Au 1^er janvier 2020, 9,1 millions de personnes résidant en France ont entre 18 et 29 ans, soit 13,6 % de la population. La part de ces jeunes adultes encore en études varie avec l’âge. À la rentrée 2018, le taux de scolarisation à 18 ans s’élève à 79,3 % (figure 1). En 1995, il avait atteint 84,8 % du fait d’une forte progression de la poursuite d’études dans le second cycle général et technologique jusqu’au baccalauréat. Il a régulièrement diminué au cours des dix années suivantes (76,3 % en 2008), avant de repartir lentement à la hausse. Du fait d’une politique volontariste de baisse des redoublements dans l’enseignement secondaire, les jeunes arrivent plus souvent, l’année de leurs 18 ans, au baccalauréat.

Après 18 ans, le taux de scolarisation toutes formations confondues baisse sensiblement avec l’âge. À 21 ans, il est de 45,3 % à la rentrée 2018. Il a doublé entre 1986 et 1995, en lien avec le développement de l’accès à l’enseignement supérieur, y compris en apprentissage, mais il s’est globalement stabilisé depuis cette date : la baisse de 4 points observée à la fin des années 1990 a été compensée par une lente remontée amorcée en 2008. Bien qu’à un niveau moindre, la scolarisation à 25 ans a également doublé au cours des années 1980 et 1990. En 2018, 12,4 % des jeunes poursuivent toujours leurs études à cet âge.

En 2019, entre 18 et 20 ans, plus des deux tiers des jeunes sont en études initiales, cumulées ou non avec un emploi : 73,0 % des femmes et 67,8 % des hommes (figure 2). De 21 à 24 ans, cette proportion est de trois jeunes sur dix (36,0 % des femmes et 30,6 % des hommes). Entre 25 et 29 ans, 6,8 % des femmes et 6,1 % des hommes sont toujours en études. Une partie de ces jeunes cumule emploi et études : femmes et hommes sont 11,7 % dans ce cas entre 18 et 20 ans, 11,1 % entre 21 et 24 ans et 3,7 % entre 25 et 29 ans en 2019. La part des jeunes occupant un emploi (hors cumul avec les études) augmente avec l’âge. Par ailleurs, les hommes sont plus fréquemment en emploi que les femmes, celles‑ci poursuivant en moyenne plus longtemps leurs études initiales et se portant moins souvent sur le marché du travail. Entre 18 et 20 ans, 11,7 % des femmes et 15,1 % des hommes sont en emploi (hors cumul avec les études). Entre 21 et 24 ans, la différence est de 5,6 points en faveur des hommes. Elle est de 7,0 points entre 25 et 29 ans.

À la rentrée 2019, 2 725 000 étudiants sont inscrits dans l’enseignement supérieur en France, hors inscriptions simultanées en licence et en classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE) (figure 3). La croissance du nombre d’étudiants depuis 2000 (+ 565 000 inscriptions) a été portée pour un peu moins de la moitié par l’université (+ 239 000 inscriptions), notamment en santé, puis par les écoles de commerce et les formations d’ingénieurs. La part des inscriptions à l’université reste dominante (60 % à la rentrée 2020 à périmètre constant). Elle se renforce par ailleurs légèrement (61 %) avec la mise en place en 2020 de grands ensembles universitaires intégrant d’autres établissements d’enseignement supérieur. Les filières générales, notamment en arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales ou en sciences, mais aussi en santé représentent la majorité des inscriptions universitaires. En dehors de l’université, les sections de techniciens supérieurs (STS) et formations assimilées regroupent 10 % des effectifs.

Si 56 % des étudiants sont des femmes, leur part dans les différentes filières reste inégale : 28 % dans les formations d’ingénieurs, 32 % en sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), mais 84 % dans les écoles paramédicales et sociales. Les filières se différencient aussi par l’origine sociale des étudiants : si 35 % des étudiants dans les sections de techniciens supérieurs (STS) ont des parents ouvriers ou inactifs, c’est le cas de 7 % des étudiants dans les formations d’ingénieurs (hors universités) et les écoles de commerce et de 8 % dans les formations artistiques et de journalisme.