En moyenne en 2024, la population active au sens du Bureau international du travail (BIT) compte 31,4 millions de personnes en France, dont 15,3 millions de femmes et 16,1 millions d’hommes (figure 1).

Le taux d’activité des personnes âgées de 15 à 64 ans est de 74,4 %. Il augmente de 0,5 point en 2024, après +0,4 point en 2023. Il atteint ainsi son plus haut niveau depuis que l’Insee le mesure au sens du BIT (1975). La hausse en 2024 résulte comme en 2023 d’une augmentation de la part de l’emploi dans la population (+0,5 point). La part du chômage au sens du BIT dans la population est quasi stable en 2024 (+0,1 point) tout comme en 2023.

Le taux d’activité des 15‑24 ans, après avoir fortement reculé de 1975 à la fin des années 1990 sous l’effet de l’allongement de la durée des études, puis augmenté légèrement jusqu’à la crise économique de 2008-2009, s’est globalement stabilisé jusqu’en 2019. En 2020, le taux d’activité des 15‑24 ans avait nettement baissé, la crise sanitaire ayant particulièrement affecté l’emploi des jeunes par le recul des embauches et le non‑renouvellement des contrats à durée limitée (CDD ou intérim). En 2021 et 2022, avec l’essor de l’apprentissage, il a très nettement augmenté (+5,2 points en cumul) ; il a décéléré en 2023 (+0,3 point) et en 2024 (+0,1 point), du fait du ralentissement de l’apprentissage. Au total, en 2024, il atteint 42,3 %, soit 4,5 points de plus qu’en 2019 et son plus haut niveau depuis 1990.

Sous l’effet notamment des différentes réformes visant à relever l’âge de départ à la retraite, le taux d’activité des 50‑64 ans a nettement augmenté depuis 1995 et continue de progresser : il atteint 72,0 % en 2024, soit 1,5 point de plus qu’en 2023 et 24,2 points de plus qu’en 1995.

Le taux d’activité des 25‑49 ans augmente de 0,2 point en 2024, atteignant 88,6 %. À ces âges, le taux d’activité des hommes s’est érodé de 4,1 points depuis 1975, passant de 96,8 % à 92,7 % en 2024 (figure 2). Dans le même temps, celui des femmes a fortement augmenté, passant de 60,6 % en 1975 à 84,7 % en 2024.

En 2024, le taux d’activité des hommes de 15 à 64 ans reste supérieur de 6,0 points à celui des femmes : 77,5 % contre 71,5 %. Cet écart avait très nettement diminué entre 1975 et le milieu des années 2000, passant de près de 30 points à moins de 10 points. Il se réduit plus lentement depuis.

En 2024, 70,6 % des immigrés âgés de 15 à 64 ans sont actifs, un taux supérieur à celui des descendants d’immigrés (65,5 %), mais inférieur à celui des personnes sans ascendance migratoire directe (76,3 %) (figure 3). Ces écarts reflètent en partie des effets de structure par âge : les descendants d’immigrés sont en moyenne plus jeunes et donc plus souvent en études. Entre 25 et 49 ans, le taux d’activité est ainsi plus élevé pour les descendants d’immigrés (86,1 %) que pour les immigrés (77,0 %), tout en restant inférieur à celui des personnes sans ascendance migratoire directe (91,3 %). Parmi les 50‑64 ans, les taux d’activité sont proches quel que soit le statut d’immigration.

En 2024, le taux d’activité des 15‑64 ans résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) est nettement inférieur à celui du reste des 15‑64 ans (57,8 % contre 75,8 %). Parmi les 15‑24 ans, l’écart de taux d’activité est de -7,6 points en défaveur des habitants des QPV. Il s’accentue fortement parmi les 25‑49 ans (‑18,6 points) avec l’augmentation générale du taux d’activité, et reste élevé parmi les 50‑64 ans (-17,6 points).