Bilan démographique 2024

Chiffres détaillés
Paru le :Paru le14/01/2025
Hélène Thélot (Insee)
- Janvier 2025

Le bilan démographique contient :
- la population de la France estimée au 1ᵉʳ janvier de chaque année ;
- les événements d’état civil (naissances, décès, mariages, Pacs) ;
- les principaux indicateurs démographiques (fécondité, mortalité)
.

Bilan démographique 2024 En 2024, la fécondité continue de diminuer, l’espérance de vie se stabilise

Hélène Thélot (Insee)

Au 1er janvier 2025, la France compte 68,6 millions d’habitants, soit 0,25 % de plus qu’un an auparavant.

En 2024, 663 000 bébés sont nés en France. C’est 2,2 % de moins qu’en 2023 et 21,5 % de moins qu’en 2010, année du dernier pic des naissances. L’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,62 enfant par femme, après 1,66 en 2023. Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, cet indicateur n’a jamais été aussi bas.

En 2024, 646 000 personnes sont décédées en France, soit +1,1 % par rapport à 2023. Cette hausse est liée à l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité. L’espérance de vie à la naissance se stabilise à un niveau historiquement élevé : 85,6 ans pour les femmes et 80,0 ans pour les hommes.

Le solde naturel s’établit à +17 000 en 2024, soit le niveau le plus faible depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Avec 247 000 célébrations, le nombre de mariages augmente légèrement en 2024.

Le nombre de Pacs conclus diminue en 2023, mais reste au niveau élevé de 204 000.

Bilan démographique 2024

La France compte 68,6 millions d’habitants en 2025

Au 1er janvier 2025, la population résidant en France est estimée à 68,6 millions d’habitants (sources et méthode, figure 1) : 66,4 millions en France métropolitaine et 2,3 millions dans les cinq départements d’outre-mer. La population augmente de 169 000 habitants, soit +0,25 % sur un an, à un rythme très légèrement inférieur à 2023 et 2022.

Figure 1 – Évolution de la population au 1er janvier, de 2019 à 2025, par composante

en milliers
Figure 1 – Évolution de la population au 1er janvier, de 2019 à 2025, par composante (en milliers) - Lecture : Au 1er janvier 2022, la population est de 68 060 milliers d’habitants. En ajoutant à ce chiffre les estimations de solde naturel (+50,9 milliers) et de solde migratoire (+152 milliers) pour 2022, et en corrigeant des ajustements statistiques (-17 milliers), la population est estimée à 68 246 milliers au 1er janvier 2023. Entre 2022 et 2023, la population a augmenté de 0,30 %.
Année Population au 1er janvier Nombre de naissances sur l’année
(a)
Nombre de décès sur l’année
(b)
Solde naturel
(a) – (b)
Solde migratoire Ajustement statistique1 Évolution de la population
(en %)
2019 67 258 753,4 613,2 +140,1 +128 -84 +0,40
2020 67 442 735,2 668,9 +66,3 +140 +49 +0,31
2021 67 697 742,1 661,6 +80,5 +190 +93 +0,40
2022 68 060 726,0 675,1 +50,9 +152p -17p +0,30p
2023 68 246p 677,8 639,3 +38,5 +152p /// +0,28p
2024 68 437p 663,0p 646,0p +17,0p +152p /// +0,25p
2025 68 606p nd nd nd nd /// nd
  • p : données provisoires ; nd : non disponible.
  • 1. Introduit pour rendre comparables les niveaux de population annuels successifs à la suite, d’une part, de la rénovation du questionnaire du recensement en 2018 et, d’autre part, d’évolutions de protocole du recensement et des évolutions démographiques exceptionnelles dues à la crise sanitaire. Une explication détaillée est disponible sur insee.fr.
  • Lecture : Au 1er janvier 2022, la population est de 68 060 milliers d’habitants. En ajoutant à ce chiffre les estimations de solde naturel (+50,9 milliers) et de solde migratoire (+152 milliers) pour 2022, et en corrigeant des ajustements statistiques (-17 milliers), la population est estimée à 68 246 milliers au 1er janvier 2023. Entre 2022 et 2023, la population a augmenté de 0,30 %.
  • Champ : France.
  • Source : Insee, recensements et estimations de population, statistiques et estimations d'état civil.

En 2024, le est à peine positif : il est estimé à +17 000, son plus bas niveau depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il diminue entre 2023 et 2024 sous l’effet combiné d’une baisse des naissances et d’une hausse des décès. En baisse régulière depuis 2007, le solde naturel avait chuté en 2020 à cause d’une baisse des naissances, mais surtout d’une forte hausse des décès due à la pandémie de Covid-19. Il s’était légèrement redressé en 2021 sous l’effet d‘un rebond des naissances, puis avait baissé de nouveau en 2022 et en 2023, les naissances diminuant et les décès restant à un niveau élevé. Le est estimé provisoirement à +152 000 personnes pour 2024  (sources et méthode).

