Les entreprises en France Édition 2019

Cette nouvelle édition du numéro Les entreprises en France de la collection Insee Références offre une vue structurelle complète de notre système productif.

Insee Références
Paru le :Paru le03/12/2019
Les entreprises en France- Décembre 2019
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Production de déchets dans le commerce

Insee Références

Paru le :03/12/2019

En 2016, les établissements de 20 salariés ou plus du commerce (hors commerce et réparation d’automobiles et de motocycles) génèrent 4,5 millions de tonnes de , soit 5 % des déchets de ce type produits en France (figure 1). C’est 6 % de plus qu’en 2012. Le commerce de détail produit deux tiers de ces déchets : 3,0 millions de tonnes, soit 15 % de plus qu’en 2012. Les hypermarchés et les supermarchés en concentrent à eux seuls 48 %.

Figure 1 - Répartition des déchets non dangereux non minéraux du commerce par type en 2016

Figure 1 - Répartition des déchets non dangereux non minéraux du commerce par type en 2016
Commerce de détail Commerce de gros Ensemble
(en milliers de tonnes) (en %) (en milliers de tonnes) (en %) (en milliers de tonnes) (en %)
Déchets triés 2 220 73 1 172 80 3 392 75
Papier et carton 1 239 41 442 30 1 680 37
Organiques 580 19 340 23 920 20
Bois 220 7 117 8 337 7
Plastique 98 3 66 4 163 4
Métaux 53 2 160 11 213 5
Déchets ponctuels 17 1 14 1 31 1
Verre 6 0 27 2 34 1
Textile 2 0 1 0 3 0
Caoutchouc 6 0 5 0 10 0
Déchets en mélange 807 27 300 20 1 107 25
Ensemble des déchets non minéraux 3 027 100 1 472 100 4 499 100
  • Champ : établissements du commerce (hors commerce automobile) de 20 salariés ou plus.
  • Source : Insee, enquête Déchets non dangereux dans le commerce 2016.

Les trois quarts des déchets sont ou collectés sélectivement. Il s’agit majoritairement de papier et de carton (dont 84 % d’emballages) et de déchets organiques : ils représentent à eux deux 57 % de l’ensemble des déchets triés. En 2016, le commerce produit 23 % des déchets de papier et de carton générés par l’ensemble de l’économie en France.

Le tri favorise la valorisation des déchets, c’est‑à‑dire leur réutilisation tels quels ou après transformation ou, plus rarement, leur utilisation pour produire de l’énergie. Ainsi, 70 % des triés sont valorisés et seulement 3 % ne le sont pas (figure 2). Le reste est envoyé dans des centres de tri : une partie pourra être valorisée ultérieurement tandis que les autres seront détruits ou stockés. A contrario, seulement 33 % des déchets dits «  » sont valorisés. Les sont, quant à eux, valorisés à plus de 65 %. Il s’agit principalement d’une valorisation de leur matière (32 %), notamment pour la production de matière fertilisante.

Figure 2 - Répartition des déchets banals du commerce par matière et mode de traitement en 2016

en %
Figure 2 - Répartition des déchets banals du commerce par matière et mode de traitement en 2016 (en %) - Lecture : 33 % des déchets en mélange sont valorisés (15 % sont recyclés ou valorisés pour leur matière, 1 % sont valorisés de façon organique, par compostage ou épandage, et 17 % sont incinérés avec récupération d'énergie). 29 % des déchets en mélange ne
Déchets valorisés Déchets non valorisés Déchets envoyés en centre de tri
Recyclage, valorisation matière Incinération avec récupération d'énergie Valorisation organique, compostage, épandage Mise en décharge Incinération sans récupération d'énergie Centre de tri
Déchets triés 69 2 0 3 0 26
Métaux 82 0 0 2 0 16
Papier et carton 70 2 0 3 0 25
Bois 63 2 1 4 0 30
Verre 63 0 0 3 0 34
Plastique 53 3 0 6 1 37
Caoutchouc 50 4 0 0 6 40
Textile 37 9 0 16 1 37
Déchets en mélange 15 17 1 22 7 38
  • Lecture : 33 % des déchets en mélange sont valorisés (15 % sont recyclés ou valorisés pour leur matière, 1 % sont valorisés de façon organique, par compostage ou épandage, et 17 % sont incinérés avec récupération d'énergie). 29 % des déchets en mélange ne
  • Champ : établissements du commerce (hors commerce automobile) de 20 salariés ou plus.
  • Source : Insee, enquête sur la production de déchets non dangereux dans le commerce 2016.

