Entre 2016 et 2022, la population a augmenté de 2,1 % en France, soit une hausse annuelle moyenne de 0,3 %. Cette augmentation est autant portée par le solde naturel (1,1 %) que par le solde migratoire (1,0 %).

En France hexagonale, la hausse de la population est plus marquée sur la bordure atlantique, ainsi que dans le Sud et le Sud-Est (figure 1). Dans ces départements littoraux et méridionaux, attractifs en particulier auprès des personnes âgées, la hausse est souvent portée par les excédents migratoires. C’est particulièrement vrai en Corse, dans l’Hérault, les Landes, le Var et la Vendée. En revanche, dans le Rhône et l’Isère, la croissance dynamique est principalement soutenue par le solde naturel (figure 2).

En Île-de-France, l’évolution de la population est dynamique, en raison d’un solde naturel élevé (de 0,6 % pour Paris à 1,1 % en Seine-Saint-Denis en moyenne annuelle sur la période) qui compense au total les départs de la région. Paris est l’exception, avec une population qui diminue (-0,6 %), du fait d’un déficit migratoire plus marqué que dans les autres départements franciliens.

Dans la plupart des autres départements de la France hexagonale, la population progresse peu ou diminue, en particulier dans les territoires situés sur la diagonale des faibles densités de population (allant de la Lorraine jusqu’aux Pyrénées) (figure 3). C’est notamment le cas dans la Haute-Marne et la Meuse où la population diminue de plus de 0,7 % en moyenne annuelle. Elle diminue aussi dans la Nièvre, la Creuse, l’Orne, l’Indre, les Ardennes ou les Vosges.

Dans les départements d’outre-mer, la population augmente fortement à Mayotte (+3,8 % en moyenne annuelle entre 2012 et 2017, derniers millésimes disponibles) en raison d’un excédent naturel très élevé et aussi d’un excédent migratoire. La population croît de façon modérée en Guyane (+1,1 % en moyenne annuelle entre 2016 et 2022) et à La Réunion (+0,5 %), uniquement en raison du solde naturel positif qui compense largement les départs, notamment en Guyane. En Guadeloupe et en Martinique, les départs sont également nombreux, non compensés par le solde naturel.

Dans les départements où l’excédent naturel est fort, la part des moins de 25 ans dans la population est d’autant plus importante. C’est notamment le cas en Outre‑mer, en Île‑de‑France, dans le Rhône, le Nord ou l’Oise (figure 4). Néanmoins, à Paris, du fait des départs de familles avec enfants, cette proportion est inférieure à la moyenne nationale (26,9 % contre 29,2 %). Mayotte est le département le plus jeune de France, six personnes sur dix ont moins de 25 ans, suivi de la Guyane, avec près d’une personne sur deux.

Les 25 à 64 ans représentent la moitié de la population, et leur part est relativement homogène sur le territoire (figure 5). Elle est toutefois un peu plus élevée à Paris, dans les Hauts‑de‑Seine et en Haute‑Savoie, avec plus de 53 % alors qu’elle est la plus faible en Guyane (45,2 %) et surtout à Mayotte (37,1 %).

La population est plus âgée sur une partie de la diagonale des faibles densités, du Sud‑Ouest au Massif central. Ainsi, dans la Creuse, le Lot, la Nièvre et la Dordogne, plus de 30 % de la population a 65 ans ou plus, contre 20,8 % en moyenne nationale. Elle est également plus âgée dans de nombreux départements du littoral, comme en Charente‑Maritime (29,2 %), dans l’Aude, les Côtes‑d’Armor, le Var ou les Pyrénées‑Orientales (figure 6).