Au 1er janvier 2023, la France représentait 15 % de la population de l’Union européenne à 27 pays (UE27) et en était le deuxième pays le plus peuplé derrière l’Allemagne (19 %). Avec l’Italie, l’Espagne et la Pologne, pays les plus peuplés après eux, ils représentaient les deux tiers de la population de l’UE27.

Les naissances diminuent de 2,2 % entre 2023 et 2024

Le nombre de naissances en France est estimé à 663 000 en 2024, en baisse de 2,2 % par rapport à 2023 (figure 2). Cette baisse est d’une ampleur nettement moindre que celle enregistrée entre 2022 et 2023 (‑6,6 %) ; mais elle reste plus forte que celle observée en moyenne chaque année entre 2010 et 2022 (‑1,3 % sur le champ de la France hors Mayotte), 2010 étant le dernier point haut des naissances. Au total, le nombre de naissances en 2024 est inférieur de 21,5 % à son niveau de 2010 (sur le champ géographique constant de la France hors Mayotte), et est le plus bas niveau observé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le nombre de naissances dépend, d’une part, du nombre de femmes dites en âge d’avoir des enfants et, d’autre part, de leur fécondité. Depuis 2016, la population féminine âgée de 20 à 40 ans a peu évolué en nombre (figure 3) ; la baisse des naissances depuis cette date s’explique donc principalement par le recul de la fécondité.

Figure 2a – Nombre de naissances, de décès et solde naturel depuis 1965

en milliers
Figure 2a – Nombre de naissances, de décès et solde naturel depuis 1965 (en milliers) - Lecture : En 2024 en France, 663 000 bébés sont nés et 646 000 personnes sont décédées.
Année Naissances (France hors Mayotte) Décès (France hors Mayotte) Naissances (France) Décès (France)
1965 904,7 552,8
1966 902,0 538,9
1967 877,5 551,9
1968 872,9 562,4
1969 877,1 582,5
1970 883,7 551,3
1971 916,4 562,6
1972 911,2 558,5
1973 888,8 567,4
1974 832,1 560,8
1975 774,5 568,4
1976 747,2 565,2
1977 770,2 544,0
1978 761,0 554,7
1979 782,4 549,4
1980 826,1 555,0
1981 831,0 562,4
1982 823,3 550,7
1983 775,4 567,8
1984 787,4 550,3
1985 796,1 560,4
1986 805,5 554,7
1987 795,8 535,4
1988 800,6 532,5
1989 796,1 537,5
1990 793,1 534,4
1991 790,1 532,9
1992 774,8 529,8
1993 741,3 540,5
1994 740,8 528,1
1995 759,1 540,3
1996 764,0 544,6
1997 757,4 539,3
1998 767,9 543,4
1999 775,8 547,3
2000 807,4 540,6
2001 803,2 541,0
2002 792,7 545,2
2003 793,0 562,5
2004 799,4 519,5
2005 806,8 538,1
2006 829,4 526,9
2007 818,7 531,2
2008 828,4 542,6
2009 824,6 548,5
2010 832,8 551,2
2011 823,4 545,1
2012 821,0 569,9
2013 811,5 569,2
2014 811,4 558,7 818,6 559,3
2015 798,9 593,7
2016 783,6 593,9
2017 769,6 606,3
2018 758,6 609,6
2019 753,4 613,2
2020 735,2 668,9
2021 742,1 661,6
2022 726,0 675,1
2023 677,8 639,3
2024p 663,0 646,0
  • p : données provisoires.
  • Lecture : En 2024 en France, 663 000 bébés sont nés et 646 000 personnes sont décédées.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et France à partir de 2014.
  • Source : Insee, statistiques et estimations d'état civil.

Figure 2a – Nombre de naissances, de décès et solde naturel depuis 1965

  • p : données provisoires.
  • Lecture : En 2024 en France, 663 000 bébés sont nés et 646 000 personnes sont décédées.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et France à partir de 2014.
  • Source : Insee, statistiques et estimations d'état civil.

Figure 3 – Évolution du nombre de naissances, de femmes en âge de procréer et indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) depuis 1995

Figure 3 – Évolution du nombre de naissances, de femmes en âge de procréer et indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) depuis 1995 - Lecture : Entre 1995 et 2024, le nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans a diminué de 7,9 %.
Année Femmes âgées de 15 à 50 ans Femmes âgées de 20 à 40 ans Naissances Indicateur conjoncturel de fécondité
Indice base 100 en 1995
1995 100,0 100,0 100,0 173,0
1996 100,6 99,4 100,7 175,0
1997 101,1 98,6 99,8 174,5
1998 101,0 97,9 101,2 177,9
1999 100,6 97,3 102,2 180,8
2000 100,5 97,0 106,4 189,3
2001 100,5 96,8 105,8 189,5
2002 100,5 96,7 104,4 188,1
2003 100,6 96,6 104,5 189,1
2004 100,7 96,4 105,3 191,5
2005 100,9 96,0 106,3 193,8
2006 101,0 95,8 109,3 199,7
2007 100,9 95,5 107,9 197,7
2008 100,7 95,1 109,1 200,7
2009 100,3 94,8 108,7 200,4
2010 100,0 94,5 109,7 202,9
2011 99,6 94,1 108,5 201,0
2012 99,3 93,7 108,2 200,8
2013 98,9 93,0 106,9 198,8
2014 98,7 92,3 106,9 199,9
2015 98,4 91,6 104,3 195,5
2016 98,1 91,2 102,3 192,4
2017 97,7 91,0 100,5 189,3
2018 97,5 91,1 99,1 187,0
2019 97,4 91,1 98,4 186,3
2020 97,2 91,1 96,0 181,7
2021 97,3 91,6 96,9 182,5
2022p 97,7 92,1 94,8 178,0
2023p 97,7 92,2 88,5 165,9
2024p 97,7 92,1 86,6 162,0
  • p : données provisoires.
  • Lecture : Entre 1995 et 2024, le nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans a diminué de 7,9 %.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu’en 2013 et France à partir de 2014.
  • Source : Insee, recensements et estimations de population, statistiques et estimations d'état civil.