Figure 2 - Répartition des déchets banals du commerce par matière et mode de traitement en 2016

  • Lecture : 33 % des déchets en mélange sont valorisés (15 % sont recyclés ou valorisés pour leur matière, 1 % sont valorisés de façon organique, par compostage ou épandage, et 17 % sont incinérés avec récupération d'énergie). 29 % des déchets en mélange ne
  • Champ : établissements du commerce (hors commerce automobile) de 20 salariés ou plus.
  • Source : Insee, enquête sur la production de déchets non dangereux dans le commerce 2016.

La part des déchets non minéraux non dangereux du commerce valorisés est quasi stable entre 2012 et 2016. Les déchets en mélange sont toujours moins valorisés que les déchets triés. En revanche, en quatre ans, leur taux de valorisation a doublé : 33 % en 2016 contre 17 % en 2012 (figure 3). Sur la même période, la part des déchets triés valorisés diminue : 69 % en 2016 contre 73 % en 2012. Cette diminution concerne presque tous les types de déchets. En 2016, les déchets de métaux restent les plus valorisés (82 %), devant ceux de papier et carton (72 %), de bois et organiques (65 %).

Figure 3 - Valorisation des déchets non dangereux non minéraux du commerce par type en 2012 et 2016

en %
Figure 3 - Valorisation des déchets non dangereux non minéraux du commerce par type en 2012 et 2016 (en %)
2012 2016
Ensemble des déchets non minéraux 59 60
Déchets en mélange 17 33
Déchets triés 73 69
  • Champ : établissements commerciaux (hors commerce automobile) de 20 salariés ou plus.
  • Source : Insee, enquête sur la production de déchets non dangereux dans le commerce 2012 et 2016.

Figure 3 - Valorisation des déchets non dangereux non minéraux du commerce par type en 2012 et 2016

  • Champ : établissements commerciaux (hors commerce automobile) de 20 salariés ou plus.
  • Source : Insee, enquête sur la production de déchets non dangereux dans le commerce 2012 et 2016.

Les établissements d’Île‑de‑France produisent 21 % des déchets non minéraux du commerce (961 000 tonnes) (figure 4). Ce sont eux qui produisent le plus de déchets et qui les valorisent le moins (54 %). En revanche, rapportée au nombre de salariés employés en équivalent temps plein (ETP), c’est dans cette région que la quantité de déchets produits est la plus faible : 2,8 tonnes pour un salarié employé (en ETP), soit presque une tonne de moins que la moyenne métropolitaine hors Corse.

Figure 4 - Quantité de déchets non dangereux non minéraux produits par le commerce en 2016 rapportée au nombre de salariés employés en ETP

en tonnes
Figure 4 - Quantité de déchets non dangereux non minéraux produits par le commerce en 2016 rapportée au nombre de salariés employés en ETP (en tonnes) - Lecture : en 2016, les établissements commerciaux d'Île-de-France font partie de ceux qui produisent le moins de déchets au regard du nombre de salariés qu'ils employent (en ETP).
Île-de-France 2,8
Provence-Alpes-Côte d'Azur 3,5
Normandie 3,6
Centre-Val de Loire 3,7
Auvergne-Rhône-Alpes 3,7
Pays de la Loire 3,9
Bourgogne-Franche-Comté 4,1
Hauts-de-France 4,1
Occitanie 4,3
Nouvelle-Aquitaine 4,4
Bretagne 4,5
Grand Est 4,9
  • Note : les résultats ne sont pas représentatifs pour la Corse et les DOM en raison d'une taille d'échantillon trop faible.
  • Lecture : en 2016, les établissements commerciaux d'Île-de-France font partie de ceux qui produisent le moins de déchets au regard du nombre de salariés qu'ils employent (en ETP).
  • Champ : établissements du commerce (hors commerce automobile) de 20 salariés ou plus, France métropolitaine hors Corse.
  • Source : Insee, enquête sur la production de déchets non dangereux dans le commerce 2016, Clap 2015.

