Les entreprises en France Édition 2019
Cette nouvelle édition du numéro Les entreprises en France de la collection Insee Références offre une vue structurelle complète de notre système productif.
Créateurs d’entreprises
Insee Références
Paru le :03/12/2019
Selon l’enquête Sine auprès des créateurs d’entreprises classiques (cohorte 2014, hors auto-entrepreneurs), ces derniers sont principalement des salariés du privé (32 %) et des chômeurs (27 %). Pour les générations précédentes (2006 et 2010), les chômeurs étaient les plus nombreux. La création sous forme de sociétés (61 % des créations hors auto entrepreneurs) est d’abord le fait des salariés du privé (34 %) puis des chômeurs (23 %). Lorsque la création se fait sous forme d’entreprise individuelle (39 % des créations hors auto entrepreneurs), les chômeurs sont plus nombreux (33 %) que les salariés du privé (30 %) (figure 1).
tableauFigure 1 - Créateurs d'entreprises selon leur situation professionnelle avant immatriculation
Créations d'entreprises classiques au premier semestre 2014 | Auto-entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2014 ayant démarré une activité économique… | |||
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Sociétés | Entreprises individuelles (hors auto-entrepreneurs) | … principale | … de complément | |
Situation professionnelle avant l'immatriculation | ||||
Indépendant ou à votre compte | 20 | 11 | 6 | 3 |
Chef d'entreprise salarié, PDG | 14 | 3 | 2 | 2 |
Agent de la fonction publique | 2 | 7 | 2 | 12 |
Salarié du secteur privé | 34 | 30 | 24 | 52 |
dont intérimaires et intermittents | 2 | 4 | 5 | 6 |
Chômeur | 23 | 33 | 42 | 13 |
Étudiant ou scolaire | 2 | 7 | 7 | 6 |
Sans activité professionnelle | 6 | 10 | 18 | 12 |
dont retraité | 2 | 2 | 3 | 9 |
Ensemble | 100 | 100 | 100 | 100 |
- Lecture : parmi les créateurs de sociétés au premier semestre 2014, 20 % ont déclaré être indépendants ou à leur compte juste avant la création.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, enquête Auto-entrepreneurs 2014 et enquête Sine 2014.
Trois ans après leur création, 75 % des entreprises classiques créées au premier semestre 2014 sont actives, soit 3 points de plus que pour la génération 2010. Cette augmentation peut s’expliquer par une conjoncture économique plus favorable. La pérennité est plus élevée pour les créations de sociétés (83 %) que pour les créations d’entreprises individuelles classiques (63 %). Elle est la plus élevée dans les secteurs de la santé humaine et de l’action sociale (84 %), des transports et de l’entreposage (81 %) et des activités spécialisées, scientifiques et techniques (80 %). À l’opposé, elle est la plus faible dans les activités immobilières (70 %) et le commerce (71 %). Elle est néanmoins en forte augmentation dans ces secteurs par rapport à la génération 2010 (+ 6 points) (figure 2).
tableauFigure 2 - Proportion d'entreprises classiques actives 3 ans après leur création en 2014 selon leur secteur d'activité
Actives à 3 ans | Non actives | |
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Entreprises individuelles | 63 | 37 |
Sociétés | 83 | 17 |
Ensemble | 75 | 25 |
Activités immobilières | 70 | 30 |
Commerce | 71 | 29 |
Autres activités de services | 71 | 29 |
Activités de services administratifs et de soutien | 74 | 26 |
Construction | 74 | 26 |
Hébergement et restauration | 75 | 25 |
Information et communication | 75 | 25 |
Industrie | 77 | 23 |
Activités financières et d'assurance | 77 | 23 |
Enseignement | 78 | 22 |
Arts, spectacles et activités récréatives | 79 | 21 |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 80 | 20 |
Transports et entreposage | 81 | 19 |
Santé humaine et action sociale | 84 | 16 |
- Lecture : 84 % des entreprises classiques créées au cours du premier semestre 2014 dans le secteur de la santé humaine et de l'action sociale sont actives à 3 ans.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, enquête Sine 2014, interrogations 2014 et 2017.
graphiqueFigure 2 - Proportion d'entreprises classiques actives 3 ans après leur création en 2014 selon leur secteur d'activité
Selon l’enquête Sine auprès des auto entrepreneurs, deux auto entrepreneurs sur trois immatriculés au premier semestre 2014 ont démarré une activité avant la fin de l’année civile. Parmi eux, 55 % en ont fait leur activité principale. Pour les créations sous le régime d’auto entrepreneur en activité principale, les chômeurs sont de loin la catégorie la plus représentée (42 %), devant les salariés du secteur privé (24 %) et les personnes sans activité professionnelle (18 %). Pour celles en activité de complément, les créateurs sont pour plus de la moitié des salariés du privé (52 %), loin devant les chômeurs (13 %), les salariés du public (12 %) et les personnes sans activité (12 %). Il ne s’agit pas dans ce cas d’un véritable projet entrepreneurial, mais plutôt d’une activité permettant de générer un complément de revenu en valorisant une compétence (figure 3).
