France, portrait social Édition 2025
Cet ouvrage rassemble trois analyses des hauts et très hauts revenus et patrimoines en France. Par ailleurs, deux dossiers abordent le thème des conditions de travail. Enfin, une quarantaine de fiches synthétiques dressent le panorama social de la France.
Horaires de travail atypiques : les femmes, les moins qualifiés et les personnes nées à l’étranger sont exposés aux formes les plus contraignantes
Anne Lambert (Ined), Laurent Lesnard (Sciences Po & CNRS1), Capucine Rauch (Ined)
En France métropolitaine, en 2019, 48 % des salariés sont concernés, dans le cadre de leur emploi principal, par au moins une forme d’horaires atypiques, c’est‑à‑dire que leurs heures habituelles de travail sont décalées, fractionnées ou longues, ou qu’ils travaillent de manière régulière le week‑end (hors travail emporté à la maison).
Le travail en horaires atypiques concerne un peu plus souvent les femmes que les hommes. Certains métiers étant féminisés ou, au contraire, masculinisés, les femmes et les hommes ne sont pas exposés aux mêmes horaires atypiques. Les femmes sont proportionnellement plus nombreuses à travailler le week‑end de manière régulière et en horaires fractionnés, organisation temporelle la plus contraignante. En outre, elles cumulent plus souvent les heures atypiques avec le travail régulier le week‑end.
Parmi les caractéristiques sociodémographiques qui augmentent le risque d’être exposé aux horaires atypiques, la catégorie socioprofessionnelle est le déterminant principal, avec des différences selon le genre et le type d’horaire. À caractéristiques comparables, les personnes nées à l’étranger ont une probabilité plus élevée de travailler en horaires atypiques. Enfin, plus la catégorie socioprofessionnelle est favorisée, moins elle est exposée aux heures atypiques de travail et au travail le week‑end.
Insee Références
Paru le :18/11/2025