Figure 3 – Évolution du nombre de naissances, de femmes en âge de procréer et indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) depuis 1995

  • p : données provisoires.
  • Lecture : Entre 1995 et 2024, le nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans a diminué de 7,9 %.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu’en 2013 et France à partir de 2014.
  • Source : Insee, recensements et estimations de population, statistiques et estimations d'état civil.

L’indice conjoncturel de fécondité recule à 1,62 enfant par femme en 2024

En 2024, l’ continue de diminuer et s’établit à 1,62 enfant par femme (1,59 en France métropolitaine), après 1,66 en 2023 (1,62 en France métropolitaine). Cette baisse s’inscrit dans une tendance de moyen terme : l’ICF diminue depuis 2010, où il s’élevait à 2,02 enfants par femme en France métropolitaine. Il faut remonter à la fin de la Première Guerre mondiale pour retrouver un ICF aussi bas qu’en 2024 : en 1919, en France métropolitaine, l’ICF était de 1,59 enfant par femme, et il était descendu à 1,23 en 1916. En 1993 et 1994, lors de son dernier point bas, l’ICF était plus élevé qu’en 2024 (1,66 enfant par femme en France métropolitaine).

Depuis 2008, les femmes de 30 à 34 ans ont la fécondité la plus élevée : leur en 2024 s’établit à 11,1 enfants pour 100 femmes de cette tranche d’âge, contre 12,0 vingt ans plus tôt (figure 4). Avant 2008, la fécondité était la plus élevée pour les femmes de 25 à 29 ans : 12,9 enfants pour 100 femmes de cette tranche d’âge en 2004, contre 8,8 vingt ans plus tard. Comme en 2023, le taux de fécondité avant 40 ans diminue en 2024, y compris pour les femmes âgées de 30 à 39 ans, qui n’étaient pas ou peu concernées par le recul de la fécondité avant la crise sanitaire. En 2024, le taux de fécondité ne se redresse légèrement que pour les femmes d’au moins 40 ans, à 1,0 enfant pour 100 femmes de cette tranche d'âge.

Figure 4a – Taux de fécondité par groupe d'âge et âge conjoncturel moyen à l’accouchement depuis 2004

Figure 4a – Taux de fécondité par groupe d'âge et âge conjoncturel moyen à l’accouchement depuis 2004 - Lecture : En 2024, le taux de fécondité des femmes de 30 à 34 ans est de 11,1 enfants pour 100 femmes de cette tranche d’âge.
Année Taux de fécondité
(en nombre de naissances pour 100 femmes de chaque groupe d’âge1)
Âge conjoncturel moyen à l’accouchement²
(en années)
15-24 ans 25-29 ans 30-34 ans 35-39 ans 40-50 ans
2004 3,3 12,9 12,0 5,4 0,6 29,5
2010 3,3 12,9 13,3 6,4 0,7 29,9
2014 2,9 12,3 13,1 7,0 0,8 30,3
2019 2,3 10,8 12,6 7,0 0,9 30,7
2020 2,2 10,4 12,4 6,9 0,9 30,8
2021 2,1 10,2 12,7 7,2 0,9 30,9
2022p 2,0 9,9 12,3 7,1 1,0 31,0
2023p 1,9 9,1 11,3 6,7 0,9 31,0
2024p 1,9 8,8 11,1 6,7 1,0 31,1
  • p : données provisoires.
  • 1. L’âge est celui atteint dans l’année.
  • 2. Âge calculé pour une génération fictive de femmes qui auraient à tous les âges la fécondité de l'année considérée.
  • Lecture : En 2024, le taux de fécondité des femmes de 30 à 34 ans est de 11,1 enfants pour 100 femmes de cette tranche d’âge.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et France à partir de 2014.
  • Source : Insee, recensements et estimations de population, statistiques et estimations d'état civil.

En 2024, l’ poursuit sa hausse tendancielle et s’élève à 31,1 ans, contre 29,5 ans vingt ans plus tôt.

