France, portrait social Édition 2020

Dans cette édition, la vue d’ensemble porte sur l’impact social de la crise sanitaire de la Covid-19 et du confinement, dans des domaines tels que la santé, l’emploi, les inégalités femmes-hommes, la scolarité des enfants, les pratiques culturelles, etc. Un éclairage est ensuite apporté sur les enfants, sous l’angle des inégalités sociales.

Insee Références
Paru le :Paru le03/12/2020
France, portrait social- Décembre 2020
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Dépenses d’éducation

Insee Références

Paru le :03/12/2020

En 2019, la (DIE) atteint 160,5 milliards d’euros, soit 6,6 % du produit intérieur brut (PIB) (figure 1). Elle représente en moyenne 8 920 euros par élève ou étudiant : 7 000 euros par élève du premier degré, 9 950 par élève du second degré et 11 530 par étudiant.

Figure 1 - Dépense intérieure d’éducation

Figure 1 - Dépense intérieure d’éducation
1980 1990 2000 2010 2015 2018 2019p
Dépense intérieure d’éducation (DIE)
En valeur (en milliards d’euros) 29,4 70,2 108,2 139,3 147,6 157,8 160,5
En euros constants (en milliards d’euros 2019) 78,9 103,0 139,4 150,6 152,4 159,7 160,5
Par élève (en euros 2019) 4 840 6 050 8 050 8 720 8 680 8 900 8 920
Structure du financement initial de la DIE (en %)
État 67,9 62,4 64,0 57,9 57,2 57,5 57,3
dont MENJS-Mesri1 60,3 55,8 56,7 52,9 53,6 54,0 53,8
Collectivités territoriales 14,3 18,6 19,9 23,9 23,9 23,0 23,3
Autres administrations publiques et caisses d’allocations familiales 0,4 0,8 2,2 2,3 2,9 2,8 2,7
Entreprises 6,7 7,2 6,6 8,3 8,4 9,0 8,9
Ménages 10,7 11,0 7,3 7,6 7,6 7,7 7,8
  • p : provisoire
  • 1. Ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports ; ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
  • Champ : France.
  • Source : MENJS-Mesri-Depp, compte de l’éducation.

Entre 1980 et 2019, la dépense d’éducation s’est accrue en moyenne de 1,8 % par an en volume, un rythme globalement proche de celui du PIB, malgré quelques fluctuations entre les deux indicateurs (figure 2). Au début des années 1990, la part de la DIE dans le PIB augmente fortement et atteint 7,7 % au milieu des années 1990, progression due notamment à l’effort important des collectivités territoriales avec la mise en place des lois de décentralisation, ainsi qu’à la revalorisation de la rémunération des personnels enseignants. En revanche, cette part décroît régulièrement la décennie suivante, jusqu’à atteindre 6,6 % en 2007. En 2009, sous l’effet de la récession, la part de la DIE dans le PIB remonte à 7,1 %, puis subit à nouveau une légère baisse et se stabilise autour de 6,7 % jusqu’en 2018. En 2019, elle retrouve son point bas de 2007.

Figure 2 - Dépense intérieure d’éducation (DIE) et part dans le produit intérieur brut

Figure 2 - Dépense intérieure d’éducation (DIE) et part dans le produit intérieur brut - Lecture : en 2019, la DIE s’élève à 160,5 milliards d’euros, ce qui représente 6,6 % du PIB.
Part de la DIE dans le PIB
(en %)
DIE
(en milliards d’euros 2019)
1980 6,5 78,9
1981 6,7 81,6
1982 6,8 85,8
1983 6,8 86,6
1984 6,9 88,3
1985 6,9 90,5
1986 6,8 90,6
1987 6,7 91,8
1988 6,6 94,5
1989 6,5 98,2
1990 6,7 103,0
1991 7,0 108,8
1992 7,4 116,9
1993 7,6 120,5
1994 7,7 123,7
1995 7,7 127,4
1996 7,7 129,0
1997 7,7 131,3
1998 7,6 134,3
1999 7,5 137,5
2000 7,3 139,4
2001 7,2 139,8
2002 7,2 141,4
2003 7,1 141,6
2004 7,0 142,5
2005 6,9 142,1
2006 6,8 143,8
2007 6,6 144,3
2008 6,7 145,6
2009 7,1 149,8
2010 7,0 150,6
2011 6,8 150,0
2012 6,7 149,0
2013 6,8 151,3
2014 6,8 152,5
2015 6,7 152,4
2016 6,7 154,1
2017 6,7 157,6
2018 6,7 159,7
2019p 6,6 160,5
  • p : provisoire
  • Lecture : en 2019, la DIE s’élève à 160,5 milliards d’euros, ce qui représente 6,6 % du PIB.
  • Champ : France.
  • Source : MENJS-Mesri-Depp, compte de l’éducation.

Figure 2 - Dépense intérieure d’éducation (DIE) et part dans le produit intérieur brut

  • p : provisoire
  • Lecture : en 2019, la DIE s’élève à 160,5 milliards d’euros (échelle de droite), ce qui représente 6,6 % du PIB (échelle de gauche).
  • Champ : France.
  • Source : MENJS-Mesri-Depp, compte de l’éducation.

