Les entreprises en France Édition 2019

Cette nouvelle édition du numéro Les entreprises en France de la collection Insee Références offre une vue structurelle complète de notre système productif.

Insee Références
Paru le :Paru le03/12/2019
Les entreprises en France- Décembre 2019
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Financement des PME

Insee Références

Paru le :03/12/2019

D’après les données du , utilisant la définition des catégories d’entreprises de la loi de modernisation de l’économie (LME), les encours de crédits mobilisés accordés aux PME sont de 420,5 milliards d’euros à la fin décembre 2018, soit une hausse de 6,2 % sur un an. Ils représentent 42 % du total des encours mobilisés. Pour les autres catégories d’entreprises, les encours augmentent sur la même période : + 3,9 % pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et + 2,9 % pour les grandes entreprises (GE).

Les catégories retenues ici isolent dans une rubrique « divers SCI », certaines (SCI) et les entreprises qui n’ont pas pu être classées en fonction des critères LME. Les encours de crédit mobilisés accordés à ces entreprises représentent 170,5 milliards d’euros à la fin décembre 2018 (17 % du total) et augmentent de 8,6 % sur l’année (figure 1).

Figure 1 - Encours de crédit aux entreprises résidentes en 2018

encours en milliards d'euros, évolution en %
Figure 1 - Encours de crédit aux entreprises résidentes en 2018 (encours en milliards d'euros, évolution en %)
Nombre d'entreprises Crédits mobilisés Crédits mobilisés et mobilisables
Encours Évolution déc. 2018/ déc.2017 Encours Évolution déc. 2018/déc. 2017
PME 1 105 494 420,5 6,2 478,9 6,7
Entreprises de taille intermédiaire (ETI) 6 223 274,7 3,9 351,7 3,5
Grandes entreprises (GE) 276 135,6 2,9 268,0 1,4
Ensemble hors divers SCI 1 111 993 830,8 4,9 1 098,6 4,3
Divers SCI 582 288 170,5 8,6 182,9 8,6
Ensemble 1 694 281 1 001,3 5,5 1 281,5 4,9
  • Champ : France, y compris entrepreneurs individuels. Entreprises ayant contracté un crédit de plus de 25 000 euros auprès d'un établissement de crédit français.
  • Source  : Banque de France.

L’ensemble des activités immobilières représente plus du quart de l’encours de crédit mobilisé par les PME (108,4 milliards d’euros). Viennent ensuite le commerce et la réparation automobile (61,1 milliards), l’agriculture, la sylviculture et la pêche (50,4 milliards) et l’industrie (45,1 milliards) (figure 2).

Figure 2 - Crédits mobilisés par les PME en 2018 par secteur

Figure 2 - Crédits mobilisés par les PME en 2018 par secteur
en % en milliards d'euros
Activités immobilières 25,8 108,4
Commerce et réparation d'automobiles 14,5 61,1
Agriculture, sylviculture et pêche 12,0 50,4
Industrie 10,7 45,1
Autres secteurs 37,0 155,5
  • Champ : France, PME.
  • Source : Banque de France.

Figure 2 - Crédits mobilisés par les PME en 2018 par secteur

  • Champ : France, PME.
  • Source : Banque de France.

Pour leurs besoins d’exploitation, les PME font appel à leur banque pour obtenir, souvent en début d’année, des lignes de crédit pouvant être utilisées au cours de l’année. En 2018, 37 % des PME déclarent en moyenne chaque trimestre avoir formulé une demande de lignes de crédit. Hors tirage sur ces lignes de crédit préalablement accordées, les PME demandent par ailleurs des crédits de trésorerie et d’investissement. Au quatrième trimestre 2018, 25 % (figure 3) des PME expriment des demandes de crédits d’investissement et 7 % des crédits de trésorerie. Comme en 2017, l’accès au crédit d’investissement en 2018 se situe à un niveau élevé : 96 % des PME obtiennent entre 75 % et 100 % des crédits demandés. Il en va de même pour l’accès au crédit de trésorerie : 85 % des PME obtiennent entre 75 % et 100 % des financements demandés. L’autocensure paraît marginale : entre 1 % et 2 % seulement des PME indiquent ne pas demander de crédit de trésorerie ou d’investissement en raison d’une crainte d’un refus du banquier.

Figure 3 - Demande et obtention de nouveaux crédits d'investissement par les PME au quatrième trimestre 2018

en %
Figure 3 - Demande et obtention de nouveaux crédits d'investissement par les PME au quatrième trimestre 2018 (en %)
Demande de nouveaux crédits exprimée et satisfaite en totalité ou à plus de 75 % 24
Demande de nouveaux crédits exprimée mais satisfaite à moins de 75 % ou insatisfaite 1
Part des PME n'ayant pas demandé de nouveaux crédits 75
  • Note : hors utilisation de lignes de crédits obtenues précédemment.
  • Champ : France hors Mayotte, PME avec une autonomie de décision en matière de demande de crédit.
  • Source : Banque de France, enquête trimestrielle auprès des entreprises sur leur accès au crédit en France.