En 2022, dernière année disponible pour les comparaisons européennes, l’ICF s’établissait à 1,46 enfant par femme dans l’ensemble de l’UE27, après 1,53 en 2021. En 2022, l’ICF était le plus élevé de l’UE27 en France (1,78), puis en Roumanie, Bulgarie et Tchéquie (ICF supérieur à 1,6). À l’inverse, il était le plus bas en Espagne et à Malte (moins de 1,2). L’Allemagne était en position intermédiaire avec un ICF égal à celui de la moyenne européenne.

Le nombre de décès augmente de 1,1 % en 2024

En 2024, le nombre de décès en France est estimé à 646 000, en hausse de 1,1 % par rapport à 2023. L’épidémie de grippe du début d’année 2024 a retrouvé une temporalité et une durée habituellement observées avant la pandémie de Covid-19 [Ouvrir dans un nouvel ongletSanté publique France, 2024], et les épisodes de fortes chaleurs de l’été, moins nombreux qu’en 2023, n’ont pas entraîné de hausse significative de la mortalité. La hausse de la mortalité en 2024 s’explique ainsi par le vieillissement de la population. Depuis 2011, le nombre de décès a tendance à augmenter du fait de l’arrivée à des âges de forte mortalité des générations nombreuses du baby-boom, nées de 1946 à 1974. La période 2020-2022 a cependant été particulière, marquée par une forte mortalité due essentiellement à l’épidémie de Covid-19. En 2024, le nombre de décès est supérieur de 5 % à son niveau pré-pandémique de 2019.

En 2024, le est de 4,1 décès pour 1 000 naissances vivantes (figure 5) ; cela représente 2 700 enfants décédés avant leur premier anniversaire. Après avoir reculé très fortement au cours du vingtième siècle, ce taux ne baisse plus depuis 2005 [Papon, 2023]. Il augmente même légèrement depuis 2021, où il atteignait 3,7 ‰.

Figure 5a – Espérance de vie à divers âges et taux de mortalité infantile depuis 2004

Figure 5a – Espérance de vie à divers âges et taux de mortalité infantile depuis 2004 - Lecture : En 2024, l'espérance de vie des femmes de 60 ans est de 27,8 années.
Année Espérance de vie des femmes
(en années)
Espérance de vie des hommes
(en années)
Taux de mortalité infantile
(en  ‰)
à la naissance 20 ans 60 ans 80 ans à la naissance 20 ans 60 ans 80 ans
2004 83,8 64,4 26,5 10,3 76,7 57,3 21,5 8,1 4,0
2010 84,6 65,1 27,1 10,7 78,0 58,6 22,4 8,5 3,6
2014 85,4 65,8 27,7 11,1 79,2 59,8 23,1 9,0 3,5
2019 85,6 66,0 27,8 11,3 79,7 60,3 23,4 9,2 3,8
2020 85,1 65,5 27,3 10,9 79,1 59,7 22,8 8,7 3,6
2021 85,2 65,7 27,4 11,1 79,2 59,7 22,9 8,9 3,7
2022p 85,1 65,6 27,3 11,0 79,3 59,9 23,0 8,9 3,9
2023p 85,6 66,1 27,8 11,3 79,9 60,5 23,6 9,3 4,0
2024p 85,6 66,1 27,8 11,3 80,0 60,7 23,7 9,4 4,1
  • p : données provisoires.
  • Lecture : En 2024, l'espérance de vie des femmes de 60 ans est de 27,8 années.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et France à partir de 2014.
  • Source : Insee, recensements et estimations de population, statistiques et estimations d'état civil.

L’espérance de vie se stabilise à un niveau historiquement élevé en 2024

En 2024, l’ à la naissance s’élève à 85,6 ans pour les femmes et à 80,0 ans pour les hommes [Insee, 2025d]. Elle se stabilise donc à un niveau historiquement élevé, après une nette hausse en 2023 (+0,5 an pour les femmes, +0,6 an pour les hommes). De 2010 à 2019, l’espérance de vie à la naissance augmentait chaque année en moyenne de 0,1 an pour les femmes et 0,2 an pour les hommes. Reflétant les conditions de mortalité de l’année, l’espérance de vie avait fortement reculé en 2020, du fait de l’épidémie de Covid-19, et était restée inférieure à son niveau de 2019 en 2021 et 2022, années également marquées par une forte mortalité. L’espérance de vie à 60 ans suit les mêmes tendances, et s’établit à 27,8 ans pour les femmes et 23,7 ans pour les hommes.

Depuis le milieu des années 1990, l’espérance de vie à la naissance croît moins vite pour les femmes que pour les hommes, réduisant ainsi l’écart entre les deux sexes : il est de 5,6 ans en 2024, contre 7,1 ans en 2004.

En 2023, dernière année de disponibilité des données européennes, l’espérance de vie à la naissance est, en France, supérieure à la moyenne européenne : 85,6 ans pour les femmes (contre 84,2 ans dans l’UE27) et 79,9 ans pour les hommes (contre 78,9 ans). En France, l’espérance de vie des femmes est une des plus élevées de l’UE27 ; celle des hommes est en 11e position. Les femmes vivent le plus longtemps en Espagne (86,7 ans), et les hommes vivent le plus longtemps à Malte (81,8 ans).