En 2019, l’État assure 57,3 % du , très majoritairement sur le budget des ministères de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (53,8 % de la DIE). Les collectivités territoriales en assurent 23,3 %. La part financée par ces dernières s’est accrue depuis les années 1980 et le transfert aux régions et aux départements de nouvelles compétences, notamment depuis 2006 pour le second degré et le supérieur (gestion des personnels adjoints techniques territoriaux des établissements d’enseignement (ATTEE) ; organisation de la formation sanitaire et sociale dans l’enseignement supérieur).

Depuis 1980, la dépense par élève ou étudiant augmente en moyenne de 1,6 % par an en (figure 3). C’est dans le premier degré que la dépense par élève a le plus augmenté : + 1,9 % par an en euros constants (contre + 1,3 % dans le second degré), notamment en raison d’une hausse du taux d’encadrement et de la création du corps des professeurs des écoles. La hausse pour le premier degré est particulièrement marquée en 2017 (+ 4,6 %), reflétant la priorité politique accordée à ce niveau depuis cette année-là, notamment via le dédoublement des classes de CP et de CE1 en réseau d’éducation prioritaire renforcée (REP+) et réseau d’éducation prioritaire (REP). En revanche, la dépense par étudiant n’a augmenté que de 0,7 % en moyenne par an entre 1980 et 2019 : la forte hausse des effectifs sur cette période a absorbé l’essentiel de la progression des crédits consacrés à l’enseignement supérieur.

Depuis 2010, seule la dépense moyenne pour un élève du premier degré croît chaque année (+ 1,6 % en moyenne par an en euros constants). Celle du second degré recule en moyenne de 0,4 % par an. Dans l’enseignement supérieur, la tendance est encore davantage à la baisse (– 0,8 % en moyenne chaque année depuis 2010).

Figure 3 - Dépense intérieure d’éducation par élève ou étudiant selon le niveau d’enseignement

en euros 2019
Figure 3 - Dépense intérieure d’éducation par élève ou étudiant selon le niveau d’enseignement (en euros 2019)
Premier degré Second degré Supérieur Ensemble
1980 3 340 6 050 8 620 4 840
1981 3 510 6 220 8 670 5 020
1982 3 720 6 500 8 870 5 290
1983 3 760 6 490 8 820 5 340
1984 3 900 6 490 8 880 5 440
1985 3 960 6 480 9 230 5 520
1986 3 850 6 470 9 220 5 470
1987 3 910 6 510 9 260 5 530
1988 4 010 6 690 9 300 5 670
1989 4 110 6 940 9 160 5 830
1990 4 170 7 270 9 500 6 050
1991 4 330 7 540 9 650 6 290
1992 4 500 7 970 9 740 6 610
1993 4 670 8 200 9 760 6 820
1994 4 830 8 350 9 670 6 970
1995 4 970 8 560 9 820 7 150
1996 5 070 8 690 9 960 7 270
1997 5 210 8 880 10 210 7 440
1998 5 410 9 080 10 480 7 640
1999 5 630 9 370 10 830 7 910
2000 5 730 9 540 10 980 8 050
2001 5 750 9 640 11 010 8 100
2002 5 710 9 740 11 210 8 160
2003 5 890 9 770 11 130 8 240
2004 5 950 9 770 11 140 8 270
2005 5 890 9 770 11 180 8 240
2006 5 910 9 930 11 270 8 320
2007 5 890 9 900 11 720 8 360
2008 5 820 10 050 12 160 8 440
2009 6 010 10 310 12 520 8 690
2010 6 060 10 350 12 440 8 720
2011 6 080 10 100 12 460 8 640
2012 6 170 9 960 12 190 8 600
2013 6 370 9 940 12 280 8 700
2014 6 410 9 980 12 280 8 740
2015 6 420 9 930 11 970 8 680
2016 6 460 9 940 11 850 8 680
2017 6 760 10 040 11 720 8 850
2018 6 870 10 000 11 690 8 900
2019p 7 000 9 950 11 530 8 920
  • p : provisoire
  • Champ : France.
  • Source : MENJS-Mesri-Depp, compte de l’éducation.

Figure 3 - Dépense intérieure d’éducation par élève ou étudiant selon le niveau d’enseignement

  • p : provisoire
  • Champ : France.
  • Source : MENJS-Mesri-Depp, compte de l’éducation.

Définitions

La dépense intérieure d’éducation (DIE) rassemble toutes les dépenses effectuées par l’ensemble des agents économiques (administrations publiques centrales et locales, entreprises et ménages) pour les activités d’éducation : enseignement scolaire et extrascolaire de tous niveaux, organisation du système éducatif (administration générale, orientation, documentation pédagogique et recherche sur l’éducation), activités destinées à favoriser la fréquentation scolaire (cantines et internats, médecine scolaire, transports) et dépenses demandées par les institutions (fournitures, livres, habillement).

Le financement initial de la DIE représente le financement avant prise en compte des transferts entre les différents agents économiques. C’est donc ce qui est à la charge effective de chacun des agents. Par exemple, les bourses versées par l’État aux ménages sont comptées comme dépenses de l’État, financeur initial, tandis que les dépenses réalisées par les ménages avec les bourses reçues ne sont pas comptées.

Les évolutions en euros constants (ou en volume) d’un agrégat sont calculées en enlevant des variations en euros courants de cet agrégat celles des prix. L’indicateur retenu pour les prix peut être l’indice des prix à la consommation (IPC) ou le déflateur de la dépense de consommation finale des ménages, tel qu’il est estimé dans les comptes nationaux.