France, portrait social Édition 2025

Cet ouvrage rassemble trois analyses des hauts et très hauts revenus et patrimoines en France. Par ailleurs, deux dossiers abordent le thème des conditions de travail. Enfin, une quarantaine de fiches synthétiques dressent le panorama social de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le18/11/2025
France, portrait social- Novembre 2025
Consulter
Sommaire

Dépenses de santé

Insee Références

Paru le :18/11/2025

En 2024, la atteint 254,8 milliards d’euros, soit 8,7 % du produit intérieur brut et 3 723 euros par habitant (figure 1).

Figure 1Consommation de soins et de biens médicaux (CSBM)

en millions d’euros
Consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) (en millions d’euros) - Lecture : En 2024, la consommation de soins hospitaliers s’élève à 93 644 millions d’euros dans le secteur public.
Soins et biens médicaux 2014 2022 2023 2024 Évolution 2024/2023
(en %)
Soins hospitaliers 84 799 110 741 117 385 120 783 2,9
Soins hospitaliers publics 65 564 85 930 91 279 93 644 2,6
Soins hospitaliers privés 19 236 24 811 26 107 27 139 4,0
Soins ambulatoires1 56 421 71 239 74 839 77 825 4,0
Soins de médecins et de sages-femmes en cabinet libéral 17 789 20 984 21 650 22 724 5,0
Soins d'auxiliaires médicaux en cabinet libéral 13 652 19 131 20 119 21 031 4,5
Soins dentaires en cabinet libéral 10 682 12 477 12 908 13 205 2,3
Soins en centre de santé 1 522 3 249 3 616 3 842 6,2
Activités techniques et auxiliaires 12 776 15 399 16 546 17 023 2,9
Laboratoires de biologie médicale 4 189 4 546 4 710 4 675 -0,7
Imagerie médicale 4 119 4 771 5 125 5 485 7,0
Transports sanitaires 4 468 6 081 6 711 6 863 2,3
Biens médicaux 46 343 52 369 53 483 56 188 5,1
Médicaments 31 640 32 179 32 719 34 503 5,5
Dispositifs médicaux 14 703 20 191 20 764 21 685 4,4
Optique médicale 6 378 7 574 8 001 8 273 3,4
Aides auditives 920 1 975 1 953 1 952 -0,1
Autres dispositifs médicaux2 7 405 10 642 10 809 11 461 6,0
Ensemble 187 564 234 349 245 707 254 796 3,7
Part dans le PIB (en %) 8,7 8,8 8,7 8,7 ///
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • 1. Les soins ambulatoires ne comprennent pas les honoraires en cliniques privées, inclus dans les soins hospitaliers privés.
  • 2. Orthèses, prothèses autres qu'auditives, véhicules pour handicapés physiques, produits de nutrition, matériels et équipements médicaux, appareils et traitements respiratoires, pansements, masques médicaux.
  • Note : Les données sont définitives avant 2022, semi-définitives pour 2023 et provisoires pour 2024.
  • Lecture : En 2024, la consommation de soins hospitaliers s’élève à 93 644 millions d’euros dans le secteur public.
  • Champ : France.
  • Source : Drees, comptes de la santé.

La CSBM augmente de 3,7 % en 2024. Comme les années précédentes (+4,8 % en 2023 et +4,0 % en 2022), cette croissance est plus dynamique qu’avant la crise sanitaire (+2,1 % en moyenne de 2010 à 2019). En 2024, cette croissance est alimentée d’abord par une augmentation en volume (+3,0 %) (figure 2) ; en particulier des médicaments (+7,3 %) et des activités techniques et auxiliaires (+4,2 %) qui regroupent les analyses en laboratoire, l’imagerie médicale et les transports sanitaires. La croissance de la CSBM résulte aussi d’un effet prix (+0,6 % en 2024), contrairement à la période entre 2010 et 2019, où le prix de la CSBM diminuait (-0,3 % par an en moyenne). La hausse des prix des soins et biens médicaux demeure toutefois inférieure à l’inflation totale en 2024 (+2,0 %).

