France, portrait social Édition 2021
Cet ouvrage apporte un éclairage sur plus d’un an de crise sanitaire, aux conséquences économiques et sociales inédites : Comment ont évolué la mortalité et la santé de la population au cours des différentes vagues ? Quel a été le niveau d’adoption des mesures de prévention ? Comment le système de soin a-t-il été impacté ? Quels territoires ont été les plus touchés par la baisse des naissances observée neuf mois après le premier confinement ? Quelles sont les conséquences de la crise sur les revenus des ménages et sur le marché de l’emploi ? Comment les jeunes ont-ils vécu cette crise ?
Logement
Insee Références
Paru le :25/11/2021
En 2013, 57,9 % des ménages métropolitains sont propriétaires de leur résidence principale. Les ménages deviennent plus souvent propriétaires avec l’âge, lorsque leur situation professionnelle se stabilise ou que leur famille s’agrandit. 4,5 % des ménages sont propriétaires quand la personne de référence a moins de 25 ans, 20,3 % lorsqu’elle a entre 25 et 29 ans et 46,2 % entre 30 et 39 ans. Cette part est maximale entre 70 et 79 ans à 75,4 %.
Les personnes en couple sont plus souvent propriétaires. En 2017, 67,4 % des couples avec enfants et 74,3 % de ceux sans enfant sont propriétaires de leur logement (figure 1). Parmi les propriétaires, les ménages accédants, qui ont acheté leur logement à crédit et ont encore des emprunts à rembourser, sont plus jeunes que les non-accédants et vivent le plus souvent en couple avec enfants. Les ménages non accédants sont plus âgés et composés plus souvent de personnes seules ou en couple sans enfant dans le foyer.
tableauFigure 1 - Répartition des ménages par statut d’occupation selon la composition familiale au 1er janvier 2017
Personne seule | Couple sans enfant | Couple avec enfants | Famille monoparentale | Autre type de ménage | |
---|---|---|---|---|---|
Propriétaire | 45,3 | 74,3 | 67,4 | 37,3 | 34,9 |
Locataire ou sous-locataire | 51,9 | 24,3 | 30,8 | 60,7 | 61,6 |
Logé gratuitement | 2,9 | 1,5 | 1,9 | 2,0 | 3,5 |
Ensemble | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
- Lecture : au 1er janvier 2017, 45,3 % des ménages constitués d'une personne seule sont propriétaires de leur résidence principale.
- Champ : France métropolitaine.
- Source : Insee, recensement de la population 2017 (exploitation complémentaire).
En 2013, 37,1 % des ménages sont locataires d’un logement loué vide ; 21,3 % dans le secteur libre et 15,9 % dans le secteur social (figure 2). La part des locataires du secteur libre diminue avec l’âge : de 52,3 % chez les ménages de 25‑29 ans à 9,6 % chez les 70‑79 ans, le secteur social offrant peu de places aux nouveaux arrivants et une partie des ménages accédant ensuite à la propriété. Enfin, 5,0 % des ménages sont logés gratuitement, locataires d’un meublé, d’une chambre d’hôtel ou d’un garni, ou encore sous‑locataires.
tableauFigure 2 - Répartition des ménages par statut d’occupation selon l’âge de la personne de référence en 2013
Propriétaire non accédant | Propriétaire accédant | Locataire du secteur social | Locataire du secteur libre | Autre statut1 | |
---|---|---|---|---|---|
Moins de 25 ans | 0,9 | 3,6 | 10,9 | 56,7 | 27,9 |
25-29 ans | 2,2 | 18,1 | 14,9 | 52,3 | 12,5 |
30-39 ans | 5,0 | 41,1 | 18,5 | 30,2 | 5,2 |
40-49 ans | 16,7 | 39,6 | 19,5 | 20,4 | 3,8 |
50-59 ans | 42,0 | 20,5 | 16,9 | 17,0 | 3,6 |
60-69 ans | 62,6 | 7,9 | 14,2 | 13,1 | 2,2 |
70-79 ans | 73,9 | 1,6 | 12,8 | 9,6 | 2,1 |
80 ans ou plus | 72,7 | 0,2 | 12,3 | 11,6 | 3,2 |
Ensemble | 37,8 | 20,0 | 15,9 | 21,3 | 5,0 |
- 1. Personne logée gratuitement, en meublé, en hôtel, ou garni ou sous-locataire.
- Lecture : en 2013, 10,9 % des ménages dont la personne de référence a moins de 25 ans sont locataires du secteur social.
- Champ : France métropolitaine, ensemble des ménages.
- Source : Insee, enquête Logement 2013.
graphiqueFigure 2 - Répartition des ménages par statut d’occupation selon l’âge de la personne de référence en 2013
En 2019, selon l’enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie, la quasi‑totalité des logements métropolitains (99,1 %) disposent de l’eau chaude, de WC intérieurs et d’une installation sanitaire (douche ou baignoire) (figure 3). En 1984, selon l’enquête Logement, 15 % des logements ne disposaient pas de ce confort sanitaire de base. Cependant, d’autres formes d’inconfort subsistent : en 2019, 3,9 % des logements ne disposent pas d’un chauffage central ou électrique et 23,4 % sont considérés par leurs occupants comme difficiles ou trop coûteux à bien chauffer. 17,8 % des logements sont jugés trop bruyants, tandis que 11,4 % présentent des fuites dans la toiture, des problèmes d’humidité des murs, des sols ou bien encore des moisissures dans les cadres de fenêtre ou au sol.