En France, comme dans l’Union européenne, une personne sur cinq a au moins 65 ans

Au 1er janvier 2025, en France, 21,8 % des habitants ont au moins 65 ans, contre 16,3 % en 2005 (figure 6). Cette part augmente depuis plus de trente ans. Le vieillissement de la population s’accélère depuis le milieu des années 2010, avec l’arrivée à ces âges des générations nombreuses du baby-boom dont les plus anciennes auront 79 ans en 2025 (et les plus jeunes 51 ans). Ainsi, les personnes âgées d’au moins 75 ans représentent désormais 10,7 % de la population, contre 8,0 % en 2005.

Figure 6a – Pyramide des âges au 1er janvier 2025

en milliers
Figure 6a – Pyramide des âges au 1er janvier 2025 (en milliers) - Lecture : Au 1er janvier 2025, 386 000 femmes de 20 ans résident en France (arrondi au millier).
Âge
(en années)
Femmes Hommes
2005 2019 2025 2005 2019 2025
0 379 347 303 398 365 317
1 377 357 312 394 371 326
2 380 365 334 397 381 349
3 388 375 345 406 392 361
4 394 391 348 414 404 363
5 380 393 359 400 410 378
6 378 401 365 398 421 383
7 371 406 373 393 423 391
8 377 416 382 397 436 402
9 375 412 392 393 431 414
10 367 413 404 385 435 424
11 367 411 407 385 430 428
12 384 417 416 404 436 435
13 391 408 418 410 428 438
14 398 406 429 419 426 451
15 405 406 424 422 425 449
16 408 408 424 426 430 453
17 406 413 416 423 437 444
18 412 415 413 427 443 444
19 406 390 396 417 413 425
20 396 383 386 404 402 412
21 388 371 378 389 387 398
22 409 373 384 409 385 399
23 412 369 390 408 376 404
24 415 362 400 408 362 410
25 390 361 384 383 361 391
26 381 379 389 376 373 388
27 385 385 386 382 379 387
28 377 396 393 373 389 388
29 390 403 395 385 386 390
30 415 412 394 410 393 383
31 444 415 396 437 393 386
32 456 424 417 451 400 404
33 456 424 421 451 399 407
34 448 421 432 444 398 420
35 446 415 433 439 392 417
36 445 440 440 438 419 422
37 447 445 442 438 423 420
38 461 451 446 451 430 424
39 461 426 444 450 408 422
40 469 415 439 457 401 414
41 467 415 433 452 404 410
42 452 405 453 438 393 432
43 453 417 454 441 407 434
44 452 437 462 439 429 440
45 453 461 432 435 449 416
46 443 470 421 425 462 409
47 443 467 420 427 461 410
48 441 459 406 422 448 398
49 439 454 417 419 441 410
50 439 449 437 421 435 430
51 432 447 458 413 434 448
52 439 458 467 422 443 459
53 428 459 466 414 442 453
54 444 464 456 432 445 443
55 439 460 451 426 437 434
56 437 444 447 427 422 428
57 431 445 444 419 421 427
58 411 444 454 397 416 435
59 312 443 455 301 412 434
60 309 433 460 295 400 436
61 301 430 455 287 397 424
62 282 429 438 268 389 408
63 254 425 435 238 382 405
64 267 422 434 246 380 399
65 285 414 430 256 371 392
66 282 420 421 250 374 377
67 282 408 418 246 363 371
68 286 420 414 245 374 361
69 285 412 409 237 365 353
70 292 410 404 238 362 349
71 285 401 397 228 352 336
72 296 378 403 231 326 337
73 289 287 389 220 242 325
74 291 278 398 216 234 332
75 273 270 393 198 224 321
76 270 249 381 189 205 314
77 261 222 370 176 177 300
78 256 230 345 168 180 275
79 248 242 256 157 181 201
80 235 234 245 142 172 189
81 227 229 234 133 162 177
82 216 225 213 122 155 157
83 210 216 185 115 140 132
84 198 213 188 105 132 129
85 111 198 192 56 118 124
86 90 195 179 42 110 113
87 73 178 167 32 96 101
88 61 166 158 26 84 89
89 66 141 143 26 67 75
90 87 126 132 32 55 65
91 73 108 114 25 45 52
92 60 93 103 19 35 43
93 46 78 87 14 28 34
94 37 62 71 10 21 25
95 28 50 53 7 15 17
96 20 39 41 5 10 12
97 14 30 30 3 8 8
98 10 21 22 2 5 5
99 6 9 15 1 2 3
100 4 5 10 1 1 2
101 3 3 7 0 1 1
102 2 2 4 0 0 1
103 1 1 3 0 0 0
104 1 1 2 0 0 0
105 0 1 0 0 0 0
106 0 0 0 0 0 0
107 0 0 0 0 0 0
108 0 0 0 0 0 0
109 0 0 0 0 0 0
110 ou plus 0 0 0 0 0 0
  • Notes : Données provisoires pour 2025. L’âge est en années révolues.
  • Lecture : Au 1er janvier 2025, 386 000 femmes de 20 ans résident en France (arrondi au millier).
  • Champ : France en 2019 et 2025 ; France hors Mayotte en 2005.
  • Source : Insee, recensements et estimations de population.