Figure 2Taux de croissance de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) en valeur, en volume et en prix

en %
Taux de croissance de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) en valeur, en volume et en prix (en %) - Lecture : En 2024, la consommation de soins et de biens médicaux augmente de 3,7 % en valeur, dont 0,6 % de hausse des prix et 3,0 % de croissance en volume.
Année Valeur Volume Prix
2014 2,5 3,1 -0,6
2015 1,7 2,6 -0,9
2016 2,2 2,9 -0,7
2017 1,7 1,6 0,1
2018 1,4 2,0 -0,6
2019 2,2 1,8 0,4
2020 1,8 -4,2 6,3
2021 7,7 8,4 -0,6
2022 4,0 2,2 1,8
2023 4,8 3,3 1,4
2024 3,7 3,0 0,6
  • Lecture : En 2024, la consommation de soins et de biens médicaux augmente de 3,7 % en valeur, dont 0,6 % de hausse des prix et 3,0 % de croissance en volume.
  • Champ : France.
  • Source : Drees, comptes de la santé.

Figure 2Taux de croissance de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) en valeur, en volume et en prix

  • Lecture : En 2024, la consommation de soins et de biens médicaux augmente de 3,7 % en valeur, dont 0,6 % de hausse des prix et 3,0 % de croissance en volume.
  • Champ : France.
  • Source : Drees, comptes de la santé.

La consommation de , qui s’élève à 120,8 milliards d’euros en 2024, augmente pour la quatrième année consécutive (+2,9 %) mais moins fortement que les années précédentes (+6,0 % en 2023). Ce ralentissement s’explique par le fléchissement des prix (+0,5 % après +4,5 % en 2023) tandis que la dynamique en volume se maintient (+2,3 % après +2,1 % en 2023). La baisse du coût des dépenses énergétiques des établissements de santé contribue notamment au ralentissement des prix des soins hospitaliers publics. En volume, l’activité augmente dans les hôpitaux publics (+2,1 %) et dans les cliniques privées (+3,1 %).

La consommation de s’élève à 77,8 milliards d’euros en 2024. Ces dépenses augmentent de 4,0 %, un rythme supérieur à celui des soins hospitaliers. Les soins ambulatoires ont fait l’objet de plusieurs revalorisations tarifaires en 2023 et en 2024. Les plus fortes progressions s’observent pour les soins de médecins et de sages‑femmes en cabinet libéral (+5,0 %), les soins en centre de santé (+6,2 %) et l’imagerie médicale (+7,0 %). À l’inverse, les dépenses d’analyses en laboratoire diminuent (-0,7 %) sous l’effet d’importantes baisses de prix.

La consommation de en ambulatoire s’établit à 56,2 milliards d’euros en 2024, et elle augmente de 5,1 %, davantage que les soins ambulatoires et les soins hospitaliers. Les médicaments en ambulatoire représentent près de deux tiers de ce montant (34,5 milliards d’euros) et sont en hausse (+5,5 %) pour la quatrième année consécutive, après une baisse continue entre 2014 et 2020. La croissance des dépenses de médicaments est principalement soutenue par l’innovation, avec l’arrivée sur le marché de nouveaux médicaments, compensant la tendance à la baisse des prix. La consommation de dispositifs médicaux (optique médicale, aides auditives, lits médicaux, pansements, etc.) s’élève à 21,7 milliards d’euros en 2024 et sa croissance demeure également soutenue (+4,4 %).