Figure 3 - Demande et obtention de nouveaux crédits d'investissement par les PME au quatrième trimestre 2018

  • Note : hors utilisation de lignes de crédits obtenues précédemment.
  • Champ : France hors Mayotte, PME avec une autonomie de décision en matière de demande de crédit.
  • Source : Banque de France, enquête trimestrielle auprès des entreprises sur leur accès au crédit en France.

Dans un contexte marqué par une croissance économique encore solide avec toutefois des incertitudes marquées, le Conseil des gouverneurs de la BCE a indiqué en juin 2018 que l’horizon jusqu’auquel les taux d’intérêt directeurs devraient être maintenus à leurs niveaux actuels était fixé à « au moins jusqu’à l’été 2019 ». Le taux des crédits aux PME (hors microentreprises) est de 1,5 % en décembre 2018, en hausse de près de 20 points de base sur un an. L’écart par rapport aux taux appliqués aux grandes entreprises – présentant généralement des niveaux de risque plus faibles – augmente de 30 points de base (figure 4).

Figure 4 - Taux des crédits aux entreprises

en %
Figure 4 - Taux des crédits aux entreprises (en %)
Microentreprises (MIC) PME (hors MIC) ETI GE
déc.-11 3,6 3,0 2,7 2,4
janv.-12 3,4 2,8 2,6 2,2
févr.-12 3,4 2,7 2,4 2,1
mars-12 3,4 2,7 2,2 2,0
avr.-12 3,4 2,6 2,1 1,9
mai-12 3,3 2,5 2,1 1,8
juin-12 3,3 2,5 2,2 1,8
juil.-12 3,2 2,5 2,3 1,8
août-12 3,0 2,2 2,0 1,5
sept.-12 3,0 2,2 1,9 1,4
oct.-12 3,0 2,2 1,9 1,3
nov.-12 3,0 2,2 1,9 1,4
déc.-12 2,9 2,2 2,1 1,5
janv.-13 2,7 2,1 2,0 1,5
févr.-13 2,8 2,2 2,0 1,5
mars-13 2,8 2,2 1,8 1,5
avr.-13 2,8 2,2 1,6 1,4
mai-13 2,8 2,2 1,7 1,4
juin-13 2,7 2,1 1,7 1,4
juil.-13 2,7 2,2 1,9 1,6
août-13 2,7 2,2 1,9 1,5
sept.-13 2,7 2,1 1,8 1,4
oct.-13 2,8 2,2 1,9 1,4
nov.-13 2,9 2,2 1,9 1,4
déc.-13 2,8 2,2 2,0 1,5
janv.-14 2,8 2,1 1,9 1,4
févr.-14 2,8 2,1 1,8 1,4
mars-14 2,7 2,2 1,9 1,5
avr.-14 2,7 2,2 1,7 1,4
mai-14 2,7 2,2 1,8 1,3
juin-14 2,6 2,2 1,9 1,4
juil.-14 2,6 2,1 1,8 1,3
août-14 2,5 2,0 1,7 1,2
sept.-14 2,4 1,9 1,5 1,2
oct.-14 2,4 2,0 1,5 1,2
nov.-14 2,4 2,0 1,6 1,2
déc.-14 2,3 1,9 1,6 1,2
janv.-15 2,3 1,8 1,5 1,1
févr.-15 2,2 1,8 1,5 1,1
mars-15 2,1 1,9 1,6 1,2
avr.-15 2,0 1,8 1,4 1,1
mai-15 2,0 1,9 1,6 1,2
juin-15 2,0 1,9 1,6 1,3
juil.-15 2,0 1,7 1,4 1,1
août-15 2,0 1,7 1,3 1,1
sept.-15 2,1 1,8 1,6 1,4
oct.-15 2,1 1,7 1,3 1,3
nov.-15 2,1 1,7 1,4 1,2
déc.-15 2,1 1,7 1,4 1,2
janv.-16 2,0 1,6 1,2 1,0
févr.-16 2,0 1,6 1,2 1,0
mars-16 1,9 1,6 1,3 1,3
avr.-16 1,9 1,6 1,4 1,4
mai-16 1,9 1,5 1,2 1,3
juin-16 1,8 1,5 1,3 1,3
juil.-16 1,8 1,6 1,3 1,4
août-16 1,8 1,5 1,2 1,1
sept.-16 1,8 1,5 1,2 1,1
oct.-16 1,8 1,4 1,3 1,0
nov.-16 1,7 1,4 1,2 0,9
déc.-16 1,7 1,3 1,1 0,8
janv.-17 1,7 1,4 1,3 1,0
févr.-17 1,6 1,3 1,1 0,9
mars-17 1,6 1,3 1,1 0,9
avr.-17 1,6 1,4 1,3 1,1
mai-17 1,6 1,3 1,1 1,0
juin-17 1,6 1,5 1,2 1,2
juil.-17 1,6 1,5 1,2 1,2
août-17 1,7 1,6 1,3 1,3
sept.-17 1,7 1,5 1,3 1,2
oct.-17 1,7 1,4 1,3 1,1
nov.-17 1,6 1,3 1,2 1,1
déc.-17 1,7 1,3 1,3 1,2
janv.-18 1,7 1,3 1,1 1,1
févr.-18 1,7 1,4 1,2 1,2
mars-18 1,7 1,4 1,2 1,2
avr.-18 1,6 1,5 1,2 1,1
mai-18 1,7 1,4 1,1 1,0
juin-18 1,7 1,5 1,2 1,0
juil.-18 1,7 1,5 1,2 0,9
août-18 1,7 1,5 1,1 0,9
sept.-18 1,7 1,6 1,3 1,0
oct.-18 1,6 1,5 1,2 0,9
nov.-18 1,7 1,6 1,3 1,0
déc.-18 1,6 1,5 1,3 1,0
  • Champ : Fr ance.
  • Source : Banque de France.

