influence sur le travail à temps partiel masculin. Ainsi, 40,9 % des femmes salariées en avec au moins trois enfants à charge travaillent à temps partiel contre seulement 7,8 % des hommes.

En 2016, le annuel moyen d’une femme salariée du secteur privé et de la fonction publique s’élève à 17 950 euros, soit 23,4 % de moins qu’un homme salarié. Cet écart s’explique en partie par des différences de volume de travail entre les femmes et les hommes, qui ne relèvent pas d’écarts salariaux stricto sensu. , l’écart de annuel moyen se réduit à 17,5 %. Les différences de position socioprofessionnelle dans des secteurs d’activité de surcroît moins rémunérateurs influent principalement sur l’écart salarial en EQTP entre les femmes et les hommes.

Aux âges plus avancés, les différences de carrières professionnelles se traduisent chez les femmes par des pensions inférieures à celles des hommes. En 2017, les femmes résidant en France perçoivent une de droit direct inférieure de 41,7 % à celle des hommes. En tenant compte de la majoration pour enfants et de la pension de réversion, cet écart se réduit à 29,0 %.

Tableaux et graphiques

Figure 1Activité et conditions d'emploi selon le sexe et la composition familiale en 2018

en %
Activité et conditions d'emploi selon le sexe et la composition familiale en 2018 (en %)
Taux d'activité Temps complet
Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes
Personnes seules 71,4 77,5 78,0 90,1 8,6 4,7
64,8 59,5 70,3 87,9 12,5 6,4
Couples sans enfant 69,1 74,5 74,2 92,0 7,0 2,8
Couples avec enfant(s) 68,7 79,2 68,1 93,8 8,1 2,8
   dont : avec un enfant 71,0 79,1 72,4 94,0 7,8 2,7
            avec deux enfants 74,1 84,5 68,0 94,4 7,3 2,5
            avec trois enfants ou plus 54,7 77,1 59,1 92,2 10,8 3,8
Autres ménages 59,1 69,1 68,1 86,7 12,5 6,4
Ensemble 68,2 75,8 71,2 92,2 8,6 3,5
  • Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes de 15-64 ans (taux d’activité), personnes en emploi de 15-64 ans (temps complet, sous-emploi).
  • Source : Insee, enquête Emploi.

Figure 2Distribution du revenu salarial annuel en 2016

en euros courants
Distribution du revenu salarial annuel en 2016 (en euros courants)
Femmes Hommes Ensemble
1er (D1) 2 240 3 060 2 600
1er quartile (Q1) 8 190 11 200 9 390
(D5) 16 850 20 100 18 450
3e quartile (Q3) 23 840 28 720 26 240
9e décile (D9) 32 640 42 270 37 470
(D9/D1) 14,6 13,8 14,4
D9 / Médiane 1,9 2,1 2,0
Médiane / D1 7,5 6,6 7,1
  • Champ : France hors Mayotte, hors salariés agricoles et apprentis stagiaires, hors salaires versés par des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, panel Tous salariés.

Figure 3Participation des femmes à la vie politique française

en %
Participation des femmes à la vie politique française (en %)
Part des femmes
Conseillers départementaux (2015) 50,1
Conseillers régionaux (2015) 47,9
Parlementaires européens (2019) 47,1
Conseillers municipaux (2014)1 40,3
Députés (2017)2 39,4
Sénateurs (2017)2 33,3
Présidents de conseils régionaux (2015) 16,7
Maires (2014)1 16,0
Présidents de conseils départementaux (2015) 9,9
Présidents d'EPCI (2014) 7,7
  • 1. Ensemble des communes.
  • 2. Composition du Sénat et de l'Assemblée nationale en novembre 2019.
  • Sources : Assemblée nationale ; Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes ; Ministère de l'Intérieur ; Sénat.

Figure 3Participation des femmes à la vie politique française

  • 1. Ensemble des communes.
  • 2. Composition du Sénat et de l'Assemblée nationale en novembre 2019.
  • Sources : Assemblée nationale ; Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes ; Ministère de l'Intérieur ; Sénat.