Figure 4 - Quantité de déchets non dangereux non minéraux produits par le commerce en 2016 rapportée au nombre de salariés employés en ETP

  • Note : les résultats ne sont pas représentatifs pour la Corse et les DOM en raison d'une taille d'échantillon trop faible.
  • Lecture : en 2016, les établissements commerciaux d'Île-de-France font partie de ceux qui produisent le moins de déchets au regard du nombre de salariés qu'ils employent (en ETP).
  • Champ : établissements du commerce (hors commerce automobile) de 20 salariés ou plus, France métropolitaine hors Corse.
  • Source : Insee, enquête sur la production de déchets non dangereux dans le commerce 2016, Clap 2015.

De plus en plus d’établissements commerciaux considèrent la gestion des déchets principalement comme une préoccupation environnementale : 56 % en 2016 contre 49 % en 2012. Par ailleurs, 15 % y voient un enjeu économique, 11 % un moyen de rationaliser le fonctionnement des services tandis que 18 % la ressentent surtout comme une contrainte. La gestion des déchets est perçue différemment selon la taille de l’établissement. Elle constitue principalement une contrainte pour 21 % des établissements de 20 à 49 salariés contre 5 % pour ceux de 500 salariés ou plus. La quasi‑totalité des établissements de 50 salariés ou plus a mis en place une organisation de la gestion des déchets. Comme en 2012, réduire les emballages reçus est considéré par la majorité des établissements comme une action prioritaire (60 % des établissements), derrière le développement du tri sélectif (54 %), la recherche de nouvelles filières de recyclage (33 %) et la réduction des chutes, pertes et rebuts (21 %). La plupart des établissements vendant des produits alimentaires luttent contre le gaspillage alimentaire : 87 % d’entre eux ont adopté des mesures telles que le don aux associations de produits invendus ou les ventes promotionnelles en limite de péremption.

Définitions

Déchets : résidu produit non intentionnellement, jugé inutile dans un contexte donné. Les déchets sont les matières destinées à l’abandon ainsi que celles qui sont valorisées, mises en décharge en interne (sur site) ou en externe. Pour le commerce (hors commerce et réparation d’automobiles et de motocycles), le champ le plus large est celui des déchets non dangereux non mineraux. Pour l’industrie, c’est celui des déchets non dangereux non mineraux hors boues.

Déchets triés : déchets composés d’une unique matière. Ces déchets peuvent toutefois être constitués de différentes formes de cette matière : un assemblage de métaux ferreux et non ferreux sera considéré comme un déchet trié (déchet métallique).

Déchets banals : regroupent les déchets en mélange et les déchets triés produits par une activité de manière courante : bois, verre, papier‑carton, caoutchouc, plastiques, textiles, métaux. Ils s’opposent aux déchets ponctuels et aux déchets organiques.

Déchets en mélange : déchets composés de matières différentes (verre, plastiques, textiles, etc.).

Déchets organiques : sont des déchets provenant de matières d’origine animale ou végétale. Ils n’incluent pas les déchets des cantines et des restaurants d’entreprises.

Déchets ponctuels : sont des déchets produits non couramment (équipements hors d’usage) ou qui dépendent d’infrastructures (déchets alimentaires pour les établissements qui ont une cantine).

Pour en savoir plus

« Les trois quarts des déchets du commerce sont triés », Insee Première n° 1744, avril 2019.

« En 2012, plus de 70 % des déchets triés du commerce sont valorisés », Insee Focus n° 15, janvier 2015.