Figure 4 - Taux des crédits aux entreprises

  • Champ : France.
  • Source : Banque de France.

La «  » permet de ventiler le total des encours mobilisés par . Cette cotation est une appréciation de la Banque de France sur la capacité de l’entreprise à honorer ses engagements financiers à un horizon de trois ans. La part des crédits mobilisés par les PME qui bénéficient des meilleures cotes (ensemble des cotes 3 et 4) augmente entre 2017 et 2018, passant de 54,3 % à 55,0 % (figure 5).

Figure 5 - Répartition des encours de crédit mobilisés par les PME par classe de risque

en %
Figure 5 - Répartition des encours de crédit mobilisés par les PME par classe de risque (en %)
31 déc. 2017 31 déc. 2018
Cotes 3 et 4 54,3 55,0
Cote 5 37,1 36,4
Cotes 6 à 9 8,7 8,6
  • Champ : France, PME hors entrepreneurs individuels.
  • Source : Banque de France.

Figure 5 - Répartition des encours de crédit mobilisés par les PME par classe de risque

  • Champ : France, PME hors entrepreneurs individuels.
  • Source : Banque de France.

Définitions

Service central des risques de la Banque de France

La Banque de France collecte auprès d’organismes financiers installés en France, qu’ils soient français ou étrangers, tous les financements qu’ils ont accordés aux entreprises non financières – au sens d’unité légale –, entrepreneurs individuels compris, et aux administrations et assimilés. Ces financements sont collectés, au-delà du seuil de 25 000 euros d’encours depuis 2006. Ils comprennent les crédits mobilisés, effectivement distribués, et les crédits mobilisables, part non consommée des lignes de crédit.

Société civile immobilière (SCI)

Société non commerciale, soumise au droit civil, ayant un objet immobilier. Une entreprise commerciale ou industrielle détenant des biens immobiliers peut séparer la gestion de ses biens immobiliers de son activité commerciale ou industrielle en créant une SCI. Ces sociétés apparaissent ici lorsque les liens avec les entreprises dont elles assurent la gestion des biens immobiliers n’ont pu être établis ou lorsqu’il s’agit de sociétés de gestion patrimoniale de particuliers sans lien avec une entreprise industrielle ou commerciale.

Cotation de la Banque de France

Appréciation sur la capacité d’une entreprise à honorer ses engagements financiers à un horizon de un à trois ans. La cote de crédit est notamment fondée sur :

  • l’examen de la situation financière de l’entreprise et son évolution prévisible après analyse de la rentabilité et de la structure du bilan ; la dimension « groupe » est également prise en compte dans cette analyse ;
  • l’appréciation portée sur l’environnement économique de l’entreprise ;
  • les entreprises qui lui sont apparentées ou avec lesquelles elle entretient des relations commerciales ou économiques étroites ;
  • l’existence d’incidents de paiement-effets ou de procédures judiciaires.

Les cotes de crédit permettent de définir les classes de risque suivantes : cote 3 : situation financière particulièrement satisfaisante, voire excellente pour la cote 3++ ; cote 4 : situation financière satisfaisante, mais avec certains éléments d’incertitudes et de fragilité ; cote 5 : situation financière présentant des signes de fragilité ; cote 6 : situation financière très déséquilibrée ; cote 7 : incident de paiement ; cotes 8/9 : paiements irréguliers menaçant la pérennité de l’entreprise (voir la Ouvrir dans un nouvel ongletpage Entreprises du site de la Banque de France).

Classes de risque

Elles résultent de la cotation de la Banque de France du risque de crédit. Elles vont de 3 (les moins risquées) à 9 (les plus risquées).