Emploi, chômage, revenus du travail Édition 2025

L’Insee et la Dares présentent dans cet ouvrage un ensemble d’analyses et d’indicateurs portant sur le marché du travail.

Insee Références
Paru le :Paru le26/06/2025
Emploi, chômage, revenus du travail- Juin 2025
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Organisation du temps de travail

Insee Références

Paru le :26/06/2025

Certains salariés, qu’ils soient à temps complet ou à temps partiel, sont soumis à des . En 2024, sur une période de quatre semaines, 46 % des salariés travaillent sur une plage horaire ou un jour atypique (figure 1). Le travail le samedi est la modalité la plus fréquente : 36 % des salariés travaillent le samedi au moins une fois sur une période d’observation de quatre semaines. Suivent le travail le soir (27 %), le dimanche (22 %) et la nuit (11 %). Les indépendants déclarent plus souvent des horaires atypiques que les salariés. Ils travaillent davantage le soir (45 %) et surtout le week-end (67 % le samedi, 40 % le dimanche) (figure 2).

Figure 1Horaires de travail atypiques des salariés en 2014 et 2024

en %
Horaires de travail atypiques des salariés en 2014 et 2024 (en %) - Lecture : En 2024, 22 % des salariés déclarent travailler au moins un dimanche en moyenne sur quatre semaines.
Horaires de travail atypiques 2014 2024
Soir (20h-00h) 27 27
Nuit (00h-5h) 11 11
Samedi 40 36
Dimanche 22 22
Au moins un horaire atypique 49 46
  • Lecture : En 2024, 22 % des salariés déclarent travailler au moins un dimanche en moyenne sur quatre semaines.
  • Champ : France hors Mayotte, ensemble des salariés, âgés de 15 ans ou plus, vivant dans un logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquêtes Emploi 2014 et 2024.

Figure 1Horaires de travail atypiques des salariés en 2014 et 2024

  • Lecture : En 2024, 22 % des salariés déclarent travailler au moins un dimanche en moyenne sur quatre semaines.
  • Champ : France hors Mayotte, ensemble des salariés, âgés de 15 ans ou plus, vivant dans un logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquêtes Emploi 2014 et 2024.

Figure 2Horaires de travail atypiques et organisation du travail en 2024

en %
Horaires de travail atypiques et organisation du travail en 2024 (en %) - Lecture : En 2024, 36 % des salariés travaillent au moins un samedi en moyenne sur quatre semaines.
Caractéristiques A travaillé au moins une fois au cours des quatre semaines précédant l'enquête… Horaires habituels…
… le soir (20h-00h) … la nuit (00h-5h) … le samedi … le dimanche … alternés
(2x8, 3x8, équipe, etc.)
… variables d'une semaine
sur l'autre
Ensemble des salariés 27 11 36 22 6 23
Catégorie socioprofessionnelle
Cadres¹ 37 8 30 20 1 23
Professions intermédiaires 27 10 35 22 5 21
Employés 22 10 48 30 6 27
Ouvriers 22 15 29 13 13 18
Quotité de travail
Temps complet 28 11 36 22 7 22
Temps partiel 22 6 37 21 3 28
Ensemble des indépendants 45 12 67 40 nd nd
  • nd : non disponible.
  • 1. Y compris chefs d’entreprise salariés.
  • Lecture : En 2024, 36 % des salariés travaillent au moins un samedi en moyenne sur quatre semaines.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes ayant un emploi, âgées de 15 ans ou plus, vivant dans un logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête Emploi 2024.

Les horaires atypiques diffèrent selon les catégories socioprofessionnelles. Les cadres, qui ont des journées de travail plus longues, travaillent davantage que les autres salariés le soir (37 %). Les employés travaillent plus souvent le samedi (48 %) et le dimanche (30 %). Les ouvriers, quant à eux, sont plus concernés que les autres par le travail de nuit (15 %) ; en outre, ils ont plus souvent des horaires habituels alternés (13 %, contre 6 % en moyenne des salariés).

Les salariés à temps partiel ont moins fréquemment des horaires atypiques que ceux à temps complet. Ils travaillent moins le soir (22 % contre 28 %) et la nuit (6 % contre 11 %). Cependant, ils sont autant mobilisés que les autres le samedi et le dimanche, notamment les employés. Les salariés à temps partiel travaillant le week-end sont plus nombreux à déclarer être à temps partiel pour « suivre des études ou une formation », comme les jeunes en formation initiale.

