En moyenne en 2024, 70,8 % des habitants âgés de 15 à 64 ans de l’Union européenne (UE) sont en emploi (figure 1). Ce taux d’emploi a augmenté de 0,4 point par rapport à 2023 et se situe 2,7 points au-dessus de son niveau de 2019. En 2024, le taux d’emploi s’échelonne de 62,2 % en Italie à 82,3 % aux Pays-Bas ; il est de 68,8 % en France.

Dans l’UE, le taux d’emploi des hommes (75,4 %) est supérieur à celui des femmes (66,2 %). L’écart est généralement plus élevé dans les pays de l’Est et du Sud de l’Europe et plus réduit dans les pays baltes et nordiques.

En 2024, le taux d’emploi des jeunes (15-24 ans) de l’UE atteint 35,0 %, soit -0,2 point par rapport à 2023. Les disparités entre pays sont fortes : le taux d’emploi des jeunes est inférieur à 20 % en Bulgarie, en Grèce, en Roumanie et en Italie, alors qu’il dépasse 50 % à Malte, en Allemagne, en Autriche, au Danemark et atteint même 76 % aux Pays-Bas. Les écarts entre pays reflètent des différences de durée de scolarité, de cumul emploi-études (dont l’apprentissage), mais aussi des difficultés plus ou moins marquées d’insertion des jeunes sur le marché du travail. En France, le taux d’emploi des jeunes est de 34,4 % en 2024, soit légèrement au-dessous de la moyenne européenne. Par rapport à 2019, avant la crise sanitaire, il a toutefois nettement augmenté en France (+4,5 points), soit la deuxième progression la plus forte de l’UE après l’Irlande (+6,7 points) et nettement plus qu’en moyenne dans l’UE (+1,5 point).

En 2024, le taux d’emploi des seniors (55-64 ans) s’établit à 65,2 % dans l’UE. Il est d’au moins 75 % au Danemark et en Allemagne, aux Pays-Bas, en Estonie, en Tchéquie, en Suède. En France (60,3 %) il est inférieur à la moyenne européenne ; il a augmenté de 5,8 points depuis 2019, soit un peu moins qu’en moyenne en Europe (+6,6 points).

Au sein de l’UE, moins d’une personne en emploi sur cinq est à temps partiel (17,8 % en 2024). Cette proportion est stable par rapport à 2023 mais demeure inférieure de 1,6 point à son niveau de 2019. En France, elle est de 16,8 %, soit 1,0 point au-dessous de la moyenne de l’UE. La part du temps partiel est nettement supérieure en Belgique (24,1 %), au Danemark (26,9 %), en Allemagne (29,2 %), en Autriche (30,5 %), et surtout aux Pays-Bas (42,2 %). En moyenne dans l’UE, les femmes sont bien plus souvent à temps partiel (28,5 %) que les hommes (8,4 %).

En 2024, 11,0 % des personnes en emploi de l’UE sont en emploi à durée limitée. Le recours aux contrats temporaires est rare en Roumanie, en Bulgarie, en Slovaquie ou dans les pays baltes (au plus 3,4 % des personnes en emploi). En revanche, il est supérieur à la moyenne européenne en France (13,3 %) et encore plus aux Pays-Bas (22,0 %).

En 2024, le taux de chômage des 15‑74 ans de l’UE s’établit à 5,9 % en moyenne sur l’année. Après plusieurs années de repli, le chômage semble se stabiliser : le taux de chômage a ainsi légèrement diminué en 2024 (-0,2 point), après une quasi-stabilité en 2023 (-0,1 point). Il se situe 0,9 point au-dessous de son niveau de 2019 (6,8 %), avant la crise sanitaire (figure 2). Dans quatorze pays, le taux de chômage est inférieur en 2024 à son niveau de 2019, notamment en Espagne (-2,7 points), en Italie (-3,4 points) et surtout en Grèce (-7,8 points). Le taux de chômage demeure plus élevé que la moyenne européenne dans ces trois pays, notamment en Grèce et en Espagne qui affichent les deux taux les plus élevés de l’UE, à 10,1 % et 11,4 %. La France, avec un taux de chômage de 7,4 % (1,1 point au-dessous du niveau de 2019), est en sixième position des taux les plus élevés.