En 2022, d’après l’évaluation des compétences numériques en fin de collège de la Depp, 63 % des élèves de 3^e ont une maîtrise au moins satisfaisante pour utiliser les outils numériques de façon raisonnée, sécurisée et écoresponsable (figure 1). À l’opposé, 15 % des élèves ont une faible maîtrise. Les performances des filles sont comparables à celles des garçons.

Les élèves scolarisés dans les collèges des réseaux d’éducation prioritaire renforcés obtiennent des résultats très inférieurs aux autres élèves : 37 % ont une maîtrise au moins satisfaisante des compétences numériques, contre 45 % des élèves accueillis dans les collèges des réseaux d’éducation prioritaire et 64 % des élèves accueillis dans les établissements publics hors éducation prioritaire.

En 2023, l’enquête internationale Ouvrir dans un nouvel ongletIcils évalue les performances des élèves de 8^e grade, correspondant à la classe de 4^e en France, en littératie numérique ainsi qu’en pensée informatique. En France, les élèves de 4^e obtiennent des scores en littératie numérique au niveau de la moyenne des pays de l’Union européenne (UE) participants : 12 % des élèves sont en dessous du niveau 1, ce qui signifie qu’ils ne peuvent exécuter que les commandes les plus élémentaires sous instruction explicite, contre 15 % dans l’UE (figure 2). 30 % des élèves atteignent le niveau 1, contre 27 % dans l’UE : ils peuvent utiliser des ordinateurs avec des instructions directes pour effectuer des tâches basiques de collecte et de gestion de l’information. Le niveau 2 est atteint par 44 % d’entre eux (et 40 % dans l’UE), qui démontrent leur capacité à travailler de manière indépendante en utilisant les ordinateurs comme outils de collecte et de gestion de l’information. En outre, 13 % atteignent le niveau 3 (17 % dans l’UE) et peuvent travailler de manière autonome, évaluer la pertinence de sources numériques et adapter le contenu d’une production à un public.

En pensée informatique, les élèves de France obtiennent des scores supérieurs à la moyenne des pays de l’UE participants. En France, 6 % des élèves ne maîtrisent pas les concepts fondamentaux, contre 9 % dans l’UE (figure 3). Le niveau 1 est atteint par 22 % des élèves en France (24 % dans l’UE) : ils peuvent résoudre des problèmes comportant un ensemble d’étapes généralement peu nombreuses et fonctionnellement indépendantes. Le niveau 2 est atteint par 40 % d’entre eux (38 % dans l’UE), qui peuvent reconnaître et appliquer les principaux concepts comme l’enchaînement, la logique conditionnelle et les boucles, pour formuler et résoudre des problèmes. 28 % atteignent le niveau 3 (23 % dans l’UE) et maîtrisent une variété de concepts tels que la simulation, la logique conditionnelle et l’interprétation des données. Enfin, en France comme dans l’UE, 5 % atteignent le niveau 4 et ont une maîtrise efficace de l’abstraction leur permettant de résoudre des problèmes du monde réel. Comme dans la majorité des pays participants, les filles sont plus performantes que les garçons en littératie numérique alors que l’écart n’est pas significatif en pensée informatique.