France, portrait social Édition 2025

Cet ouvrage rassemble trois analyses des hauts et très hauts revenus et patrimoines en France. Par ailleurs, deux dossiers abordent le thème des conditions de travail. Enfin, une quarantaine de fiches synthétiques dressent le panorama social de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le18/11/2025
France, portrait social- Novembre 2025
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Dépenses d’éducation

Insee Références

Paru le :18/11/2025

En 2024, la est estimée à 197,1 milliards d’euros, après 190,3 milliards en 2023, soit une hausse de 3,6 % en euros courants (figure 1). Son poids dans le produit intérieur brut (PIB) s’élève à 6,8 % (figure 2).

Figure 1 – Dépense intérieure d’éducation

Figure 1 – Dépense intérieure d’éducation - Lecture : En 2024, la dépense moyenne par élève ou étudiant s’élève à 10 920 euros.
Dépenses d'éducation et structure du financement 1980 1990 2000 2010 2020 2023 2024p
Dépense intérieure d’éducation (DIE)
DIE en valeur (en milliards d’euros courants) 29,4 70,2 108,2 139,3 160,5 190,3 197,1
DIE en milliards d'euros constants1 (aux prix 2024) 90,0 117,7 159,7 173,3 179,4 194,3 197,1
Dépense moyenne par élève ou étudiant (y compris apprenti)
Dépense moyenne en euros courants 1 810 4 130 6 250 8 070 8 990 10 510 10 920
Dépense moyenne en euros constants (aux prix 2024) 5 520 6 920 9 220 10 040 10 040 10 730 10 920
Structure du financement initial de la DIE (en %)
État, dont : 67,9 62,4 64,0 57,9 58,6 55,0 55,2
MEN-MESRE2 60,3 55,8 56,7 52,9 55,0 51,2 51,6
Collectivités territoriales 14,3 18,6 19,9 23,9 22,6 23,0 23,0
Autres administrations publiques et caisses d’allocations familiales 0,4 0,8 2,2 2,3 3,5 3,8 3,8
Entreprises 6,7 7,2 6,6 8,3 8,7 10,4 10,3
Ménages 10,7 11,1 7,3 7,6 6,6 7,9 7,7
  • p : données provisoires.
  • 1. Pour passer des euros courants, observés à une date donnée, aux euros constants, corrigés de la variation des prix, le déflateur utilisé est le prix du PIB. Celui-ci s'obtient à partir des évolutions du PIB en valeur et en volume (en euros courants et constants).
  • 2. MEN-MESRE : ministère de l'Éducation nationale ; ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Espace.
  • Lecture : En 2024, la dépense moyenne par élève ou étudiant s’élève à 10 920 euros.
  • Champ : France.
  • Source : MEN-MESRE-Depp, Compte de l’éducation.

Figure 2 – Dépense intérieure d’éducation (DIE) et part dans le produit intérieur brut

Figure 2 – Dépense intérieure d’éducation (DIE) et part dans le produit intérieur brut - Lecture : En 2024, la DIE s’élève à 197,1 milliards d’euros, ce qui représente 6,8 % du PIB.
Année Part de la DIE dans le PIB (en %) DIE (en milliards d’euros 2024)
1980 6,6 90,0
1981 6,7 93,2
1982 6,9 98,2
1983 6,9 99,2
1984 6,9 101,1
1985 7,0 103,5
1986 6,8 103,5
1987 6,7 104,8
1988 6,6 107,9
1989 6,6 112,3
1990 6,7 117,7
1991 7,0 124,5
1992 7,4 133,6
1993 7,7 137,8
1994 7,7 141,5
1995 7,8 145,6
1996 7,8 147,6
1997 7,7 150,2
1998 7,6 153,7
1999 7,5 157,3
2000 7,3 159,7
2001 7,2 160,3
2002 7,2 162,2
2003 7,2 162,5
2004 7,0 163,5
2005 6,9 163,0
2006 6,8 165,2
2007 6,7 166,1
2008 6,7 167,7
2009 7,1 172,5
2010 7,0 173,3
2011 6,8 172,8
2012 6,7 171,8
2013 6,8 174,4
2014 6,8 175,9
2015 6,7 175,8
2016 6,7 177,8
2017 6,7 181,7
2018 6,7 183,8
2019 6,6 185,2
2020 6,9 179,4
2021 6,8 189,6
2022 6,8 194,3
2023 6,7 194,3
2024 6,8 197,1
  • Note : Les données 2024 sont provisoires.
  • Lecture : En 2024, la DIE s’élève à 197,1 milliards d’euros, ce qui représente 6,8 % du PIB.
  • Champ : France.
  • Source : MEN-MESRE-Depp, Compte de l’éducation.

