En 2023, 90 500 places avec des modalités d’enseignement à distance sont proposées sur la plateforme Ouvrir dans un nouvel ongletParcoursup pour des formations de première année de l’enseignement supérieur (figure 1). Cela représente 12 % de l’ensemble des places proposées. La formation en distanciel est la plus développée dans le secteur de la santé et du social : 58 % des places en institut de formation en soins infirmiers (IFSI), 44 % en parcours d’accès spécifique santé (PASS), 39 % en établissement de formation en travail social (EFTS) et 35 % en licence généraliste avec option accès santé (L.AS). Ces filières concentrent 44 % des places de première année de premier cycle comprenant de l’enseignement à distance, mais elles comportent systématiquement une partie des cours en présentiel. Les filières proposant un enseignement complètement à distance sont principalement des BTS services ainsi que certaines licences générales, notamment celles des filières « arts, lettres, langues » et « sciences humaines et sociales ».

En formation continue, 44 % des Ouvrir dans un nouvel ongletorganismes de formation dispensent des cours à distance en 2023 (figure 2). Le recours au distanciel croît avec le chiffre d’affaires (38 % des organismes réalisant moins de 10 000 euros de chiffre d’affaires y ont recours, contre 65 % de ceux dépassant 1 million d’euros), et diminue avec l’ancienneté de l’organisme (47 % pour ceux de moins de 3 ans, contre 39 % pour les plus anciens).

Dans l’enseignement supérieur, sur les 36 100 places de première année proposées dans des formations complètement en distanciel, 10 500 ont été acceptées par les candidats, soit 29 % des places proposées, contre 94 % pour les formations partiellement à distance (figure 3). Les candidats acceptant des places en formation complètement en distanciel sont en moyenne plus âgés que l’ensemble des candidats acceptant une place. Ils sont aussi moins souvent néo‑bacheliers (27 % contre 75 %) et moins souvent de nationalité française (85 % contre 91 %). Les candidats acceptant des formations dont une partie ou la totalité se fait à distance sont plus souvent des femmes (73 % contre 56 %). Cet écart est principalement dû à la proportion plus élevée de femmes dans les formations des secteurs médicaux, paramédicaux et sociaux qui mobilisent davantage des modalités de formation à distance.

Sur 32 millions de Ouvrir dans un nouvel ongletformations continues à but professionnel dispensées en 2022, 31 % ont été suivies partiellement ou complètement à distance (figure 4). Le recours aux formations en distanciel est un peu plus fréquent parmi les personnes en emploi et les chômeurs (respectivement 32 % et 30 % des formations suivies) que chez les inactifs (24 %). Les cadres suivent plus souvent des formations à distance (46 %) que les employés (21 %) et les ouvriers (9 %). Dans ces deux derniers cas, les formations se déroulent davantage en situation de travail et portent principalement sur la sécurité, l’hygiène et les transports : ce format et ces domaines sont peu adaptés au distanciel. À l’inverse, les cadres participent plus fréquemment à des cours collectifs et séminaires, dans les domaines du commerce et de l’administration, mieux adaptés au distanciel. Le distanciel est également plus répandu dans le secteur tertiaire (34 %). Les jeunes adultes accèdent moins que leurs aînés au distanciel : 18 % des formations des 18-24 ans, contre 37 % de celles des 55-64 ans. La part du distanciel croît avec le niveau de diplôme : 16 % des formations professionnelles continues suivies par les diplômés d’un niveau inférieur au bac l’ont été à distance, contre 39 % pour celles d’un niveau bac+5 ou plus.