En 2024, les administrations publiques demeurent le principal financeur de la CSBM : elles en financent 79,4 % (figure 3). Cette part diminue de 0,5 point par rapport à 2023, mais reste à un niveau supérieur à celui observé avant la crise sanitaire. Cette baisse est notamment liée au doublement des franchises et participations forfaitaires en mars 2024 à la charge des ménages. La part des organismes complémentaires (mutuelles, entreprises d’assurance et institutions de prévoyance) augmente légèrement, passant de 12,5 % en 2023 à 12,8 % en 2024. Elle demeure inférieure de 0,2 point à son niveau de 2019. Depuis la réforme du 100 % santé, la part de la CSBM financée par les ménages a diminué, passant de 8,6 % en 2019 à 7,8 % en 2024. Elle réaugmente toutefois légèrement en 2024, de +0,1 point par rapport à 2023. La participation directe des ménages aux dépenses de santé s’établit à 19,9 milliards d’euros en 2024, soit 292 euros en moyenne par habitant pour l’année (figure 4).

Figure 3Structure du financement de la consommation de soins et de biens médicaux en 2024

en %
Structure du financement de la consommation de soins et de biens médicaux en 2024 (en %) - Lecture : En 2024, les administrations publiques financent 79,4 % de la consommation de soins et de biens médicaux.
Financeurs de la consommation de soins et biens médicaux Part
Administrations publiques1 79,4
Organismes complémentaires 12,8
Ménages 7,8
Ensemble 100
  • 1. Y compris prestations complémentaires Alsace-Moselle et Camieg.
  • Lecture : En 2024, les administrations publiques financent 79,4 % de la consommation de soins et de biens médicaux.
  • Champ : France.
  • Source : Drees, comptes de la santé.

Figure 3Structure du financement de la consommation de soins et de biens médicaux en 2024

  • 1. Y compris prestations complémentaires Alsace-Moselle et Camieg.
  • Lecture : En 2024, les administrations publiques financent 79,4 % de la consommation de soins et de biens médicaux.
  • Champ : France.
  • Source : Drees, comptes de la santé.

Figure 4Le reste à charge moyen des ménages en 2024

en euros
Le reste à charge moyen des ménages en 2024 (en euros) - Lecture : En 2024, le reste à charge moyen par habitant s’élève à 291,6 euros, dont 63,3 euros de dépenses de médicaments en ambulatoire.
Soins et biens médicaux Reste à charge
Soins en centre de santé 5,8
Aides auditives 7,1
Activités techniques et auxiliaires1 12,5
Soins hospitaliers publics 13,3
Dispositifs médicaux hors produits 100 % santé 14,7
Soins hospitaliers privés 26,4
Soins dentaires en cabinet libéral 29,8
Soins de médecins et de sages-femmes en cabinet libéral 30,9
Optique médicale 33,4
Soins d’auxiliaires médicaux en cabinet libéral 54,4
Médicaments en ambulatoire 63,3
Ensemble 291,6
  • 1. Transports sanitaires, analyses biologiques en laboratoires et imagerie médicale.
  • Lecture : En 2024, le reste à charge moyen par habitant s’élève à 291,6 euros, dont 63,3 euros de dépenses de médicaments en ambulatoire.
  • Champ : France.
  • Source : Drees, comptes de la santé.

Figure 4Le reste à charge moyen des ménages en 2024

  • 1. Transports sanitaires, analyses biologiques en laboratoires et imagerie médicale.
  • Lecture : En 2024, le reste à charge moyen par habitant s’élève à 291,6 euros, dont 63,3 euros de dépenses de médicaments en ambulatoire.
  • Champ : France.
  • Source : Drees, comptes de la santé.

Définitions

La consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) représente la valeur totale des biens et services consommés sur le territoire français qui concourent directement au traitement d’une perturbation de l’état de santé. Ses trois principaux postes de dépenses sont les soins hospitaliers, les soins ambulatoires (soins en cabinet libéral et en centre de santé, examens en laboratoire de biologie médicale et centre d’imagerie, transports sanitaires) et les biens médicaux (médicaments et dispositifs médicaux). Elle exclut les soins de longue durée, les dépenses de prévention (dont les vaccins, la médecine du travail) et les frais de gestion du système de santé.

Pour en savoir plus