Figure 2 – Dépense intérieure d’éducation (DIE) et part dans le produit intérieur brut

  • Note : Les données 2024 sont provisoires.
  • Lecture : En 2024, la DIE s’élève à 197,1 milliards d’euros, ce qui représente 6,8 % du PIB.
  • Champ : France.
  • Source : MEN-MESRE-Depp, Compte de l’éducation.

Le est majoritairement assuré par l’État (55,2 %) du fait de sa prépondérance dans la rémunération des enseignants et du versement des bourses d’études. En 2024, les crédits de l’État progressent de 3,8 % en euros courants. Cette hausse est portée par les mesures de revalorisation des métiers de l’éducation lancées à la rentrée 2023, qui ont en 2024 un effet sur l’année entière. Ainsi les mesures dites « socle » se traduisent notamment par le doublement de l’indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves ainsi que de l’indemnité de suivi et d’orientation des élèves. Elles s’accompagnent des mesures « pacte », se traduisant par la prise en charge de missions complémentaires, telles que le remplacement de courte durée et le soutien aux élèves en difficulté scolaire. La hausse des dépenses de l’État provient également de l’application sur une année pleine de la revalorisation du point d’indice de la fonction publique à partir de juillet 2023, ainsi que de l’octroi de 5 points d’indice à tous les agents de la fonction publique en janvier 2024. Des mesures de revalorisation des carrières s’appliquent également dans l’enseignement supérieur par le biais de la loi de programmation de la recherche. Par ailleurs, les efforts pour améliorer l’inclusion d’élèves porteurs de handicap se poursuivent avec le recrutement d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH).

En 2024, les collectivités territoriales participent à hauteur de 23,0 % à la DIE dont elles sont le deuxième contributeur. Entre 2023 et 2024, leurs dépenses progressent de 3,9 % en euros courants. Cette augmentation est portée par la hausse des rémunérations des personnels techniques des établissements scolaires et des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), ainsi que par des investissements plus importants dans la rénovation du bâti scolaire.

La participation des entreprises à la DIE se stabilise après plusieurs années d’augmentation portées par l’essor de l’apprentissage (10,3 % en 2024, contre 8,7 % en 2020). Quant à la contribution des ménages, elle marque un léger recul (7,7 % de la DIE, après 7,9 % en 2023) sous l’effet de la baisse des effectifs d’élèves dans le premier degré et dans le premier cycle du second degré.

La dépense moyenne par élève ou étudiant (y compris apprenti) atteint 10 920 euros en 2024. Elle croît avec le niveau de formation, de 9 080 euros dans le premier degré à 13 300 euros pour un étudiant dans le supérieur (figure 3). En 2024, la dépense moyenne progresse en euros courants à la fois dans le premier degré (+7,0 %), le second degré (+3,1 %) et le supérieur (+0,7 %).

Figure 3 – Dépense moyenne par élève ou étudiant selon le niveau de formation en 2024

en euros
Figure 3 – Dépense moyenne par élève ou étudiant selon le niveau de formation en 2024 (en euros) - Lecture : En 2024, au collège, la dépense moyenne par élève s’élève à 10 450 euros.
Niveau de formation Dépense moyenne par élève
Premier degré Préélémentaire 8 990
Élémentaire 9 130
Ensemble 9 080
Second degré1 Collège 10 450
Lycée général et technologique 13 020
Lycée professionnel 14 700
Ensemble 11 660
Supérieur1 STS2 17 220
CPGE3 19 070
Université 12 460
Ensemble 13 300
  • 1. Y compris apprentissage.
  • 2. Sections de technicien supérieur.
  • 3. Classes préparatoires aux grandes écoles.
  • Note : Les données 2024 sont provisoires.
  • Lecture : En 2024, au collège, la dépense moyenne par élève s’élève à 10 450 euros.
  • Champ : France.
  • Source : MEN-MESRE-Depp, Compte de l’éducation.

Figure 3 – Dépense moyenne par élève ou étudiant selon le niveau de formation en 2024

  • 1. Y compris apprentissage.
  • 2. Sections de technicien supérieur.
  • 3. Classes préparatoires aux grandes écoles.
  • Note : Les données 2024 sont provisoires.
  • Lecture : En 2024, au collège, la dépense moyenne par élève s’élève à 10 450 euros.
  • Champ : France.
  • Source : MEN-MESRE-Depp, Compte de l’éducation.