Figure 4Proportion de femmes élues au parlement dans quelques pays du monde

en % de sièges
Proportion de femmes élues au parlement dans quelques pays du monde (en % de sièges)
Chambre unique ou basse 2e Chambre ou Sénat
Algérie 26 7
Allemagne 31 39
Arabie saoudite 20 ///
Australie 30 49
Bangladesh 21 ///
Brésil 15 15
Canada 27 47
Chine 25 ///
Espagne 47 39
États-Unis 24 25
Éthiopie 39 32
France 40 32
Inde 14 11
Indonésie 17 ///
Italie 36 34
Japon 10 23
Mexique 48 49
Nigeria 3 7
Pakistan 20 19
Royaume-Uni 32 26
Russie 16 18
Rwanda 61 38
Suède 47 ///
Suisse 33 15
Turquie 17 ///
UE1 40 ///
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • 1. Données pour l’UE, source Parlement européen.
  • Note : situation au 1er septembre 2019.
  • Source : Union interparlementaire.

Figure 5Femmes dans la société et sur le marché du travail dans l'UE

en %
Femmes dans la société et sur le marché du travail dans l'UE (en %)
Femmes pour 100 hommes Part des femmes avec le niveau de l'enseignement supérieur1 Part des femmes de 15 à 64 ans dans la population active
2000 2018 2000 2018 2000 2018
Allemagne 104,9 102,7 39,1 45,4 (e) 43,9 46,6
Autriche 106,9 103,3 41,0 49,5 43,8 46,9
Belgique 104,5 103,0 51,6 55,0 43,0 46,7
Bulgarie 105,2 106,0 59,5 60,3 46,8 46,4
Chypre 103,3 105,0 48,4 58,1 (e) 43,2 48,6
Croatie (e) 107,9 107,2 nd 56,8 nd 46,5
Danemark 102,3 101,0 51,5 56,8 46,8 47,8
Espagne 104,1 103,9 49,6 53,8 39,7 46,5
Estonie 114,6 112,4 64,1 62,7 48,3 48,0
Finlande 105,0 102,8 55,0 58,3 48,0 48,4
France2 106,1 (p) 106,8 52,8 55,0 46,0 48,4
Grèce 103,3 106,2 46,7 53,2 39,9 44,4
Hongrie 110,1 109,3 53,2 57,6 44,7 45,5
Irlande 101,3 101,9 51,5 55,1 41,2 46,4
Italie 106,5 105,5 48,9 57,8 38,7 42,9
Lettonie 117,1 117,4 56,9 64,6 (e) 48,2 49,7
Lituanie 113,6 116,5 57,8 60,7 (e) 49,4 50,2
Luxembourg 103,0 99,0 42,9 50,6 (e) 39,9 46,4
Malte 102,0 97,7 39,5 50,7 (e) 30,1 41,2
Pays-Bas 102,2 101,5 44,6 51,3 43,3 47,1
Pologne 106,3 106,6 56,7 59,8 46,1 45,1
Portugal 107,3 111,4 59,2 62,5 45,6 49,8
Rép. tchèque 105,5 103,3 43,8 53,4 44,9 44,7
Roumanie 104,5 104,4 45,2 53,3 45,9 42,5
Royaume-Uni 105,3 102,6 46,9 53,2 45,6 47,3
Slovaquie 105,7 104,9 48,2 57,3 45,8 45,2
Slovénie 104,8 101,2 55,2 58,3 46,1 46,3
Suède 102,3 99,1 53,6 56,9 (e) 48,0 47,9
UE 105,5 (p) 104,5 nd 53,9 nd 46,3
  • e : donnée estimée.
  • nd : donnée non disponible.
  • p : donnée provisoire.
  • 1. Femmes âgées de 15 à 64 ans ayant atteint le niveau de l'enseignement supérieur.
  • 2. Source Insee pour la part des femmes dans la population active en 2000.
  • Source : Eurostat (extraction du 8 novembre 2019).