En 2013, un ménage métropolitain sur douze connaît une situation de surpeuplement, soit 13,1 % des personnes vivant en logement ordinaire, hors étudiants. Le surpeuplement concerne davantage l’habitat collectif (26,2 %) que les maisons individuelles (5,6 %). Il reste relativement stable depuis 2006, après une forte réduction entre 1984 et 2006, notamment liée à l’augmentation de la surface moyenne des logements. Celle‑ci dépasse 90 m² depuis le début des années 2000, contre 82 m² en 1984. La surface moyenne a progressé essentiellement dans les maisons individuelles, alors qu’elle est restée quasi stable en appartements.
Dans le même temps, le nombre d’occupants par logement a baissé : en moyenne 2,7 personnes par logement en 1984, 2,3 en 2006, 2,2 en 2019. Les situations de surpeuplement sont souvent persistantes : la moitié des personnes concernées en 2014 ou en 2017 les subissent les deux années. Le surpeuplement du logement touche davantage les plus modestes : les personnes qui appartiennent au premier quart de niveau de vie l’ont subi sept fois plus souvent au moins une de ces deux années que celles qui appartiennent au quart le plus aisé.
tableauFigure 3 - Défauts de confort du parc de résidences principales
2007 | 2013 | 2019 | |
---|---|---|---|
Logement sans confort sanitaire1 | 1,9 | 1,2 | 0,9 |
Pas d’eau chaude courante | 0,8 | 0,5 | 0,4 |
Ni baignoire ni douche | 1,2 | 0,7 | 0,7 |
Pas de WC | 1,2 | 0,7 | 0,7 |
Pas de chauffage central ou électrique | 6,1 | 4,5 | 3,9 |
Fuites dans la toiture, murs/sols/fondations humides, moisissure dans les cadres de fenêtre ou le sol | 13,4 | 12,0 | 11,4 |
Logement trop bruyant | 19,7 | 16,3 | 17,8 |
Logement difficile ou trop coûteux à bien chauffer | 22,6 | 27,6 | 23,4 |
- 1. Absence d’au moins un élément suivant : eau chaude, installation sanitaire, WC.
- Lecture : en 2019, 17,8 % des résidences principales sont jugées trop bruyantes par leurs occupants.
- Champ : France métropolitaine.
- Source : Insee, enquêtes Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV).
Définitions
Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par au moins une personne du ménage.
L’enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) est la source de référence sur les conditions de vie, la pauvreté en conditions de vie, la situation financière ou le niveau de bien-être subjectif en France. Elle est la partie française du système communautaire Ouvrir dans un nouvel ongletEU-SILC (European union-Statistics on income and living conditions). Elle sert ainsi de référence pour les comparaisons de taux de pauvreté et de distributions des revenus entre États membres de l’Union européenne et pour les actions communautaires de lutte contre l’exclusion.
L’enquête Logement est réalisée par l’Insee depuis 1955, l’enquête Logement a pour objet de décrire les conditions de logement des ménages et leurs dépenses en logement. Elle vient compléter l’information donnée par les recensements, qui ne contiennent pas de données financières : les loyers, les charges, les plans de financement, les revenus. Elle comporte également une description plus détaillée de la qualité de l’habitat des ménages. L’enquête concerne toutes les résidences principales de France, y compris les départements d’outre-mer depuis 2006 (2013 pour Mayotte).
Un logement est en situation de surpeuplement s’il manque au moins une pièce par rapport à une norme définie selon la composition
familiale du ménage qui l’occupe. La norme française attribue une pièce de séjour
pour le ménage, une pièce pour chaque couple, une pièce pour les autres personnes
mariées ou remariées mais ne vivant pas en couple, veuves ou divorcées, ainsi que
pour les célibataires de 19 ans ou plus. Pour les célibataires de moins de 19 ans,
on compte une pièce pour deux enfants s’ils sont de même sexe ou s’ils ont moins de
sept ans, sinon, une pièce par enfant. Le nombre de pièces inclut la cuisine si cette
dernière fait plus de 12 m². Les logements offrant moins de 18 m² par personne sont
considérés comme surpeuplés ; une personne seule dans un studio n’est pas en situation
de surpeuplement si elle dispose de plus de 25 m².
Pour les comparaisons européennes, Eurostat utilise une définition différente. Un
logement est surpeuplé s’il ne dispose pas d’un nombre minimal de pièces au regard
du nombre de ses occupants, à savoir : une pièce par ménage, une pièce par couple
composant le ménage, une pièce pour chaque personne célibataire âgée de 18 ans ou
plus, une pièce pour chaque paire de personnes célibataires de même sexe âgées de
12 à 17 ans, une pièce pour chaque personne célibataire âgée de 12 à 17 ans non incluse
dans la catégorie précédente, une pièce par paire d’enfants âgés de moins de 12 ans.
Pour en savoir plus
« 50 ans d’évolution des résidences principales : des logements plus grands et moins peuplés », Insee Première n° 1865, juin 2021.
« Logements suroccupés, personnes âgées isolées... : des conditions de confinement diverses selon les territoires », Insee Focus n° 189, avril 2020.
Les conditions de logement en France , coll. « Insee Références », édition 2017.