Figure 6a – Pyramide des âges au 1er janvier 2025

  • Notes : Données provisoires pour 2025. L’âge est en années révolues.
  • Lecture : Au 1er janvier 2025, 386 000 femmes de 20 ans résident en France (arrondi au millier).
  • Champ : France en 2019 et 2025 ; France hors Mayotte en 2005.
  • Source : Insee, recensements et estimations de population.

En 2023, dans l’UE27, les personnes d’au moins 65 ans représentent 21,3 % de la population. C’est en Italie que cette part est la plus élevée (24,0 %).

Fortes de leur fécondité relativement élevée ces quinze dernières années, l’Irlande, la Suède et la France ont les parts de jeunes de moins de 15 ans les plus élevées de l’UE27 (respectivement 19,3 %, 17,4 % et 17,3 %, contre 14,9 % pour l’ensemble de l’UE27 en 2023). Au 1er janvier 2025, en France, cette part diminue à 16,7 %, en lien avec la baisse des naissances.

Le nombre de mariages augmente légèrement en 2024

En 2024, le nombre de mariages en France est estimé à 247 000, dont 240 000 entre personnes de sexe différent et 7 000 entre personnes de même sexe (figure 7). Par rapport à 2023, il augmente légèrement (+2 %), alors que la tendance était plutôt à la baisse avant la crise sanitaire. Cette hausse fait suite à des années perturbées par la pandémie : les contraintes pesant sur l’organisation des mariages avaient alors entraîné un recul historique des mariages en 2020, suivi de rebonds en 2021 et en 2022, puis d’une stabilisation en 2023. Au total, le nombre de mariages conclus en 2024 est supérieur de 10 % à son niveau de 2019.

En 2023, 204 000 pactes civils de solidarité (Pacs) ont été conclus, dont 193 400 entre personnes de sexe différent et 10 600 entre personnes de même sexe. Le nombre de Pacs conclus diminue par rapport à 2022 (‑3 %), mais s’établit néanmoins toujours à un niveau élevé, ayant augmenté tendanciellement depuis 2002.

Figure 7 – Nombre de mariages et de Pacs depuis 2000

Figure 7 – Nombre de mariages et de Pacs depuis 2000 - Lecture : En 2024, 240 000 couples de sexe différent et 7 000 couples de même sexe se sont mariés en France.
Année Mariages Pacs
Ensemble des mariages Mariages de personnes de sexe différent Mariages de personnes de même sexe Ensemble des Pacs Pacs de personnes de sexe différent Pacs de personnes de même sexe
2000 305 234 305 234 /// 22 271 16 859 5 412
2001 295 720 295 720 /// 19 629 16 306 3 323
2002 286 169 286 169 /// 25 305 21 683 3 622
2003 282 756 282 756 /// 31 570 27 276 4 294
2004 278 439 278 439 /// 40 080 35 057 5 023
2005 283 036 283 036 /// 60 462 55 597 4 865
2006 273 914 273 914 /// 77 347 72 276 5 071
2007 273 669 273 669 /// 101 978 95 772 6 206
2008 265 404 265 404 /// 145 960 137 766 8 194
2009 251 478 251 478 /// 174 629 166 192 8 437
2010 251 654 251 654 /// 205 550 196 405 9 145
2011 236 826 236 826 /// 152 213 144 714 7 499
2012 245 930 245 930 /// 160 690 153 715 6 975
2013 238 592 231 225 7 367 168 692 162 609 6 083
2014 241 292 230 770 10 522 173 731 167 469 6 262
2015 236 316 228 565 7 751 188 947 181 930 7 017
2016 232 725 225 612 7 113 191 537 184 425 7 112
2017 233 915 226 671 7 244 195 633 188 233 7 400
2018 234 735 228 349 6 386 208 871 200 282 8 589
2019 224 740 218 468 6 272 196 370 188 014 8 356
2020 154 581 149 983 4 598 173 894 165 911 7 983
2021 218 819 212 413 6 406 209 461 199 651 9 810
2022 241 710 234 841 6 869 209 827 199 477 10 350
2023p 242 000 235 000 7 000 204 061 193 434 10 627
2024p 247 000 240 000 7 000 nd nd nd
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses ; p : données provisoires ; nd : non disponible ; Pacs : pacte civil de solidarité.
  • Lecture : En 2024, 240 000 couples de sexe différent et 7 000 couples de même sexe se sont mariés en France.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et France à partir de 2014.
  • Sources : Insee, statistiques et estimations d’état civil (mariages) ; ministère de la Justice, Conseil supérieur du notariat (Pacs).