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Parité : la notion de parité constitue le fondement des politiques de lutte contre les inégalités entre les femmes et les hommes. Au nom de ce principe ont été édictées plusieurs lois visant à réduire les disparités dans les domaines des salaires, de l’emploi, de l’éducation, de la représentation des femmes dans les instances de pouvoir politique et économique.

Taux d’activité : rapport entre le nombre d’actifs (actifs occupés et chômeurs) et l’ensemble de la population correspondante.

Temps partiel : temps de travail inférieur à la durée légale du travail ou à la durée conventionnelle si celle-ci est inférieure. Il doit obligatoirement faire l’objet d’un contrat de travail écrit. Le travail à temps partiel peut-être mis en place sur l’initiative de l’employeur ou du salarié.

Couple (au sein d’un ménage) : correspond à un ensemble formé de deux personnes de 18 ans ou plus sauf exception, qui partagent la même résidence principale et qui répondent à au moins l'un des critères suivants : ils déclarent tous les deux vivre en couple ou être mariés, pacsés ou en union libre. Les couples ainsi constitués à partir des réponses au questionnaire du recensement sont des couples de fait. Cette définition est utilisée dans certaines exploitations statistiques du recensement pour étudier la composition des familles au sein d'un logement, et notamment des familles avec enfant(s).

Revenu salarial : somme de tous les salaires perçus par un individu au cours d'une année donnée, nets de toutes cotisations sociales, y compris contribution sociale généralisée (CSG) et contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Plus précisément, on passe du salaire horaire au salaire journalier en prenant en compte la quotité de temps de travail, puis au revenu salarial annuel en multipliant ce salaire journalier par le nombre de jours rémunérés dans l'année. Par définition, le revenu salarial n'intègre pas les revenus des activités non salariées, dont un salarié peut éventuellement bénéficier (par exemple le cas d'un médecin exerçant à la fois comme salarié à l'hôpital et dans un cabinet privé), ni les revenus de transfert, même ceux déterminés par l'activité (comme la prime pour l'emploi) ou assurantiels (comme les allocations de chômage). Pour passer du revenu salarial d'un individu au revenu disponible d'un ménage, il faut agréger l'ensemble des revenus des différents membres du ménage (y compris les revenus d'une éventuelle activité non salariée, et les revenus du patrimoine) et prendre en compte l'ensemble des transferts sociaux (minima sociaux, prestations familiales, aides au logement) nets des prélèvements (comme l'impôt sur le revenu).

Emploi en équivalent temps plein (EQTP) : l’emploi peut se mesurer en nombre de personnes ayant travaillé, même pendant une durée limitée. On peut aussi mesurer les emplois en équivalent temps plein (EQTP). Chaque poste est pris en compte au prorata de son volume horaire de travail rapporté à celui d’un poste à temps complet. Par exemple, un salarié ayant occupé un poste donné durant six mois à 80 % compte pour 0,4 (=0,5*0,8) en EQTP.

Salaire brut ou net : le salaire est le paiement du travail convenu entre un salarié et son employeur. Le salaire brut correspond à l’intégralité des sommes perçues par le salarié au titre de son contrat de travail, avant toute déduction de cotisations obligatoires. Il comprend le salaire de base (ou traitement indiciaire dans la fonction publique), les primes, la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires, l’épargne salariale, d’autres indemnités et rémunérations annexes (indemnité de résidence, supplément familial…) et les avantages en nature. Le salaire net (de prélèvements sociaux) est le salaire que perçoit le salarié avant prélèvement de l’impôt sur le revenu. Il s’obtient en retranchant du salaire brut les cotisations sociales salariales, la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS). Dans le secteur privé, les salaires sont calculés à partir des données déclarées par l’employeur dans la source DADS. Dans la fonction publique d’État, les salaires sont calculés à partir du Système d’information sur les agents des services publics (Siasp). Dans les deux cas, le salaire net est mesuré à partir du salaire net fiscal (lequel ne couvre pas les montants d’épargne salariale placés) et le salaire brut à partir de l’assiette de CSG. Les principales sources d’information sur les salaires sont les suivantes : les déclarations annuelles de données sociales (DADS), l’enquête sur le coût de la main d’oeuvre et la structure des salaires (Ecmoss) ainsi que l’enquête sur l’activité et les conditions d’emploi de la main d’œuvre (Acemo). Cette dernière est réalisée par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère en charge de l’emploi. Voir aussi dans la rubrique « Définitions » en annexe : Décomposition de l’évolution du salaire moyen.