Trois ans après, 36 % des auto entrepreneurs immatriculés au premier semestre 2014 sont actifs sous ce régime, contre 63 % pour les entreprises individuelles classiques. Cette plus faible proportion s’explique principalement par un taux de démarrage d’activité beaucoup plus bas. En effet, seules 66 % des immatriculations d’auto entrepreneurs ont donné lieu au démarrage d’une activité économique. La proportion d’auto entrepreneurs actifs après trois ans est la plus élevée dans la santé humaine et l’action sociale (60 %) et l’enseignement (48 %). Elle est plus faible dans la construction (36 %), les activités spécialisées, scientifiques et techniques (36 %) ou le commerce (28 %), secteurs où les immatriculations d’auto entrepreneurs sont les plus nombreuses. Ces écarts sectoriels s’expliquent notamment par un taux de démarrage d’activité plus élevé dans la santé humaine et l’action sociale (83 %) ou l’enseignement (79 %) que dans les activités spécialisées scientifiques et techniques (71 %), la construction (65 %) ou le commerce (54 %) (figure 3).
tableauFigure 3 - Taux de démarrage et proportion d'actifs à 3 ans selon le secteur d'activité des auto-entrepreneurs immatriculés en 2014
Actifs à 3 ans | Démarrés non actifs | Non démarrés | |
---|---|---|---|
Ensemble | 36 | 30 | 34 |
Transports et entreposage | 16 | 29 | 55 |
Activités financières et d'assurance | 26 | 32 | 42 |
Activités immobilières | 27 | 28 | 45 |
Commerce | 27 | 27 | 46 |
Information et communication | 30 | 37 | 33 |
Hébergement et restauration | 31 | 30 | 39 |
Activités de services administratifs et de soutien | 33 | 30 | 37 |
Construction | 36 | 29 | 35 |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques | 36 | 35 | 29 |
Autres activités de services | 41 | 28 | 31 |
Arts, spectacles et activités récréatives | 41 | 30 | 29 |
Industrie | 42 | 32 | 26 |
Enseignement | 48 | 30 | 22 |
Santé humaine et action sociale | 60 | 23 | 17 |
- Lecture : 83 % des auto-entrepreneurs immatriculés au cours du premier semestre 2014 dans le secteur de la santé humaine et de l'action sociale ont démarré une activité et 60 % sont actives à 3 ans.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, enquête Auto-entrepreneurs 2014, interrogations 2014 et 2017.
graphiqueFigure 3 - Taux de démarrage et proportion d'actifs à 3 ans selon le secteur d'activité des auto-entrepreneurs immatriculés en 2014
Définitions
Enquête Sine (Système d’information sur les nouvelles entreprises) : permet de suivre une cohorte d’entreprises sur ses cinq premières années. Une nouvelle cohorte est interrogée tous les quatre ans, ce qui permet de caractériser le profil de ces entreprises et de leurs créateurs, ainsi que d’étudier leur pérennité. Cette cohorte comprend deux échantillons : un pour les créateurs d’entreprises classiques et un pour les auto entrepreneurs (devenus micro entrepreneurs fin 2014).
Auto-entrepreneur :
Ce régime est la nouvelle dénomination pour celui de l’auto-entrepreneur depuis le 19 décembre 2014. Il a été mis en place par la loi de modernisation de l’économie (LME) d’août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009. Pour les entrepreneurs individuels qui en font la demande, les formalités de création d’entreprises sont allégées, et le mode de calcul et de paiement des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu est simplifié. L’entrepreneur bénéficie ainsi notamment du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social. Depuis le 1er janvier 2018, le régime peut s’appliquer aux entreprises dont le chiffre d’affaires pour une année civile complète n’excède pas :
- 170 000 euros HT pour une activité de vente de marchandises, d’objets, d’aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 70 000 euros HT pour une activité de services.
Pour en savoir plus
« Auto entrepreneurs immatriculés en 2014 : trois ans après, 36 % sont actifs », Insee Première n° 1765, juillet 2019.
« Entreprises créées en 2014 : trois sur quatre sont encore actives trois ans après leur création », Insee Première n° 1751, avril 2019.
« Les créations d’entreprises en 2018 : en forte hausse, portées par les immatriculations de micro entrepreneurs », Insee Première n° 1734, janvier 2019.