Figure 7 – Nombre de mariages et de Pacs depuis 2000

  • p : données provisoires ; nd : non disponible ; Pacs : pacte civil de solidarité.
  • Lecture : En 2024, 240 000 couples de sexe différent et 7 000 couples de même sexe se sont mariés en France.
  • Champ : France hors Mayotte jusqu'en 2013 et France à partir de 2014.
  • Sources : Insee, statistiques et estimations d’état civil (mariages) ; ministère de la Justice, Conseil supérieur du notariat (Pacs).

Sources et méthodes

Les estimations de population de la France au 1er janvier s’appuient sur plusieurs sources. Pour les années où le recensement de la population est disponible (dans cet exercice, jusqu’en 2022 pour la France hors Mayotte et 2017 pour Mayotte), les niveaux de population sont directement issus du recensement ; pour les années ultérieures, la population (provisoire) au 1er janvier de l’année N est obtenue en ajoutant à la population au 1er janvier de l’année N-1 le solde naturel de l’année N-1, le solde migratoire de l’année N-1 et, pour la France hors Mayotte, des ajustements statistiques. Un ajustement statistique avait été introduit en 2018 pour tenir compte de la rénovation du questionnaire du recensement de la population et mesurer des évolutions de population à questionnement inchangé. Un nouvel ajustement est introduit pour les années 2020 et 2021 pour tenir compte des évolutions de protocole de la collecte du recensement et des évolutions démographiques exceptionnelles dues à la crise sanitaire. Une explication détaillée est disponible sur insee.fr. L’évolution de la population et le solde migratoire de l’année 2020, considérés comme définitifs dans le Bilan démographique de l’année 2023, sont exceptionnellement révisés.

Le solde naturel est estimé à partir des statistiques d’état civil sur les naissances et les décès produites par l’Insee. Les données sont définitives jusqu’en 2023 et estimées pour 2024 [Insee, 2025c].

Le solde migratoire est mesuré indirectement par différence entre, d’une part, l’évolution du niveau de la population entre deux années successives et, d’autre part, le solde naturel et les éventuels ajustements statistiques. Les évolutions de ce solde migratoire peuvent refléter des fluctuations des entrées et des sorties du territoire, mais également l’aléa de sondage du recensement. Le solde migratoire est ainsi mesuré jusqu’à l’année précédant le dernier recensement disponible (ici, 2021). Au-delà, il est conventionnellement fixé à la moyenne des trois derniers soldes connus pour la France hors Mayotte, et au niveau moyen des années 2012 à 2017 pour Mayotte.

Par rapport au bilan démographique 2023, le niveau de population en 2022 est rendu définitif (révision de +0,2 %) et ceux de 2023 et 2024 sont révisés de respectivement +0,2 % et +0,1 % ; le nombre de naissances et de décès en 2023 est désormais définitif, de même que les indicateurs démographiques (ICF, espérance de vie, etc.) relatifs à l’année 2021.

Les données relatives à l’Union européenne portent sur les 27 pays actuellement membres de l’UE27. Elles ont été extraites le 14 novembre 2024 sur le site d’Eurostat.

Définitions

Le taux d’évolution de la population une année donnée correspond à la somme du solde naturel et du solde migratoire divisée par la population au 1er janvier de cette année.

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours d’une période.

Le taux de fécondité à un âge donné est le nombre d’enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes de même âge.

L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Il correspond au nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie si les taux de fécondité observés l’année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

L’âge conjoncturel moyen à l’accouchement est un âge calculé pour une génération fictive de femmes qui auraient à chaque âge la fécondité observée pour les femmes du même âge l'année considérée.

Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d’enfants décédés avant leur premier anniversaire au cours de l’année et l’ensemble des enfants nés vivants au cours de la même année.

L’espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d’une génération fictive qui serait soumise à chaque âge aux conditions de mortalité de l’année considérée. C’est un cas particulier de l’espérance de vie à l’âge x, c’est-à-dire le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de cet âge x dans les conditions de mortalité par âge de l’année.

Pour en savoir plus

Insee, « Données détaillées du bilan démographique 2024 », Chiffres détaillés, janvier 2025a.

Insee, « Conseils pour l’utilisation des résultats statistiques », janvier 2025b.

Insee, « Estimations des naissances, décès, mariages », janvier 2025c.

Insee, Les espérances de vie, outil interactif, janvier 2025d.

Insee, Pyramides des âges, outil interactif, janvier 2025e.

Robert-Bobée I., Tavan C., « L’espérance de vie, un calcul certes fictif, mais très utile », le blog de l'Insee, 2025.

Insee, « Les naissances en 2023 et en séries longues », Insee Résultats, novembre 2024.

Insee, « Les décès en 2023 et en séries longues », Insee Résultats, octobre 2024.

Santé publique France, « Ouvrir dans un nouvel ongletSurveillance de la grippe en France, saison 2023-2024 », octobre 2024.

Papon S., « Depuis 2015, la mortalité infantile en France est supérieure à la moyenne européenne », Insee Focus no 301, juin 2023.

