France, portrait social Édition 2020
Dans cette édition, la vue d’ensemble porte sur l’impact social de la crise sanitaire de la Covid-19 et du confinement, dans des domaines tels que la santé, l’emploi, les inégalités femmes-hommes, la scolarité des enfants, les pratiques culturelles, etc. Un éclairage est ensuite apporté sur les enfants, sous l’angle des inégalités sociales.
Relations sociales
Insee Références
Paru le :03/12/2020
Avoir des relations avec sa famille (en dehors des membres du ménage) ou son entourage (amis, collègues, voisins), par le biais de rencontres (visites chez les uns ou les autres, activités communes) ou de contacts ou communications à distance (par téléphone, SMS, Internet, courrier, etc.) contribue à la qualité de vie.
En 2015, 75 % des personnes âgées de 16 ans ou plus et résidant en ménage ordinaire en France métropolitaine déclarent contacter à distance ou rencontrer des membres de leur famille au moins une fois par semaine (figure 1). Elles sont un peu moins nombreuses (63 %) à faire de même avec leur entourage. Les personnes ont plus souvent des communications à distance que des rencontres hebdomadaires, que ce soit avec la famille (68 % contre 48 %) ou avec l’entourage (57 % contre 49 %). Globalement, les relations sociales sont plus fréquentes en 2015 qu’en 2011 (+ 3 points avec la famille comme avec l’entourage), mais cela est dû à l’accroissement des communications à distance (+ 4 points avec la famille comme avec l’entourage). La fréquence des rencontres hebdomadaires est quant à elle restée stable entre 2011 et 2015.
tableauFigure 1 - Rencontres et contacts avec la famille ou l'entourage au moins une fois par semaine selon le sexe, l’âge et la composition familiale
Rencontres (de visu) | Contacts1 | Rencontres ou contacts1 | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Famille2 | Entourage | Famille2 | Entourage | Famille2 | Entourage | |
Ensemble en 2011 | 49 | 49 | 64 | 53 | 72 | 60 |
Ensemble en 2015 | 48 | 49 | 68 | 57 | 75 | 63 |
Sexe | ||||||
Femmes | 51 | 47 | 75 | 58 | 80 | 64 |
Hommes | 45 | 51 | 61 | 55 | 69 | 62 |
Âge | ||||||
16-24 ans | 45 | 79 | 63 | 90 | 67 | 92 |
25-39 ans | 45 | 49 | 75 | 66 | 78 | 69 |
40-49 ans | 40 | 42 | 62 | 53 | 68 | 57 |
50-64 ans | 52 | 41 | 67 | 45 | 75 | 53 |
65 ans ou plus | 55 | 44 | 71 | 42 | 80 | 54 |
Composition familiale | ||||||
Personne seule | 51 | 55 | 72 | 57 | 78 | 66 |
Famille monoparentale | 46 | 59 | 65 | 71 | 71 | 75 |
Couple sans enfant | 51 | 41 | 71 | 48 | 78 | 55 |
Couple avec enfants | 45 | 50 | 65 | 60 | 71 | 64 |
Ménage complexe | 48 | 53 | 67 | 63 | 73 | 69 |
- 1. Contacts ou communications à distance par téléphone, SMS, Internet, courrier, etc.
- 2. En dehors des membres de la famille vivant dans le ménage.
- Champ : France métropolitaine, personnes âgées de 16 ans ou plus résidant en ménage ordinaire.
- Source : Insee, enquêtes Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) 2011 et 2015.
Les femmes sont nettement plus nombreuses que les hommes à rencontrer leur famille ou à communiquer avec elle au moins une fois par semaine (80 % contre 69 %). En revanche, elles ne déclarent pas davantage de rencontres ou contacts hebdomadaires avec leur entourage que les hommes (autour de 63 %).
Les échanges hebdomadaires avec l’entourage diminuent avec l’âge : ils concernent 92 % des 16-24 ans, près de 70 % des 25-39 ans et un peu plus de la moitié des 50 ans ou plus. En revanche, c’est pour les personnes de 25 à 39 ans et celles âgées de 65 ans ou plus que les échanges hebdomadaires avec des membres de la famille sont les plus fréquents (environ 80 %).