Depuis 1980, en euros constants, la dépense moyenne par élève ou étudiant augmente de 1,6 % en moyenne par an (figure 4). Dans le premier degré, la progression est régulière et est en moyenne de 2,0 % par an sur cette période, en raison notamment de la hausse du taux d’encadrement, de la revalorisation des rémunérations des personnels enseignants et non enseignants. La hausse du nombre d’AESH y contribue également à partir de 2016. Dans le second degré, la dépense moyenne a augmenté en moyenne de 1,2 % par an depuis 1980, mais elle a globalement baissé depuis 2009 (-0,1 % en moyenne par an). Dans le supérieur, la dépense par étudiant croît de 1,3 % par an en moyenne de 1980 à 2009, puis baisse de 0,5 % par an en moyenne depuis 2009, les effectifs augmentant plus vite que les moyens alloués sur cette dernière période.

Figure 4 – Évolution de la dépense moyenne par élève ou étudiant

en euros constants, prix 2024
Figure 4 – Évolution de la dépense moyenne par élève ou étudiant (en euros constants, prix 2024) - Lecture : En 2024, la dépense moyenne par élève est de 9 080 euros dans le premier degré contre 3 810 euros en 1980.
Année Dépense moyenne par élève Dépense moyenne pour un élève du 1er degré Dépense moyenne pour un élève du 2nd degré Dépense moyenne pour un élève du supérieur
1980 5 520 3 810 6 910 9 840
1981 5 740 4 010 7 110 9 910
1982 6 050 4 250 7 430 10 150
1983 6 110 4 300 7 430 10 090
1984 6 230 4 460 7 430 10 170
1985 6 310 4 530 7 410 10 560
1986 6 250 4 400 7 380 10 530
1987 6 310 4 460 7 430 10 570
1988 6 480 4 580 7 640 10 620
1989 6 660 4 690 7 930 10 470
1990 6 920 4 770 8 310 10 860
1991 7 200 4 950 8 630 11 030
1992 7 560 5 140 9 110 11 130
1993 7 810 5 340 9 380 11 160
1994 7 970 5 520 9 550 11 060
1995 8 170 5 680 9 790 11 220
1996 8 310 5 790 9 940 11 390
1997 8 510 5 960 10 160 11 680
1998 8 740 6 190 10 390 11 990
1999 9 050 6 440 10 720 12 390
2000 9 220 6 570 10 930 12 580
2001 9 290 6 590 11 060 12 620
2002 9 360 6 550 11 170 12 860
2003 9 460 6 760 11 210 12 770
2004 9 490 6 830 11 210 12 780
2005 9 450 6 750 11 210 12 820
2006 9 560 6 790 11 410 12 950
2007 9 620 6 770 11 390 13 490
2008 9 720 6 700 11 570 14 010
2009 10 000 6 920 11 870 14 410
2010 10 040 6 970 11 910 14 320
2011 9 960 7 000 11 640 14 350
2012 9 910 7 110 11 480 14 050
2013 10 040 7 350 11 460 14 160
2014 10 080 7 390 11 510 14 160
2015 10 020 7 410 11 450 13 810
2016 10 020 7 440 11 460 13 660
2017 10 200 7 790 11 570 13 510
2018 10 240 7 910 11 510 13 450
2019 10 340 8 080 11 510 13 460
2020 10 040 7 870 11 090 13 080
2021 10 440 8 210 11 470 13 340
2022 10 630 8 490 11 530 13 460
2023 10 730 8 660 11 550 13 480
2024p 10 920 9 080 11 660 13 300
  • p : données provisoires.
  • 1. Y compris l'apprentissage.
  • Lecture : En 2024, la dépense moyenne par élève est de 9 080 euros dans le premier degré contre 3 810 euros en 1980.
  • Champ : France.
  • Source : MEN-MESRE-Depp, Compte de l’éducation.

Figure 4 – Évolution de la dépense moyenne par élève ou étudiant

  • 1. Y compris l'apprentissage.
  • Note : Les données 2024 sont provisoires.
  • Lecture : En 2024, la dépense moyenne par élève est de 9 080 euros dans le premier degré contre 3 810 euros en 1980.
  • Champ : France.
  • Source : MEN-MESRE-Depp, Compte de l’éducation.

Définitions

La dépense intérieure d'éducation (DIE) rassemble toutes les dépenses effectuées, sur le territoire national, par l'ensemble des agents économiques, administrations publiques centrales et locales, entreprises et ménages, pour les activités d'éducation.

Le financement initial de la DIE représente le financement avant prise en compte des transferts entre les différents agents économiques. C’est donc ce qui est à la charge effective de chacun des agents. Par exemple, les bourses versées par l’État aux ménages sont comptées comme dépenses de l’État, financeur initial, tandis que les dépenses réalisées par les ménages avec les bourses reçues ne sont pas comptées.