Pension de retraite : somme versée à un assuré en contrepartie de ses cotisations après l’arrêt, au moins partiel, de son activité professionnelle. Par souci de simplification, le mot retraite remplace souvent celui de pension de retraite. La pension de retraite peut être composée de plusieurs éléments distincts, régis par des règles d’attribution différentes. Le premier élément est l’avantage principal de droit direct. Il est acquis en contrepartie de l’activité professionnelle et donc des cotisations versées (et des validations de trimestres acquis) qui y sont liées. Cet avantage peut être transféré au conjoint survivant lors du décès du bénéficiaire. On parle alors davantage de droit dérivé, souvent appelé pension de réversion, qui peut être cumulé à un avantage principal de droit direct. À ces deux éléments peuvent s’ajouter, selon les régimes et les situations individuelles, d’autres éléments qualifiés d’avantages accessoires. Le plus répandu est la « bonification pour trois enfants ou plus ». Elle est servie par presque tous les régimes aux retraités ayant élevé au moins trois enfants. Enfin, si les ressources du ménage auquel appartient le retraité sont inférieures au montant du minimum vieillesse, celui-ci peut demander à bénéficier de ce dispositif.

Sous-emploi : personnes actives occupées au sens du BIT qui :

- soit travaillent à temps partiel, souhaitent travailler davantage, et sont disponibles pour le faire, qu'elles recherchent activement un emploi ou non ;

- soit travaillent à temps partiel (et sont dans une situation autre que celle décrite ci-dessus) ou à temps complet, mais ont travaillé moins que d'habitude pendant la semaine de référence en raison de chômage partiel ou mauvais temps.

Famille monoparentale : famille comprenant un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires (n’ayant pas d’enfant au domicile).

Déciles et rapports interdéciles : si l’on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d'affaires…, les déciles sont les valeurs qui partagent cette distribution en dix parties égales. Ainsi, pour une distribution de salaires :

- le premier décile (noté généralement D1) est le salaire au-dessous duquel se situent les 10 % des salariés disposant des salaires les plus faibles ;

- le neuvième décile (noté généralement D9) est le salaire au-dessus duquel se situent les 10 % des salariés disposant des salaires les plus élevés.

Le premier décile est, de manière équivalente, le salaire au-dessus duquel se situent 90 % des salariés disposant des salaires les plus élevés ; le neuvième décile est le salaire au-dessous duquel se situent 90 % des salariés disposant des salaires les plus faibles. Les déciles d'une distribution permettent de calculer des rapports interdéciles :

- le rapport D9/D1 met en évidence l'écart entre le haut et le bas de la distribution ; c'est une des mesures de l'inégalité de cette distribution ;

- le rapport D9/D5 compare le haut de la distribution à la valeur médiane ;

- le rapport D5/D1 compare la médiane au bas de la distribution.

Médiane : si on ordonne une distribution de salaires, de revenus, de chiffre d’affaires, etc., la médiane est la valeur qui partage cette distribution en deux parties égales. Ainsi, pour une distribution de salaires, la médiane est le salaire au-dessous duquel se situent 50 % des salaires. C’est de manière équivalente le salaire au-dessus duquel se situent 50 % des salaires. De nombreuses grandeurs économiques sont limitées vers le bas et non vers le haut. Par exemple, le salaire horaire est limité vers le bas par le Smic alors que certains salaires peuvent être très élevés. La moyenne est tirée vers le haut par les salaires élevés, même s’ils sont peu nombreux, et elle est pour cette raison généralement supérieure à la médiane. Par ailleurs, l’incertitude qui affecte les valeurs extrêmes, en particulier les valeurs élevées, se reporte sur la moyenne mais n’affecte pas la médiane. Celle-ci est de ce point de vue un indicateur plus fiable.