Blanpain N., « 53 800 décès de plus qu’attendus en 2022 : une surmortalité plus élevée qu’en 2020 et 2021 », Insee Première no 1951, juin 2023.

Sources

Les estimations de population de la France au 1er janvier s’appuient sur plusieurs sources. Pour les années où le recensement de la population est disponible (pour le bilan démographique 2024, jusque 2022 pour la France hors Mayotte et 2017 pour Mayotte), le niveau de population au 1er janvier de l’année N est directement issu du recensement de l’année N ; pour les années ultérieures, la population (provisoire) au 1er janvier de l’année N est obtenue en ajoutant à la population au 1er janvier de l’année N-1 le solde naturel de l’année N-1, le solde migratoire de l’année N-1 et, pour la France hors Mayotte, des ajustements statistiques.

Un ajustement statistique avait été introduit en 2018 pour tenir compte de la rénovation du questionnaire du recensement de la population et mesurer des évolutions de population à questionnement inchangé. Un nouvel ajustement est introduit pour les années 2020 et 2021 pour tenir compte des évolutions de protocole de la collecte du recensement et des évolutions démographiques exceptionnelles dues à la crise sanitaire. Une explication détaillée est disponible sur insee.fr [Conseils pour l’utilisation de statistiques]. L’évolution de la population et le solde migratoire de l’année 2020, considérés comme définitifs dans le Bilan démographique de l’année 2023, sont exceptionnellement révisés.

Le solde naturel est estimé à partir des statistiques d’état civil sur les naissances et les décès produites par l’Insee. Les données sont définitives jusqu’en 2023 et estimées pour 2024 [cf. note de méthode].

Le solde migratoire est mesuré indirectement par différence entre, d’une part, l’évolution du niveau de la population entre deux années successives et, d’autre part, le solde naturel et les éventuels ajustements statistiques. Les évolutions de ce solde migratoire peuvent refléter des fluctuations des entrées et des sorties du territoire, mais également l’aléa de sondage du recensement. Le solde migratoire est ainsi mesuré jusqu’à l’année précédant le dernier recensement disponible (ici, 2021). Au-delà, il est conventionnellement fixé à la moyenne des trois derniers soldes connus pour la France hors Mayotte, et au niveau moyen sur 2012-2017 pour Mayotte.

Par rapport au bilan démographique 2023, le niveau de population en 2022 est rendu définitif (révision de +0,2 %) et ceux de 2023 et 2024 sont révisés de respectivement +0,2 % et +0,1 % ; le nombre de naissances et de décès en 2023 est désormais définitif, de même que les indicateurs démographiques (ICF, espérance de vie, etc.) relatifs à l’année 2021.

Les données relatives à l’Union européenne portent sur les 27 pays actuellement membres de l’UE27. Elles ont été extraites le 14 novembre 2024 sur le site d’Eurostat.

Les sources utilisées :

Les indicateurs démographiques utilisés :

Définitions

L’âge conjoncturel à l’accouchement est un âge calculé pour une génération fictive de femmes qui auraient à chaque âge la fécondité observée pour les femmes du même âge l'année considérée.

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période.

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours d’une période.

Le taux de fécondité à un âge donné est le nombre d’enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l’année, rapporté à la population moyenne de l’année des femmes de même âge.

L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF) est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Il correspond au nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie si les taux de fécondité observés l’année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

Le taux de mortalité infantile est le rapport entre le nombre d’enfants décédés avant leur premier anniversaire au cours de l’année et l’ensemble des enfants nés vivants au cours de la même année.

L’espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d’une génération fictive qui serait soumise à chaque âge aux conditions de mortalité de l’année considérée. C’est un cas particulier de l’espérance de vie à l’âge x, c’est-à-dire le nombre moyen d’années restant à vivre au-delà de cet âge x dans les conditions de mortalité par âge de l’année.

Le taux d’évolution de la population une année donnée correspond à la somme du solde naturel et du solde migratoire divisée par la population au 1er janvier de cette année.

Champ

Les données sont disponibles sur deux champs : France métropolitaine et France.

Les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, anciennement en Guadeloupe, ont changé de statut depuis le 15 juillet 2007 et sont devenues des collectivités d'outre-mer. À cette date, elles sont sorties du champ France. Pour ne pas créer de rupture de champ dans les séries, elles ont été exclues du champ France pour toutes les années diffusées. Mayotte, devenu un département d'outre-mer, est intégré au champ France à partir de l'année 2014. Les données concernant Mayotte ne sont pas inclues au champ France pour les années précédentes.

Pour en savoir plus

Insee, Les espérances de vie, outil interactif, janvier 2025.

Insee, Pyramides des âges, outil interactif, janvier 2025.

Robert-Bobée I., Tavan C. « L’espérance de vie, un calcul certes fictif mais très utile », Le blog de l'Insee, janvier 2025.

Athari E., Papon S., Robert-Bobée I., « Quarante ans d’évolution de la démographie française : le vieillissement de la population s’accélère avec l’avancée en âge des baby-boomers  », in France, portrait social, coll. « Insee Références », édition 2019.

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