En 2024, 18 % des salariés au moins un jour par semaine sur une période d’observation de quatre semaines (figure 3). Par ailleurs, 11 % des salariés estiment que leur emploi est compatible avec le télétravail, alors qu’ils ne télétravaillent pas.

Figure 3a – Part des personnes télétravaillant en 2024

en %
Figure 3a – Part des personnes télétravaillant en 2024 (en %) - Lecture : En 2024, 18 % des salariés télétravaillent au moins un jour par semaine en moyenne sur une période de quatre semaines.
Caractéristiques A télétravaillé…
… au cours des quatre dernières semaines … moins d'un jour
par semaine
… au moins un jour
par semaine
… un jour par
semaine
… deux jours par
semaine
… trois jours par
semaine ou plus
Sexe
Femmes 22 3 19 7 8 4
Hommes 20 3 17 6 6 5
Catégorie socioprofessionnelle
Cadres¹ 55 7 48 16 19 14
Encadrants 57 8 48 17 19 12
Non encadrants 53 5 48 13 19 16
Professions intermédiaires 21 3 18 8 7 3
Employés 8 1 7 3 3 2
Ouvriers 0 0 0 0 0 0
Secteur
Agriculture 7 nd nd nd nd nd
Industrie 22 3 18 7 8 3
Construction 10 3 7 4 2 1
Tertiaire marchand 26 3 23 nd nd nd
Information et communication 74 4 70 11 23 35
Services financiers 53 5 48 13 25 11
Services aux entreprises 31 4 27 10 11 7
Commerce 14 2 13 5 5 3
Tertiaire non marchand 15 3 13 6 5 2
Administration publique 30 4 26 11 10 5
Enseignement 13 3 11 nd nd nd
Santé et action sociale 6 2 4 3 nd nd
Ensemble des salariés 21 3 18 7 7 4
  • nd : non disponible.
  • 1. Y compris chefs d’entreprise salariés.
  • Lecture : En 2024, 18 % des salariés télétravaillent au moins un jour par semaine en moyenne sur une période de quatre semaines.
  • Champ : France hors Mayotte, ensemble des salariés, âgés de 15 ans ou plus, vivant dans un logement ordinaire.
  • Source : Insee, enquête Emploi 2024.

Près d’un cadre sur deux (48 %) télétravaille au moins un jour par semaine, contre 18 % des professions intermédiaires et 7 % des employés. Les ouvriers, quant à eux, ne télétravaillent pas. La part des cadres « encadrants » qui télétravaillent est la même que celle des « non-encadrants ». La part des cadres ne télétravaillant pas mais ayant un emploi compatible avec le télétravail est également supérieure à celle de l’ensemble des salariés (18 % contre 11 %).

La part des salariés ayant télétravaillé au moins un jour par semaine en 2024 est plus élevée que la moyenne dans le tertiaire marchand (23 %), notamment dans l’information-communication (70 %), les services financiers (48 %) et dans une moindre mesure dans les services aux entreprises (27 %), secteurs où les cadres sont surreprésentés et où la nature des activités se prête davantage au télétravail. À l’inverse, cette part est beaucoup plus faible dans le commerce (13 %) : l’emploi y est souvent jugé non compatible avec le télétravail. Dans le tertiaire non marchand, la part des salariés ayant télétravaillé au moins un jour par semaine est de 13 %. Dans la santé et l’action sociale cette pratique notamment est rare (4 %), elle est incompatible avec la nature de l’emploi selon 9 salariés du secteur sur 10.

Définitions

Les personnes travaillent en horaires atypiques lorsqu’elles déclarent avoir travaillé le samedi, le dimanche, le soir (de 20 heures à minuit) ou la nuit (de minuit à 5 heures), au moins une fois au cours des quatre semaines précédant l’interrogation.

Le télétravail consiste à réaliser des tâches, qui auraient pu être exécutées sur le lieu habituel de travail, hors des locaux de son employeur, pendant ses horaires habituels de travail, en utilisant les technologies de l’information et des communications (TIC).