Les personnes en couple sans enfant sont nettement moins nombreuses à rencontrer ou avoir des contacts distants avec leur entourage chaque semaine (55 % contre 64 % pour celles en couple avec enfants et 75 % pour les familles monoparentales). Les rencontres et contacts hebdomadaires avec la famille sont en revanche plus fréquents pour elles comme pour les personnes vivant seules (78 % dans les deux cas) que pour les autres types de famille (71 %). L’âge explique en partie ces écarts, les personnes seules et en couple sans enfant étant en moyenne plus âgées.
Quasiment inexistante quinze ans auparavant, l’utilisation des réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp, Twitter, etc.) pour partager et échanger des informations s’est depuis fortement développée. En 2015, 40 % des personnes interrogées déclarent communiquer par ce biais au moins une fois par mois (figure 2). Cet usage fluctue avec la composition familiale : 33 % des familles monoparentales et 26 % des couples avec enfants utilisent les réseaux sociaux chaque jour ou presque, contre 12 % des personnes seules et 13 % des couples sans enfant. Comme précédemment, ces résultats sont en grande partie expliqués par l’âge. Néanmoins, les familles monoparentales restent plus souvent utilisatrices que les autres types de ménage.
tableauFigure 2 - Utilisation des réseaux sociaux selon le sexe et la composition familiale en 2015
Chaque jour (ou pratiquement) | Une ou plusieurs fois par semaine | Plusieurs fois par mois | Une fois par mois | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 20 | 12 | 6 | 3 |
Femmes | 22 | 13 | 6 | 2 |
Hommes | 18 | 12 | 6 | 3 |
Personne seule | 12 | 10 | 5 | 2 |
Famille monoparentale | 33 | 15 | 6 | 3 |
Couple sans enfant | 13 | 9 | 4 | 2 |
Couple avec enfants | 26 | 15 | 7 | 3 |
Ménage complexe | 28 | 13 | 4 | 2 |
- Champ : France métropolitaine, personnes âgées de 16 ans ou plus résidant en ménage ordinaire.
- Source : Insee, enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) 2015.
graphiqueFigure 2 - Utilisation des réseaux sociaux selon le sexe et la composition familiale en 2015
Les femmes sont un peu plus présentes que les hommes sur les réseaux sociaux (42 % les utilisent au moins une fois par mois contre 38 % des hommes). Elles déclarent toutefois un peu plus souvent se sentir seules : 30 % d’entre elles disent être parfois, la plupart du temps ou tout le temps dans ce cas contre 21 % des hommes (figure 3). Cette proportion est particulièrement élevée en l’absence de conjoint au domicile : 42 % des personnes vivant seules comme en famille monoparentale déclarent se sentir seules, au moins parfois, contre 18 % pour les personnes en couple, qu’elles aient des enfants ou non. Elles sont plus précisément 14 % à se sentir seules la plupart du temps ou tout le temps contre moins de 5 % pour les personnes en couple.
tableauFigure 3 - Sentiment de solitude selon le sexe et la composition familiale en 2015
Tout le temps | La plupart du temps | Parfois | |
---|---|---|---|
Ensemble | 2 | 5 | 19 |
Femmes | 3 | 6 | 21 |
Hommes | 2 | 4 | 16 |
Personne seule | 5 | 9 | 28 |
Famille monoparentale | 5 | 9 | 28 |
Couple sans enfant | 1 | 2 | 14 |
Couple avec enfants | 1 | 3 | 15 |
Ménage complexe | 1 | 4 | 19 |
- Champ : France métropolitaine, personnes âgées de 16 ans ou plus résidant en ménage ordinaire.
- Source : Insee, enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) 2015.
graphiqueFigure 3 - Sentiment de solitude selon le sexe et la composition familiale en 2015
Pour en savoir plus
« 3 % des individus isolés de leur famille et de leur entourage : un cumul de difficultés socioéconomiques et de mal-être », Insee Première n° 1770, septembre 2019.
« Ouvrir dans un nouvel ongletL’accès des seniors aux technologies de l’information et de la communication (TIC) : vers une plus grande démocratisation », in Retraite et société n° 75, Cnav, décembre 2016.
« Les jeunes voient plus leurs amis, les plus âgés leur famille », in France, portrait social, coll. « Insee Références », édition 2011.